Le consommateur algérien retrouver a-t-il, enfin, ses produits de première nécessité, à commencer par l’huile de table, sur les étals des superettes en ce début de l’année 2022 ?
La question mérite d’être posée au vu des dernières dispositions prises par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, qui vient de donner des directives fermes à ses 58 directeurs de wilayas pour situer les failles et y remédier, notamment en sensibilisant les promoteurs locaux à redoubler d’efforts pour augmenter la cadence de production pour mettre fin à une pénurie qui aura trop duré.
Selon un communiqué rendu public par le ministère du Commerce, M. Rezig a donné « des instructions fermes aux directeurs du commerce régionaux et de wilayas, portant sur la nécessité de coordonner avec les producteurs de l’huile de table en vue d’augmenter la production et de satisfaire la demande » pour juguler la spéculation et définir les responsabilités des uns et des autres.
Lors d’une réunion de coordination tenue aujourd’hui en visioconférence avec les directeurs du commerce régionaux et de wilayas, M. Rezig a donné de fermes directives pour déployer urgemment les mécanismes de régulation du marché en ce qui concerne certains produits de base, comme l’huile de table.
En ce sens, M. Rezig a instruit ses subordonnés pour « coordonner avec les producteurs afin d’augmenter les quantités de production et de satisfaire la demande sur ce produit (huile de table-ndlr), en intensifiant les sorties sur le terrain avec les services de Sûreté pour contrôler les dépôts et les magasins, notamment ceux non déclarés », c’est-à-dire les spéculateurs qui opèrent sur le marché informel.
« Les perturbations enregistrées dans certaines régions du pays sont dues essentiellement à la spéculation, d’autant que les quantités de production sont fixées et suffisantes pour satisfaire les besoins du marché local », a indiqué le ministre du commerce qui a souligné que « toutes les mesures nécessaires ont été prises à l’effet de faire face aux rumeurs circulant autour de la hausse du prix réglementé du pain subventionné ».
Pas de fumée sans feu, il faut rappeler que depuis plus de vingt jours, l’huile de table s’est faite désirée sur le marché, alors que des rumeurs persistantes ont fait part de l’augmentation du prix de la baguette de pain, et ce, au lendemain de la signature de la loi de Finances 2022 par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Rabah Nadri
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