Un plan de travail a été élaboré pour les mines de Boukhadra et Ouenza, relevant de la société des mines de fer l’Est (MFE) pour assurer l’approvisionnement du complexe Sider El Hadjar, situé à Annaba, en fer brut nécessaire pour ses activités de production.
C’est ce qu’a révélé, aujourd’hui lors d’une cours d’une conférence de presse animée au siège de la wilaya de Tébessa, la ministre de l’Industrie et des Mines, Djamila Tamazirt, affirmant que «ce plan de travail, qui sera mis en œuvre dès aujourd’hui, implique de scinder les travailleurs en trois équipes travaillant chacune 8 heures».
Abordant les moyens nécessaires mobilisés pour transporter quotidiennement 7 000 tonnes de fer brut vers le complexe Sider El Hadjar dont 5 000 tonnes de la mine de l’Ouenza et 2 000 tonnes de celle de Boukhadra pour assurer la disponibilité de la matière première indispensable pour le fonctionnement du haut fourneau du complexe.
Djamila Tamazirt a souligné qu’«une commission interministérielle a été constituée pour suivre la mise en œuvre de ces instructions et transmettre un rapport à ce propos au gouvernement».
L’opportunité étant de mettre le doigt sur la plaie, Djamila Tamazirt a également évoqué les créances de la société des mines de fer de l’Est vis-à-vis du complexe Sider El Hadjar, dépassant fin août dernier, les 4,7 milliards de dinars.
A cet effet, Djamila Tamazirt a relevé que «cette accumulation de dettes est liée au problème de transport de la matière première par camions au lieu de la voie ferrée, objet d’une opération de réhabilitation».
Assurant que «ce problème sera traité très prochainement au cours d’une réunion interministérielle avec les cadres centraux et les représentants des deux parties».
Djamila Tamazirt a rappelé que «8 milliards de dinars ont été octroyés depuis 2017 pour la rénovation du matériel et engins d’extraction de fer dans les mines de Ouenza et Boukhadra pour renforcer la cadence de production et atteindre les objectifs fixés».
Depuis le début de l’année en cours, le complexe Sider El Hadjar a enregistré plusieurs arrêts d’activité dus aux perturbations de ses approvisionnements en matière première, alors que ce complexe avait prévu une production globale d’ici la fin de l’année de près de 590 000 tonnes de produits ferreux contre 700 000 tonnes en 2018.
Yanis Oumakhlouf
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