La recherche d’opportunités pour le placement du produit national sur le marché africain, qui est l’un des objectifs clé de la politique de diversification des exportations, revient au centre des débats à la faveur du Forum africain sur l’investissement et le commerce, dont les travaux de la 9ème édition s’ouvriront aujourd’hui à Alger sous le thème «La porte africaine de l’Industrie, de l’Agriculture et du Commerce».
L’événement, organisé par le Centre arabo-africain d’investissement et de développement (CAAID) et devant rassembler plus de 650 acteurs émanant de divers horizons économiques et de différentes nationalités, sera également une occasion pour la signature de pas moins d’une trentaine d’accords entre des entreprises nationales et étrangères dans divers domaines.
C’est ce que vient de révéler le P-DG du CAAID, Amine Boutalbi, avançant aussi que l’édition de cette année du Forum africain verra l’organisation de plus de 400 rencontres B to B entre des entreprises algériennes et leurs homologues de différents pays dans le but de conclure des partenariats dans différents domaines.
Intervenant dans le contexte actuel, marqué par un regain d’intérêt pour le commerce intra-africain, le rôle de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine) occupera une place centrale dans les travaux de cette nouvelle édition du Forum sur l’investissement et le commerce.
Pleins feux sur la Zlecaf
Avec la participation d’acteurs de premier plan œuvrant à la promotion du commerce continental, à l’instar de la Banque africaine d’import-export, Afreximbank, à laquelle l’Algérie a adhéré dès 2022 eu égard justement à son rôle « en matière de promotion des exportations entre les pays africains et d’octroi de garanties aux exportateurs pour le transfert de devises », comme la décrit le P-DG du CAAID, la 9ème édition du Forum sur l’investissement et le commerce sera ainsi une nouvelle opportunité pour donner un nouveau coup d’accélérateur à la mise en œuvre de la Zlecaf.
Des institutions internationales, des experts et autres acteurs économiques sont d’ailleurs nombreux à exhorter les pays du continent à accélérer la mise en œuvre effective de cette zone de libre-échange continentale, la plus grande au monde de surcroît, compte tenu des opportunités qu’elle présente pour booster le commerce intra-africain et, du coup, contribuer à la consolidation de la croissance économique des pays du contient.
C’est le cas du FMI qui, dans une publication au début du mois de mai courant, a estimé que la Zlecaf, une fois opérationnelle, permettra d’augmenter les échanges intra-africains de pas moins de 53%. Pour y parvenir, l’institution financière internationale suggère la levée des barrières tarifaires et non tarifaires. « Si la réduction des barrières tarifaires et non tarifaires s’accompagne d’une amélioration notable du climat des affaires, les gains pour les pays du continent seraient nettement plus élevés », notent les experts du FMI dans cette récente publication.
L’Algérie, dont l’objectif en matière de diversification économique est d’atteindre désormais les 13 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures, mise beaucoup sur la Zlecaf pour se positionner sur le marché africain. Dans optique, des mesures d’accompagnement au profit des entreprises locales sur le marché continental se mettent progressivement en place. C’est d’ailleurs dans cette démarche que des banques nationales s’apprêtent à ouvrir des filiales dans certaines capitales africaines, comme la BNA à Nouakchott (Mauritanie) et Dakar (Sénégal).
M. Naïli
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