Abdelmadjid Tebboune annonce la dépénalisation de l’acte de gestion

Dépénalisation de l’acte de gestion, ouverture  du secteur des mines au privé, soutien des petites et moyennes entreprises, appui inconditionnel aux start-up, fin de l’importation des carburants, ouverture de nouveaux couloirs verts, industrie agro-alimentaire, transformation des produits agricoles, industrie pharmaceutique,  réserves de changes et recours à la dette extérieure, sont autant de sujets évoqués ce matin par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

L’occasion: l’ouverture de la conférence nationale sur le plan de relance pour une nouvelle économie, qui se tient les 18 et 19 août à Alger, dont le discours du Président a tracé les lignes directrices. Rencontre qui devrait se solder par une série de recommandations qui constitueraient l’ossature du nouveau modèle économique qui devrait faire la part belle aux PME/PMI et start-up.    

Le chef de l’Etat, qui invite à tirer des enseignements du modèle économique actuel, fort dépendant des hydrocarbures,  a dans son intervention devant un auditoire composé en plus du gouvernement Djerad, de chefs de grandes entreprises nationales, publiques et privées, du patronat, de banques et d’institutions étatiques, alterné orientations et messages rassurants envers les chefs d’entreprises.

Fin de la pénalisation de l’acte de gestion

Des chefs d’entreprises qui, pour rappel, vivent avec une épée de Damoclès sur la tête, car n’étant jamais à l’abri de poursuite judiciaire, voire d’emprisonnement pour un simple acte de gestion. Poursuites souvent déclenchée par des dénonciations anonymes.

Une période révolue, a fait savoir Abdelmadjid Tebboune. « La seule destination d’une lettre anonyme doit être le broyeur ! » Dira le chef de l’Etat avant d’annoncer la fin de la pénalisation de l’acte de gestion, acte qui ne doit être régit que par le code de commerce. Pour rappel, la dépénalisation de l’acte de gestion est une des revendications portées à bras le corps depuis plus d’une décennie par l’Union Nationale des Entrepreneurs Publics (UNEP).

L’annonce de la fin de la pénalisation de l’acte de gestion a été très favorablement accueillie par les participants à cette rencontre nationale, qui se sont levés pour saluer cette décision voulue, comme le précisera le Abdelmadjid Tebboune pour  rassurer et libérer les initiatives.

Libérer les initiatives et créer un climat des affaires favorable, sont les maîtres mots  du discours du Président qui, citant l’exemple de cet opérateur économique qui a investi le marché américain, encourage les exportations hors hydrocarbures en  annonçant  l’ouverture de couloirs verts pour certains produits et la disposition de l’Etat à céder aux entreprises exportatrices une bonne partie des devises générées par la commercialisation de leurs produits sur les marchés extérieurs.

Abdelmadjid Tebboune qui précise qu’il n’y a de différence entre une entreprise publique et une entreprise privée,  aspire à voir les exportations hors hydrocarbures atteindre les 5 milliards de dollars en 2021, contre les 2 milliards de dollars actuellement, a encouragé les exportateurs à aller vers les marchés africains. Notamment pour les banques et services, le tout dira le Président Tebboune est d’y aller avec une organisation infaillible.

Abdelmadjid Tebboune met fin l’importation des carburants

S’agissant des importations, le Président Tebboune a sonné le glas pour l’importation des carburants. « La décision a été prise en conseil des ministres, le ministre de l’Energie est instruit, nous n’exporterons plus ne serait-ce qu’un litre de carburant.. » Avertit le chef de l’Etat, qui indique que l’Algérie dispose de raffineries et de moyens de craquages et donc les moyens de valoriser les hydrocarbures.

Valoriser les produits miniers est une autre des orientations du chef de l’Etat qui invite les opérateurs privés à investir le créneau et citera pour étayer son propos les  potentialités des mines de Ghar Djbilet et d’Oued Ammizour.

La transformation des produits agricoles est un autre créneau à investir dira Abdelmadjid Tebboune qui indique que l’Etat accordera une attention particulière aux PME/PMI et start-up et des facilitations, notamment fiscales aux entreprises qui font travailler les jeunes.

Pas question de recourir au FMI et à la BM

Abdelmadjid Tebboune qui clos son discours en faisant remarquer que pour avancer, «  il faut libérer les mentalités », a fait savoir au cours de son allocution que l’Algérie qui dispose de 57 milliards de dollars de réserves de changes n’a nullement l’intention de recourir au Fonds monétaire internationale (FMI), à la Banque mondiale (BM) ou à toute autre organisme prêteur. Se voulant rassurant le Président rappelle que le budget national est calculé sur la base de 30 dollars, alors que le prix du baril est à 44 dollars.

Rappelant, au début de son mot, la conjoncture dans laquelle se tient cette rencontre nationale (baisse du prix du baril de pétrole et pandémie) le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué de saluer les efforts du corps médical et ceux de la protection civile dans la lutte contre le coronavirus, ainsi que tous ceux qui œuvrent à la limitation de sa propagation et de ses conséquences.    

 S.A  

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