La hausse des prix des carburants et une des dispositions du projet de loi de finances complémentaire pour l’année 2020, présenté à l’Assemblée populaire nationale (APN), par le Ministre des Finances Abderrahmane Raouya ayant suscité quelques réactions de la part des députés.
Ces derniers ont émis des réserves quant à la hausse des prix des carburants.
Le-dit projet a été présenté pour débat et remarques devant la commission des finances et du budget de l’APN.
Les membres de la commission n’ont pas manqué de faire remarquer que la hausse des prix des carburants pourrait avoir des retombées socio-économiques négatives.
Pour rappel, le PLFC 2020 préconise, « dans le cadre de la rationalisation de la consommation des carburants », une augmentation des tarifs de la taxe sur les produits pétroliers.
Cette hausse est à raison de 2 DA par litre pour tous types d’essence, et 3 DA par litre pour le gas-oil.
La plus-value est à 30 milliards de dinars. Ces mêmes membres de la commission ont salué la revalorisation du Salaire national minimum garanti.
SNMG et hausse des prix des carburants
Le SNMG, qui était de l’ordre de 18.000 DA, est passé à 20.000 DA. Ils précisent que le train de vie sera tout de même sévèrement impacté par la hausse des prix des carburants.
Ce qui ne sera pas sans conséquences sur le pouvoir d’achat des citoyens.
Selon les membres de la commission des finances et du budget, la hausse dans les prix des carburants entraînera inévitablement des hausses dans plusieurs secteurs.
Ces secteurs concerneront en particulier les charges de la production industrielle, l’agriculture et le transport public. Autrement dit, une augmentation dans les prix de la quasi-totalité des produits.
Au lieu de proposer une hausse sur les prix des carburants, il aurait été plus juste d’entamer quelques actions.
Ces actions porteraient sur le recouvrement fiscal, l’orientation du soutien de l’Etat exclusivement vers ceux qui y ont droit et l’engagement de l’intégration des travailleurs du secteur informel dans le circuit officiel.
Selon les membres de la commission, ces actions permettront d’engranger des montants importants.Ces montants pourraient réduire le déficit budgétaire.
Ce dernier devrait atteindre 1.976,0 milliards de dinars, soit la portion de 10,4% du PIB. Alors qu’il était prévu d’atteindre 1.533,4 milliards de dinars dans la loi de finances 2020.
K.M.B
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