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  • L’importation des véhicules n’est pas à l’ordre du jour laisse sous-entendre Zeghdar

    L’importation des véhicules n’est pas à l’ordre du jour laisse sous-entendre Zeghdar

    Alors que la problématique de l’importation des véhicules neufs suscite de vifs débats tant au plan officiel que dans la rue, le ministre de l’industrie, Ahmed Zeghdar a dans un entretien accordé à l’APS, quasiment tranché, en termes à peine voilés, la question sur ce sujet révélant que la priorité de son département est le lancement de l’industrie automobile pour la fabrication de véhicules électriques et hybrides.

    « Le retour à l’importation des véhicules, qui est principalement à l’origine de l’hémorragie des devises, doit aller de pair avec la relance d’une véritable industrie mécanique orientée, au début, vers le marché national avant d’explorer d’autres voies d’exportation une fois maitrisée. » estime Ahmed Zeghdar.

    En ce sens, le ministre a réaffirmé que « le cahier des charges a été révisé en application des instructions du président de la République », d’une part, et que « des amendements ont été introduits pour conférer davantage de facilitations aux opérateurs », d’autre part, sans préciser une quelconque échéance sur la publication d’un décret.

    Ahmed Zeghdar dira que le comité technique interministériel chargé de l’étude et du suivi des dossiers relatifs à l’activité des concessionnaires de véhicules neufs « continue à examiner les 73 dossiers déposés par les opérateurs souhaitant se lancer dans cette activité (…) Ledit comité a émis des réserves sur les dossiers traités, notamment en ce qui concerne les dysfonctionnements techniques constatés ».

    Parallèlement, il assure que « les opérateurs dont les dossiers avaient été rejetés pourront introduire des recours auprès de la commission des recours pour examiner les motifs du rejet avancés par le comité technique », soulignant que cette commission a reçu 46 recours pour examen.

    Evoquant la construction automobile, M. Zeghdar a indiqué que « la nouvelle stratégie tracée pour l’industrie automobile tient en compte la fabrication de véhicules électriques et hybrides, au diapason de l’évolution des voitures à moyen et à long termes, et ce, pour cadrer avec les objectifs de la transition énergétique adoptée dans plusieurs pays à travers le monde ».

    M. Zeghdar a affirmé que des négociations ont été tenues avec plusieurs constructeurs automobiles intéressés par l’implantation d’usines locales en Algérie et des rencontres auront lieu, bientôt pour mettre en place un cadre réglementaire régissant cette activité.

    Pour le ministre, il s’agit, avant tout, « de choisir les meilleures offres profitables à nos intérêts économiques mais également à ceux des constructeurs investisseurs en toute transparence et impartialité (…) Plusieurs schémas ont été étudiés pour la relance de ce segment d’activité pour éviter de répéter les mêmes erreurs qui ont coûté des sommes colossales en devise sans pour autant atteindre les objectifs escomptés ».

    A noter que le Groupement des concessionnaires automobiles algériens (GCA) a, encore une fois, interpellé, avant-hier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur la situation qui prévaut dans leurs concessions depuis janvier 2017, non sans pointer du doigt les concessionnaires multimarques qui n’assurent pas la garantie sur le véhicule et le service après-vente pour leurs clients.

    Nadine.S

  • Suspension de l’importation de produits d’origine animale

    Suspension de l’importation de produits d’origine animale

    La liste des produits interdits d’importation s’allonge. Cette fois-ci, c’est le ministère de l’Agriculture et du développement rural qui impose ses restrictions en ce qui concerne, notamment, l’importations de produits d’origine animale.

    Dans une note signée le 5 septembre dernier, adressée par la direction des services vétérinaires aux opérateurs économiques, importateurs d’animaux, de produits animaux et/ou d’origine animale, le département ministériel a annoncé la suspension, à titre conservatoire, à partir du 1er septembre, de l’importation d’une dizaine de produits.

    Il s’agit du thon et produits de la pêche en conserve, la mortadelle de poulet, le pâté de volaille, le yaourt, la crème glacée et le crème-dessert, le jaune d’œuf liquide, la laine et poils de chameau, les produits cuits et semi-cuits à base de viande blanche et rouge (produits de charcuterie), le corned-beef et les appâts vivants destinés à la pêche.

    Selon la note ministérielle qui interdit l’importation de produits animaux et/ou d’origine animale, les produits cités ci-dessus, embarqués avant cette date et/ou arrivés au poste frontière, feront l’objet d’examen du dossier.

    Il y a quelques jours, le ministère des Finances a pris la décision d’avancer, de deux mois, la date de suspension de la domiciliation bancaire des opérations d’importation des produits destinés à la revente en l’état. Elle devient effective à partir du 31 octobre au lieu du 31 décembre.

    Parallèlement, deux départements ministériels, en l’occurrence ceux du Commerce et des Transports, se sont adressés aux opérateurs économiques concernés, leur signifiant l’obligation de restituer les conteneurs aux armateurs et autres transporteurs maritimes.

    Selon les représentants du gouvernement, ces mesures s’inscrivent dans une démarche d’encadrement des importations et la nécessité de préserver ce qui reste des réserves de change dans le pays.

    K. M.

  • L’importation d’usines et de lignes de production d’occasion: une arme à double tranchant !

    L’importation d’usines et de lignes de production d’occasion: une arme à double tranchant !

    A travers cette contribution, le consultant international en investissement industriel et fondateur du bureau de conseils et d’études en investissements industriels «Invest Design Consulting Sarl», Mohamed Sayoud, propose une lecture de la mesure prise par le gouvernement, dans le cadre du processus de relance de l’économie nationale, qui consiste en la possibilité d’acquérir des lignes de production et des équipements industriels d’occasion, à l’étranger.

    D’abord, l’expert pense que le cahier des charges relatif à l’octroi d’une licence douanière des lignes de production et des équipements renouvelée, offre une réelle opportunité à saisir par les investisseurs algériens. Néanmoins, il estime que cette feuille de route ne suffit pas, à elle seule, à lancer l’industrie manufacturière lourde, soulignant que l’Algérie recèle un grand potentiel visant à réaliser une transformation industrielle majeure.

    L’expert algéro-allemand explique que le feu vert du gouvernement pour l’importation d’usines d’occasion, profitant de la crise étouffante qui a frappé les pays industrialisés, avec à leur tête ceux de l’OCDE, (en raison de l’épidémie du Coronavirus), peut s’avérer une arme à double tranchant. En effet, il soutient que « l’importation des lignes de production et d’équipements, de moins de 10 ans, offre d’excellentes opportunités pour certains, autant qu’elle pose certains problèmes techniques, susceptibles d’entraver la bonne marche de ces équipements, et par voie de conséquence, remettre en cause la viabilité d’un tel investissement».

    L’argument principal, martelé par l’entrepreneur binational, est qu’il n’est pas « facile d’obtenir une usine en bon état qui réponde aux conditions et aux normes en vigueur en Europe ». Il reconnaît, néanmoins, que de nombreuses usines ont fini par déclarer faillite à cause de divers facteurs économiques qui ne sont pas liés à la crise sanitaire.

    Et pour cause, Sayoud estime que la récession et les mesures d’austérité budgétaire, qui ont plongé le monde, et plus particulièrement l’Europe dans le marasme économique durant quelques années, à partir de la crise des subprimes de 2008, a empêché certains de réaliser des investissements significatifs notamment dans le secteur de l’industrie. Il est donc, selon lui, difficile d’obtenir des équipements de moins de 10 ans.

    L’expert souligne que la machine industrielle du Vieux continent a longtemps fait face à une fiscalité rigide caractérisée par la hausse des taxes. Un constat pas sans conséquences puisque qu’il a amené certains industriels à repenser leurs modèles économiques, à travers des plans stratégiques basés sur la délocalisation. Direction la Chine, où il est possible de réduire de 50% certaines charges et coûts fixes, ce qui leur a permis de protéger leurs marges de bénéfice.

    C’est le cas, par exemple du secteur textile européen, dont le niveau de production a baissé depuis deux décennies. Et même si cela relève de la pure spéculation, explique Sayoud, l’on peut aisément imaginer que le matériel n’a pas, non plus, été renouvelé récemment, ce qui rend les lignes de production et les équipements relativement usés dans la plupart des usines, les mettant systématiquement « hors course » pour une éventuelle reprise par des investisseurs algériens, si l’on se réfère aux critères du cahier des charges. 

    Dans ce contexte, il précise que les usines en faillite perdent beaucoup de leur valeur financière. Après la faillite, «une usine de 2 millions d’euros est liquidée à 10 fois moins de sa valeur».

    Aussi, Mohamed Sayoud propose une série de paramètres à prendre en considération par tout investisseur désireux de se lancer dans une telle aventure.

    Une belle affaire qui peut vite se transformer en gouffre financier

    Sayoud pense que l’équipement de production est la meilleure chose qui puisse être exploitée, à partir du cahier des charges relatif à cette activité, car il s’agit généralement de machines dont les process de production de biens ou de services sont entièrement automatisées. Cerise sur le gâteau, l’expert tient à noter que beaucoup peuvent être «bradés», à des prix défiant toute concurrence.

    En revanche, il affirme que les lignes de production, qui sont définies comme «des équipements constituant une ligne de production homogène, représentée dans l’extraction, la production ou le conditionnement des produits», impliquent souvent des charges financières importantes que certains ignorent.

    D’une part, il explique que « le matériel d’occasion ne coûte pas cher, mais son entretien induits des dépenses importantes». D’autre part, précise-t-il, «leur acquisition se traduira par un processus de désinstallation qui nécessite le recours à des techniciens et ingénieurs étrangers qu’il faudra rémunérer en devises (environ 150 euros de l’heure). Une fois transportées en Algérie, les machines devront être réinstallées et adaptées aux normes et modes d’emploi locaux. Les délais nécessaires à une réhabilitation d’une usine avant qu’elle ne soit opérationnelle, peut prendre deux ou trois mois», ajoute Sayoud.

    Ensuite, l’expert aborde la question de la garantie du service après-vente, qui n’est pas assurée, car, d’après lui, «la gestion des usines en faillite est confiée à un liquidateur judiciaire. Cette opération empêche généralement toute traçabilité entre l’ancien propriétaire et l’opérateur qui souhaite acquérir le matériel. En effet, celui-ci aura comme interlocuteur une entité administrative qui n’est pas au fait des détails techniques.»

    Face à ces charges supplémentaires, Sayoud conseille le recours à de nouveaux équipements, que la Chine, par exemple, fournit à des prix abordables, avec une main-d’œuvre qualifiée pour assurer l’installation et le paramétrage.

    S’agissant de certains secteurs, révèle Sayoud, il est difficile d’obtenir des lignes de production d’occasion, à l’instar des industries pharmaceutiques, et ce en raison de leur rentabilité élevée. En parallèle, l’expert met en avant l’aspect de l’obsolescence programmée à laquelle sont confrontés certains secteurs d’activités comme l’ingénierie mécanique et industrielle ou encore l’outillerie et machinerie, qui restent très sensibles aux avancées technologiques et à la R&D.

    Le consultant aborde aussi la problématique des zones industrielles viabilisées clé en main. Il soutient, en effet, « qu’il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, en favorisant l’achat d’usines d‘occasion avant même d’avoir pensé à aménager des zones industrielles à même d’offrir aux opérateurs les conditions idoines pour l’exploitation de ces équipements ».

    Ce qu’il faut faire

    L’analyse de Mohamed Sayoud propose une feuille de route en matière d’investissement industrielle, qui se veut complémentaire de celle voulue par les pouvoirs publics. Il estime que l’Algérie doit lancer une industrie manufacturière avec d’énormes investissements dans le secteur de la pétrochimie, à travers l’exploitation du pétrole et du gaz dans la production de polymères et de tous les matériaux nécessaires à la production de plastique et de caoutchouc, de manière à pouvoir couvrir les besoins des industries légères et moyennes, à des prix raisonnables, et en exportant l’excédent à l’étranger ».

    Il ajoute : « La création de ces usines nécessite une enveloppe de 8 milliards de dollars que l’État peut prendre en charge, ou faire appel à des partenaires étrangers ». « Le démarrage et l’exploitation réelle prendront 4 à 6 ans ».

    Par ailleurs, il avance la théorie selon laquelle le secteur textile algérien aura besoin d’un tissu économique capable d’assurer la production de coton, comme matière première, et « il est possible d’y parvenir ».

    Dans un autre domaine, il appelle à ouvrir l’exportation des mines de marbre pour tout le monde, de manière équitable, pour approvisionner les marchés étrangers, sachant que l’Algérie regorge de gisements, comme celui de Tamanrasset. A ce titre, il convient de rappeler que le gouvernement, à travers l’ANAM, (Agence nationale des activités minières) a attribué, fin 2019, (06) sites miniers de granite et de marbre pour exploration sur un total de treize (13) sites mis en adjudication, et ce, pour un montant global de 92,75 millions de DA.

    D’autres pistes de réflexions sont également avancées par le consultant, telle que la nécessité pour les usines de production des tôles d’acier pour l’industrie automobile et de l’inox, indispensable pour l’industrie alimentaire, entre autres.

    Sayoud souligne que les premières étapes pour une véritable industrie commencent par la création de zones industrielles
    « clé en main », notant que le gouvernement prépare un décret pour régler définitivement le problème de ces zones qui doivent être exploitées par de « véritables investisseurs » et non par des opportunistes dont le seul but est de réaliser rapidement des plus-values, sans se soucier du rendement ou de la valeur ajoutée, dénonce-t-il.

    Sayoud indique que « la location des zones industrielles permettra de réaliser un gain de temps et évitera à l’État d’accorder des crédits bancaires car elles ne dépendront pas du foncier. Cette politique sera couronnée de succès et drainera des résultats au bout de 6 mois dans le cas de certaines industries légères, car les opérateurs économiques n’auront qu’à configurer leurs équipements pour démarrer la production. »

    L’expert recommande également qu’une main soit tendue envers les entrepreneurs et éventuels bailleurs de fonds issus de la diaspora afin qu’ils puissent mettre leur expérience et leurs capitaux à la disposition de l’économie nationale. De ce fait, il conviendrait de responsabiliser les banques algériennes quant au rôle qu’elles doivent jouer dans les pays étrangers où résident ces ressortissants. 

    Sayoud préconise enfin de revenir à des stratégies plus concrètes comme les Investissements directs étrangers, (IDE), via la levée de certaines barrières à l’entrée, en procédant à l’assainissement de l’environnement et du code des investissements et l’introduction de plusieurs packages d’incitations fiscales et douanières qui seraient susceptibles de convaincre les bailleurs de fonds de financer des projets structurants en Algérie.

    L’intégration en amont de la chaîne de valeurs relative aux filières qui présentent un bon taux d’intégration, et en aval par la création de débouchés commerciaux, à travers la « pénétration » des marchés régionaux, serait également un moyen rapide d’appâter de potentiels prétendants à une installation à moyen-long terme en Algérie.

    Par ces temps de vaches maigres, l’atout boursier peut également s’avérer une alternative au financement des PME et des Startups, à entreprendre au profit de l’équilibre budgétaire et la lutte contre le déficit frappe les fonds dédiés aux mécanismes de création d’entreprises.

    R.N

  • Industrie et importation Automobile: Les grands axes des nouveaux cahiers des charges

    Industrie et importation Automobile: Les grands axes des nouveaux cahiers des charges

    Les nouveaux cahiers des charges, celui relatif  aux conditions et aux modalités d’exercice de l’activité de construction de véhicules, et celui fixant les conditions et modalités d’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicule automobile, remorques et semi-remorques neufs, ont été publié sur le journal officiel N°49, du 19 Aout 2020, date à laquelle ils entrent en vigueur.

    La construction automobile, confinée jusque-là dans le montage (CKD-SKD), sera soumise à des conditions strictes. Dans le nouveau cahier des charges, un ensemble de conditions sont stipulées dans le Chapitre 2, les articles de 3 à 17.

    En vertu de la nouvelle réglementation régissant l’industrie automobile en Algérie, l’investisseur postulant à l’activité de construction de véhicules est soumis à l’obtention d’une autorisation provisoire délivrée par le ministre chargé de l’industrie.

    Les pièces constitutives du dossier sont : la demande d’obtention de l’autorisation provisoire; le cahier des charges daté, signé et paraphé par la personne dûment habilitée et portant la mention « lu et approuvé »; la fiche d’engagement qui y est jointe en annexe II du cahier des charges, doit être datée et signée;  une copie des statuts de la société, faisant ressortir l’activité de construction de véhicules.

    Par ailleurs, une étude technico-économique du projet est établie. Elle doit, notamment faire ressortir, l’étude détaillée du projet, se rapportant aussi bien aux aspects techniques que financiers et commerciaux du projet, avec des prévisions chiffrées sur trois exercices d’exploitation; la liste des principaux équipements et installations, objet de l’investissement, et les emplois à créer par catégorie ; l’organisation et la disposition des infrastructures devant abriter l’activité (plans détaillés).

    Les niveaux des investissements (montants d’investissement) envisagés, par étape, en adéquation avec les niveaux d’intégration projetés ; les niveaux de production projetés par type et modèle et par étape en volume de production, et la liste des principaux composants, pièces et parties à importer et ceux à fabriquer localement (soit par intégration interne, soit en sous-traitance).

    Est exigé également, l’engagement d’obtention du numéro d’identification mondiale du constructeur (WMI) propre à l’usine installée en Algérie, pour le marquage du numéro de châssis à apposer sur tous les véhicules à produire à partir du premier véhicule sorti de chaîne.

    Une fois complété, le dossier est déposé auprès du secrétariat technique d’un comité, qui sera présidé par le Ministre de l’Industrie ou son représentant.

    Ledit Comité est composé de trois représentants du ministère de l’Industrie, et d’un représentant des ministères des Finances, du Commerce, des Mines et de la Chambre algérienne du Commerce et de l’Industrie (un représentant chacun).

    Le rôle de ce Comité consiste à d’émettre un avis conforme sur les demandes des investisseurs relatives à l’agrément provisoire ; de donner un avis conforme sur les demandes des investisseurs relatives à l’agrément définitif et les décisions d’évaluation technique, après visite sur site; et enfin d’émettre un avis conforme en cas de non-respect des engagements pris par les investisseurs au titre du cahier des charges.

    Cependant le comité peut faire appel à l’avis d’experts ou organismes habilités. Quant à l’autorisation provisoire, elle est délivrée dans un délai n’excédant pas trente (30) jours ouvrables qui suivent la date de délivrance du récépissé de dépôt.

    La démarche provisoire permet au concessionnaire d’accomplir les démarches nécessaires pour la réalisation de son investissement. Sa durée de validité de l’autorisation provisoire est fixée pour une période n’excédant pas trente-six (36) mois.

    Cependant, l’exercice effectif de l’activité de construction de véhicules est conditionné par l’obtention de l’agrément définitif.

    Le dossier doit comprendre une demande d’obtention de l’agrément définitif ; une copie du registre du commerce ; le numéro d’identification fiscale « NIF » ; les documents attestant l’existence des infrastructures et des équipements nécessaires à la construction de véhicules tels que déclarés à la demande de l’autorisation provisoire ; et le justificatif du numéro d’identification mondiale du constructeur « WMI » propre à l’usine installée en Algérie délivré par l’organisme habilité. Ce dossier est déposé auprès du secrétariat technique du comité en charge.

    L’agrément définitif ne sera délivré qu’une fois que des inspections techniques d’habilitation sont effectuées sur le site. Quant au taux d’intégration il est estimé comme suit : dès le démarrage de l’activité, un taux d’intégration minimum de 30% est exigé ; 3ème année : 35 % ; 4ème année : 40 % ; et 5ème année : 50%.

    Automobile: L’importation de véhicules « balisée »

    Le second décret qui vient d’être publié au journal officiel, concerne les nouvelles conditions relatives à l’importation des véhicules neufs. La première condition pour exercer cette activité automobile est le fait que les importations se feront via des sociétés détenues entièrement par des algériens résidents.

    Comme il sera procédé à la réinstauration des systèmes de quotas « L’importation de véhicules est soumise au régime des quotas, par marque de véhicules, dans le respect des critères de transparence ». Précise le décret qui ajoute que le concessionnaire « ne peut prétendre qu’à un seul agrément de concessionnaire lui permettant d’exercer l’activité et représenter jusqu’à deux marques de véhicule sur le territoire. »

    Ledit décret ajoute également, que « le concessionnaire de véhicules neufs est tenu de s’approvisionner auprès d’un constructeur concédant ou d’une entité affiliée au constructeur concédant et s’engage à n’importer que les véhicules dont les marques sont portées dans le cahier des charges. »

    Comme il leur interdit de réviser les prix après signature du contrat de vente avec le client. « Le prix de vente figurant sur le bon de commande du véhicule neuf doit être ferme, non révisable et non actualisable à la hausse. Il doit être établi en toutes taxes comprises et inclure, éventuellement, les rabais, ristournes, remises consentis ainsi que les avantages fiscaux prévus par la législation en vigueur. ».

    Le décret stipule également que le délai de livraison du véhicule au client ne doit pas dépasser 45 jours pour l’automobile, remorque et semi-remorque et 90 jours pour l’engin roulant.

    La délivrance des agréments se fera d’abord par le ministère de l’Industrie qui délivrera une autorisation provisoire qui « ne constitue, en aucun cas, une autorisation d’exercice de l’activité. » Ce document valable 12 mois est délivré 30 jours après le dépôt du dossier auprès du même ministère.

    Brahim Salah

  • Semences de pomme de terre : Plus d’importation à partir de 2022 !

    Semences de pomme de terre : Plus d’importation à partir de 2022 !

    L’Algérie n’importera plus, à partir de 2022, de semences de pomme de terre selon le programme arrêté par le groupe de valorisation des produits agricoles (GVAPRO).

    C’est ce qu’a révélé, aujourd’hui, le président directeur général du groupe, Mustapha Belhanini, affirmant que le groupe travaille sur un programme de réduction progressive des quantités de semences de pomme de terre importées pour atteindre l’autosuffisance d’ici 2022.

    Lors d’une conférence de presse animée au siège du groupe à Alger, M. Belhanini a souligné l’avancement des recherches dans le domaine du développement des types de semences en Algérie et la limitation de l’importation à la première génération de semences de pomme de terre qui seront développés antérieurement au niveau local.

    Selon ce responsable, l’Algérie importe actuellement 20% seulement des besoins en semences de pomme de terre pour près de 80 millions d’euros/an, pour les revendre ensuite aux agriculteurs au prix de 190 dinars/kg, alors que les 80% sont couverts par la production locale au prix de 60 dinars/kg.

    Les semences de pomme de terre de première et deuxième génération importées sont destinées à la production de plants de la classe Super Elite (SE) et Elite (E), développés pour d’autres dérivés, alors que la classe A destinée à la plantation directe n’est plus importée.

    Selon le même responsable, il est prévu en 2020 la production de plus de 5 millions de tonnes de semences de pomme de terre de deuxième génération et 4 600 tonnes autres première génération.

    Concernant les mesures d’’accréditation des laboratoires relevant du groupe, M. Belhanini a fait état de l’entame de l’opération en coordination avec l’Organisme algérien d’accréditation ( ALGERAC ).

    Ainsi, les équipements et les ressources humaines du laboratoire central du groupe ont été valorisés et modernisés dans le cadre d’un programme mis en place par le ministère de l’Agriculture en 2017 pour un montant oscillant entre 30 et 35 milliards de centimes.

    Par ailleurs, ce programme a donné lieu à une augmentation de la production en laboratoire de mini tubercules de 400 000 à 1,5 millions de mini tubercules, contrôlés et traités pour produire 5 types de plants naturels.

    Une coordination est en cours avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour l’étude de production de nouveaux types de semences permettant de maitriser davantage les mécanismes de production de la pomme de terre en assurant la disponibilité des types demandés par les transformateurs.

    Dans ce cadre, le rendement a atteint 400 quintaux/hectare de plants de type G1 et l’implantation de 40 hectares de plants de type G2 dans la wilaya de Bouira et 180 hectares dans la wilaya de Tiaret qui ont donné lieu à la production de 46 000 tonnes de semences de deuxième génération en 2019.

    Aussi, il est prévu la création de deux zones de plantation de semences de pomme de terre de type G2 dans la wilaya de Ghardaïa et Skikda.

    A ce propos, M. Belhanini a fait état de la mise en place d’une cartographie nationale de toutes les régions concernées par la plantation des semences de pomme de terre et autres et la mise en place d’un Process de traçabilité pour connaitre les différentes évolutions qui peuvent apparaître au cours du cycle de production.

    Du reste, le groupe envisage, en 2022, d’exporter 150 000 à 200 000 tonnes de semences produites localement.

    Par ailleurs le groupe a mis en place un programme de développement de production BIO s’étalant sur trois  années en collaboration avec une société européenne.

    Concernant la transformation, le président du Conseil interprofessionnel de la filière pomme de terre, Kedmani Lahcène a fait état de la coordination en cours entre les membres du conseil, les transformateurs et le ministère de l’Industrie pour arrêter la liste de tous les transformateurs, leurs capacités de production et les types de pommes de terre nécessaires à leur activité

    Il s’agit également de l’organisation des relations interprofessionnelles dans le cadre d’accords garantissant les droits de chaque partie et permettant de connaitre les volumes de la demande à l’avenir.

    Par ailleurs, il a indiqué que la superficie destinée à la culture de la pomme de terre a atteint, durant la saison actuelle, 160 000 hectares au niveau national.

    Enfin, il a plaidé pour une prise en charge sérieuse du problème des prix afin de permettre à l’agriculteur de récupérer son investissement et d’assurer la disponibilité de ce produit à des prix abordables pour le consommateur à travers des mécanismes efficaces à même de réguler le rôle des intermédiaires et organiser leur intégration dans le circuit de la commercialisation.

    Rabah Nadri

  • Electroménager: Les intrants de 70 produits autorisés à l’importation

    Electroménager: Les intrants de 70 produits autorisés à l’importation

    Les intrants de 70 produits électroménagers ont fait l’objet de 14 décisions consacrant le régime douanier applicable aux collections dites CKD, alors que 33 autres produits ont fait l’objet d’un rejet pour absence ou insuffisance d’intégration ou d’insertion des composants électroniques après des années d’activités.

    Selon un communiqué du ministère de l’Industrie et des mines, le nouveau Comité d’évaluation technique (CET), installé fin juillet dernier, auprès dudit ministère et chargé de l’examen des demandes d’avis technique des opérateurs dans les activités de montages des produits électroménagers a examiné 21 demandes d’avis technique représentant 17 sociétés de montage.

    Ces sociétés ont été instruites sur la base des critères prévus par le décret exécutif N° 2000-74 du 2 avril 2000 qui régit cette activité, en mettant l’accent principalement sur la création de la valeur ajoutée, notamment le niveau d’intégration industrielle qui constitue une priorité de la politique industrielle en matière de montage, vu les avantages octroyés par les pouvoirs publics dans ce domaine.

    Aussi, les dossiers rejetés seront réexaminés après le complément d’informations sollicité par le comité pour une équité dans le traitement des opérateurs activant dans cette branche, a rassuré le ministère, soulignant que l’examen des dossiers des opérateurs s’est appuyé sur le niveau de production, leur taux d’intégration nationale, ainsi que les moyens investis pour améliorer la production et le nombre d’ouvriers employés par ces usines.

    La même source a indiqué qu’un nouveau décret et un cahier des charges sont en cours de finalisation pour encadrer l’industrie de l’électroménager en Algérie pour permettre aux entreprises activant dans ce secteur d’avoir de nouvelles perspectives et permettra aussi de mettre plus de rigueur dans l’obligation d’intégration favorisant le développement de la sous-traitance.

    Il faut rappeler que cette activité regroupe actuellement plus de 70 opérateurs avec 20 000 emplois directs et environ 60 000 emplois indirects.

    Salim Oukaci

  • Montage automobile: Baisse de la facture d’importations des kits CKD-SKD

    Montage automobile: Baisse de la facture d’importations des kits CKD-SKD

    Comme il fallait s’y attendre, la facture d’importation des kits CKD-SKD destinées à l’industrie de montage des véhicules de tourisme et ceux de transport de personnes et de marchandises a baissé en janvier dernier.

    Selon le Centre national des transmissions et du système d’information des Douanes algériennes (Cntsid), cette facture d’importations des kits CKD-SKD a atteint 220,13 millions de dollars en janvier 2019 contre 226,89 millions de dollars en janvier 2018, soit une baisse de près de 7 millions de dollars (-3%).

    La gestion des réserves de change et la lenteur dans le rapatriement de l’argent de la garantie sur les kits CKD-SKD sont les deux facteurs majeurs qui ont influé sur cette baisse qui risque, par ailleurs, de s’inscrire dans la durée pour mieux répartir les dépenses en devises, notamment dans ce secteur qui avait, à lui, seul, enregistré une facture de près de 3,78 milliards de dollars en 2018 pour le montage de 180 000 véhicules, contre 2,2 milliards de dollars en 2017 pour le montage de 110 000 unités.

    Concernant les véhicules de tourisme, les importations des kits CKD-SKD ont baissé à 147,17 millions de dollars en janvier 2019 contre 203,86 millions de dollars au même mois de 2018, en baisse de près de 57 millions de dollars (-27,81%).

    En revanche, les importations des véhicules de transport de personnes et de marchandises (produits finis) et de kits CKD-SKD destinées à ce type de véhicules ont grimpé à 72,96 millions de dollars contre 23,03 millions de dollars, en hausse de près de 50 millions de dollars correspondant à une augmentation de près de 217%.

    Par ailleurs, les importations des parties et accessoires des véhicules automobiles, dont les pièces détachées pour les véhicules d’occasion, ont augmenté à 34,73 millions de dollars contre 24,5 millions de dollars (+41,81%).

    En outre, les importations des pneumatiques neufs en caoutchouc ont également connu une tendance haussière avec une facture de 18,1 millions de dollars en janvier 2019 contre 5,18 millions de dollars en janvier 2018 (+ 49,42%).

    Salim Oukaci

  • Produits alimentaires : Chute libre des importations en janvier 2019

    Produits alimentaires : Chute libre des importations en janvier 2019

    Les Douanes algériennes ont révélé, hier, que la facture globale des importations des produits alimentaires a connu une baisse de près de 14% en janvier 2019, tirée essentiellement par le sucre, le lait, les légumes secs et les céréales.

    En effet, la facture globale d’importation du groupe des produits alimentaires a atteint 733 millions de dollars en janvier 2019 contre 851 millions de dollars en janvier 2018, en baisse de 118 millions de dollars (-13,87%).

    Par catégories de produits, précise le Centre national des transmissions et du système d’information des Douanes (CNTSID), la facture d’importation des céréales-semoule-farine a reculé à 250,5 millions de dollars en janvier 2019 contre 265,6 millions de dollars en janvier 2018 (-5,7%).

    Le lait et les produits laitiers ont été importés pour 130,03 millions de dollars contre 154,76 millions de dollars (-16%). Concernant les sucres et sucreries, ils ont été importés pour 61,07 millions de dollars contre 114,67 millions de dollars (-46,74%). Les légumes secs ont été importés pour 47,5 millions de dollars contre 56,66 millions de dollars (-16,2%).

    En revanche, indique le CNTSID es importations du café-thé ont augmenté à 33,74 millions de dollars contre 29,52 millions de dollars (+14,3%). Les importations des viandes ont également grimpé à 18,53 millions de dollars contre 6,7 millions de dollar  (+178%).

    Les six principaux produits alimentaires importés

    Ces six principaux produits alimentaires ont ainsi été importés pour un montant de 541,35 millions de dollars contre 627,88 millions de dollars (-13,8%). En plus de ces six principaux produits, le reste des biens alimentaires ont été importés pour 191,65 millions de dollars contre 223,12 millions (-14,1%).

    Les huiles destinées à l’industrie alimentaire (classées dans le Groupe des biens destinés au fonctionnement de l’outil de production), elles, leurs importations ont connu une hausse en s’établissant à 63 millions de dollars en janvier 2019 contre 43 millions de dollars au même mois de 2018 (+46,6%).

    Ainsi, la facture globale du groupe des produits alimentaires et des huiles destinées à l’industrie alimentaire s’est chiffrée à 796 millions de dollars en janvier 2019 contre 894 millions de dollars en janvier 2018, en baisse de 98 millions de dollars (-11%).

    Yanis Oumakhlouf

  • Importation : le CNRC prolonge le délai de renouvellement du registre du commerce

    Importation : le CNRC prolonge le délai de renouvellement du registre du commerce

    Réglementairement fixé au 13 juin 2018, le délai accordé aux importateurs  de matières premières, produits et  marchandises destinés à la revente en l’état  pour le renouveler leurs extraits du registre  du commerce a été prorogé au 15 octobre prochain, a indiqué dans un communiqué  le Centre National du Registre du Commerce  (CNRC).

    Pour rappel, le CNRC avait avant la fin des délais réglementaires, soit le 01 juin dernier informé l’ensemble des opérateurs économiques exerçant l’activité d’importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état, que délai de six (06) mois pour se conformer aux nouvelles dispositions de l’arrêté ministériel, publié dans le journal officiel n°72 du 13 décembre 2017, fixant à 02 ans renouvelables  la validité des extraits du registre du commerce délivrés pour l’exercice de certaines activités, notamment l’importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état arrivait à expiration le 15 du même mois.

    Pour rappel  «à l’expiration de sa durée de validité, le registre du commerce devient sans effet, et la société commerciale concernée doit demander sa radiation dans le cas où elle exerce uniquement l’activité de l’importation pour la revente en l’état.» Cette nouvelle disposition mise en place par les pouvoirs publics, fixant la validité de l’extrait du registre du commerce pour cette catégorie de commerçants à deux (02) années renouvelables,  précise que « la société doit procéder à la modification  de son registre du commerce en supprimant l’activité concernée dans le cas  où elle exerce plusieurs activités. A défaut, la radiation du registre du  commerce est demandée par les services de contrôle habilités.»

    Ainsi la société commerciale qui n’a pas renouvelé son  registre du commerce pour l’exercice des activités d’importation de  matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état avant l’expiration de sa durée de validité, dispose d’un délai supplémentaire de 3 mois pour se conformer aux dispositions de de l’arrêté ministériel fixant à 02 ans renouvelables  la validité des extraits du registre du commerce délivrés pour l’exercice de certaines activités, notamment l’importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état arrivait à expiration.

    R.N.

  • Importation : la LFC 2018  instaure un droit additionnel provisoire  allant de 60 et 200%

    Importation : la LFC 2018 instaure un droit additionnel provisoire allant de 60 et 200%

    Les marchandises importées pour la consommation en Algérie seront taxées d’un droit additionnel provisoire, par abréviation DABS,  fixé entre 60 et 200%. Le DABS qui sera perçu en plus des droits de douanes,  ne pourra faire l’objet d’aucune exonération, précise l’article 4 du projet de la LFC (loi de finances complémentaire) 2018 dont nous détenons une copie de la version finale.

    La liste des marchandises concernées par cette mesure et le taux prévu pour chacune d’entre elle seront fixés, après avis de la commission intersectorielle- composée par les ministères concernés et la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie (Caci)- chargée du suivi des mesures de sauvegarde.

    Le DABS, précisent les rédacteurs du projet de la LFC 2018, vise le rééquilibrage de la balance des paiements qui connait déficit. Il était de l’ordre de -5,9 Mrds de dollars en 2014, contre -26,3Mrds de dollars en 2016. L’année 2017 a été clôturée avec un déficit de  -23,3Mrds de dollars.

    « Il vise également la protection de la production nationale et la préservation de l’outil de production. »  Précise le projet de la LFC 2018, qui  rappelle que presque toutes les filières de la production nationale sont « concurrencées par des importations massives de produits, bénéficiant pour certains d’entre eux de mesures de subventions dans leurs pays de production, et accèdent généralement en Algérie sous régime de franchise de droits de douanes, causant ainsi de graves dommages, menaçants même l’existence de la production nationale »

    Cette mesure qui, rappelle t’on tire son principe de l’ordonnance 03-04 du 19 juillet 2003, relative aux règles générales applicables aux opérations d’importation et d’exportation de marchandises, modifiée et complétée, s’inspire également des « règles de l’OMC lesquelles permettent à titre exceptionnel aux pays concernés de prendre en charge des mesures pour défendre leurs  productions nationales , à l’encontre des importations massives préjudiciables à leurs économies. »

    S.A