Catégorie : Finances

  • Devises : les nouvelles directives de la Banque d’Algérie

    Devises : les nouvelles directives de la Banque d’Algérie

    La Banque d’Algérie a, dans une instruction datée du 5 janvier dernier, défini de nouvelles conditions de rémunération des dépôts sur comptes devises des personnes physiques de nationalité algérienne résidentes et non résidentes, des personnes physiques de nationalité étrangère résidentes et non résidentes ainsi que les comptes devises commerçants et exportateurs.

    Ainsi, dans son article 1, cette instruction indique que «les dépôts à terme des personnes physiques sont rémunérés au taux de placement fixé par la Banque d’Algérie», alors que dans l’article 2, la Banque mère affirme que «les avoirs en comptes devises commerçants et exportateurs, ne peuvent faire l’objet de dépôt à terme, et ne donnent lieu à aucune rémunération».

    Par ailleurs, cette nouvelle directive souligne que les établissements financiers perçoivent « une commission de gestion fixée à 0,50% l’an, versée en dinars Algériens», et ce, au titre de la gestion des comptes devises ouverts et fonctionnant sur leurs livres.

    En ce sens, la banque d’Algérie précisera que «cette rémunération est calculée sur le solde moyen annuel de l’ensemble des comptes devises gérés par leurs services, et leur est versée une fois par an et ce à partir du début de chaque exercice au titre de l’année venant de s’écouler. Le solde moyen annuel des comptes devises sous gestion des banques, est déterminé sous sa responsabilité».

    Du reste, cette instruction indique que la Banque d’Algérie indique « prend à sa charge les rémunérations des comptes devises dans les conditions et limites fixées par l’instruction (…) Les dispositions de l’instruction du  20 février 1991 et toute autre dispositions contraires à la présente instruction, sont abrogées ».

    Pour rappel, l’instruction du 20 février 1991 stipulait que «les dépôts à terme des personnes physiques et des personnes morales sont rémunérés au taux de placement interbancaire à terme de la monnaie étrangère en laquelle le compte est ouvert diminué ou augmenté d’une marge».

    Rabah Nadri

  • Benabderrahmane annonce le dégel de nombreux projets en 2022

    Benabderrahmane annonce le dégel de nombreux projets en 2022

    Moins d’une semaine après la signature par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de la Loi de finances 2022, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a réuni, aujourd’hui à Alger, les secrétaires généraux et les ordonnateurs des différents secteurs ministériels et des administrations publiques et les directeurs centraux pour passer à l’action en déclinant une feuille de route pour l’exercice de la nouvelle année.

    En effet, en marge de la cérémonie de remise des affectations budgétaires aux différents départements ministériels au titre de la loi de Finances 2022, M. Benabderrahmane, a, abordé, devant les médias, les décisions phares que prendra le Gouvernement, comme le respecter les délais d’exécution du budget, le dégel de tous les projets d’investissement, la réévaluation abusive des projets, le nouveau Code des marchés publics, l’entrée en vigueur du nouveau point indiciaire, la pénurie de certains produits de large consommation et, enfin, les transferts sociaux et les subventions de l’Etat.

    Obligation de respecter les délais d’exécution du budget

    En ce sens, et au premier plan, M. Benabderrahmane a affirmé que « les ministères ne seront plus autorisés à prolonger les délais d’exécution du budget au titre d’une année financière considérée à l’année suivante comme c’était le cas auparavant. Les donneurs d’ordre doivent faire preuve de fermeté, d’efficacité et de rationalité ».

    « Nous avons reçu, cette année comme c’était le cas l’année dernière, des demandes de plusieurs ministères concernant la prolongation des délais d’exécution des dépenses et ce en dépit des mesures prises à l’effet d’attribuer le budget de chaque secteur à la première semaine de janvier 2022, mais, désormais, aucune mesure exceptionnelle ne sera accordée ».

    Pour le Premier ministre « la prolongation des délais d’exécution des dépenses publiques et de clôture des ordres de paiement ou des mandats administratifs effectuée cette année en vertu de la circulaire du 28 décembre 2021 est une exception qui ne sera plus accordée à l’avenir car les dotations sont allouées dans des délais légaux suffisants pour les exécuter au cours de l’exercice ».

    Pour mettre les ministères devant leur responsabilité, il a appelé tous les départements et les entreprises publiques à prendre les mesures pour respecter l’exécution du budget dans les délais impartis, car, à ses yeux, « cette mesure était admissible, par le passé, lorsque le budget est établi en avril ou en mai ».

    « Maintenant que les enveloppes budgétaires sont remises dès la première semaine du mois de janvier, il faut rattraper les mécanismes de gestion dans certains départements ministériels pour leur permettre d’exécuter le budget lors de l’exercice financier qui s’étale de janvier à décembre et pour que les délais ne soient pas dépassés », précisera encore M. Benabderrahmane.

    Il insistera sur l’octroi, depuis l’année dernière, des documents budgétaires aux différents départements ministériels et aux différentes institutions nationales, dans les délais, soit à la première semaine du mois de janvier, pour consacrer les principes élémentaires de la finance publique que prévoit la nouvelle loi organique des lois de finances qui entrera en vigueur en 2023.

    Raison pour laquelle il a appelé les départements ministériels et les institutions nationales à se rapprocher du ministère des Finances « pour s’informer et étudier les différents mécanismes que prévoit cette loi avant juin prochain, date du lancement de l’élaboration des documents budgétaires sectoriels, pour mieux comprendre ses principes, ce qui permettra d’entamer l’année 2023 avec un nouveau système budgétaire basé sur les programmes ».

    « Dégel de tous les projets publics et privés créateurs de richesses et d’emplois »

    Au second plan, le M. Benabderrahmane a annoncé « le dégel de tous les projets publics et privés créateurs de richesses et d’emplois ».

    « Il a été décidé de lever le gel, en 2022, sur tous les projets publics et privés contribuant à la création de richesses et d’emplois et de remplacer les importations par des produits nationaux pour ne pas être impactés par les convulsions des marchés extérieurs », a déclaré le Premier ministre, affirmant que « le lancement des réformes économiques visent à conforter tous les indicateurs très positifs enregistrés en 2021 ».

    Emboîtant le pas au chef de l’Etat, M. Benabderrahmane dira que « 2022 sera l’année du véritable décollage économique de l’Algérie et de la poursuite des réformes structurelles relatives au système fiscal ».

    La réévaluation de plus de 10% des projets, c’est fini !

    En outre, le Premier ministre a clamé haut et fort que le Gouvernement rejettera systématiquement toute demande de réévaluation d’un projet de plus de 10% du montant alloué initialement.

    A ce propos, M. Benabderrahmane a mis l’accent sur la nécessité de prôner l’efficacité dans les dépenses publiques et la réalisation des projets et le strict contrôle de la maturation des études avant le lancement des projets pour éviter pareilles situations attentatoires au Trésor public et au budget de l’Etat.

    « Il faut veiller scrupuleusement à suivre la nouvelle méthode d’exécution des budgets et s’abstenir de signer des Ordres de service (ODS) avant de s’assurer de la disponibilité de tous les moyens dans le cahier des charges », non sans rappeler que « la réévaluation des projets avait coûté au Trésor 8 000 milliards de dinars en seulement douze ans (…) C’est un montant colossal qui aurait pu être servi à la réalisation de projets publics d’utilité pour la société ».

    Abordant le nouveau projet de loi sur la comptabilité publique soumis au secrétariat général du Gouvernement, M. Benabderrahmane a fait état de son parachèvement pour abroger la loi N° 90-21.

    Ceci, précisera le Premier ministre, pour réussir la réforme budgétaire qui entrera en vigueur à partir de 2023 pour, souligne-t-il, « pour promouvoir les investissements rentables à travers des mécanismes modernes, comme la nouvelle formule des rapports contractuels prévus dans le projet de loi sur le partenariat public-privé (PPP), lesquelles permettront d’instaurer une nouvelle culture du service public ».

    Un nouveau Code des marchés pour plus de transparence

    Dans le même sillage, M. Benabderrahmane a indiqué que la révision du code des marchés publics va constituer un virage décisif pour assurer plus de transparence et d’efficacité dans la gestion des finances publiques.

    Dans sa déclaration, il révèlera que « le projet de loi portant révision des dispositions générales du Code des marchés publics avait été soumis au secrétariat général du Gouvernement».

    Le Premier ministre estimé qu’« à l’ère du développement des technologique de la communication, le Gouvernement s’est orienté vers la numérisation des procédures de conclusion des marchés publics, à travers le lancement le 23 décembre dernier, d’un portail électronique dédié aux marchés publics pour garantir le libre accès à la commande publique, l’égalité des chances entre candidats et la transparence des procédures ».

    Il n’a pas manqué de souligner l’importance d’asseoir une concurrence loyale, un gain de temps et une économie des coûts, mais aussi pour lutter contre la corruption dans les marchés publics.

    A cet effet, il a été décidé la publication via ce portail électronique d’un programme prévisionnel des projets de marchés publics devant être lancés au titre de cette année, la procédure en question permettant d’informer les opérateurs pour se préparer à investir dans les domaines concernés.

    Le nouveau point indiciaire en vigueur avant fin avril

    Très attendue par les fonctionnaires, la révision du point indiciaire dans la Fonction publique entrera en vigueur avant fin avril prochain.

    M. Benabderrahmane a rappelé que cette mesure s’inscrit en droite ligne avec les instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, précisant que « toutes les dispositions ont été prises en vue de concrétiser l’opération de révision du point indiciaire dans la fonction publique au mois de juillet prochain, mais le président de la République a ordonné au Gouvernement de procéder à la révision de ce point au mois d’avril prochain pour soutenir toutes les catégories sociales et augmenter les salaires et améliorer le pouvoir d’achat ».

    Pénuries des produits de consommation: bientôt un retour à la normale

    Sujet brûlant, la pénurie de certains produits alimentaires a été abordée par le Premier ministre qui a rassuré les consommateurs.

    « Ce dysfonctionnement résulte des procédures et formalités accomplies par certaines usines vers la fin de chaque année, telle que l’opération d’inventaire qui entraîne une baisse du rythme de distribution, mais les choses reviendront à la normale durant les prochains jours »

    S’agissant de l’huile de table, M. Benabderrahmane a révélé que les besoins du marché s’élèvent 1 600 tonnes/jour, alors que la production avait atteint plus de 2 000 tonnes/jour, avec une capacité supplémentaire dépassant les 400 tonnes/jour.

    En outre, le Premier ministre a mis en exergue sur le fait que « les prix des produits de consommation au niveau mondial ont connu une importante hausse en raison des conditions climatiques et de la hausse du coût du transport maritime de la Chine vers l’Europe et aussi de l’Europe vers l’Algérie qui a quadruplé ».

    Mais, assure-t-il, l’Etat algérien a maintenu ses subventions des produits de base qui se vendent encore au même prix et n’ont pas connu d’augmentation.

    Quid des transferts sociaux ?

    Sur sa lancée, M. Benabderrahmane a indiqué que « les niveaux de transferts sociaux s’élèvent cette année à 1 942 milliards de dinars et sont destinés à la subvention des produits alimentaires, de l’eau, de l’électricité et de tout ce qui est nécessaire au citoyen », non sans insister que « l’Algérie est le seul pays qui, en dépit de la difficulté des conjonctures économique et sanitaire, maintient ce genre de transferts, d’une part, et que ces mesures dénotent les efforts du pays pour la préservation du tissu social et du pouvoir d’achat des citoyens ».

    A noter que le cadrage macroéconomique pour l’année 2022 table sur un prix de référence du baril de pétrole à 45 dollars, une croissance économique de 3,3%, une croissance hors hydrocarbures de 3,9% et un taux d’inflation de 3,7%.

    Quant aux exportations des hydrocarbures, il est prévu 27,9 milliards de dollars et des importations à 31,8 milliards de dollars, alors que sur le plan budgétaire, la même loi prévoit des recettes de 5 683,22 milliards de dinars et des dépenses budgétaires de 9 858,4 milliards de dinars.

    Nadine. S

  • Bourse d’Alger : AOM Invest augmente son capital social à 460 millions de DA

    Bourse d’Alger : AOM Invest augmente son capital social à 460 millions de DA

    Coté en Bourse en 2019, AOM Invest SPA, groupe d’investissement et de placements financiers à capital mixte public-privé, spécialisée dans les études de destinations touristiques d’excellence, le développement et l’exploitation de projets touristiques à vocation thermale et autres, a procédé à une nouvelle  augmentation de son capital social.

    Selon un communiqué  de la société publié hier, lundi 13 novembre, son capital social nominal est passé de 441 025 900 DA à 459 603 000 DA, précisant que « sur rapport du commissaire aux comptes et sur proposition du conseil d’administration réuni le 22/07/2019, qu’elle a procédé à l’émission de nouvelles actions au profit du fonds d’investissement de wilaya géré par la banque dans le cadre d’une augmentation de capital autorisée par l’AGEX du 06/06/2020 ».

    Conformément aux délibérations de l’AGEX du 10/11/2021, dans ses première, deuxième, cinquième et sixième résolutions, il a été décidé une augmentation du capital social nominal de la société de 441 025 900 DA (pour 4 410 259 actions) à 459 603 000 DA (pour 4 596 030 actions) par l’émission de 185 771 nouvelles actions, détaille la même source.

    La répartition de cette émission est comme suit : une souscription de 102 041 nouvelles actions par la BNA pour le compte du fonds de Wilaya de Mascara, contre un capital nominal de 10 204 100 DA, sans recours à un appel public à l’épargne.

    D’après Le transfert direct d’une valeur de 8 373 000 DA du compte Primes d’émission, vers le compte des Fonds propres, soit pour les 83 730 actions restantes de la souscription, a ajouté AOM Invest dans son communiqué. 

    Le nouvelles actions sur émission additive sont reparties conformément aux quotes-parts égales aux actions détenues dans le listing des comptes titres des actionnaires constatées chez le dépositaire central Algérie-clearing à la date de la précédente augmentation.

    AOM Invest a indiqué également que la prime d’émission sur la souscription de la BNA est de l’ordre de 39 795 990,00 Da. « Le teneur de comptes courant des titres le TCC Banque BNA est chargé de constater et de domicilier ses nouvelles souscriptions » conclut la même source.

    Il est utile de rappeler qu’après l’obtention d’un visa de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations en Bourse (Cosob) et celui du conseil islamique, AOM Invest est considérée la première entreprise à lancer en janvier 2021, des obligations d’actionnariat conforme à la Charia islamique au niveau de la bourse d’Alger. 

    Le but de ce nouveau produit est « de financer les projets touristiques en difficulté », a expliqué son son P-dg Hichem Attar, considérant l’émission de ces titres comme une manière de lever des fonds pour remédier au déficit en matière de financement du secteur du tourisme.

    Selon lui, ces titres d’une rémunération qui varie entre 7 et 8%, contribueront à capter l’agent qui circule dans l’informel, estimant sa valeur à près de 9 milliards de dollars.  

    En octobre dernier, faut –il le mentionner AOM Invest a décidé d’augmenter son  capital social nominal de 170 298 900,00 Da (pour 1 702 989 actions ) à 441 025 900,00 Da.

    Nacima Benarab 

  • Lazhar Latrach (ABEF): Retour au crédit automobile dès 2022

    Lazhar Latrach (ABEF): Retour au crédit automobile dès 2022

    Le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (ABEF) et  directeur général de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), Lazhar Latrach, a révélé, lors de son passage ce lundi 13 décembre 2021 à la Radio nationale, que les crédits dédiés à l’acquisition de nouvelles voitures seront de retour avec la reprise de l’activité de l’importation automobile dont la  révision du cahier des charges devant réguler l’activité est prévue avant la fin janvier 2022. Il a également affirmé que l’étude des dossiers ne dépassera pas une semaine.

    Sur un autre sujet, le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers Lazhar Latrach a indiqué qu’entre 2020 et 2021, les banques publiques ont contribué à hauteur de 5.455 milliards de dinars, au financement des secteurs d’investissement, notamment ceux visant principalement à développer les exportations.   

    Lazhar Latrach a ainsi souligné que «les banques publiques ont un rôle majeur dans le plan national de relance économique, en accompagnant les investisseurs pour lancer leurs projets», ajoutant que «les banques nationales, notamment publiques, sont celles qui jouent un rôle majeur dans le financement de l’économie».

    Cela s’explique par les instructions strictes données par le Premier ministre et ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, au début de l’année 2021, dans lesquelles il a exhorté les banques à financer et accompagner les entreprises et les investisseurs, a-t-il précisé.

    Lazhar Latracha ajouté que «malgré les circonstances difficiles que traverse le monde en général et l’Algérie en particulier en raison de la pandémie du coronavirus, les banques et les institutions financières ont joué un rôle principal en accompagnant ce programme et en finançant tous les projets d’investissement à valeur ajoutée».

    Dans le même contexte, il a révélé que «les délais d’étude des dossiers au niveau des banques ne sont plus que d’un mois pour les prêts d’investissement et 10 jours pour les prêts d’exploitation», en soulignant qu’«entre 2020 et 2021, les banques ont répondu favorablement à 95% des demandes de prêt».

    Selon les chiffres avancés par Lazhar Latrach, en 2020, les banques publiques ont étudié plus de 6.814 dossiers et 5.785 autres au cours de l’année 2021.
    «Malgré la pandémie, les banques publiques ont fait un excellent travail afin d’accompagner tous les investisseurs et étudier leurs dossiers et également rééchelonner les prêts des établissements en difficulté à cause de la pandémie», insiste-t-il.


    Pour conclure, le directeur général de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) a estimé que «l’Algérie a fait de grands progrès dans la consolidation de la banque islamique, qui a atteint les objectifs souhaités, après avoir réussi à attirer plus de 10 milliards de dinars algériens».

    Nacima Benarab

  • Diversification économique : l’Algérie fait appel à la BERD

    Diversification économique : l’Algérie fait appel à la BERD

    L’Algérie vient de faire, officiellement, appel à l’expertise de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) pour l’accompagner dans la réalisation de l’objectif de diversification de son économie.

    En effet, lors de son entretien, qui s’est déroulé par visioconférence, avec la présidente de la BERD, Mme. Odile Renaud-Basso, le Premier ministre, ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a invité cette banque à étudier, en commun accord, « les pistes potentielles de coopération entre les deux parties et d’échanger sur les modalités devant permettre à l’Algérie de compléter le processus d’adhésion de l’Algérie à la BERD »,

    Cette démarche a constitué « une occasion pour présenter les grands axes du nouveau Plan d’action du gouvernement, qui constitue une vision stratégique globale pour le développement du pays dans les années à venir et jette les fondements d’un nouveau paradigme économique, lequel se fixe comme première ambition de réaliser la diversification des ressources de l’Etat algérien ». A affirmé le Premier ministre.

    En ce sens, M. Benabderrahmane a sollicité la BERD à mettre son expertise pour diversifier son économie à travers la promotion du secteur privé et les PME .

    En outre, le Premier ministre a souligné que l’Algérie a engagé des chantiers « importants » et « ambitieux » de réformes structurelles, notamment dans les domaines fiscaux et budgétaires et dont les premiers résultats, précise-t-il, sont « très encourageants », tout en mettant en exergue « les efforts du gouvernement algérien en vue d’une mobilisation plus accrue des ressources nationales, notamment à travers l’inclusion fiscale et financière ».

    De son côté, Mme Renaud-Basso a affiché sa ferme volonté pour appuyer l’Algérie dans ses efforts de développement, notamment, dans les domaines pour lesquels la BERD jouit d’une expérience avérée et d’un avantage comparatif, à l’instar du développement du secteur privé, en particulier les PME, la promotion de la transition verte et des énergies renouvelables ainsi que le développement de l’inclusion financière.

    Les deux parties se sont engagées à approfondir les échanges en vue de préparer une feuille de route pour la coopération future entre l’Algérie et la BERD.

    Pour rappel, l’Algérie est devenue, à la fin du mois d’octobre dernier, le 73ème actionnaire de la BERD en achevant son processus d’adhésion engagé en mars 2020 et la signature, en mai dernier, d’un décret par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    Trois mois plus tard, le président Tebboune a, officiellement, signé un décret autorisant à souscrire au capital de la BERD à hauteur de 203 actions.

    Rabah Nadri

  • Devises: L’euro et le dollar explosent sur le marché noir

    Devises: L’euro et le dollar explosent sur le marché noir

    La flambée de la monnaie étrangère sur le marché parallèle s’accélère. Les monnaies les plus prisées par les Algériens, notamment l’euro et le dollar, ont atteint des pics inimaginables, l’espace d’une reprise et du renforcement des vols et des croisières par les compagnies aériennes et maritimes de et vers l’Algérie.

    En effet, au Square Port-Saïd, plaque tournante du change, 100 euros se sont échangés à 22.000 DA à la vente et à 21.800 DA à l’achat. Le dollar, lui, s’est échangé à 193 DA à la vente contre 190 DA à l’achat.

    Les autres monnaies ont également connu une forte hausse. On citera, entre autres, la livre sterling, dont un pound est cédé à 250 DA à l’achat et à 246 DA à la vente.

    Cette tendance à la hausse, selon les explications fournies par les cambistes à Dzentreprise.net, va s’atténuer tant que les frontières ne sont pas complètement ouvertes. Autrement dit, estiment nos interlocuteurs, le change pourrait sensiblement baisser dès le retour à la normale.

    A ce propos, la reprise graduelle du trafic aérien et maritime a provoqué un rush sur les devises. Du coup, l’offre s’est amenuisée devant la demande.

    D’où la fièvre acheteuse de l’euro, sachant que l’Europe, notamment la France, l’Italie et l’Espagne, sont les destinations les plus en vue pour les Algériens.

    Bien mieux, la tendance inflationniste qui secoue actuellement le monde entier, dont l’Europe, contraint les passagers à s’approvisionner en devises pour faire face à leurs diverses dépenses.

    Cette hausse risque de s’inscrire dans la durée si les fêtes de fin d’année sont maintenues, sachant que les agences de voyages, tant en Algérie qu’à l’étranger, tentent de remonter la pente pour subsister.

    Les monnaies prisées par les voyageurs algériens ont enregistré des hausses significatives dans le circuit bancaire où, à titre illustratif, l’euro est affiché, à l’achat comme à la vente, à 157,99 DA, contre 149 DA il y a quelques jours seulement.

    Une chose est sûre, les cambistes sont restés «branchés» à l’évolution de la situation épidémiologique due à la Covid-19, une pandémie qui a fait, jusqu’ici, selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 5 millions de morts dans le monde.

    Rabah Nadri

  • Benabderrahmane invite les banques à faire la promotion de l’épargne

    Benabderrahmane invite les banques à faire la promotion de l’épargne

    Dans un objectif clair de capter l’argent de l’informel, le Premier ministre, ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane, s’est adressé, en termes clairs, aux responsables des banques pour déployer davantage d’efforts dans le travail de communication et de marketing visant la commercialisation des produits d’épargne.

    C’était hier, au CIC Abdelatif Rahal (Alger) lors d’une journée d’information organisée par l’Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF) à l’occasion de la journée mondiale de l’épargne. Elle a eu lieu sous le thème : «l’épargne, vecteur de la bancarisation, vers une croissance économique inclusive».

    En plus d’autres représentants du gouvernement, du président de l’ABEF, M. Lazhar Latreche, et du Gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Rostom Fadhil, cette rencontre d’une journée a vu la participation des P-DG et de représentants des banques, des établissements financiers et des assurances, ainsi que d’autres représentants d’institutions publiques dont les Douanes et le CNESE.

    Le Premier ministre, ministre des finances, Aimene Benabderrahmane a notamment insisté auprès des responsables des banques sur la nécessité de mobiliser leurs équipes afin de développer de nouveaux produits d’épargne, «adaptés à la demande de la clientèle», ainsi que d’étendre les réseaux bancaires à travers le pays. Il a mis en avant l’importance de mettre en place un «plan de communication efficace qui promet l’épargne et conforte la culture de l’inclusion financière». M. Benabderrahmane soutient que l’épargne est «le premier catalyseur de la croissance économique».

    A ce propos, rapportera le premier argentier du pays, une légère hausse du montant de l’épargne a été enregistrée fin juin 2021 par rapport à fin 2018. Elle est passée de 2623 milliards Da à 2860 milliards DA. Une augmentation qui, selon les propos même de M. Benabderrahmane, «reste faible par rapport aux objectifs tracés» mais considérée «correcte pour le volume de l’économie algérienne»

    Installation de l’Observatoire national de l’épargne

    Lors de cette journée, le Premier ministre, ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane, a procédé à l’installation de l’Observatoire national de l’épargne. Un évènement qualifié de grande importance vu les missions qui lui sont confiées. En effet, apprend-on, l’Observatoire est composé de représentants des banques et des sociétés d’assurances, de l’Office national des statistiques (ONS), du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) et des experts du domaine. A sa charge de suivre l’évolution du marché, le développement des nouveaux produits, le respect de la règlementation et la réalisation d’études et d’enquêtes.

    Selon Aimene Benabderrahmane, cet Observatoire «représente un outil au service de la communauté bancaire et de tous les acteurs intéressés par l’épargne et ses enjeux économiques». C’est aussi, «une force de proposition concernant l’innovation sur les produits à mettre sur le marché, en couvrant les aspects conceptuels, règlementaires et fiscaux».

    Portes ouvertes sur l’épargne

    Des portes ouvertes sur l’épargne sont lancées à travers toutes les wilayas du pays pour une durée de dix jours. Toutes les banques sont au rendez-vous sur décision de l’ABEF. Sur leurs sites physiques ou via les médias sociaux, ces banques invitent leurs clients à l’épargne mais aussi à découvrir leurs nouveaux produits, entre autres, ceux de la finance islamique.

    Samia Hanifi

  • L’ITFC nommé meilleure institution islamique de financement du commerce

    L’ITFC nommé meilleure institution islamique de financement du commerce

    Les Global Islamic Finance Awards ont nommé la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) la meilleure institution islamique de financement du commerce lors de l’édition 2021 des Global Islamic Finance Awards.

    Commentant la réception du prix, M. Sonbol, Directeur Génrala de l’ITFC a déclaré : « L’ITFC est honorée d’avoir été une fois de plus récompensée comme la meilleure institution de financement du commerce islamique au niveau mondial après avoir remporté le même prix en 2018. Ce n’est pas seulement une annonce que nous célébrons en tant qu’équipe, mais cela nous donne également l’occasion de faire le point sur l’impact que nos projets et investissements ont eu sur les économies des régions dans lesquelles nous opérons depuis le début de la pandémie de Covid-19. Nous sommes heureux des résultats et nous nous préparons à faire toujours davantage pour soutenir nos pays membres. »


    Il a ajouté : « Depuis sa création en 2008, l‘ITFC a fourni 58 milliards de dollars US de financement du commerce, tandis que les décaissements se sont élevés à 48 milliards de dollars US, avec un soutien commercial étendu aux secteurs stratégiques des pays membres, allant du secteur de la santé, de l’énergie, de l’agriculture et des PME, entre autres. En outre, le total des fonds cumulés mobilisés auprès des banques et institutions financières partenaires a atteint les 32,8 milliards de dollars, ce qui témoigne du rôle de premier plan joué par l’ITFC en tant que catalyseur du commerce pour nos pays membres. »

    Lorsque la pandémie a frappé, l’ITFC a rapidement réorienté ses engagements financiers existants et mis à disposition de nouveaux moyens de financement pour répondre aux besoins critiques des pays membres de l’OCI.

    L’initiative de réponse rapide à la crise COVID-19 de l’ITFC a fourni 605 millions de dollars US pour aider les pays membres de l’OCI à acquérir des équipements et des fournitures médicales d’urgence, ainsi que des produits de base stratégiques, tels que des aliments de première nécessité.  De plus, dans le cadre de son Initiative de réponse à la relance et du Programme stratégique de préparation et de réponse de la BID (SPRP, de 2,3 milliards de dollars) l’ITFC a alloué 550 millions de dollars US supplémentaires pour soutenir des secteurs stratégiques au cours des deux prochaines années.

    Dans le domaine du développement du commerce, l’ITFC a continué à étendre ses services, son assistance technique et à mettre en œuvre des activités de renforcement des capacités par le biais de divers programmes, notamment le Programme relatif à l’Initiative Aide pour le Commerce en faveur des états arabes (AfTIAS) et le Programme des Ponts du Commerce Arabo Africains (AATB).

    Les priorités stratégiques de l’ITFC pour les années à venir seront axées sur plusieurs aspects, notamment l’établissement de partenariats pour créer un impact sur le développement durable en fournissant des solutions intégrées de financement et de développement du commerce aux pays membres.  En outre, en tant qu’acteur actif sur la scène mondiale, l’ITFC reste engagée dans les efforts visant à atteindre les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies.

    Distribué par APO Group pour (ITFC).

    À propos de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) : 
    La Société Internationale Islamique du Financement du Commerce (ITFC) est un membre du groupe de la Banque Islamique de Développement (BID). Elle a pour vocation de faire progresser le commerce entre les Pays Membres de l’OCI, permettant en définitive de contribuer à son objectif prioritaire visant à améliorer les conditions socio-économiques des personnes à travers le monde. Démarrant ses activités en janvier 2008, l’ITFC a fourni plus de 58 milliards de dollars pour financer le commerce dans les Pays Membres de l’OCI, faisant de la Corporation le premier fournisseur de solutions commerciales pour répondre aux besoins des Pays Membres de l’OCI.

    En endossant le rôle de catalyseur du développement commercial parmi les Pays Membres de l’OCI et au-delà, la Corporation permet aux entités des Pays Membres d’accéder plus facilement au crédit commercial et leur fournit les outils de renforcement de leur capacité en matière de commerce, ce qui leur permet d’être compétitives sur le marché international. 

  • Le déficit commercial a diminué de plus de 6,5 milliards de dollars fin août 2021

    Le déficit commercial a diminué de plus de 6,5 milliards de dollars fin août 2021

    Le déficit de la balance commerciale de l’Algérie s’est nettement réduit durant les huit  premiers mois de l’année 2021, diminuant de plus de 6,5 milliards de dollars, à la faveur d’une progression remarquable des exportations globales des marchandises, a indiqué un communiqué du ministère des Finances publié sur son site.    

    En effet, le déficit de la balance commerciale a connu une baisse considérable de 87,89% durant les huit  premiers mois de l’année 2021 passant à – 926 millions dollars à fin août 2021 contre – 7,6 Milliards de dollars à fin août 2020, a souligné la même source.

    Le ministère des finances explique que cette tendance baissière, est due  à la forte augmentation des exportations globales des marchandises qui passent de 15,1 Mrds US à fin août 2020 à 23,7 Mrds US, à fin août 2021, dont 2,9 Mrds US d’exportation hors hydrocarbures. 

    La croissance des exportations hors hydrocarbures,  s’explique grâce  aux augmentations  des exportations des matériaux de construction et les exportations d’engrais, a déclaré récemment Khaled Bouchlaghem, directeur du commerce extérieur au ministère du Commerce.
    Il a d’ailleurs estimé que les exportations  hors hydrocarbures atteindront un record historique cette année, dépassant les 4,5 milliards de dollars.  

    Le ministère des finances a ainsi tenu à souligner dans le communiqué que le taux de couverture des importations par les exportations s’est ainsi amélioré, atteignant 96,24% à fin août 2021, contre 66,6% à fin Août 2020.

    « La mise en œuvre des orientations de Monsieur le Président de la République dans le cadre de la politique du commerce extérieur a permis durant cette année l’atténuation du déficit de la balance commerciale notamment par l’augmentation de la valeur des exportations hors hydrocarbures et l’encadrement des importations », précise le communiqué du ministère, ajoutant qu’ une amélioration notable des agrégats du commerce extérieur, a été enregistré au cours des huit premiers mois de l’année 2021 comparativement à la même période de l’année 2020.

    Nacima Benarab

  • Ouverture prochaine du capital des banques publiques

    Ouverture prochaine du capital des banques publiques

    L’ ouverture prochaine du capital des banques publiques au même titre que toutes les entreprises publiques a été annoncée, ce dimanche, à l’issue d’une réunion du Conseil des ministres, présidée par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune.

    L’ ouverture du capital des banques publiques est une revendication qui date de plusieurs années, exprimée par un grand nombre d’opérateurs et autres acteurs économiques, en plus de simples citoyens qui n’ont eu de cesse de se plaindre de dysfonctionnements nombreux au niveau de toutes les banques à travers le pays.

    Le manque de liquidités, de plus en plus manifeste, suite notamment à la chute des prix du pétrole et, de façon générale, la dégradation de la situation économique du pays, vient compliquer davantage la situation.

    En mai 2020, alors qu’il était ministre des Finances dans le gouvernement Djerad, Aymen Benabderrahmane, a annoncé cette ouverture du capital, en la limitant toutefois à certaines banques, sans préciser celles qui sont concernées.

    Ce dimanche, un communiqué du Conseil des ministres indique que le président de la République a donné des instructions pour «trouver des solutions efficaces, ouvrir le capital des sociétés publiques, y compris les banques et s’éloigner de la gestion administrative».

    Contacté par Dz Entreprise, l’analyste financier, Omar Berkouk, affirme  que l’ouverture du capital des banques publiques est «un vieux serpent de mer». Il rappellera qu’en 2007, il y a eu une tentative d’ouverture du capital du CPA (10%) mais l’opération n’a pas abouti. La Société générale a été pressentie. A l’époque, il n’y avait pas «d’urgence mais une volonté d’orientation libérale de l’économie». Aujourd’hui, «il y a urgence de recapitaliser les banques publiques pour leur permettre de se maintenir à flots et pour satisfaire l’énorme besoin de financement de l’économie nationale qu’il s’agisse du secteur public ou privé».

    L’analyste financier fait observer que cette opération est annoncée dans un contexte financier très difficile. Dès lors, «que l’opération soit de gré à gré avec un partenaire ou par appel à l’épargne publique en bourse, son succès relèvera du miracle tant la confiance est absente et que les banques sont mal en point».

    Karima Mokrani