Catégorie : Africa business

  • Commerce, eau, énergie, céréales : Naissance de l’axe Alger-Tunis-Tripoli pour une coopération trilatérale

    Commerce, eau, énergie, céréales : Naissance de l’axe Alger-Tunis-Tripoli pour une coopération trilatérale

    A l’issue de leur première rencontre de consultative, tenue ce lundi à Tunis, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, son homologue tunisien, Kaïs Saïed, et le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes El-Menfi, ont lancé une nouvelle approche de coopération économique trilatérale axée sur des domaines stratégiques comme les ressources hydriques, la production agricole, ainsi que la libre circulation des marchandises.

    Tel que souligné dans le communiqué final qui a sanctionné les travaux de cette réunion tripartite, les trois chefs d’Etat ont ainsi décidé de mettre en place des groupes de travail conjoints qui seront chargé de la conception et du suivi de stratégies de coopération dans chacun de ces domaines.

    Ainsi, dans la perspective de renforcer les capacités de ces pays à faire face aux défis de la sécurité hydrique, alimentaire et énergétique, les trois dirigeants se sont entendus sur la création de « groupes de travail conjoints ».

    Un est « chargé d’élaborer des mécanismes permettant de mettre en place des projets et des investissements conjoints d’envergure dans des domaines et secteurs prioritaires, tels que la production de céréales et de fourrage et le dessalement de l’eau de mer, ainsi que d’autres projets et programmes de coopération visant à assurer la sécurité hydrique et alimentaire des trois pays », est-il souligné dans le communiqué, en poursuivant que, dans ce domaine, il s’agit d’ « activer au plus vite des mécanismes conjoints pour l’exploitation des eaux souterraines communes dans le Sahara septentrional. »

    A ce propos, il convient de noter que les trois pays partagent la plus grande réserve souterraine au monde, qui s’étend sur une superficie d’un km2 et composée des deux nappes du Continental intercalaire et du Complexe terminal. Ce réservoir, dont le potentiel est estimé entre 50 000 et 60 000 milliards de m3, est exploité par les trois pays en concertation au sein de l’OSS (Observatoire du Sahara et du Sahel), qui est un organe tripartite où Alger, Tunis et Tripoli sont représentées.

    Dans le domaine énergétique, les trois chefs d’Etat ont mis l’accent sur l’accélération de « la mise en œuvre du projet d’interconnexion électrique des réseaux de transport d’électricité entre les trois pays et de développer la coopération et d’établir des partenariats dans le domaine de l’exploration, de la production et du stockage de produits pétroliers et dans les secteurs des mines et des énergies renouvelables et propres comme l’hydrogène vert. »

    Pour dynamiser la coopération et les échanges commerciaux entre ces pays, les trois chefs d’Etat ont évoqué la nécessité d’ «aplanir les difficultés qui entravent la circulation des biens et des marchandises entre les trois pays, d’examiner les moyens d’accélérer les échanges entre eux, de créer des zones franches communes et d’accélérer l’adoption de mesures appropriées pour faciliter la circulation des personnes et des marchandises, notamment en développant les réseaux de transport routier et ferroviaire et en créant une ligne maritime régulière reliant les trois pays », selon le même communiqué.

    M. N.

  • Cnuced : La dette africaine envers le FMI a augmenté de 32 milliards USD en 5 ans

    Cnuced : La dette africaine envers le FMI a augmenté de 32 milliards USD en 5 ans

    A l’instar de plusieurs autres institutions internationales, c’est au tour de la Cnuced (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement) qui vient de se pencher sur l’analyse de l’état des lieux et des perspectives du commerce mondial et des actions pour le développement durant l’année en cours et à moyen terme, en relevant plusieurs éléments sur les évolutions constatées à travers le continent africain.

    Dans son nouveau compte rendu, publié ce mois d’avril, sous le titre de «mise à jour du rapport sur le commerce et le développement», l’institution onusienne relève de prime abord «des effets défavorables spécifiques à chaque pays qui s’ajoutent aux défis induits par les chocs extérieurs» en Afrique.

    A ce propos, les analystes de la Cnuced soulignent qu’ «alors que la croissance (du PIB) en Afrique est projetée à 3% en 2024, après avoir été de 2,9% en 2023, l’activité économique restera modérée et insuffisante pour faire des progrès significatifs vers le Développement Durable, qui est le principal objectif de l’approche de l’économie de développement».

    Pour justifier le retard qu’accuse le continent pour enclencher un nouvel essor de son économie, l’institution évoque les contreperformances que connaissent les principales économies de la région, qui sont l’Afrique du Sud, le Nigéria et l’Egypte, considérées comme étant les moteurs de croissance en Afrique.

    «Des performances économiques médiocres dans les trois plus grandes économies, Nigéria, Egypte et Afrique du Sud, laissent présager des perspectives de croissance pessimistes, alors qu’à eux seuls, ces pays représentent près de la moitié de la population africaine et de la production économique globale», souligne l’organisation dans ce nouveau rapport.

    Outre ces trois économies, la Cnuced ne prévoit pas non plus des perspectives positives dans le reste du continent, tel qu’il ressort de ce document, soulignant qu’ «ailleurs dans la région, de multiples obstacles au développement subsistent, y compris des poches de conflits armés et d’instabilité politique, parfois alimentée par les tensions géopolitiques mondiales, ainsi que des effets négatifs du changement climatique, entrainant des chocs extrêmes.»

    Cependant, le continent dans sa majorité est confronté à un autre défi au niveau des capacités financières des Etats, selon l’institution, qui relève que « l’érosion des ressources budgétaires limitent les dépenses publiques pour le développement », alors que l’arrivée à échéance de la dette de nombreux pays constitue un obstacle supplémentaire pour le financement du développement en Afrique et la mise en œuvre de projets d’investissement qui répondent aux besoins des populations locales.

    54 pays africains ont des dettes envers le FMI

    Pour illustrer l’ampleur de la dette extérieure et son impact sur les économies africaines, les auteurs du rapport de la Cnuced relèvent qu’au mois de février 2024, 48 des 54 pays du continent « ont des dettes en cours avec le FMI (Fond monétaire international), totalisant 56 milliards de dollars, contre 40 pays endettés, cumulant 24 milliards de dollars en 2019 ». Ainsi, en l’espace de 5 ans, la dette de pays africains envers l’institution de Bretton Woods uniquement a plus que doublé, en progressant de 32 milliards de dollars, avec 8 pays endettés supplémentaires. 

    Il est à noter que le constat de la Cnuced intervient dans un contexte où, depuis 2023, pas moins de trois pays africains sont entrés en situation de défaut de paiement, à savoir l’Ethiopie, dont les négociations avec le FMI pour un près supplémentaire de 3,5 milliards de dollars risquent d’être compromises, le Ghana ainsi que la Zambie.

    Evoluant dans ce climat, les économies d’une grande partie des pays du continent traversent en conséquence une conjoncture marquée par « des politiques économiques prônant des restrictions monétaires, la hausse des coûts d’emprunt (interne), des tensions et des pénuries de devises », est-il encore souligné, ce qui aggrave donc les vulnérabilités des secteurs productifs.

    Cependant, ces perspectives de croissance en Afrique peu reluisantes risquent d’être accentuées par d’autres facteurs extérieurs qui ont un impact direct sur les potentialités des pays du continent à l’exportation, prévoient les experts de la Cnuced qui notent une « baisse de la demande de partenaires commerciaux majeurs tels que la Chine et l’Union européenne. »

    Néanmoins, le nouveau rapport relève certains « points positifs » comme, par exemple, « des pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Rwanda, qui continueront d’enregistrer une croissance supérieure à 5% ».

    M. N.

  • Visant à alimenter 300 millions d’Africains en électricité : L’ambitieux partenariat de la BM avec la BAD

    Visant à alimenter 300 millions d’Africains en électricité : L’ambitieux partenariat de la BM avec la BAD

    Les Réunions de printemps de la Banque mondiale (BM) et du FMI (Fonds monétaire international) qui se sont tenues à Washington du 15 au 20 avril se présentent comme un catalyseur d’une nouvelle approche de développement qui permettra au continent africain de rattraper l’énorme retard qu’il accuse dans des domaines aussi stratégiques comme l’accès à l’énergie, en tenant compte des annonces qui ont été faites.

    A cette occasion, la BM a ainsi conclu avec la BAD (Banque africaine de développement) un partenariat ambitieux qui vise à alimenter 300 millions d’habitants du continent africain aux réseaux d’alimentation en énergie électrique à l’horizon 2030.

    « Grâce aux nombreuses initiatives lancées depuis un an pour se transformer, le Groupe de la BM a été en mesure d’annoncer de nouveaux plans ambitieux », souligne l’institution financière internationale, avant d’annoncer son « premier engagement, (qui est) celui de raccorder à l’électricité 250 millions d’habitants en Afrique d’ici 2030, soit une cible revue nettement à la hausse par rapport à l’objectif initial de l’institution. »

    Cependant, à la faveur d’un partenariat avec la BAD, le nombre d’habitants du continent qui bénéficieront de ce programme devra augmenter à 300 millions. « Le 17 avril, lors d’un évènement spécial avec Ajay Banga (président de la Banque mondiale, ndlr), la Banque africaine de développement a annoncé, par la voix de son président, qu’elle soutiendra 50 millions de personnes supplémentaires (qui auront accès à l’électricité) », révèle encore la banque internationale dédiée au financement du développement dans son compte rendu des travaux des Réunions de printemps des deux institutions de Bretton Woods.

    Si cette nouvelle initiative d’envergure est perçue comme salvatrice pour les économies africaines et l’amélioration des conditions de vie des populations locales c’est parce que son annonce intervient dans un contexte où « 600 millions d’Africains n’ont pas encore accès à l’électricité, ce qui crée des obstacles de taille en matière de soins de santé, d’éducation, de productivité, d’inclusion numérique et de création d’emplois », reconnait la Banque mondiale dans son constat.

    Un potentiel de 70 milliards de dollars à générer

    Pour la concrétisation de ce programme sur le terrain, ce qui est la question la plus cruciale que se posent analystes et observateurs, la Banque mondiale a fait part de la nécessité de mobiliser quelque 30 milliards de dollars d’investissements, devant émaner essentiellement du secteur public et de sa filiale IDA (Association internationale de développement), spécialisée dans l’appui aux programmes de développement dans les pays à faible revenu, mais aussi du secteur privé.

    Pour expliquer sa démarche pour la mise en œuvre de ce programme, l’institution précise que « le raccordement de 250 millions de personnes nécessitera 30 milliards de dollars d’investissements publics et des politiques résolues en matière réglementaire. L’IDA, l’institution de la Banque mondiale qui fournit des dons et des prêts à faible taux d’intérêt, jouera un rôle essentiel. Dans le même temps, cette accélération de l’accès à l’électricité pourrait présenter des opportunités d’investissement pour le secteur privé d’un montant de 9 milliards de dollars, et ce en ne considérant que la production d’énergie renouvelable décentralisée. »

    En outre, en escomptant « devenir une banque meilleure, (car), face à tous les défis d’aujourd’hui, mais aussi à ceux qui surgiront demain, le Groupe de la BM doit faire plus et mieux », comme l’a annoncé son président, Ajay Banga, l’institution internationale annonce un autre engagement qui est celui de garantir l’accès aux services de santé à 1,5 milliard de personnes dans le monde.

    « Autre engagement significatif, (…) aider les pays à étendre les services de santé à 1,5 milliard de personnes (dans le monde, ndlr) », souligne le même document, avant de préciser que « pour y parvenir, le Groupe de la Banque mondiale se concentrera sur trois axes d’action », le premier consistant à « élargir le champ (des) priorités (de la BM) pour couvrir, au-delà de la santé maternelle et infantile, l’ensemble des soins nécessaires tout au long de la vie », le deuxième axe est d’ « étendre ses projets aux territoires difficiles d’accès et reculés », et enfin, « travailler avec les pouvoirs publics afin de réduire les frais inutiles et autres obstacles financiers aux soins. »

    En outre, au-delà de ces deux domaines cruciaux pour garantir un développement équitable et durable, la BM a révélé « une série de nouveaux engagements financiers dévoilés lors des Réunions de printemps (qui) pourraient générer jusqu’à 70 milliards de dollars au cours des dix prochaines années et aider ainsi à mieux faire face aux défis mondiaux », dont 11 pays ont d’ores et déjà fait part de leur engagement à mobiliser 11 milliards de dollars.

    Rabah N.

  • Secteur hôtelier : L’Algérie  dans le Top 10 africain

    Secteur hôtelier : L’Algérie dans le Top 10 africain

    A l’instar des autres secteurs économiques, le secteur hôtelier est entrée dans une nouvelle dynamique de développement ces deux dernières années, ce qui s’est traduit par la multiplication de projets d’infrastructures dans le but de renforcer les capacités d’accueil à travers le pays et l’amélioration de l’offre touristique.

    Selon un récent rapport publié au début de ce mois d’avril par le cabinet de conseil W Hospitality Group, l’Algérie est ainsi dans le Top 10 africain des pays où le secteur de l’hôtellerie connait une meilleure expansion.

    Intitulé « Hotel Chain Development Pipelines in Africa 2024 », ledit rapport, qui recense les projets d’hôtels en construction dans le continent africain, estime ainsi les capacités d’accueil des nouvelles infrastructures en cours de réalisation en Algérie durant le premier trimestre de l’année en cours à 2 603 chambres, réparties sur 13 nouveaux hôtels, « portés par des chaînes hôtelières internationales ou à vocation continentale », soit d’une capacité moyenne d’une centaine de chambres chacun.

    Avec ce volume, l’Algérie représente ainsi près de 3% des nouvelles infrastructures en cours de réalisation dans tout le continent africain, qui s’élève à 92 193 chambres, réparties sur 524 hôtels, dont la plus grande part revient à la chaîne hôtelière américaine Marriott international, avec 138 établissements de 26 365 chambres actuellement en chantier, suivie de la chaine du groupe Hilton, avec72 hôtels de 13 584 chambres.

    La répartition par région, le cabinet W Hospitality Group relève dans son nouveau rapport un total de 192 hôtels, de 40 134 chambres, en cours de réalisation durant le premier trimestre 2024 dans les cinq pays d’Afrique du Nord (Algérie, Egypte, Libye, Maroc et Tunisie), alors que l’Afrique subsaharienne totalise 332 hôtels de 52 059 nouvelles chambres à la même période.

    Par pays, le rapport fait ressortir la prédominance de l’Egypte, qui se hisse à la tête de ce Top 10 africain, avec 109 hôtels en cours de réalisation, pour un total de 26 241 chambres, ce qui représente 28,4% de l’ensemble des nouveaux projets d’hôtellerie actuellement en cours de réalisation dans l’ensemble du continent africain.

    En outre, par segment de marché, la répartition des 524 projets de développement hôtelier recensés sur le continent africain durant le premier trimestre de l’année en cours fait ressortir une prédominance des catégories haut de gamme-supérieur et haut de gamme, avec respectivement 35,5% et 33% du total des projets en cours.

    M. N.

  • A l’initiative de l’Italie : L’Algérie et d’autres pays africains au prochain sommet du G7

    A l’initiative de l’Italie : L’Algérie et d’autres pays africains au prochain sommet du G7

    Dans la continuité de l’intérêt qu’elle exprime pour l’Afrique depuis son arrivée à la tête du gouvernement à la fin 2022, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, envisage d’inviter des chefs d’Etats du continent, parmi lesquels figure l’Algérie, au prochain sommet du G7, dont elle assure actuellement la présidence tournante, prévu au mois de juin prochain à Rome.

    Selon une information rapportée par l’agence Reuters, qui cite des sources proches du Conseil des ministres italien, Meloni prévoit ainsi d’inviter les principaux pays africains à ce rendez-vous annuel des chefs d’Etat et de gouvernement des sept plus puissantes économies du monde.

    Selon la même source, les dirigeants de pays comme l’Algérie, l’Egypte, le Kenya et la Tunisie recevront des invitations pour prendre part au prochain sommet du G7, en plus de l’Union africaine (UA) et l’Afrique du Sud qui, de son côté, sera présente en qualité de membre du G20.

    L’initiative d’inviter des dirigeants de pays africains au sommet du G7 est ainsi une nouvelle démarche de la présidente du Conseil des ministres italien envers l’Afrique, qui a inscrit l’intensification de la coopération avec le continent et l’accompagnement du développement dans différents secteurs économiques dans la région comme une des priorités de sa politique étrangère.

    En janvier dernier, lors de la première édition du sommet Italie-Afrique, qui s’est tenu à Rome, Giorgia Meloni a dévoilé un vaste programme de partenariat à dimension stratégique, avec un budget de départ estimé à 5,5 milliards d’euros (près de 6 milliards de dollars), baptisé plan Mattei, du nom du fondateur de la firme énergétique italienne Eni, qui lui-même proposait, il y a plus de 60 ans déjà, un programme de développement au profit des pays africains afin de les accompagner dans la valorisation et l’exploitation de leurs ressources naturelles.

    Parmi les secteurs prioritaires ciblés dans le cadre de ce programme, il y a l’énergie, les matières premières, notamment les ressources minérales, et les énergies renouvelables, avec un objectif de faire de l’Italie un « hub » énergétique entre le continent africain et l’Union européenne.

    Considérée parmi les principaux partenaires de la péninsule dans le continent africain, l’Algérie a conclu d’importants accords de coopération avec l’Italie depuis l’arrivée de Meloni au poste de Premier ministre, notamment dans le domaine énergétique et le développement de l’hydrogène vert.

    « L’Algérie est un partenaire extrêmement important dans le cadre du plan Enrico Mattei en Afrique », a déclaré la Première ministre italienne en janvier 2023 lors de la visite qu’elle a effectuée en Algérie.

    M. N.

  • IATF 2025 :  L’Algérie signe la convention portant organisation de la 4e édition

    IATF 2025 : L’Algérie signe la convention portant organisation de la 4e édition

    Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a signé ce lundi à Alger la convention portant l’accueil de la quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), prévue en 2025, avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).

    L’accueil par l’Algérie de cette foire est « une preuve que notre pays est prêts, sur le plan logistique et organisationnel, pour abriter cet important événement continental », a affirmé M. Zitouni lors de son allocution d’ouverture à la cérémonie de signature de cette convention, en présence du Premier ministre Nadir Larbaoui.

    L’organisation, à Alger, de la 4e édition de l’IATF « intervient dans le cadre de la concrétisation de la stratégie du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à renforcer l’intégration africaine et à promouvoir la coopération économique entre les pays de notre continent, en vue d’asseoir une base économique forte pour réaliser le développement durable et le bien-être des peuples d’Afrique », a-t-il ajouté, déclinant les atouts de notre pays, dont sa position au carrefour de trois continents (l’Afrique, l’Europe et l’Asie).

    «Cela fait d’elle une porte commerciale et la qualifie à devenir un véritable centre d’échanges commerciaux dans la région », a insisté le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, passant en revue toutes les réformes et les initiatives engagées par les pouvoirs publics afin d’augmenter la part des exportations algériennes hors hydrocarbures, sans oublier les efforts menés pour aller à la conquête du marché africain, dans le cadre de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf).

    Pour Tayeb Zitouni, cette quatrième édition de l’IATF «vient contribuer à atteindre les objectifs souhaités, pour lesquels nous travaillons ensemble, en faire un outil efficace de valorisation du commerce intra-africain et élargit notre coopération dans les des domaines d’investissement sur le continent africain ».

    « La Foire commerciale intra-africaine est une épine dorsale solide d’une transformation continentale significative », a affirmé pour sa part, la vice-présidente exécutive de l’Afreximbank, Mme Kanayo Awani, lors de son intervention, expliquant que « c’est pour cette raison que nous restons grandement redevables au gouvernement algérien d’avoir accepté d’accueillir cet événement de bon augure… ». Car, a-t-elle souligné, «l’Algérie a montré une véritable compréhension de l’importance de cette initiative continentale. Avec ses infrastructures avancées et sa base industrielle solide, l’Algérie est bien placée pour bénéficier de l’accueil du salon ».

    Elle a toutefois insisté sur le fait que la réussite d’un événement continental et international, tel que l’IATF relève de la responsabilité de tout un chacun. «L’organisation d’un salon commercial réussi est une responsabilité partagée qui nécessitera des partenariats solides entre toutes les parties prenantes », a-t-elle expliqué, précisant qu’«avec l’engagement inébranlable du gouvernement algérien et de nos précieux partenaires, nous sommes prêts à organiser un autre événement réussi pour l’Afrique ».

    Pour rappel, l’Algérie a été choisie en novembre dernier pour abriter la 4e édition de l’IATF, qu’organise tous les deux ans la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), en collaboration avec l’Union Africaine (UA), et le Secrétariat général de la ZLECAF.

    La troisième édition de cette Foire a été accueillie par l’Egypte en novembre 2023 et elle a vu la participation de plus de 1600 exposants, ainsi que la signature de nombreux accords de partenariat et d’échanges commerciaux d’une valeur de plus de 40 milliards de dollars, selon les données des organisateurs de cette manifestation qui encourage le processus d’intégration commerciale et économique sur le continent africain.

    Lyès M

  • 500 plus grandes entreprises d’Afrique : Sonatrach en tête, Air Algérie à la 343ème place

    500 plus grandes entreprises d’Afrique : Sonatrach en tête, Air Algérie à la 343ème place

    Fort de ses résultats financiers et de sa stratégie de développement de ces dernières années, le groupe Sonatrach vient de s’imposer encore cette année comme meilleure entreprise du continent africain.

    C’est ce que vient d’indiquer le dernier classement des 500 plus grandes entreprises d’Afrique pour l’année 2024 réalisé par l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, maintenant la compagnie nationale des hydrocarbures en position de leader du continent, avec un chiffres d’affaires de 77,325 milliards de dollars et un résultat net de 11,847 milliards de dollars.

    Avec ce résultat, le groupe Sonatrach représente ainsi 10% des 760 milliards de dollars du chiffre d’affaire global cumulé par les 500 entités économiques africaines les plus performantes, selon ce nouveau classement.

    Au total, ce sont 13 autres entreprises algériennes, dont 10 du secteur public et 3 du privé, ont également conforté leur position dans ce classement, à l’image de la filiale du groupe pétrolier, Naftal, qui arrive à la 41ème place africaine, avec un chiffre d’affaires de 4,01 milliards de dollars et un résultat net de 92 millions de dollars. Vient en troisième position Sonelgaz, qui occupe pour la première fois la 46ème place des meilleures entreprises du continent, avec un chiffre d’affaires de 3,5 milliards de dollars.

    Dans le secteur privé, c’est le groupe Cevital qui vient de se distinguer cette année, en se plaçant à la 4ème place au niveau national et à la 73ème africaine, faisant ainsi un bond de 24 places comparativement à sa 97ème place de l’année précédente dans le même classement.

    Avec sa nouvelle politique de diversification de ses activités, le groupe Cosider a, lui aussi, amélioré sa position à l’échelle du continent, en arrivant à la 115ème position dans ce classement, avec 1,4 milliard de dollars de chiffre d’affaires et un résultat net de 277 millions de dollars.

    Dans le domaine des nouvelles technologies, ce sont les trois opérateurs algériens de la téléphonie mobile qui viennent de s’imposer parmi les 500 meilleures entreprises africaines, en arrivant à la 147ème place pour Mobilis, avec un chiffre d’affaires de 1,05 milliard de dollars, Djezzy à la 239ème place, avec 683 millions de dollars de chiffre d’affaires et Ooredoo à la 251ème place, avec un chiffre d’affaires de 633 millions de dollars.

    A la 9ème place au niveau national arrive le groupe des produits pharmaceutiques Biopharm, qui se classe au 254ème rang africain, avec un chiffre d’affaires de 612 millions de dollars et, enfin, Air Algérie clôture le trop 10 algérien, avec 394 millions de dollars de chiffre d’affaires, ce qui lui permet d’arriver à la 343ème place africaine.

    Au niveau continental, après Sonatrach, c’est la compagnie pétrolière nigériane NNPC (National nigerian petroleum corporation) qui arrive en 2ème position, alors l’Afrique du Sud, qu’est le pays le plus industrialisé du continent, se distingue avec 6 entreprises dans le top 10 des meilleures entreprises du continent.

    M. N.

  • Schneider Electric : Madina Gaye Dieng nommée présidente du Cluster Afrique Francophone et Îles

    Schneider Electric : Madina Gaye Dieng nommée présidente du Cluster Afrique Francophone et Îles

    Dans le but de renforcer sa présence sur le marché régional, Schneider Electric a annoncé ce lundi à Alger la nomination de Mme Diaretou Madina Gaye Dieng au poste de présidente du Cluster Afrique Francophone et Îles.

    Dans ses nouvelles fonctions, la nouvelle responsable régionale de la firme internationale aura à diriger «les activités du groupe sur plus d’une soixantaine de pays qui comprennent le Maghreb, l’Afrique de l’Ouest et centrale ainsi que les Îles», a annoncé Schneider Electric dans un communiqué rendu public à cet effet.

    A travers sa mission de diriger «les activités du groupe sur plus d’une soixantaine de pays dont l’Algérie, un marché de premier plan dans la stratégie de Schneider Electric pour la région», Diaretou Madina Gaye Dieng aura à manager la stratégie de la firme sur cette zone géographique qui englobe une large partie du continent africain pour «les marchés finaux que sont les infrastructures, l’industrie, les data centers et les bâtiments», ce qui fait qu’elle aura donc «la responsabilité de déployer les solutions du groupe qui façonnent la durabilité, l’électricité 4.0 et l’automatisation de nouvelle génération», précise la même source.

    Avec cette nouvelle nomination, le leader mondial de la transformation numérique de la gestion de l’énergie et des automatismes vient de choisir pour la région qui englobe l’Afrique francophone et les Îles une «professionnelle rigoureuse et leader inspirante, (possédant) une riche expérience sur les marchés des technologies de l’information et de la communication, (avec) un parcours professionnel de plus de 20 années qui l’a vue occuper des rôles stratégiques et de direction dans le secteur des télécommunications», souligne Schneider Electric.

    A l’issue de la cérémonie de sa nomination, Diaretou Madina Gaye Dieng a exprimé son enthousiasme et sa satisfaction de «rejoindre Schneider Electric dans cette région, à un moment crucial où les nations et les entreprises du monde entier recherchent des partenaires fiables pour leur parcours de numérisation, de durabilité et de décarbonation» et d’aller vers la création d’ «un impact qui mène à un avenir plus prospère et durable».

    Implanté dans près de 120 pays à travers le monde, et fournissant des solutions d’efficacité intégrées qui associent gestion de l’énergie, automatismes et logiciels, Schneider Electric est leader mondial de la gestion électrique, moyenne tension, basse tension et énergie sécurisée, et des systèmes d’automatismes.

    Rabah Nadri

  • Usine Samsung-Sinova , «Un jalon significatif dans notre partenariat bilatéral» (ambassadeur sud-coréen en Algérie)

    Usine Samsung-Sinova , «Un jalon significatif dans notre partenariat bilatéral» (ambassadeur sud-coréen en Algérie)

    Le renforcement de la présence du géant sud-coréen Samsung en Algérie, à travers l’ouverture d’une troisième usine de production des téléviseurs constitue une preuve de l’engagement de Séoul dans un partenariat sérieux et durable avec notre pays, a affirmé ce jeudi l’ambassadeur de la Corée du Sud en Algérie, You Ki-Jun, lors d’une visite guidée avec les journalistes.

    «L’implantation de ces usines marque un jalon significatif dans notre partenariat bilatéral», a déclaré l’ambassadeur sud-coréen en marge de cette visite dans la nouvelle usine implantée dans la zone industrielle de Sétif, dans le cadre d’un partenariat avec le groupe algérien SINOVA.

    «Je tiens à féliciter chaleureusement Samsung et SINOVA pour cette collaboration innovante, et je suis convaincu que leur présence en Algérie ouvrira de nouvelles opportunités et stimulera davantage la collaboration entre la Corée du Sud et l’Algérie», a ajouté le diplomate sud-coréen estimant que les projets réalisés par Samsung en Algérie témoignent de «l’engagement continu de la République de la Corée du Sud envers le renforcement des liens économiques et industriels entre nos deux nations ».

    «Samsung qui représente le summum du progrès technologique sud-coréen , aux côtés de Sinova, un phare de l’ambition et de la capacité industrielle algérienne, symbolise un pont entre nos deux nations, construit sur le respect mutuel, la compréhension et les aspirations partagées au progrès et à la prospérité», a ajouté l’ambassadeur dans son discours, soulignant que « cette ligne de production est un témoignage de ce que nous pouvons réaliser ensemble, et représente un avenir où la technologie et la coopération ouvrent de nouvelles perspectives, améliorant la vie de nombreuses personnes en Algérie et au-delà ».

    Pour sa part, le directeur de Samsung Electronics, Bureau d’Alger, Hunjoon Jung, a expliqué lui aussi que «la présence de l’Ambassadeur souligne également l’importance stratégique de cette collaboration bilatérale dans le secteur industriel, renforçant ainsi les relations entre les deux nations ». 

    Pour rappel, cette visité intervient quelques semaines après l’inauguration officielle de la nouvelle usine de Samsung par le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun.

    Implantée à Sétif, dans l’est du pays, en partenariat avec SINOVA, cette troisième usine du géant sud-coréen fait partie d’un vaste complexe industriel qui totalise une superficie de production de 75 000 mètres carrés. L’unité de fabrication des téléviseurs occupe 10 000 mètres carrés.

    Si l’ouverture de ces usines est accueillie avec enthousiasme, pour la possibilité qu’elle offre en termes de création d’emploi et de dynamique économique, le défi demeure celui du taux d’intégration qui ajoute à l’économie nationale une plus-value financière et technologique.

    Ainsi, selon les responsables de l’entreprise Samsung-Sinova, affirme que «chaque gamme de produits présente un taux d’intégration spécifique», insistant sur leur engagement pour une meilleure qualité et efficacité des produits cédé sur le marché algérien.

    «Les machines à laver affichent un taux d’intégration allant jusqu’à 50 %, les réfrigérateurs de 60 à 70 %, les téléviseurs de 15 à 20 % atteignant jusqu’à 40% après l’intégration de la ligne d’assemblage des panels, et le nouveau projet de climatiseurs vise un taux d’intégration ambitieux de 30 à 40 %», lit-on dans le communiqué distribué à la presse lors de cette visite guidée.

    Produisant actuellement 10 000 unités par mois, l’usine de montage des téléviseurs envisage d’augmenter sa production à 15 000 unités par mois dans les mois à venir, alors que la deuxième usine fabrique 13 000 machines à laver avec un taux d’intégration de 40%, selon la même source.

    Quant à l’usine de production de réfrigérateurs, considéré comme la plus intégrée, elle produit 13000 unités par mois, et presque le double (25000 unités) durant la période de la haute saison (été), avec un taux d’intégration située entre 60 et 70%, ajoute encore le communiqué en question.

    Profitant de l’inauguration d’un nouveau show-room, Samsung-Sinova a signé une convention de partenariat stratégique avec la banque islamique Al-Baraka pour répondre aux besoins des clients désireux de s’équiper en produits électroménagers via un crédit à la consommation.

    Sophia Rais

  • Les présidents Tebboune et El Ghazouani à Tindouf pour lancer des projets communs stratégiques

    Les présidents Tebboune et El Ghazouani à Tindouf pour lancer des projets communs stratégiques

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a effectué ce jeudi une visite dans la wilaya de Tindouf, pour accueillir son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, où ils ont procédé à l’inauguration et à la pose de la première pierre de plusieurs projets stratégiques communs entre les deux pays dans cette région frontalière.

    Ainsi, l’Algérie et la Mauritanie passe à la vitesse supérieure dans la concrétisation sur le terrain de projets complémentaires prometteurs, ce qui traduit la volonté des deux pays de promouvoir et de hisser leur coopération bilatérale vers de plus larges perspectives et d’imprimer une nouvelle dynamique aux échanges économiques et commerciaux entre les deux parties en vue d’établir un partenariat stratégique global.

    C’est donc dans le cadre de cette démarche que les deux chefs d’Etat ont procédé à, entre autres, l’inauguration des postes frontaliers fixes des deux pays et donner le coup d’envoi au projet de réalisation de la route devant relier la région de Tindouf, en Algérie, à celle de Zouerate, en Mauritanie, sur une longueur de près de 800 km, puis à la pose de la première pierre du projet de réalisation de la zone franche à Tindouf.

    Revêtant une importance stratégique pour l’intensification du partenariat économique algéro-mauritanien, la zone franche prévue dans la zone frontalière entre les deux pays de la wilaya de Tindouf, baptisée El Mougar, devra être réalisée au courant du premier semestre de l’année en cours.

    Pour ce qui est de la route Tindouf-Zouirate, il faut noter qu’elle constitue le premier projet d’infrastructure que l’Algérie réalise en dehors de ses frontières et avec des entreprises exclusivement algériennes.

    En outre, il y a lieu de souligner aussi que ce début de concrétisation de projets communs sur le terrain a été précédé de la multiplication ces derniers mois d’échanges de visites officielles, l’intensification des concertations et de la coordination entre les deux pays, à la faveur de la volonté affichée par les présidents des deux pays et de leur ambition commune de hisser les relations bilatérales profondes et privilégiées entre les deux pays aux plus hauts rangs.

    Une croissance de plus de 200% des exportations algériennes vers la Mauritanie

    A ce propos, la dernière visite effectuée dans ce pays voisin de l’Ouest est celle du ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, en qualité d’Envoyé spécial du président de la République, au début de ce mois de février.

    A l’issue de cette visite, rappelle-t-on, le chef de la diplomatie algérienne a tenu à souligner que les relations bilatérales algéro-mauritanienne « sont en plein essor », notamment dans le contexte des projets complémentaires et intégrés que les présidents algérien et mauritanien ont décidé de lancer, mais aussi quelques mois seulement après l’inauguration de la première banque algérienne, Algerian union bank (AUB) en l’occurrence, et de la première foire permanente des produits algériens en Mauritanie.

    Les services de la présidence mauritanienne ont annoncé de leur côté que le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a été accompagné lors de sa visite dans la wilaya de Tindouf d’une importante délégation ministérielle, comprenant notamment les ministres de l’Intérieur, du Commerce, des Equipements et des Transports, ainsi que le directeur général des Douanes mauritaniennes.

    Outre celle prévue avec la Mauritanie, il est à rappeler que cinq zones franches devront être réalisées aux frontières, respectivement dans les localités de Tin Zaouatine, Timiaouine, Bordj Badji Mokhtar et Debdeb, ce qui permettra de donner un souffle nouveau aux échanges commerciaux et aux projets économiques en coopération avec les pays frontaliers. A ce sujet, rappelle-t-on, le chef de l’Etat a présidé mardi dernier une réunion de travail consacrée à ces projets stratégiques pour l’accélération de la diversification économique.

    Au plan commercial, il y a lieu de souligner que l’Algérie est l’un des principaux partenaires de la Mauritanie, avec des exportations qui ont enregistré une croissance de plus de 200% ces trois dernières années, alors que cette tendance à la hausse est appelée à se confirmer dans les années à venir à la faveur des projets stratégiques que les deux pays ont prévu en partenariat.

    R. N.