Visite du président de la République à Djelfa : Des infrastructures à dimension stratégique inaugurées

Inscrits au chapitre de ses priorités, le renforcement du réseau national de transport ferroviaire et la réhabilitation du barrage vert ont été à l’ordre du jour de la visite de travail et d’inspection que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, vient d’effectuer dans la wilaya de Djelfa ce dimanche.

Depuis la capitale des hauts plateaux, le chef de l’Etat a procédé en effet à l’inauguration et à la mise en service de la ligne ferroviaire Nord-Sud devant relier la ville de Boughezoul, dans la wilaya de Médéa, aux wilayas de Djelfa et Laghouat, conçue sur une distance de 250 km et pour une vitesse de circulation des terrains portée à 220 km/heure.

Le projet en question, réalisé selon les normes internationales et dans une architecture moderne par des entreprises locales, traduisant ainsi les hautes aptitudes des compétences des entreprises nationales, comprend également une gare multimodale de transport de voyageurs et de marchandises, située au sud-est de la ville de Djelfa, ont expliqué sur place des responsables du projet.

Ces infrastructures, faut-il noter, s’inscrivent dans le cadre du programme national annoncé précédemment par le chef de l’Etat, exprimant la volonté de l’Etat de renforcer le réseau ferroviaire d’un total de 6 000 km de voies ferrées supplémentaires à travers nombre de régions clés du pays, au titre d’une stratégie économique à long terme.

Dans le cadre de ce projet d’extension du réseau national de voie ferrée, la wilaya de Djelfa a vu déjà la réalisation de trois lignes ferroviaires, dont une la traversant pour relier les wilayas de Tissemsilt, à l’ouest, et M’Sila, à l’est. Longue de 290 km, cette ligne traverse quatre communes de Djelfa, et compte trois gares ferroviaires, entrées en service en décembre dernier, rappelle l’APS.

En outre, alors qu’un programme de développement complémentaire a été décidé à son profit par le chef de l’Etat au début de l’année, la wilaya de Djelfa a enregistré des progrès notables dans le domaine des infrastructures de bases et logistiques.

Dans le secteur du transport ferroviaire, il a été fait savoir à l’occasion de cette visite du chef de l’Etat qu’un réseau totalisant 321 km de long a été réalisé dans cette wilaya, par des compétences 100% algériennes, desquelles il est attendu d’ailleurs une importante contribution pour faire basculer cette wilaya agro-steppique dans une nouvelle étape de développement durable.

Dans un autre volet relatif au renforcement des infrastructures logistiques, la wilaya de Djelfa a également bénéficié ces dernières années de projets d’importance stratégique en matière de sécurité alimentaire, dont la plus importante porte sur la réalisation de silos pour le stockage des céréales d’une capacité de 1,4 million de quintaux.

Extension du barrage vert d’un million d’hectares supplémentaires

Au chapitre relatif à la réhabilitation des espaces steppiques, considéré comme un élément majeur de la politique de développement durable prônée par le gouvernement ces trois dernières années, le président de la République a donné, à l’occasion de sa visite dans la wilaya de Djelfa, le coup d’envoi du projet de relance du barrage vert qui prévoit de renforcer sa superficie totale d’un millions d’hectares supplémentaires, en la portant de 3,7 à 4,7 millions d’hectares dans les zones steppiques à travers 13 wilayas, 183 communes et 1 200 localités.

Compte tenu de sa consistance, le barrage vert, dans sa nouvelle conception, et grâce à ses dimensions environnementales et économiques nouvelles, a vocation à créer de la richesse dans les différentes wilayas du pays sises sur le périmètre du projet d’est en ouest, qui sont Naâma, El Bayadh, Laghouat, Djelfa, Médéa, Bouira, M’sila, Batna, Khenchela, Tébessa, Sétif, Bordj Bou Arreridj et Biskra.

Durant son périple qui l’a conduit dans certaines localités de la wilaya, le chef de l’Etat a eu à se rendre dans la région d’El Maalba, où il a inspecté le lancement de la première phase de ce projet d’envergure, prévoyant le reboisement de 400 000 hectares d’ici à 2026.

Il y a lieu de noter enfin que l’intérêt qu’accorde le chef de l’Etat à la réhabilitation et le renforcement du barrage vert remonte à 2020, mais la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19 a retardé sa mise en œuvre. C’est lors d’une réunion du Conseil des ministres, tenue en août 2020, qu’en effet le président Tebboune a mis l’accent sur la nécessité de relancer le projet de barrage vert avec la contribution et la participation active de toutes les parties concernées, notamment la société civile.

 N. N.

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