Catégorie : Economie

  • Contrefaçon: Plus de 350 mille articles saisis en 2020

    Contrefaçon: Plus de 350 mille articles saisis en 2020

    Les services des douanes algériennes ont saisi pas moins de 350 000 articles contrefais durant l’exercice 2020,  nous a déclaré  Mme Necib Naoual, chef de bureau chargée de l’encadrement de la lutte contre la contrefaçon, en marge de la 5eme journée Marque et contrefaçon, sous thème « Contrefaçon ou le contre-pouvoir des marques » organisée sur 2 jours, à Alger par RH International communication.


    La majorité de ces produits de contrefaçon proviennent de Chine, des Émirats arabes unis et même de l’Europe, a affirmé Necib Naoual, représentante des douanes algériennes à cette rencontre, estimant que les produits cosmétiques représentent 84% de la totalité de ces biens saisis. 


    Les accessoires de téléphones portables, les articles de sports comme les chaussures de sport, les Jogging pour adultes et pour enfants, ainsi que des casquettes de marque différentes, les produits textiles, les pièces de rechange, ainsi que les appareils électriques et les chauffages, ont été les plus concernés par la contrefaçon en 2020, ajoute la même responsable.


    Dans le même contexte et dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon et la fraude, le représentant du ministère du Commerce Tarek Selloum a indiqué lors de son allocution, que les services de contrôles ont enregistré en 2020,  plus de 1,6 million interventions,  131 000 infractions,  9 000 procès et 12 décisions de poursuite juridique. 


    Concernant la propagation des produits contrefaits, le représentant du ministère du commerce a souligné qu’ils ne se seraient pas transformés en un phénomène inquiétant, sans l’existence de marchés de consommation sur lesquels divers produits étaient promus, qu’il s’agisse de denrées alimentaires, de cosmétiques ou d’autres biens qui posent un vrai problème de santé publique.
    Il a ainsi informé d’ailleurs que « le phénomène du piratage et de la contrefaçon des produits est devenu, ces derniers temps, une menace pour l’économie, ce qui nécessite des efforts concertés pour la combattre », rappelant que les droits de propriété intellectuelle sont inscrits dans la constitution algérienne à l’article 43 (paragraphe 3 et 4) et l’article 44 (paragraphe 2).


    Il a également tenu à souligner que selon les statistiques de l’Organisation de coopération et de développement économiques et de l’Office européen de la propriété intellectuelle, le phénomène de la contrefaçon a directement affectée les économies des pays.  Ainsi, le  volume du commerce mondial des produits contrefaits, représente 509 milliards de dollars annuellement, dont plus de 80%  de ces produits sont liés aux pièces de rechange et aux appareils électroniques.


    Yazid Nabila, chef de département réglementation, coordination et système d’information de l’office national de métrologie Légale (ONML), a avancé de son côté, que près de 4% d’instruments de mesure importés en 2020, destinés aux commerçants, ne répondent pas aux normes. Evoquant une baisse de nombre et de valeur de ces instruments vérifiés, en 2020 par rapport à 2019, respectivement de 32,21% et de 27,43%.

    Nacima Benarab

  • L’importation d’usines et de lignes de production d’occasion: une arme à double tranchant !

    L’importation d’usines et de lignes de production d’occasion: une arme à double tranchant !

    A travers cette contribution, le consultant international en investissement industriel et fondateur du bureau de conseils et d’études en investissements industriels «Invest Design Consulting Sarl», Mohamed Sayoud, propose une lecture de la mesure prise par le gouvernement, dans le cadre du processus de relance de l’économie nationale, qui consiste en la possibilité d’acquérir des lignes de production et des équipements industriels d’occasion, à l’étranger.

    D’abord, l’expert pense que le cahier des charges relatif à l’octroi d’une licence douanière des lignes de production et des équipements renouvelée, offre une réelle opportunité à saisir par les investisseurs algériens. Néanmoins, il estime que cette feuille de route ne suffit pas, à elle seule, à lancer l’industrie manufacturière lourde, soulignant que l’Algérie recèle un grand potentiel visant à réaliser une transformation industrielle majeure.

    L’expert algéro-allemand explique que le feu vert du gouvernement pour l’importation d’usines d’occasion, profitant de la crise étouffante qui a frappé les pays industrialisés, avec à leur tête ceux de l’OCDE, (en raison de l’épidémie du Coronavirus), peut s’avérer une arme à double tranchant. En effet, il soutient que « l’importation des lignes de production et d’équipements, de moins de 10 ans, offre d’excellentes opportunités pour certains, autant qu’elle pose certains problèmes techniques, susceptibles d’entraver la bonne marche de ces équipements, et par voie de conséquence, remettre en cause la viabilité d’un tel investissement».

    L’argument principal, martelé par l’entrepreneur binational, est qu’il n’est pas « facile d’obtenir une usine en bon état qui réponde aux conditions et aux normes en vigueur en Europe ». Il reconnaît, néanmoins, que de nombreuses usines ont fini par déclarer faillite à cause de divers facteurs économiques qui ne sont pas liés à la crise sanitaire.

    Et pour cause, Sayoud estime que la récession et les mesures d’austérité budgétaire, qui ont plongé le monde, et plus particulièrement l’Europe dans le marasme économique durant quelques années, à partir de la crise des subprimes de 2008, a empêché certains de réaliser des investissements significatifs notamment dans le secteur de l’industrie. Il est donc, selon lui, difficile d’obtenir des équipements de moins de 10 ans.

    L’expert souligne que la machine industrielle du Vieux continent a longtemps fait face à une fiscalité rigide caractérisée par la hausse des taxes. Un constat pas sans conséquences puisque qu’il a amené certains industriels à repenser leurs modèles économiques, à travers des plans stratégiques basés sur la délocalisation. Direction la Chine, où il est possible de réduire de 50% certaines charges et coûts fixes, ce qui leur a permis de protéger leurs marges de bénéfice.

    C’est le cas, par exemple du secteur textile européen, dont le niveau de production a baissé depuis deux décennies. Et même si cela relève de la pure spéculation, explique Sayoud, l’on peut aisément imaginer que le matériel n’a pas, non plus, été renouvelé récemment, ce qui rend les lignes de production et les équipements relativement usés dans la plupart des usines, les mettant systématiquement « hors course » pour une éventuelle reprise par des investisseurs algériens, si l’on se réfère aux critères du cahier des charges. 

    Dans ce contexte, il précise que les usines en faillite perdent beaucoup de leur valeur financière. Après la faillite, «une usine de 2 millions d’euros est liquidée à 10 fois moins de sa valeur».

    Aussi, Mohamed Sayoud propose une série de paramètres à prendre en considération par tout investisseur désireux de se lancer dans une telle aventure.

    Une belle affaire qui peut vite se transformer en gouffre financier

    Sayoud pense que l’équipement de production est la meilleure chose qui puisse être exploitée, à partir du cahier des charges relatif à cette activité, car il s’agit généralement de machines dont les process de production de biens ou de services sont entièrement automatisées. Cerise sur le gâteau, l’expert tient à noter que beaucoup peuvent être «bradés», à des prix défiant toute concurrence.

    En revanche, il affirme que les lignes de production, qui sont définies comme «des équipements constituant une ligne de production homogène, représentée dans l’extraction, la production ou le conditionnement des produits», impliquent souvent des charges financières importantes que certains ignorent.

    D’une part, il explique que « le matériel d’occasion ne coûte pas cher, mais son entretien induits des dépenses importantes». D’autre part, précise-t-il, «leur acquisition se traduira par un processus de désinstallation qui nécessite le recours à des techniciens et ingénieurs étrangers qu’il faudra rémunérer en devises (environ 150 euros de l’heure). Une fois transportées en Algérie, les machines devront être réinstallées et adaptées aux normes et modes d’emploi locaux. Les délais nécessaires à une réhabilitation d’une usine avant qu’elle ne soit opérationnelle, peut prendre deux ou trois mois», ajoute Sayoud.

    Ensuite, l’expert aborde la question de la garantie du service après-vente, qui n’est pas assurée, car, d’après lui, «la gestion des usines en faillite est confiée à un liquidateur judiciaire. Cette opération empêche généralement toute traçabilité entre l’ancien propriétaire et l’opérateur qui souhaite acquérir le matériel. En effet, celui-ci aura comme interlocuteur une entité administrative qui n’est pas au fait des détails techniques.»

    Face à ces charges supplémentaires, Sayoud conseille le recours à de nouveaux équipements, que la Chine, par exemple, fournit à des prix abordables, avec une main-d’œuvre qualifiée pour assurer l’installation et le paramétrage.

    S’agissant de certains secteurs, révèle Sayoud, il est difficile d’obtenir des lignes de production d’occasion, à l’instar des industries pharmaceutiques, et ce en raison de leur rentabilité élevée. En parallèle, l’expert met en avant l’aspect de l’obsolescence programmée à laquelle sont confrontés certains secteurs d’activités comme l’ingénierie mécanique et industrielle ou encore l’outillerie et machinerie, qui restent très sensibles aux avancées technologiques et à la R&D.

    Le consultant aborde aussi la problématique des zones industrielles viabilisées clé en main. Il soutient, en effet, « qu’il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, en favorisant l’achat d’usines d‘occasion avant même d’avoir pensé à aménager des zones industrielles à même d’offrir aux opérateurs les conditions idoines pour l’exploitation de ces équipements ».

    Ce qu’il faut faire

    L’analyse de Mohamed Sayoud propose une feuille de route en matière d’investissement industrielle, qui se veut complémentaire de celle voulue par les pouvoirs publics. Il estime que l’Algérie doit lancer une industrie manufacturière avec d’énormes investissements dans le secteur de la pétrochimie, à travers l’exploitation du pétrole et du gaz dans la production de polymères et de tous les matériaux nécessaires à la production de plastique et de caoutchouc, de manière à pouvoir couvrir les besoins des industries légères et moyennes, à des prix raisonnables, et en exportant l’excédent à l’étranger ».

    Il ajoute : « La création de ces usines nécessite une enveloppe de 8 milliards de dollars que l’État peut prendre en charge, ou faire appel à des partenaires étrangers ». « Le démarrage et l’exploitation réelle prendront 4 à 6 ans ».

    Par ailleurs, il avance la théorie selon laquelle le secteur textile algérien aura besoin d’un tissu économique capable d’assurer la production de coton, comme matière première, et « il est possible d’y parvenir ».

    Dans un autre domaine, il appelle à ouvrir l’exportation des mines de marbre pour tout le monde, de manière équitable, pour approvisionner les marchés étrangers, sachant que l’Algérie regorge de gisements, comme celui de Tamanrasset. A ce titre, il convient de rappeler que le gouvernement, à travers l’ANAM, (Agence nationale des activités minières) a attribué, fin 2019, (06) sites miniers de granite et de marbre pour exploration sur un total de treize (13) sites mis en adjudication, et ce, pour un montant global de 92,75 millions de DA.

    D’autres pistes de réflexions sont également avancées par le consultant, telle que la nécessité pour les usines de production des tôles d’acier pour l’industrie automobile et de l’inox, indispensable pour l’industrie alimentaire, entre autres.

    Sayoud souligne que les premières étapes pour une véritable industrie commencent par la création de zones industrielles
    « clé en main », notant que le gouvernement prépare un décret pour régler définitivement le problème de ces zones qui doivent être exploitées par de « véritables investisseurs » et non par des opportunistes dont le seul but est de réaliser rapidement des plus-values, sans se soucier du rendement ou de la valeur ajoutée, dénonce-t-il.

    Sayoud indique que « la location des zones industrielles permettra de réaliser un gain de temps et évitera à l’État d’accorder des crédits bancaires car elles ne dépendront pas du foncier. Cette politique sera couronnée de succès et drainera des résultats au bout de 6 mois dans le cas de certaines industries légères, car les opérateurs économiques n’auront qu’à configurer leurs équipements pour démarrer la production. »

    L’expert recommande également qu’une main soit tendue envers les entrepreneurs et éventuels bailleurs de fonds issus de la diaspora afin qu’ils puissent mettre leur expérience et leurs capitaux à la disposition de l’économie nationale. De ce fait, il conviendrait de responsabiliser les banques algériennes quant au rôle qu’elles doivent jouer dans les pays étrangers où résident ces ressortissants. 

    Sayoud préconise enfin de revenir à des stratégies plus concrètes comme les Investissements directs étrangers, (IDE), via la levée de certaines barrières à l’entrée, en procédant à l’assainissement de l’environnement et du code des investissements et l’introduction de plusieurs packages d’incitations fiscales et douanières qui seraient susceptibles de convaincre les bailleurs de fonds de financer des projets structurants en Algérie.

    L’intégration en amont de la chaîne de valeurs relative aux filières qui présentent un bon taux d’intégration, et en aval par la création de débouchés commerciaux, à travers la « pénétration » des marchés régionaux, serait également un moyen rapide d’appâter de potentiels prétendants à une installation à moyen-long terme en Algérie.

    Par ces temps de vaches maigres, l’atout boursier peut également s’avérer une alternative au financement des PME et des Startups, à entreprendre au profit de l’équilibre budgétaire et la lutte contre le déficit frappe les fonds dédiés aux mécanismes de création d’entreprises.

    R.N

  • Aymen Benabderrahmane : La réforme bancaire est finalisée

    Aymen Benabderrahmane : La réforme bancaire est finalisée

    La réforme bancaire est une priorité du gouvernement a affirmé le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, ce mardi à Alger, lors d’un point de presse organisé en marge de l’inauguration de la première agence CNEP-Banque, exclusivement réservée à la finance islamique.

    Le ministre qui répondait à une question d’un journaliste a précisé que tout un programme a été initié et finalisé pour le lancement prochain de cette réforme bancaire qui  passe, selon Aymen Benabderrahmane par l’implémentation d’un nouveau mode de gouvernance au niveau des banques publiques : « un dispositif permettant le financement pérenne et efficace de l’économie nationale en sortant du carcan du financement de l’import-import pour aller vers le financement des projets productifs pour accompagner les PME et les start-up.».

    Pour rappel, tout un atelier a été consacré  au système monétaire, financier et fiscal, lors de la conférence nationale pour la relance de l’économie qui s’est tenue en août dernier.  Présidé par Aymen Benabderrahmane , cet atelier a dégagé plusieurs pistes de réflexions et des recommandations pouvant servir d’ossature à cette réforme financière.

    Ainsi le retrait progressif de l’Etat du marché des crédits serait un des premiers pas de la réforme financière qui passe aussi par le renforcement et l’accroissement de l’intermédiation financière dans l’objectif d’augmenter l’épargne et donc l’investissement.

    La réactivation du rôle du taux d’intérêt comme instrument indirect de la politique monétaire est également évoquée, tout comme la restructuration des bilans des banques, la restauration de leur solvabilité et le développement des marchés des actifs et des obligations.

    Des réformes qui doivent être « bien séquencées et conduites par une autorité de régulation et de contrôle convaincue, avec une vision claire de leurs effets et retombées à court et long terme.»

    Aymen Benabderrahmane annonce l’ouverture prochaine du capital de 2 banques publiques

    Autre sujet abordé par le ministre lors ce même point de presse, l’ouverture du capital des banques publiques.  « Pour l’instant deux  banques publiques  sont concernées, l’ouverture de leur capital  est prévue pour 2021 et se fera  à travers la Bourse d’Alger dans le cadre des réformes gouvernementales du système financier national », a indiqué Aymen Benabderrahmane qui ne dévoilera pas l’identité des banques concernées.

    Le ministre ne dévoilera pas non plus les identités des  banques publiques qui vont ouvrir  des bureaux à l’étranger, d’abord en Europe dès début 20121, en Afrique courant cette même année.

    En réponse à une question se rapportant à l’absence des notes de conjoncture de la Banque d’Algérie depuis 2018, Aymen  Benabderrahmane qui a rappelé que la crise sanitaire a mis toutes les économies du monde dans le rouge a affirmé qu’ «aucune note de conjoncture ne peut se projeter sur un espace temporel d’une semaine »  tant les indicateurs actuels sont devenus approximatifs du fait des incertitudes entourant l’évolution de la crise sanitaire.

    S.A.

  • Restrictions budgétaires: Le gouvernement gèle plusieurs projets

    Restrictions budgétaires: Le gouvernement gèle plusieurs projets

    Par un télex daté du 18 novembre, la direction générale du budget (DGB) au ministère des Finances vient d’instruire les contrôleurs financiers auprès des institutions, des administrations publiques et les contrôleurs financiers auprès des wilayas et des communes de geler immédiatement les crédits budgétaires.

    Dans cette instruction qui vient suite à la décision du 1er ministre de procéder à certaines restrictions budgétaires, la DGB a précisé que cette opération de gel concerne les projets relevant des programmes sectoriels déconcentrés (PSD), des programmes et projets centralisés (PSC) et ceux relatifs aux études et aux protestations de services qui, jusqu’ici, n’ont pas encore fait l’objet d’un ordre de service (ODS).

    Par cette instruction qui série les projets non concernés par les restrictions budgétaires, pour le moins inattendue, le gouvernement voudrait plus de visibilité quant à l’issue de la crise sanitaire qui secoue le pays et qui frappe de plein fouet l’économie nationale.

    En revanche, la DGB souligne que certaines opérations ne sont pas concernées par le gel des crédits budgétaires, comme les opérations d’équipements publics relevant des secteurs de l’Education nationale et de la Santé.

    En outre, l’instruction de la DGB précise que les opérations d’acquisition d’équipements nécessaires pour la mise en service des infrastructures réalisées et réceptionnées sont exclues par cette mesure.

    Par ailleurs, et parmi les opérations exclues du gel des crédits, l’instruction a énuméré plusieurs autres opérations qui ont fait l’objet, dans un passé récent d’un dégel postérieure à la mise en vigueur de l’instruction du Premier ministère du 29 mars 2020.

    Quant aux projets dont les marchés ont déjà fait l’objet de résiliation, alors que leur taux d’avancement des travaux est supérieur à 50%, l’instruction précise qu’ils n’étaient pas concernés, non sans mettre en avant la nécessité d’accélérer la cadence des travaux. Ainsi ces projets ne sont pas concernés par le gel des crédits budgétaires.

    En ce sens, l’instruction cite l’exemple des opérations d’acquisition des équipements informatiques et des fournitures à usage pédagogique destinés aux établissements d’enseignement supérieur et de la formation professionnelles, dont certains projets sont en souffrance.

    Aussi, les projets stratégiques et structurants, dont celui du phosphate intégré et du port centre sont exclues du gel de crédit. Selon ladite instruction, ces derniers font partie des programmes neufs, c’est-à-dire lancés en 2020 et dont la procédure de lancement est en cours.

    Idem pour les opérations lancées et liées à la numérisation des administrations et des institutions publiques qui ne sont pas concernées par cette mesure.

    Enfin, l’instruction insiste sur le maintien des opérations d’équipements publics des zones d’ombres et ce, après consolidation par les services des ministères de l’Intérieur et des Finances.

    Rabah Nadri

  • TBN de Care: Une mine d’informations économiques fiables

    TBN de Care: Une mine d’informations économiques fiables

    Le Tableau de bord de l’économie nationale (TBN) de Care se veut une plateforme numérique qui regroupe et qui donne un accès gratuit dans un même et unique lieu à l’ensemble des informations de l’économie algérienne.

    En effet, cette mine d’information, la première du genre en Algérie, reprend en temps réel des informations fiables et vérifiées provenant de sources officielles.

    Lancée par le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (Care), cette plateforme est constituée d’un ensemble évolutif de diverses rubriques d’information sectorielles représentant les grands axes de l’économie nationale.

    Selon l’esprit même des initiateurs du TBN, les informations sont mises à jours régulièrement, sous forme de donnée statistiques, de notes d’analyses et d’enquêtes contextuelles.

    Mises à la disposition des décideurs, des opérateurs économiques nationaux et étrangers, mais aussi des experts, des chercheurs universitaires, de la presse spécialisée et du grand public, TBN décline les derniers chiffres de l’économie nationale, de l’activité économique, du commerce extérieur, de l’inflation, de la monnaie, du marché du travail, des finances publiques, de la population et de la démographie, de la démographie des entreprises, des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) et de la monétique et du e-commerce en Algérie.

    A travers cette plateforme, le Think Tank Care offre une véritable vitrine de la vie économique nationale, permettant ainsi l’accès une information économique juste et décline, en temps réel, les indices de croissance, de l’inflation, du solde commercial, des prix du pétrole, de la fluctuation du dinar par rapport aux monnaies de référence comme l’euro et le dollar, mais aussi le taux du chômage dans le pays.

    En plus de ces données qu’il fournit régulièrement, TBN c’est aussi les notes trimestrielles, les flashs d’information et le climat des affaires qui prévaut dans le pays.

    Très actif sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, TBN élargit son domaine de communication pour permettre une vue générale sur l’économie nationale et une analyse consistante de la chose économique.

    Mieux, pour permettre à ceux qui consultent sa plateforme d’être à la page, TBN a dédié un espace d’inscription gratuit pour leur envoyer ses newsletters afin de les alerter sur toutes les nouveautés pour un accès également gratuit.

    Yanis Oumakhlouf

  • CNES: Cap sur la réforme structurelle de l’économie nationale

    CNES: Cap sur la réforme structurelle de l’économie nationale

    Le Conseil national économique et social (CNES), reprend sa mission de boite à idées de la conjoncture économique et sociale.

    Récemment investi de la mission d’intermédiaire entre les opérateurs économiques et le Gouvernement, le CNES qui renaît de ses cendres remettra, cette semaine, quatre rapports inhérents à la relance structurelle de l’économie nationale. Rapports en relation directe avec cette réforme dont l’objectif vise selon l’invité de la radio l’évitement d’un certain nombre de blocage de l’investissement.

    « Quatre rapports du CNES relatifs à l’état des lieux, aux objectifs et aux recommandations pour une transformation et une relance structurelle de l’économie, seront remis cette semaine au président de la République qui en a exclusivement saisi le Conseil, durant la période de confinement », a déclaré Redha Tir, président du CNES, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale.

    Il s’agit des rapports traitant du système d’information statistique, au système coopératif dans le domaine agricole, à la transition énergétique « du point de vue comportementale » et enfin au « Doing business ».

    Ce dernier, traitant du climat des affaires en Algérie, recense l’ensemble des entraves rencontrées par les investisseurs. L’importance de ce volet a nécessité son transfert, du ministère de l’Industrie vers le CNES, sur la demande de ce dernier.

    Les rapports élaborés ont mobilisé plus de 250 cadres ministériels et environ 20 cadres algériens établis à l’étranger parmi les éminences nationales, au moyen de la visio-conférence.

    Tout en précisant que le CNES a été saisi à quatre reprises par le Premier ministre, l’hôte de la Radio a ajouté que ledit Conseil œuvre à l’atteinte des objectifs du Chef de l’Etat, dans le domaine économique et sur trois échéanciers, à très court terme (31 décembre 2020 ), à court terme (2021) et à moyenne échéance (2022).

     Le CNES qui travaille en étroite collaboration avec le gouvernement, qui vise une transformation structurelle de l’économie nationale, « œuvre dans le sens ou l’atteinte des objectif du programme présidentiel est considéré comme priorité, notamment par rapport à cette transformation structurelle, plus d’industrie, une politique industrielle basée sur la concurrence, rendre aux services publics marchands et non marchands tous leurs sens et sortir de cette crise multidimensionnelle accentuée par le déclin du prix du baril du pétrole et la pandémie.»   

    Contrairement aux années précédentes où il a été mis sous cloche, le CNES dispose de nouveaux outils de traitement de l’information économique et sociale.

    Son président évoque des « outils modernes pour une croissance économique qui n’épuise pas nos ressources naturelles ». Et de poursuivre à ce propos: « Nous sommes là pour protéger ces ressources (… ) les services permettent cette croissance modérée », avant de plaider pour « le recours à la ressource humaine nationale ».

    Redha Tir :« le CNES est dans l’anticipation, la surveillance des événements et des politiques publiques »

    Détaillant ses missions, Redha Tir estime que « le CNES est dans l’anticipation, la surveillance des événements et des politiques publiques », avant de préciser que 50 fiches thématiques relatives à ces dernières sont en cours d’élaboration.

    « C’est un tableau de bord que nous mettons à la disposition du président de la République et du Premier ministre, dans une optique moderne. Un intranet gouvernemental que nous leur ouvrons pour qu’il soit accessible et directement consulté », a-t-il encore explicité.

    Tout en mettant en avant les critères de « compétence et de représentativité » déterminant l’éligibilité des membres au CNES, son président a assuré que celui-ci « deviendra un organe prestigieux, une arme de participation forte et citoyenne de réflexion et d’intelligence stratégique ».

    De nouveaux textes régissant le CNES paraitront, courant de cette semaine, a indiqué Redha Tir, le président du Le Conseil national économique et social.

    Conseil qui s’attèlera à « ouvrir le champ au débat citoyen, à travers des thématiques organisées hebdomadairement dans les campus universitaires et ce, à compter du 15 septembre prochain ». A tenu à préciser sur les ondes de la radio, le président du CNES.  

    Brahim Salah

  • Organisations patronales: Propositions pour la réforme  de l’économie

    Organisations patronales: Propositions pour la réforme de l’économie

    Dans un document commun, préparé en prévision de la tripartite, puis présenté lors de la « rencontre nationale sur le plan de relance pour une économie nouvelle », qui se déroule sur deux jours et inaugurée hier par le chef de l’Etat,  les organisations patronales ont recensé un certain nombre de mesures à même de contribuer à assainir le climat des affaires et l’environnement de l’entreprise nationale.

    Ainsi les organisations patronales, qui pour rappel ont travaillé de concert, à la demande des pouvoirs publics, pour l’élaboration d’un document sur les impacts du  Covid-19 sur l’entreprise et l’emploi, ont,  après avoir rappelé un contexte économique « lourdement » impacté par la baisse du prix du baril de pétrole et par les conséquences de la pandémie, estiment qu’il est « urgent » d’aller vers des réformes structurelles.

    Réforme qui doit définir « clairement » le nouveau modèle économique, tout en « précisant les missions de régulation et de contrôle de l’Etat » Un modèle économique qui encourage l’économie verte et le développement durable, l’économie numérique et le développement des start-up.

    Revoir les systèmes bancaire et fiscal

    Les organisations patronales qui suggèrent de répertorier et de s’appuyer sur les recommandations qui ont sanctionnées les journées et rencontres consacrées au développement économique, préconisent la réforme du système fiscal par « un élargissement de l’assiette fiscale et  une réduction des taux et sa numérisation»

    S’agissant du système bancaire et financier, les organisations patronales qui appellent à la poursuite de la réforme engagée pour « réaliser l’inclusion financière et la diversification des produits bancaires offerts aux investisseurs et épargnants », ont souhaité l’ouverture de nouvelles agences bancaires à travers le pays, et l’ouverture d’agences à l’étranger.

    Elles estiment aussi que la promotion des crédits à long terme et la dynamisation de la Bourse d’Alger, vont permettre de diversifier les possibilités de financement de l’investissement productif.  

    Autres propositions des organisations patronales, la révision des « différentes formes de subvention aux produits (transferts sociaux) pour inciter et attirer des investisseurs nationaux pour la production des produits subventionnés et réduire progressivement les subventions directes et indirectes sur les produits et services.»

    Les organisations patronales, l’économie informelle et gestion des ZI

    La lutte contre l’économie informelle doit être poursuivie avec « rigueur », estiment les rédacteurs du document final, paraphé par sept organisations patronales qui souhaitent la mise en œuvre « dispositifs incitatifs visant à l’intégrer dans le circuit formel. » Et la révision des missions du Conseil de la Concurrence en « prévoyant explicitement son auto saisine ».

    Revoir le mode d’organisation et de  fonctionnement des zones industrielles et d’activités, notamment en ce qui concerne les espaces communs, est une autre des propositions du patronat qui propose d’engager « une réflexion visant l’élaboration d’un dispositif législatif et/ou réglementaire pratique devant encadrer les modalités d’organisation, de fonctionnement et d’entretien notamment des espaces communs des zones industrielles qui précise clairement les droits et obligations des opérateurs implantés dans ces espaces d’activités.»

    « Cette opération sera menée sur la base d’une évaluation précise de la situation actuelle et des enseignements qui en seront tirés. L’objectif attendu est de parvenir à résorber les contraintes et d’amener les zones industrielles à jouer un rôle efficace dans l’accompagnement du développement de l’investissement.»

    Renforcer le système national d’informations économiques

    La bureaucratie, les lourdeurs administratives et procédurales, la difficulté d’accéder au foncier, sont pour les organisations patronales autant de contraintes à lever pour faciliter la création de PME-PMI. Pour ces dernières cela peut se faire « à travers un accès plus fluide aux mécanismes d’investissement et de production de biens et services du fait des nombreuses opportunités offertes par le marché national et international ainsi que par le dynamisme des porteurs de projets » estime le patronat qui plaide pour l’amélioration du climat des affaires par la facilitation de l’acte d’investir par notamment l’accès au foncier.

    Elles préconisent également la « numérisation des administrations et organismes en liaison avec l’économie et l’entreprise. » Et l’accès à l’information économique à travers le « renforcement du système national d’informations économiques et sociales accessible aux investisseurs et opérateurs économiques. »

    Révision du code du travail

    Les organisations patronales appellent aussi  à « adapter et enrichir les dispositions du code du travail en y intégrant des mesures apparues nécessaires à la lumière de la conjoncture qui prévaut actuellement à l’exemple de la procédure du télé- travail ». Tout comme elles souhaitent la réforme du système d’apprentissage et de la formation professionnelle à travers  « une réadaptation des filières existantes et/ou la création de nouvelles à partir des besoins induits par l’évolution de l’économie nationale et du marché du travail.»  

    Encadrer par des lois le PPP et l’investissement

    Le partenariat public-privé doit être selon les organisations patronales, encadré par une loi et les textes d’applications de sa mise en œuvre et des modalités de son suivi.  

    « Edicter une nouvelle loi relative à la promotion de l’investissement devant préciser l’éligibilité des projets aux avantages par nature d’activité et de l’espace territorial concerné. » est une autre des recommandations du document commun élaboré par l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), la Confédération algérienne du patronat (CAP), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), Confédération algérienne du patronat citoyen (CAP’C) ex  FCE, l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) est le Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja( CEIMI).

    S.A

  • Abdelmadjid Tebboune annonce la dépénalisation de l’acte de gestion

    Abdelmadjid Tebboune annonce la dépénalisation de l’acte de gestion

    Dépénalisation de l’acte de gestion, ouverture  du secteur des mines au privé, soutien des petites et moyennes entreprises, appui inconditionnel aux start-up, fin de l’importation des carburants, ouverture de nouveaux couloirs verts, industrie agro-alimentaire, transformation des produits agricoles, industrie pharmaceutique,  réserves de changes et recours à la dette extérieure, sont autant de sujets évoqués ce matin par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    L’occasion: l’ouverture de la conférence nationale sur le plan de relance pour une nouvelle économie, qui se tient les 18 et 19 août à Alger, dont le discours du Président a tracé les lignes directrices. Rencontre qui devrait se solder par une série de recommandations qui constitueraient l’ossature du nouveau modèle économique qui devrait faire la part belle aux PME/PMI et start-up.    

    Le chef de l’Etat, qui invite à tirer des enseignements du modèle économique actuel, fort dépendant des hydrocarbures,  a dans son intervention devant un auditoire composé en plus du gouvernement Djerad, de chefs de grandes entreprises nationales, publiques et privées, du patronat, de banques et d’institutions étatiques, alterné orientations et messages rassurants envers les chefs d’entreprises.

    Fin de la pénalisation de l’acte de gestion

    Des chefs d’entreprises qui, pour rappel, vivent avec une épée de Damoclès sur la tête, car n’étant jamais à l’abri de poursuite judiciaire, voire d’emprisonnement pour un simple acte de gestion. Poursuites souvent déclenchée par des dénonciations anonymes.

    Une période révolue, a fait savoir Abdelmadjid Tebboune. « La seule destination d’une lettre anonyme doit être le broyeur ! » Dira le chef de l’Etat avant d’annoncer la fin de la pénalisation de l’acte de gestion, acte qui ne doit être régit que par le code de commerce. Pour rappel, la dépénalisation de l’acte de gestion est une des revendications portées à bras le corps depuis plus d’une décennie par l’Union Nationale des Entrepreneurs Publics (UNEP).

    L’annonce de la fin de la pénalisation de l’acte de gestion a été très favorablement accueillie par les participants à cette rencontre nationale, qui se sont levés pour saluer cette décision voulue, comme le précisera le Abdelmadjid Tebboune pour  rassurer et libérer les initiatives.

    Libérer les initiatives et créer un climat des affaires favorable, sont les maîtres mots  du discours du Président qui, citant l’exemple de cet opérateur économique qui a investi le marché américain, encourage les exportations hors hydrocarbures en  annonçant  l’ouverture de couloirs verts pour certains produits et la disposition de l’Etat à céder aux entreprises exportatrices une bonne partie des devises générées par la commercialisation de leurs produits sur les marchés extérieurs.

    Abdelmadjid Tebboune qui précise qu’il n’y a de différence entre une entreprise publique et une entreprise privée,  aspire à voir les exportations hors hydrocarbures atteindre les 5 milliards de dollars en 2021, contre les 2 milliards de dollars actuellement, a encouragé les exportateurs à aller vers les marchés africains. Notamment pour les banques et services, le tout dira le Président Tebboune est d’y aller avec une organisation infaillible.

    Abdelmadjid Tebboune met fin l’importation des carburants

    S’agissant des importations, le Président Tebboune a sonné le glas pour l’importation des carburants. « La décision a été prise en conseil des ministres, le ministre de l’Energie est instruit, nous n’exporterons plus ne serait-ce qu’un litre de carburant.. » Avertit le chef de l’Etat, qui indique que l’Algérie dispose de raffineries et de moyens de craquages et donc les moyens de valoriser les hydrocarbures.

    Valoriser les produits miniers est une autre des orientations du chef de l’Etat qui invite les opérateurs privés à investir le créneau et citera pour étayer son propos les  potentialités des mines de Ghar Djbilet et d’Oued Ammizour.

    La transformation des produits agricoles est un autre créneau à investir dira Abdelmadjid Tebboune qui indique que l’Etat accordera une attention particulière aux PME/PMI et start-up et des facilitations, notamment fiscales aux entreprises qui font travailler les jeunes.

    Pas question de recourir au FMI et à la BM

    Abdelmadjid Tebboune qui clos son discours en faisant remarquer que pour avancer, «  il faut libérer les mentalités », a fait savoir au cours de son allocution que l’Algérie qui dispose de 57 milliards de dollars de réserves de changes n’a nullement l’intention de recourir au Fonds monétaire internationale (FMI), à la Banque mondiale (BM) ou à toute autre organisme prêteur. Se voulant rassurant le Président rappelle que le budget national est calculé sur la base de 30 dollars, alors que le prix du baril est à 44 dollars.

    Rappelant, au début de son mot, la conjoncture dans laquelle se tient cette rencontre nationale (baisse du prix du baril de pétrole et pandémie) le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué de saluer les efforts du corps médical et ceux de la protection civile dans la lutte contre le coronavirus, ainsi que tous ceux qui œuvrent à la limitation de sa propagation et de ses conséquences.    

     S.A  

  • Les assises pour la relance économique s’ouvrent ce matin à Alger

    Les assises pour la relance économique s’ouvrent ce matin à Alger

    Les assises pour la relance économique s’ouvrent ce matin à Alger. Elles ont pour objectifs de dégager les grandes lignes d’une nouvelle économie nationale sous tendue par la diversification des sources de croissance.

    Un objectif parmi tant d’autres que se sont fixés les organisateurs de ces assises sur la relance économique baptisés « Rencontre nationale sur le plan de relance pour une économie nouvelle ».

    Seront présents à cette rencontre les membres du gouvernement  chargés du développement et de la relance économique, les opérateurs économiques, les banques et institutions financières sans oublier les partenaires sociaux comme les organisations syndicales des travailleurs et patronales.

    Ces derniers ont d’ailleurs, en prévision des assises, dans un document commun listés les principales entraves qui freinent la progression de l’entreprise algérienne et fait une série de propositions pour les lever.

    La tenue de ces assises sur la relance économique s’inscrit dans le cadre de la préparation du plan de relance économique. Un plan récemment examiné  par le Président de la république Abdelmadjid Tebboune, lors du conseil des ministres.

    Les assises  sur la relance économique sont organisées en plusieurs ateliers

    Les assises  sur la relance économique sont organisées en plusieurs ateliers  qui traiteront du  développement industriel et diversification à travers plusieurs secteurs à savoir les mines, les ressources énergétiques et les secteurs de soutien comme le transport et le commerce.

    D’autres sujets seront développés lors de ses assises comme le financement du développement et toutes les mesures qui permettront de faciliter l’investissement. La micro entreprise et les Start up ne seront pas en reste et bénéficient de tout l’intérêt des pouvoirs publics qui œuvrent pour leur assurer un grand  essor.

    A travers ces ateliers, les participants auront à réfléchir sur la manière idoine pour construire une économie  de l’avenir qui ne soit plus dépendante d’une seule ressource. Pour ce faire, il est impératif de trouver de nouvelles ressources plus durables et en se basant sur une économie de savoir et en travaillant pour concrétiser la transition énergétique.

    La baisse drastique du prix du baril de pétrole sur un marché mondial des plus défavorables, à cela s’ajoute l’impact de la crise sanitaire et toutes les dépenses qu’elle a engendrées pour limiter sa propagation, font qu’il est plus que jamais important de miser sur les nombreuses ressources dont notre pays dispose, afin de construire une économie solide. C’est l’essence même du plan de relance d’une économie nouvelle, que ses assises doivent dégager.

    Pour rappel, la réunion gouvernement –walis qui a eu lieu le 12 août 2020 au Palais de nations (club des pins), sous la présidence du Président de la république Abdelmadjid Tebboune,  en présence du premier ministre Abdelaziz Djerrad et des membres du gouvernement ainsi que des cadres centraux et locaux.

    La rencontre , la deuxième après celle de février 2020, a permis  de faire l’évaluation de la mise en œuvre du programme destiné au développement des zones d’ombres, le développement économique, la numérisation, les statistiques, sans oublier toutes les mesures déjà prises depuis le début de la pandémie pour lutter contre sa propagation.

    La lutte contre la Covid-19 est un sujet déjà abordé lors de la rencontre du gouvernement avec les partenaires socio-économiques.  Lors de cette rencontre, une commission pour prendre en charge l’impact de la pandémie du coronavirus sur l’économie nationale a été crée.

    « le dialogue avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques demeure une condition sine qua non pour la réussite du processus du redressement du pays face à cette crise,  sachant qu’en réalité cet objectif légitime na saurait être réalisé sans la conjugaison des efforts communs  des autorités publiques et des partenaires sociaux dans un climat empreint de confiance, d’entraide et de complémentarité dans le travail » avait déclaré Abdelaziz Djerrad, lors de cette rencontre.

    Cette commission, a pour mission principale d’évaluer toutes les incidences socio –économiques causées par le coronavirus. Et ce, dans le but de bien préparer l’après Covid, et préserver aussi bien les entreprises que les travailleurs. « Il ne s’agit pas, à travers cette évaluation, de rechercher l’opportunité de d’accéder aux ressources publiques sans contrepartie ou d’obtenir d’indus avantages, mais il est plutôt question d’une opération indispensable, à même d’assurer une meilleure répartition des ressources » a tenu à préciser le premier ministre.

    K.M.B

  • Relance économique: Ce que prévoit le PLFC 2020

    Relance économique: Ce que prévoit le PLFC 2020

    Le projet de loi de finances complémentaires (PLFC 2020) qui, pour rappel, intervient dans une conjoncture économique particulière en raison des multiples impacts de la pandémie du COVID-19 et des mesures de confinements prises pour y faire face, préconise un certain nombre de mesures devant contribuer à la relance économique.

    CKD/SKD et exemption des droits de douanes et de la TVA  

    Les concepteurs du projet de la LFC 2020 proposent la suppression du « régime préférentiel. Ce dernier est applicable à l’importation des collections CKD/SKD qui entrent dans les activités de montage automobile.

    Cette suppression entraînera l’abrogation de l’article 88 de la loi de finances 2017 qui a instauré ce régime préférentiel.

    Les concepteurs du projet, dans un certain nombre de mesures est voulus pour la relance économique, ont préconisé un autre régime préférentiel pour les activités de montage. Il s’agira d’octroyer des « exemptions de droits de douanes et de TVA pour les matières premières importées ou acquises localement.»

    Cette exemption concerne aussi les composants achetés auprès des sous-traitants algériens. Précisément les  producteurs de composants destinés aux produits et équipements pour les industries mécaniques, électroniques et électriques.Une façon de les encourager et contribuer ainsi à la relance économique.

    Par ailleurs, ces mêmes sous-traitants sont exonérés des droits de douanes et de la TVA, sur une période de 5 ans pour les intrants qu’ils soient importés ou achetés localement.

    Il  propose également  une réduction de 5% des droits de douanes pour l’importation de composants et accessoires pour les opérateurs ayant atteint le taux d’intégration défini dans le cahier de charge de leur filière.

    L’importation de matériel de production rénové autorisée

    Les concepteurs du projet de la LFC 2020 proposent l’autorisation de l’importation de matériel de production rénové .

    Cette autorisation concerne les chaines et équipements de production. En outre une voie réglementaire précisera les modalités de l’application de cette mesure . Par ailleurs le PLFC propose la suppression de l’article 123 de la LF 1994.

    Du droit de préemption de l’Etat au droit de regard

    Devraient être abrogés également l’article 46 de la loi de finances complémentaire 2010 et les articles 30 et 31 de la loi numéro 16-09 relatifs à la promotion de l’investissement, « prévoyant le droit de préemption de l’Etat sur toutes les cessions d’actions ou de parts sociales réalisées par ou au profit d’étrangers.»

    Pour rappel, l’article 46 précise en autres dispositions que « L’Etat ainsi que les entreprises publiques économiques disposent d’un droit de préemption sur toutes les cessions de participations des actionnaires étrangers ou au profit d’actionnaires étrangers.

    Toute cession est subordonnée, sous peine de nullité, à la présentation d’une attestation de renonciation à l’exercice du droit de préemption, délivrée par les services compétents du ministre chargé de l’investissement après délibération du Conseil des participations de l’État.»

    Néanmoins dans certains cas l’État conserve un droit de regard.

    Les IDE pour la relance économique 

    La relance économique passe aussi, selon le PLFC 2020,  par des mesures destinées à  l’encouragement des investissements étrangers. Ainsi le PLFC 2020 propose l’abrogation de l’article 16 de la loi de finances 2016 qui oblige le financement des investissements étrangers par recours aux financements locaux.

    La très controversée règle 49/51 qui fixe à 49% maximum la part d’un investisseur étranger dans une entreprise de droit algérien, pour rappel, Instituée par la LFC 2009, sera supprimée.

    Cette suppression ne concerne :

    • Les sociétés d’achat et de revente de produits,
    • Les industries pharmaceutiques,
    • Ni celles relevant de secteurs stratégiques dont la  liste est définit.

    Pour les prestataires de services étrangers,le taux des retenues à la source passera de 24 à 30%.

    Actuellement de 15 jours à compter de la date de signature du contrat, le PLFC propose le prolongement du délai pour l’option pour un régime fiscal.

    <<Cette mesure vise à asseoir un régime identique pour l’ensemble des opérateurs activant dans le secteur des prestations de services qu’ils soient étrangers ou de droits algériens.>> Précise le PLFC 2020 dans son chapitre consacré à la relance économique du pays.

    Rabah Nadri