L’Algérie prendra part, au mois de juin prochain à Tunis, au deuxième Forum sur l’économie bleue en Afrique (ABEF) et déléguera des experts, des décideurs politiques, des entrepreneurs et des investisseurs pour débattre des questions stratégiques et proposer des recommandations à même de contribuer à l’économie bleue au continent noir.
Selon Leila Ben Hassen, fondatrice et P-DG de Blue Jay Communication, organisatrice de l’ABEF, cette année le Forum auquel participeront plus de 150 représentants de la société civile et des organisations multilatérales, sera plus que jamais tourné vers l’action, afin de créer des partenariats, faciliter les investissements et créer des emplois pour la jeunesse africaine tout en engageant davantage les femmes dans la chaîne de valeur de l’économie bleue.
Dans un communiqué rendu public, elle a estimé qu’«il est impossible aujourd’hui de parler de croissance si elle n’est pas durable et si nous ne tenons pas compte de son impact social et environnemental».
Ce qui est à l’ordre du jour du Forum sur l’économie bleue en Afrique
Les sujets de discussion de l’ABEF porteront, notamment, sur des thématiques liées aux partenariats public-privé, pêche et aquaculture, ports et commerce, énergie des océans, gouvernance et sécurité, pollution et gestion des déchets, autonomisation des femmes dans le secteur maritime, éducation des jeunes et technologie et financement des océans.
L’ABEF vise à promouvoir des idées nouvelles et audacieuses permettant d’accélérer une transformation structurelle en Afrique et à créer des emplois pour une jeunesse dynamique en pleine croissance.
Le Forum offre une plateforme unique aux différents acteurs engagés en faveur des océans pour partager leurs idées sur la réalisation de l’objectif de développement durable et présenter de nouvelles opportunités d’investissement dans les industries océaniques traditionnelles et émergentes, tout en facilitant les partenariats public-privé et le networking.
Lors de sa première édition, les intervenants et délégués de l’ABEF avaient souligné l’importance de la coopération internationale, de l’éducation et de financements innovants pour développer l’économie bleue en Afrique à plus grande échelle.
Ils avaient, notamment, souligné que pour y parvenir, gouvernements et secteur privé devaient impérativement adopter une approche concertée et coordonnée.
Rappelons que l’industrie maritime africaine est estimée à environ 1 000 milliards de dollars par an tandis que la valeur des actifs des différents écosystèmes de l’économie bleue serait d’environ 24 000 milliards de dollars.
L’économie des océans représente donc un énorme potentiel en matière de création d’emplois et de sources de revenus pour les communautés locales, tout en apportant une réponse aux problématiques du changement climatique et de la durabilité des ressources naturelles.
Yanis Oumakhlouf
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