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  • Relance économique: Ce que prévoit le PLFC 2020

    Relance économique: Ce que prévoit le PLFC 2020

    Le projet de loi de finances complémentaires (PLFC 2020) qui, pour rappel, intervient dans une conjoncture économique particulière en raison des multiples impacts de la pandémie du COVID-19 et des mesures de confinements prises pour y faire face, préconise un certain nombre de mesures devant contribuer à la relance économique.

    CKD/SKD et exemption des droits de douanes et de la TVA  

    Les concepteurs du projet de la LFC 2020 proposent la suppression du « régime préférentiel. Ce dernier est applicable à l’importation des collections CKD/SKD qui entrent dans les activités de montage automobile.

    Cette suppression entraînera l’abrogation de l’article 88 de la loi de finances 2017 qui a instauré ce régime préférentiel.

    Les concepteurs du projet, dans un certain nombre de mesures est voulus pour la relance économique, ont préconisé un autre régime préférentiel pour les activités de montage. Il s’agira d’octroyer des « exemptions de droits de douanes et de TVA pour les matières premières importées ou acquises localement.»

    Cette exemption concerne aussi les composants achetés auprès des sous-traitants algériens. Précisément les  producteurs de composants destinés aux produits et équipements pour les industries mécaniques, électroniques et électriques.Une façon de les encourager et contribuer ainsi à la relance économique.

    Par ailleurs, ces mêmes sous-traitants sont exonérés des droits de douanes et de la TVA, sur une période de 5 ans pour les intrants qu’ils soient importés ou achetés localement.

    Il  propose également  une réduction de 5% des droits de douanes pour l’importation de composants et accessoires pour les opérateurs ayant atteint le taux d’intégration défini dans le cahier de charge de leur filière.

    L’importation de matériel de production rénové autorisée

    Les concepteurs du projet de la LFC 2020 proposent l’autorisation de l’importation de matériel de production rénové .

    Cette autorisation concerne les chaines et équipements de production. En outre une voie réglementaire précisera les modalités de l’application de cette mesure . Par ailleurs le PLFC propose la suppression de l’article 123 de la LF 1994.

    Du droit de préemption de l’Etat au droit de regard

    Devraient être abrogés également l’article 46 de la loi de finances complémentaire 2010 et les articles 30 et 31 de la loi numéro 16-09 relatifs à la promotion de l’investissement, « prévoyant le droit de préemption de l’Etat sur toutes les cessions d’actions ou de parts sociales réalisées par ou au profit d’étrangers.»

    Pour rappel, l’article 46 précise en autres dispositions que « L’Etat ainsi que les entreprises publiques économiques disposent d’un droit de préemption sur toutes les cessions de participations des actionnaires étrangers ou au profit d’actionnaires étrangers.

    Toute cession est subordonnée, sous peine de nullité, à la présentation d’une attestation de renonciation à l’exercice du droit de préemption, délivrée par les services compétents du ministre chargé de l’investissement après délibération du Conseil des participations de l’État.»

    Néanmoins dans certains cas l’État conserve un droit de regard.

    Les IDE pour la relance économique 

    La relance économique passe aussi, selon le PLFC 2020,  par des mesures destinées à  l’encouragement des investissements étrangers. Ainsi le PLFC 2020 propose l’abrogation de l’article 16 de la loi de finances 2016 qui oblige le financement des investissements étrangers par recours aux financements locaux.

    La très controversée règle 49/51 qui fixe à 49% maximum la part d’un investisseur étranger dans une entreprise de droit algérien, pour rappel, Instituée par la LFC 2009, sera supprimée.

    Cette suppression ne concerne :

    • Les sociétés d’achat et de revente de produits,
    • Les industries pharmaceutiques,
    • Ni celles relevant de secteurs stratégiques dont la  liste est définit.

    Pour les prestataires de services étrangers,le taux des retenues à la source passera de 24 à 30%.

    Actuellement de 15 jours à compter de la date de signature du contrat, le PLFC propose le prolongement du délai pour l’option pour un régime fiscal.

    <<Cette mesure vise à asseoir un régime identique pour l’ensemble des opérateurs activant dans le secteur des prestations de services qu’ils soient étrangers ou de droits algériens.>> Précise le PLFC 2020 dans son chapitre consacré à la relance économique du pays.

    Rabah Nadri   

  • Hausse des prix des carburants: Les députés émettent des réserves

    Hausse des prix des carburants: Les députés émettent des réserves

    La hausse des prix des carburants et une des dispositions du projet de loi de finances complémentaire pour l’année 2020, présenté à l’Assemblée populaire nationale (APN), par le Ministre des Finances Abderrahmane Raouya ayant suscité quelques réactions de la part des députés.

    Ces derniers ont émis des réserves quant à la hausse des prix des carburants.

    Le-dit projet a été présenté pour débat et remarques devant la commission des finances et du budget de l’APN.

    Les membres de la commission n’ont pas manqué de faire remarquer que la hausse des prix des carburants pourrait avoir des retombées socio-économiques négatives.

    Pour rappel, le PLFC 2020 préconise, « dans le cadre de la rationalisation de la consommation des carburants », une augmentation des tarifs de la taxe sur les produits pétroliers.

    Cette hausse est à raison de 2 DA par litre pour tous types d’essence, et 3 DA par litre pour le gas-oil.

    La plus-value est  à 30 milliards de dinars. Ces mêmes membres de la commission ont salué la revalorisation du Salaire national minimum garanti.

    SNMG et hausse des prix des carburants

    Le SNMG, qui était de l’ordre de 18.000 DA, est passé à 20.000 DA. Ils précisent que le train de vie sera tout de même sévèrement impacté par la hausse des prix des carburants.

    Ce qui ne sera pas sans conséquences sur le pouvoir d’achat des citoyens.

    Selon les membres de la commission des finances et du budget, la hausse dans les prix des carburants entraînera inévitablement des hausses dans plusieurs secteurs.

    Ces secteurs concerneront en particulier les charges de la production industrielle, l’agriculture et le transport public. Autrement dit, une augmentation dans les prix de la quasi-totalité des produits.

    Au lieu de proposer une hausse sur les prix des carburants, il aurait été plus juste d’entamer quelques actions.

    Ces actions porteraient sur le recouvrement fiscal, l’orientation du soutien de l’Etat exclusivement vers ceux qui y ont droit et l’engagement de l’intégration des travailleurs du secteur informel dans le circuit officiel.

    Selon les membres de la commission, ces actions permettront d’engranger des montants importants.Ces montants pourraient réduire le déficit budgétaire.

    Ce dernier devrait atteindre 1.976,0 milliards de dinars, soit la portion de 10,4% du PIB. Alors qu’il était prévu d’atteindre 1.533,4 milliards de dinars dans la loi de finances 2020.

    K.M.B

  • PLFC 2020: Des mesures pour annuler des dispositions de la LF 2020

    PLFC 2020: Des mesures pour annuler des dispositions de la LF 2020

    Certaines dispositions introduites par la loi de finances 2020 devraient être abrogées, si le projet de la loi de finances complémentaires (PLFC 2020) est adopté tel quel par le parlement, du moins en ce qui concerne les mesures visant à rectifier certains articles de la loi de finances 2020.

    En effet, le PLFC 2020 préconise la suppression de la double imposition relative à l’imposition des bénéfices distribués, du fait, précise-t-on que « ces revenus ont déjà fait l’objet d’une imposition à l’impôt sur les bénéfices de la société.»

    L’impôt forfaitaire unique (IFU), tel que fixé par la loi de finances 2020, est quant à lui être réaménagé par le PLFC 2020. S’agissant du régime fiscal des professions libérales, le projet propose l’abrogation de l’ensemble des articles de la LF 2020 ayant introduit de nouvelles procédures.

    Pour rappel, la loi de finances 2020 avait réintroduit pour les contribuables concernés le régime simplifié de déclaration et de paiement.

    Autre abrogation proposée par le PLFC 2020, celle de de l’article 114 qui accorde un délai de trois ans, aux occupants de logements réalisés sur concours définitifs de l’Etat et gérés par les OPGI et l’administration des domaines pour procéder au versement, auprès des dits services, des arriérés de loyers dus non acquittés au 31 décembre 2019. Pour rappel, le délai  est en cours depuis le 1er janvier 2020.

    Le PLFC 2020 envisage aussi d’abroger le dispositif ayant introduit le taux 0% en matière de TVA pour une certaine catégorie de contribuables. Pour les rédacteurs du projet l’application de cette disposition « aurait engendré des dysfonctionnements dans la gestion de cet impôt », en plus du fait qu’il soit susceptible d’entrainer des fraudes à la TVA.

     L’article 107 de la loi de finances 2020 pourrait être supprimé. Pour rappel cet article abroge les dispositions de l’article 77 de la LFC 2017, se rapportant aux impôts directs et taxes assimilées.

    Supprimé par l’article 40 de la loi de finances 2020, le seuil de 30 millions de dinars d’assujettissement à la TVA des contribuables pourrait être réintroduit. Comme le sera la réfaction de la TAP de 25% applicable pour les activités de bâtiment, de travaux publics et hydrauliques.

    Pour rappel, le projet de loi de finances complémentaires 2020 a été élaboré en tenant compte de plusieurs facteurs :

    -L’économie mondiale qui traverse une grave crise, en raison de la pandémie due au Coronavirus et dont ni la durée ni les effets ne sont encore connus.

    -Une chute drastique des ressources en devises du pays en raison de l’effondrement des prix du pétrole.

    -Intégrer les dépenses économiques et sociales imprévues pour faire face à la crise sanitaire et organiser la solidarité et l’entraide.

    -Les correctifs à apporter pour corriger certaines dispositions de la loi de finances 2020 notamment en matière d’avantage fiscaux accordées à certaines filières économiques.

    -Attirer les investissements directs étrangers (IDE) en déverrouillant certaines dispositions décourageantes à l’image de la formule 49/ 51

    -Traduire dans la loi de finances de l’année en cours les engagements  politiques et électoraux du Président de la République particulièrement en matière d’amélioration du pouvoir d’achats des algériens, la création et le développement, l’émergence des start-up, la relance économique et la protection de la production nationale.

    Le PLFC 2020 vise, selon ses concepteurs à :

    -Endiguer les effets négatifs du double choc sur les prix du pétrole et la baisse de l’activité économique mondiale en raison des mesures de confinement prises par les Etats pour faire face à la pandémie du coronavirus.

    -Réduire et rationaliser  les dépenses publiques sans paralyser le fonctionnement du pays en permettant à son économie de fonctionner sans remettre en cause la politique sociale de l’Etat.

    -Trouver des ressources financières sans recourir à l’endettement extérieur et sans avoir recours au financement non conventionnel.

    -Améliorer les performances et le rendement de l’appareil fiscal

    Rabah Nadri 

  • Projet LFC 2020: Vers l’effacement des pénalités de recouvrement des impôts ?

    Projet LFC 2020: Vers l’effacement des pénalités de recouvrement des impôts ?

    Le Projet LFC 2020 (loi de finances complémentaire) prévoit un certain nombre de mesures visant à  améliorer le rendement  fiscal.

    On retient entre autres propositions « la possibilité d’effacement des pénalités de recouvrement en faveur des entreprises ayant des dettes fiscales exigibles avant le 1er janvier 2020.»

    Cette mesure tient on à préciser dans ce projet de loi de finance complémentaire, à soumettre au parlement, est applicable jusqu’au 31 décembre.

    Un délai qui parait court quand on sait que toutes les entreprises ont été impactées par le Coronavirus et les mesures de confinement décidées par le gouvernement pour faire face à cette pandémie qui a touché notre pays comme le reste du monde, sans oublier que 2019 a été une année sans pour l’économie nationale.

    Quelques mesures du projet LFC 2020

    Le projet LFC 2020 suggère le remplacement de l’impôt sur le patrimoine par un impôt sur la fortune et la substitution du taux proportionnel.

    Le projet LFC 2020 propose une augmentation de la taxe sur les produits pétroliers à raison de 2 dinars par litre pour les essences et de 3 dinars par litre pour le gasoil.

    Cette mesure, précise les concepteurs du projet LFC 2020, rentre dans le cadre de la rationalisation de la consommation du carburant, elle devrait engranger une plus-value de près de 30 milliards de dinars.

    Le projet LFC 2020 propose également la suppression de « l’exonération  prévue en matière de TVA et de droits de douanes pour les opérations d’importations de sucre brut (matière première) destiné à la fabrication de sucre » ainsi que l’exonération de la TVA pour la vente du sucre.

    Il est également envisagé de rendre obligatoire le dépôt de l’état des fournisseurs par les redevables de la TVA.

    Une mesure voulue pour renforcer le contrôle de cette taxe et faire ainsi barrage à la  fraude. Autre obligation celle de demander aux entreprises dans le cadre du Système d’information Jibayatic, de faire par voie de télé déclaration un état récapitulatif.

    Rabah Nadri