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  • Des médailles de l’ordre «Achir» aux P-DG d’entreprises industrielles publiques et privées

    Des médailles de l’ordre «Achir» aux P-DG d’entreprises industrielles publiques et privées

    En marge de l’ouverture de la Conférence nationale sur la relance industrielle, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a remis la médaille de l’ordre du mérite national au rang de «Achir» à des chefs d’entreprises industrielles, publiques et privées, en signe de reconnaissance de leurs efforts pour la préservation et la diversification de l’économie nationale.

    Toufik Hakkar, le P-DG du Groupe pétrolier Sonatrach a été le premier à recevoir cette distinction de l’ordre «Achir» des mains du président de la République, ce dernier considéré comme étant la locomotive de l’économie nationale. Leader en Algérie et en Afrique, Sonatrach a fait montre d’une grande force de résilience face à la double crise sanitaire et financière. Mieux, depuis l’arrivée, en février 2020, de M. Hakkar à sa tête, la compagnie a réussi à maintenir sa capacité de production des hydrocarbures.

    Sous pression de la conjoncture économique, son premier responsable s’est orienté vers les entreprises nationales de sous-traitance au lieu de recourir à celles étrangères. Il se voit attribuer ce prix en guise de reconnaissance de sa «gestion rigoureux et transparente du groupe».

    Mme Fatoum Akacem, le P-DG du groupe pharmaceutique public Saidal, est la deuxième à recevoir l’ordre «Achir» lors de cette cérémonie. L’entreprise pharmaceutique s’est distinguée, elle aussi, par les efforts de toutes ses équipes, sous la conduite du grand chef, à maintenir les capacités de production de ses unités. En septembre dernier, Saidal s’est particulièrement lancée dans la production du vaccin anti-Covid au niveau de son unité de Constantine.

    Un autre nom, Lakhdar Rekhroukh, le P-DG du Groupe Cosider, également président de l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), reçoit la médaille «Achir» des mains du président Tebboune pour ses efforts dans le domaine du bâtiment. Cosider maintient sa position de leader dans le secteur des BTPH. Le Groupe est classé troisième, dans son domaine, en Afrique.

    Les entreprises privées ne sont pas en reste. Certaines ont continué à briller malgré les effets de la crise sanitaire. Kamel Moula, le P-DG du Groupe Venus, spécialisé dans la fabrication des produits cosmétiques, était le premier parmi les chefs d’entreprises privées à recevoir cette médaille des mains du président Tebboune. Une deuxième médaille a été attribuée à Amor Habes, le directeur général de l’entreprise Faderco, spécialisée dans l’hygiène corporelle et le papier. La troisième médaille a été décernée au P-DG du Groupe Bimo, dans l’agroalimentaire.

    En signe d’encouragement, une autre médaille du même rang «Achir» a été remise à des chefs de startups, en l’occurrence Hadj Bourorga, Yasser Amir Ghazli et Ramzy Mesbah.

    Lors de la même cérémonie, une autre médaille a été décernée au chercheur, Belgacem Haba. Elle a été remise à son épouse.

    Karima Mokrani

  • Tebboune : «Entraver la réalisation de projets prêts au lancement pour des raisons bureaucratiques est un crime contre l’économie»

    Tebboune : «Entraver la réalisation de projets prêts au lancement pour des raisons bureaucratiques est un crime contre l’économie»

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé, ce samedi à l’ouverture des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle, les énergies du pays à faire face au défi de libérer les investissements et à instaurer un climat d’affaires à même de permettre la reprise des projets bloqués au niveau de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI) et du ministère de l’Industrie.

    Lors de son intervention inaugurale, le président Tebboune a révélé que l’ANDI a libéré, à fin novembre, 581 demandes pour bénéficier des avantages octroyés par l’Etat au profit des investisseurs.

    Un premier pas important pour l’économie nationale quand on sait que plus de 1 500 dossiers d’investissement sommeillaient dans les tiroirs de l’ANDI, notamment à cause du climat d’affaires qui prévaut depuis 2019, c’est-à-dire au lendemain de l’arrestation des hommes d’affaires et de hauts cadres de l’Etat.

    Promettant d’accélérer le processus, le Président Tebboune a affirmé que la même agence va procéder, dès cette semaine, à la levée du gel de 356 demandes supplémentaires. Cette mesure salvatrice permettra la création de plus de 75 000 postes d’emploi directs.

    Avec tous les dossiers libérés, cela donnera un total de 937 dossiers qui permettront la création de dizaines de milliers d’emplois directs dès la première phase d’exploitation.

    Par ailleurs, le premier magistrat du pays a révélé que 57 projets sur les 402 projets d’investissement suspendus pour des raisons administratives viennent de faire l’objet d’une mesure de dégel, affirmant que le blocage de ces projets, prêts au lancement, est intervenu en très peu de temps, ce qui suscite, selon M. Tebboune, des interrogations sur « les véritables raisons de ces obstacles ».

    « Entraver la réalisation de projets prêts au lancement pour des raisons bureaucratiques est un crime contre l’économie perpétré par des personnes qui défendent des intérêts douteux avec des calculs politiciens », a déploré le président de la République soulignant qu’« il est inconcevable de geler des projets faute d’autorisations administratives malgré la mobilisation de milliards pour leur réalisation, c’est là un comportement antipatriotique ».

    L’industrie ne représente que 5 à 6% du PIB

    Avec un discours franc, direct et sans complaisance, qui  semble susciter un grand espoir chez les opérateurs invités à cette conférence, M. Tebboune a mis le doigt sur la plaie.

    En ce sens, le président regrette que le secteur industriel ne représente actuellement qu’environ 5 à 6% du produit intérieur brut (PIB), ce qui « donne une idée de l’ampleur du défi que l’Algérie doit relever ».

    Pour lui, il est urgent d’augmenter cette contribution PIB de 10 à 15% pour un véritable décollage du secteur. « Il est possible d’atteindre le taux de 10% au PIB avec des efforts raisonnables, néanmoins si nous voulons opérer une révolution industrielle, il faut atteindre un taux de 15 % », a-t-il souligné encore, citant l’exemple de certains pays européens dont les industries contribuent avec 20 % au PIB.

    « Une augmentation de cette contribution réduira également les importations industrielles. Il faudra appliquer rigoureusement les instructions liées à l’interdiction d’importer des produits fabriqués localement afin de protéger la production nationale », dira encore M. Tebboune, relevant que « ce défi est à notre portée aujourd’hui. Nous sommes décidés à le relever par des démarches  concrètes et efficaces notamment en levant les obstacles rencontrés par les usines afin de leur permettre de participer, autant que possible, au revenu national, et de contribuer au parachèvement des projets en cours de réalisation ou gelés sur fond de calculs  politiciens ou d’intérêts suspects ».

    Mieux, le président de la République a donné des instructions destinées aux banques et qui prévoient un financement à hauteur de 90% de la valeur des projets dans les industries manufacturières.

    L’Agence du foncier industriel opérationnelle en 2022

    Abordant le foncier industriel, le président de la République a également annoncé que l’Agence nationale du foncier industriel (ANFI) sera opérationnelle au courant de l’année 2022.

    Cette agence spécialisée, souligne M. Tebboune, « facilitera aux investisseurs l’acquisition d’assiettes foncières dans un court délai avant de procéder au retrait du foncier industriel auprès des walis et des présidents des assemblées locales ».

    Aussi, cette entité, par ailleurs très attendue par les investisseurs, procédera à l’acquisition des assiettes foncières destinées à l’investissement relevant des zones industrielles qui, elles, resteront sous la tutelle de l’administration locale.

    Là aussi, le Président Tebboune a lancé un message à peine voilé aux autorités locales : « le bon responsable est celui qui facilite le développement local et non celui qui cherche des prétextes pour ne pas signer des autorisations prévues par la loi ».

    Sur sa lancée,  le président Tebboune s’est engagé à faire de l’année 2022 « une année consacrée exclusivement à l’économie en ce sens que tous les dossiers susceptibles de concourir au développement du pays seront pris en charge ».

    Tebboune menace de sévir contre les blocages et la corruption

    Menaçant de sévir contre ceux qui bloquent l’économie, M. Tebboune a indiqué que « là nous verrons qui des responsables suivront notre démarche et ceux qui l’entraveront ».

    Evoquant le cas de jeunes investisseurs, dont les projets ont été arrêtés ou gelés à cause de pratiques bureaucratiques ou en raison de la frilosité de certains responsables, M. Tebboune a dénoncé le blocage d’un jeune éleveur de vaches laitières dans la wilaya d’Oran dont le projet a fait l’objet d’une décision de démolition, puisque situé dans une zone industrielle et non agricole.

    Il aurait été plus judicieux de transférer l’activité de ce citoyen vers un autre lieu », a estimé le Président Tebboune.

    Relatant l’historique de l’industrie en Algérie, le chef de l’Etat regrette qu’« après l’aisance financière, le secteur a amorcé la phase de la fausse industrialisation, assimilée de façon caricaturale au gonflage des pneus et au détournement d’argent vers l’étranger sous plusieurs appellations, outre l’assemblage au lieu de la fabrication ».

    Pour le président, l’état actuel de l’industrie nationale n’est pas « une fatalité » mais « une réalité », même si, dit-il, « certains aspects sont difficiles à appréhender et à maîtriser. Cependant, il est possible de redresser la situation en prenant urgemment les mesures nécessaires pour éradiquer la corruption et mettre fin à la dilapidation de l’argent public ».

    Un plan d’action ambitieux pour les ateliers

    Pour revenir à l’événement organisé par le ministère de l’Industrie, dont les travaux des ateliers se déroulent, du 4 au 6 décembre au Centre international des conférences sous le thème « ensemble pour relever le défi », cette conférence vise l’examen des mécanismes de la relance économique avec l’ensemble des acteurs du secteur, les porteurs de projets, dont les startups, les instances activant dans le marché des marchandises industrielles, les entreprises concernées par le soutien et l’accompagnement dans le domaine industriel, les centres d’études ou de recherches dirigées et les experts.

    Pour atteindre cet objectif, un projet de plan d’action opérationnel sera présenté lors de cette conférence pour enrichissement et débat.

    Quatre thèmes ont été retenus, dont le soutien aux entreprises, la promotion de la production nationale et les exportations, l’amélioration de l’environnement de l’investissement et la disponibilité du foncier, la gouvernance des entreprises publiques économiques et le rôle de l’Etat en tant que contributeur, ainsi que l’intégration, la diversification et la promotion de la compétitivité.

    A noter que le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Reda Tir, des cadres d’Etat, des patrons d’entreprises et de groupes industriels, publics et privés, des responsables d’administrations et d’institutions en lien avec le secteur de l’industrie et de l’investissement prennent part à cette conférence.

    Nadine S

  • Abdelmadjid Tebboune annonce la dépénalisation de l’acte de gestion

    Abdelmadjid Tebboune annonce la dépénalisation de l’acte de gestion

    Dépénalisation de l’acte de gestion, ouverture  du secteur des mines au privé, soutien des petites et moyennes entreprises, appui inconditionnel aux start-up, fin de l’importation des carburants, ouverture de nouveaux couloirs verts, industrie agro-alimentaire, transformation des produits agricoles, industrie pharmaceutique,  réserves de changes et recours à la dette extérieure, sont autant de sujets évoqués ce matin par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    L’occasion: l’ouverture de la conférence nationale sur le plan de relance pour une nouvelle économie, qui se tient les 18 et 19 août à Alger, dont le discours du Président a tracé les lignes directrices. Rencontre qui devrait se solder par une série de recommandations qui constitueraient l’ossature du nouveau modèle économique qui devrait faire la part belle aux PME/PMI et start-up.    

    Le chef de l’Etat, qui invite à tirer des enseignements du modèle économique actuel, fort dépendant des hydrocarbures,  a dans son intervention devant un auditoire composé en plus du gouvernement Djerad, de chefs de grandes entreprises nationales, publiques et privées, du patronat, de banques et d’institutions étatiques, alterné orientations et messages rassurants envers les chefs d’entreprises.

    Fin de la pénalisation de l’acte de gestion

    Des chefs d’entreprises qui, pour rappel, vivent avec une épée de Damoclès sur la tête, car n’étant jamais à l’abri de poursuite judiciaire, voire d’emprisonnement pour un simple acte de gestion. Poursuites souvent déclenchée par des dénonciations anonymes.

    Une période révolue, a fait savoir Abdelmadjid Tebboune. « La seule destination d’une lettre anonyme doit être le broyeur ! » Dira le chef de l’Etat avant d’annoncer la fin de la pénalisation de l’acte de gestion, acte qui ne doit être régit que par le code de commerce. Pour rappel, la dépénalisation de l’acte de gestion est une des revendications portées à bras le corps depuis plus d’une décennie par l’Union Nationale des Entrepreneurs Publics (UNEP).

    L’annonce de la fin de la pénalisation de l’acte de gestion a été très favorablement accueillie par les participants à cette rencontre nationale, qui se sont levés pour saluer cette décision voulue, comme le précisera le Abdelmadjid Tebboune pour  rassurer et libérer les initiatives.

    Libérer les initiatives et créer un climat des affaires favorable, sont les maîtres mots  du discours du Président qui, citant l’exemple de cet opérateur économique qui a investi le marché américain, encourage les exportations hors hydrocarbures en  annonçant  l’ouverture de couloirs verts pour certains produits et la disposition de l’Etat à céder aux entreprises exportatrices une bonne partie des devises générées par la commercialisation de leurs produits sur les marchés extérieurs.

    Abdelmadjid Tebboune qui précise qu’il n’y a de différence entre une entreprise publique et une entreprise privée,  aspire à voir les exportations hors hydrocarbures atteindre les 5 milliards de dollars en 2021, contre les 2 milliards de dollars actuellement, a encouragé les exportateurs à aller vers les marchés africains. Notamment pour les banques et services, le tout dira le Président Tebboune est d’y aller avec une organisation infaillible.

    Abdelmadjid Tebboune met fin l’importation des carburants

    S’agissant des importations, le Président Tebboune a sonné le glas pour l’importation des carburants. « La décision a été prise en conseil des ministres, le ministre de l’Energie est instruit, nous n’exporterons plus ne serait-ce qu’un litre de carburant.. » Avertit le chef de l’Etat, qui indique que l’Algérie dispose de raffineries et de moyens de craquages et donc les moyens de valoriser les hydrocarbures.

    Valoriser les produits miniers est une autre des orientations du chef de l’Etat qui invite les opérateurs privés à investir le créneau et citera pour étayer son propos les  potentialités des mines de Ghar Djbilet et d’Oued Ammizour.

    La transformation des produits agricoles est un autre créneau à investir dira Abdelmadjid Tebboune qui indique que l’Etat accordera une attention particulière aux PME/PMI et start-up et des facilitations, notamment fiscales aux entreprises qui font travailler les jeunes.

    Pas question de recourir au FMI et à la BM

    Abdelmadjid Tebboune qui clos son discours en faisant remarquer que pour avancer, «  il faut libérer les mentalités », a fait savoir au cours de son allocution que l’Algérie qui dispose de 57 milliards de dollars de réserves de changes n’a nullement l’intention de recourir au Fonds monétaire internationale (FMI), à la Banque mondiale (BM) ou à toute autre organisme prêteur. Se voulant rassurant le Président rappelle que le budget national est calculé sur la base de 30 dollars, alors que le prix du baril est à 44 dollars.

    Rappelant, au début de son mot, la conjoncture dans laquelle se tient cette rencontre nationale (baisse du prix du baril de pétrole et pandémie) le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué de saluer les efforts du corps médical et ceux de la protection civile dans la lutte contre le coronavirus, ainsi que tous ceux qui œuvrent à la limitation de sa propagation et de ses conséquences.    

     S.A  

  • Impact de la covid-19 sur l’économie nationale: Les mesures «urgentes» du chef de l’Etat

    Impact de la covid-19 sur l’économie nationale: Les mesures «urgentes» du chef de l’Etat

    L’impact de l’épidémie du Covid 19 sur la sphère économique et financière, a fait l’objet d’un large débat au cours du dernier Conseil des ministres. Débat clôturé par un certain nombre de mesures en direction des entreprises.

    Dans une conjoncture marquée par la baisse des revenus pétroliers, la fonte du chiffre d’affaires des entreprises, et la fermeture de dizaines d’entités économiques n’arrivant pas à supporter le poids de la crise, Abdelmadjid Tebboune, Président de la République a pris des mesures audacieuses pour « soulager » les opérateurs économiques et les petits métiers.

    Des mesures destinées, en premier chef,  à atténuer la pression de la pandémie du Covid-19 sur les entreprises, les PME/PMI, les professions libérales et les petits métiers.

    A noter que lors de la réunion, tenue la semaine dernière, regroupant opérateurs économiques et partenaires sociaux autour du Premier ministre, les premières conclusions ont convergé vers « une démarche méthodologique partagée et l’identification d’axes de travail regroupant une série de mesures destinées à préserver l’emploi et à promouvoir les activités des entreprises.»

    C’est conscient des incidences de la crise sanitaire sur la vie économique et sociale, que le chef de l’Etat a fait observer que « la sphère économique était dans l’attente de facilitations de l’action entrepreneuriale et d’accompagnement dans le dépassement des effets induits par la stagnation actuelle comme conséquence de la crise sanitaire. »

    Partant, il a instruit Il a instruit le Premier ministre de prendre des mesures urgentes en faveur des opérateurs « happés » par la crise sanitaire.  A commencer par le gel du paiement des charges financières et des obligations fiscales et parafiscales dues par les opérateurs économiques pour la période correspondant à la période de confinement.

    Par ailleurs, aucune sanction ou paiement de pénalités ne sera exigé de ces opérateurs durant cette période. Il est aussi question d’évaluer « rigoureusement » les préjudices subis et les manques à gagner enregistrés par les opérateurs économiques, en particulier en ce qui concerne les petites et moyennes entreprises et les petits métiers.

    Une évaluation qui doit s’effectuer « dans un cadre transparent et éviter les fausses déclarations.» Catégorie la plus vulnérable, celle des petits métiers (chauffeurs de taxis, coiffeurs…) a bénéficié d’un intérêt particulier de la part du Conseil des ministres.

    Il s’agit de l’allocation à cette dernière d’une aide financière d’une valeur de 30.000 Dinars, pendant une période de 3 mois, sur la base d’une évaluation rigoureuse de la situation de chaque corporation pendant les 4 derniers mois.

    Un décret exécutif devra être pris à ce sujet avant la fin du mois. Le Ministre des finances a été instruit de prendre une note destinée au secteur bancaire pour s’assurer de la mise en œuvre des mesures préventives de facilitation de financements déjà prises au niveau de la Banque centrale.

    Le ministre des finances a été aussi instruit de prendre une note destinée au secteur bancaire pour s’assurer de la mise en œuvre des mesures préventives de facilitation de financements déjà prises au niveau de la Banque centrale.

     S’agissant de l’assurance des personnels de la Santé, le président de la République a souligné, à ce sujet, que cette assurance, qui vient compléter la loi de protection des professionnels de la santé, est « le moins que l’Etat pouvait faire pour montrer la reconnaissance de toute la nation à un corps qui se trouve depuis le début de la pandémie du Covid-19 sur le devant de la bataille sanitaire nationale ».

    Le président de la République a tenu à préciser, à cette occasion, que la prise en charge financière de cette prime d’assurance spéciale « vient, bien à propos, couvrir les risques encourus par les personnels de la santé publique directement concernés par la prévention et la lutte contre la pandémie du Coronavirus ».

    Brahim Salah

  • Abdelmadjid Tebboune préside la réunion du Haut Conseil de Sécurité consacré au coronavirus

    Abdelmadjid Tebboune préside la réunion du Haut Conseil de Sécurité consacré au coronavirus

    Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a présidé, ce  lundi au siège de la Présidence de la République, une réunion du Haut Conseil de Sécurité, consacrée à l’examen et au suivi de l’évolution de la pandémie du Covid-19 dans le pays. Un communiqué a été rendu public à l’issue de cette réunion, dont voici le texte intégral:

    Dans le cadre des mesures prises par les pouvoirs publics pour faire face à l’épidémie du Coronavirus Covide-19, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ministre de la Défense nationale, chef suprême des forces armées, a présidé, ce jour 23 mars 2020, au siège de la présidence de la République, une réunion du Haut Conseil de sécurité consacrée à l’examen de la situation sanitaire prévalant dans le pays à la lumière de dernières décisions prises à cet effet ainsi que les moyens de renforcement du dispositif mis en place pour endiguer la propagation de l’épidémie à travers le territoire national.

    Après avoir écouté un exposé de Monsieur le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et en complément aux mesures déjà édictées dans le décret exécutif n  20-69 du 21 mars 2020, Abdelmadjid Tebboune a donné des instructions pour que soient mises en œuvre avec effet immédiat les mesures suivantes:

    1. Au plan national, il a été décidé:

    – La fermeture de tous les cafés, restaurants et magasins, à l’exception de ceux d’alimentation (boulangeries, laiteries, épiceries, étals de fruits et légumes), tout contrevenant à cette mesure de fermeture se verra retirer sa licence et porté sur une liste noire (blacklisté) et n’aura plus aucune licence d’exploitation, pour les autres commerçants, il s’agira de la fermeture du local avec retrait du registre du commerce et interdiction définitive d’exercice.

    -La fermeture des salles de fêtes de célébrations, de festivités familiales et autres, tout contrevenant s’exposera, en cas de récidive, à interpellation et sanction au motif de mise en danger d’autrui.

    -Dans tout établissement et lieu recevant le public, doit être respectée une distance de sécurité obligatoire d’au moins (01) mètre entre deux personnes, à charge pour les administrations concernées de veiller au respect de cette distance de sécurité, au besoin en faisant appel à la force publique.

    – Interdiction de circulation des taxis à travers tout le territoire national. En cas d’infraction, la licence de taxi sera retirée au contrevenant.

    Les services des douanes sont instruits à effet d’alléger les procédures de dédouanement des équipements médicaux et produits sanitaires dédiés à la lutte contre le coronavirus Covid-19 à travers la mise en place d’un couloir vert.

    -Les responsables des collectivités locales doivent mettre en œuvre des actions de grande envergure en vue d’assurer la désinfection et de décontamination des lieux publics.

    Il est fait obligation aux établissements sanitaires de tenir des listes de volontaires ou de bénévoles qui voudraient s’inscrire, y compris les médecins privés et tout personnel médical et paramédical, et de leur mise à jour quotidienne pour faire face à l’évolution de l’épidémie.

    -La mesure de libération de 50% des effectifs est applicable également aux secteurs économiques et services publics et privés, dont les pertes occasionnés seront examinées et évaluées pour une prise en charge ultérieure par l’Etat.

    La création, autour d’un wali, d’une commission de wilaya chargée de coordonner l’action sectorielle de prévention et de lutte contre la pandémie du Coronavirus Covid-19. Cette commission est composée du wali, président, du procureur général, du commandant du groupement de gendarmerie, du chef de sureté de wilaya, du représentant de la DGSI, du président de l’APW et du président de l’APC de chef-lieu de wilaya.

    Elle est chargée d’exécuter les décisions de la commission nationale de sécurité dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus Covid-19.

    De même elle est autorisée à prendre des initiatives locales et si nécessaires moduler les décisions en fonction des spécificités des wilayas, en toute responsabilité.

    Les walis sont instruits à l’effet de prendre les mesures appropriées d’adaptation au plan local pour la mise en œuvre de ces mesures.

    2-au niveau de la wilaya de Blida, il est décidé:

    -Un confinement total, à domicile, pour une durée de dix (10), renouvelables, avec interdiction de circulation de et vers cette wilaya.

    -Les sorties à caractère exceptionnel doivent être autorisées au préalable par les services compétents de la gendarmerie ou de la sûreté nationale.

    -Des mesures d’exception seront prises pour assurer l’approvisionnement de la population en produits sanitaires et alimentaires.

    -A cet effet, des barrages de contrôles seront dressés.

    3- Au niveau de la wilaya d’Alger, il est décidé:

    -Un confinement de 19 heures au lendemain à 7 heures du matin.

    -Cette mesure sera étendue à toutes les wilayas où est apparue et où apparaitra le virus, conformément aux observations quotidiennes du ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière.

    -L’interdiction de tout rassemblements de plus de deux personnes.

    -Les marchands ambulants de produits alimentaires sont autorisés à exercer leurs activités en rotation par quartier, tout en évitant tout attroupement.

    Le président de la République a réitéré, à cette occasion, de nouveau, ses encouragements et son soutien à l’ensemble des personnels du corps médical, de la protection civile et des agents de l’Etat.

    Il a également tenu à adresser ses chaleureux remerciements au mouvement associatif, aux volontaires et bénévoles pour leurs efforts consentis dans le cadre de la lutte contre l’épidémie du Covid-19 et pour leur mobilisation et engagement indéfectibles au profit du citoyen.

    Par ces gestes, les Algériennes et les Algériens ont prouvé une nouvelle fois, encore, leur solidarité et leur unité au service de la patrie.

    Le président de la République et les membres du Haut Conseil de sécurité sont parfaitement conscients de la gène que vont occasionner ces mesures à la population et leur demandent une exécution volontaire qui épargnera leurs vies, celles de leurs enfants et de tous les citoyens.

    Puisse Dieu préserver notre pays de ce fléau.

    Un décret exécutif sera publié pour préciser les dispositions prévues à travers cet ensemble de mesures.

    Source APS

  • Abdelmadjid Tebboune: «L’Etat va financer les manufactures à hauteur de 90%»

    Abdelmadjid Tebboune: «L’Etat va financer les manufactures à hauteur de 90%»

    Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, indiqué, lors du Conseil des ministres extraordinaire, que l’Etat va encourager tous les projets d’industries manufacturières avec un financement pouvant atteindre un taux de 90%.

    Selon un communiqué, «Abdelmadjid Tebboune a insisté sur la nécessité de donner la priorité absolue à la transformation des matières premières nationales au lieu de leur exportation systématique en brut, au regard de leur rôle en matière de création de richesses et d’emplois».

    Ainsi, «ces projets  bénéficieront de la priorité dans l’octroi du foncier agricole», a ajouté le chef de l’Etat.

    Par ailleurs, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a instruit le gouvernement de focaliser sur la répartition équitable du développement au niveau national.

    Il a également instruit le gouvernement pour encourager les entreprises capables de créer de l’emploi à travers des avantages fiscaux à même de les inciter à contribuer à l’absorption du chômage.

    Abordant le système fiscal, il a ordonné sa révision à travers l’accélération de sa numérisation qui doit s’étendre à l’administration des Douanes.

    «Ceci devra contribuer à éradiquer les fléaux de l’évasion fiscale et de la contrebande qui gangrènent l’économie nationale, alimentent les pratiques de corruptions et maintiennent notre dépendance à la rente pétrolière», a insisté Abdelmadjid Tebboune.

    S’agissant des importations, le Président a réitéré l’impératif d’intensifier leurs contrôle, notamment les produits contrefaits à travers la mise en place de laboratoires polytechniques modernes au niveau des tous les accès du pays en vue de s’assurer de la qualité et de la conformité de produits importés, notamment ceux destinés à la consommation ou à l’utilisation dans le secteur de la construction.

    Dans le même contexte, Abdelmadjid Tebboune a instruit le ministre du Commerce d’interdire, désormais, l’importation des viandes séchées.

    Pour rappel, la réunion extraordinaire du Conseil des ministres a été consacrée à l’adoption du Plan d’action du gouvernement qui sera prochainement présenté au Parlement dans ses deux chambres pour débat et adoption.

    Ainsi, dans son volet économique, le Plan d’action tend à opérationnaliser des mécanismes innovants de réforme financière et fiscale et à rassurer les opérateurs économiques les plus affectés par les choix inappropriés, en matière de gestion des affaires économiques.

    Le Plan focalise également sur le triptyque d’un renouvellement économique basé sur la sécurité alimentaire, la transition énergétique et l’économie numérique.

    Cet objectif sera réalisé et concrétisé avec la mise en place d’une cartographie nationale d’investissement à travers l’ouverture de nouveaux espaces dédiés au foncier industriel, particulièrement dans les Hauts Plateaux et le Sud.

    Synthèse : Yanis Oumakhlouf

  • Montage automobile: Vers la réorganisation du secteur

    Montage automobile: Vers la réorganisation du secteur

    Livré à l’anarchie depuis 2014, année où le gouvernement avait introduit une disposition dans la loi de Finance complémentaire pour obliger les concessionnaires à développer une activité industrielle, le montage automobile était à l’ordre du jour du Conseil des ministres.Un

    Un intérêt particulier a été accordé au dossier du montage automobile lors de ce conseil présidé par la chef de l’Etat.

    En effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a instruit son gouvernement de prendre des mesures urgentes pour assainir le dossier d’importation des kits CKD-SKD destinés au montage automobile en Algérie.

    Estimant que ce dossier figurait parmi les dossiers à caractère «urgent» et «sensible»,  méritant des «réponses concrètes», le Président de la République a insisté sur l’assainissement de la situation de ces importations et «la mise en place de nouvelles règles les régissant».

    A travers ses instructions, M. Tebboune voudrait visiblement marquer une rupture avec les pratiques de ses prédécesseurs qui, malgré un cahier des charges révisé en 2017, ont versé dans la précipitation sans rationaliser les dépenses en devises, d’une part, et sans imposer un contrôle sur le secteur, d’autre part.

    Ainsi, le chef de l’Etat, à travers «la mise en place de nouvelles règles» qui régira ce secteur, sous-entend la prochaine révision de l’actuel cahier des charges et inscrit dans l’«urgence» le déploiement d’un dispositif juridique et de nouveaux garde-fous pour baliser le terrain et éviter de tomber dans les mêmes travers.

    Il faut rappeler que durant les neuf premiers mois de 2019, l’Algérie a importé pour 2,3 milliards de dollars de kits SKD destinés au montage automobile des véhicules de tourisme et du transport du personnel et de marchandises.

    En 2018, la facture globale d’importation des collections CKD/SKD s’était établie à plus de 3,73 milliards de dollars, contre 2,2 milliards de dollars en 2017, en hausse annuelle de 1,53 milliard de dollars (+70%).

    Malgré ces sommes colossales, le montage local des véhicules a réalisé en 2018 une production de 4 500 véhicules industriels et 180 000 véhicules de tourisme, contre 110 000 véhicules de tourisme en 2017.

    En 2019, des décisions importantes avaient été prises par le gouvernement pour faire baisser la facture d’importation des kits SKD destinés au montage des voitures touristiques, ainsi qu’à la fabrication des produits électroménagers, électroniques et de la téléphonie mobile.

    En mai dernier, le ministère de l’Industrie avait fixé des quotas d’importation des kits SKD aux seuls quatre principaux constructeurs automobiles dont les projets et les programmes de production (modèles) ont été validés par le Conseil national d’investissement (CNI).

    Il s’agit de Renault-Algérie Production (RAP), de Tahkout Manufacturing Company, de Sovac production et de Gloviz (KIA).

    Montage automobile, la justice s’implique

    Pour rappel,  le dossier du montage automobile, impliquant d’anciens ministres et des hommes d’affaires, a révélé des scandales qui ont provoqué de lourdes pertes pour le Trésor public. La justice avait estimé ses pertes à près de 129 milliards de dinars.

    La justice avait expliqué que les pratiques relatives à l’investissement dans le domaine du montage automobile, étaient basées sur le népotisme et le favoritisme d’un opérateur à un autre sans aucun motif légal, ce qui a élargi le fossé entre le peuple et ses institutions.

    Ce dossier qui a fait l’objet de deux enquêtes judiciaires au niveau de la Cour suprême (pour les cadres supérieurs) et au niveau du Tribunal de Sidi M’Hamed (pour les hommes d’affaires), a révélé que certains hommes d’affaires géraient des sociétés écrans tout en bénéficiant d’indus avantages fiscaux, douaniers et fonciers.

    Yanis Oumakhlouf

  • Abdelmadjid Tebboune prône des mesures urgentes pour juguler l’influence des lobbies

    Abdelmadjid Tebboune prône des mesures urgentes pour juguler l’influence des lobbies

    Le Président de la République Abdelmadjid Tebboune, a appelé lors du dernier Conseil des ministres à la mise en place d’un système juridique stable pour assurer une meilleure lisibilité aux investisseurs, en insistant sur l’impératif de mettre fin à l’influence des lobbies dans les politiques publiques.

    En effet, Abdelmadjid Tebboune a mis l’accent sur «l’impératif de mettre un terme à l’influence des lobbies et des groupes d’intérêts dans les politiques publiques».

    Il a appelé, en outre, à la mise en place d’un «système juridique stable pour une durée d’au moins dix années à même d’assurer une lisibilité aux investisseurs pour inciter les hommes d’affaires à investir en Algérie».

    Concernant les importations d’équipements et de services,Abdelmadjid Tebboune a mis en avant la nécessité d’instaurer un «contrôle strict afin d’éviter les situations dramatiques engendrées, par exemple, par les appareils de chauffage, en ordonnant une enquête approfondie à cet égard».

    Par ailleurs, le Président de la République a évoqué l’importance du développement des industries manufacturières, telle la transformation de l’Alfa et les industries agro-alimentaires.

    Soulignant l’intérêt d’encourager l’investissement privé et de consacrer des fonds étatiques à l’investissement dans les secteurs stratégiques, Abdelmadjid Tebboune a recommandé «un appui immédiat à l’investissement privé avec la possibilité d’accorder des incitations importantes aux opérateurs utilisant les matières premières locales».

    Dans le même cadre, il a soulevé la question du foncier industriel, ordonnant au gouvernement «de procéder à un état des lieux et de formuler des propositions, notamment à la lumière de l’exploitation anarchique du foncier en vue de l’utilisation rationnelle de ces zones industrielles, avec possibilité de récupérer le foncier non exploité».

    Abdelmadjid Tebboune a également appelé à l’«encouragement de la création de coopératives pour l’aménagement ou la création de nouvelles zones industrielles dans le cadre d’une nouvelle vision, avec un cahier de charges clair et précis».

    En outre, le Président de la République a instruit le ministre de l’Industrie et des Mines d’organiser des Assises nationales sur la nouvelle politique industrielle.

    Des assises auxquelles prendront part les compétences nationales et celles de la diaspora et les différents acteurs économiques, avec le concours d’institutions internationales. Des assises dont les recommandations devraient aboutir à l’«élaboration d’une politique industrielle nationale répondant aux aspirations de la nouvelle Algérie».

    Dans le même contexte, le Président Tebboune a prôné la lutte contre les importateurs qui pratiquent la surfacturation, à l’origine d’une véritable saignée des ressources en devises, à travers la criminalisation de ces pratiques. Pour rappel, certains opérateurs économiques ont été traduit devant la justice pour ces pratiques frauduleuses.

    Aussi, une communication a été faite par le ministre de la microentreprise, des Start-up et de l’économie de la connaissance sur les perspectives de développement de son secteur.

    A ce propos, le plan d’action envisagé prévoit notamment l’élaboration d’un projet de loi visant la création et la définition du label institutionnel de la start-up algérienne et la labellisation des incubateurs suivant les standards internationaux ainsi que la mise en place d’un système de financement spécifique.

    Il prévoit également une série de mesures incitatives d’exonérations fiscales au profit des start-up et des investisseurs, y compris ceux de la diaspora.

    A cet égard Abdelmadjid Tebboune a ordonné l’«élaboration d’un programme urgent pour les startups et les petites et moyennes entreprises (PME), notamment la création d’un Fonds spécial ou d’une banque destinée à leur financement.

    Il a également ordonné l’organisation d’Assises nationales avec la participation des compétences nationales, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, avec le maintien et la redynamisation du dispositif Ansej.

    Enfin, il a chargé le Premier ministre pour « élaborer un mécanisme pour le suivi de l’opération de numérisation des institutions de l’Etat».

    Synthèse : Rabah Nadri

  • ETRHB Haddad: Le syndicat sollicite l’intervention du Président de la République

    ETRHB Haddad: Le syndicat sollicite l’intervention du Président de la République

    La crise que connaissent certains Groupes économiques et industriels, à l’image de Tahkout, Groupe ETRHB Haddad, SOVAC et autres…, en raison de l’incarcération de leurs patrons respectifs, s’accentue de jour en jour.

    La désignation d’administrateurs n’aura suffi à rien, sauf à rassurer les travailleurs qui craignent pour leurs emplois. La situation du Groupe ETRHB Haddad, ses différentes filiales, et son Groupe de presse Media Temps Nouveaux, illustre le marasme dans lequel se sont embourbées ces entreprises.

    Car, il ne s’agit ni d’un problème de structuration, et encore moins de ressources humaines, mais bel et bien du nerf de la guerre; à savoir les fonds nécessaires pour financer les projets, payer les arriérés de salaires et payer les dettes. Ce qui nécessite une décision politique pour débloquer la situation, et partant sauver les postes d’emplois.

    C’est, justement, mus par cet esprit, que le syndicat UGTA du Groupe ETRHB Haddad a saisi le chef de l’Etat. En effet, dans une lettre ouverte adressée au Président Abdelmadjid Tebboune, les représentants syndicaux dénoncent la situation du Groupe qu’ils qualifient de « désastreuse » depuis plus de huit mois.

    Le syndicat du Groupe ETRHB Haddad énumère les doléances des travailleurs en trois points : « Non versement des salaires depuis le mois de juillet 2019 ; Arrêt total des activités de chantier, des usines et centres de production ; Perte de plan de charge, suite aux résiliations, en chaîne, de plusieurs contrats de travaux (Transfert Kef Eddir : 20 milliards de DA, piste d’aérodrome d’Alger : 3 milliards de DA, Adduction des eaux du barrage Bouhanifia-Fergoug : 6 milliards de DA) ».

    Le syndicat du Groupe ETRHB Haddad a, par ailleurs, alerté sur le devenir des travailleurs du groupe.  « En l’absence de visibilité à court, moyen et long terme nous sommes très inquiets du devenir de notre entreprise, et par voie de conséquence des postes de travail directs de plus de 5000 travailleurs », lit-on dans la lettre.

    Et d’ajouter : « Confiant que notre appel trouvera un écho favorable auprès de votre haute autorité, nous mettons notre sort entre vos mains, Monsieur le Président de la République, pour un dénouement honorable à notre situation », conclu la lettre.

    Il convient de rappeler que le patron du Groupe ETRHB, Ali Haddad est en prison depuis le mois d’avril 2019, étant condamné à 7 ans de prison ferme dans l’affaire appelée financement occulte de la campagne électorale du 5ème mandat de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika.

    A noter également qu’ à l’image du Groupe ETRHB Haddad plusieurs autres entreprises, notamment celles spécialisées dans le montage automobile risquent de mettre la clé sous le paillasson, en raison de l’arrêt de l’importation des kits CKD/SKD. Ce qui générera une perte de milliers de postes d’emploi.

    Brahim Salah

  • FPA-2019: Les vérités et volontés du Président Tebboune

    FPA-2019: Les vérités et volontés du Président Tebboune

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a inauguré, ce dimanche au Palais des expositions (Pins maritimes, Alger), la 28ème Foire de la production Algérienne (FPA-2019) en présence de membres du gouvernement, de plusieurs personnalités et des représentants du corps diplomatique accrédités en Algérie, a affiché sa volonté et sa disponibilité à relancer la machine économique.

    La FPA-2019, placée sous le slogan «Algérie: une économie diversifiée, innovante et compétitive», cette édition, qui a vu la participation de 467 entreprises algériennes publiques, privées et start-up, a permis au nouveau Président de mettre en avant son soutien et son encouragement aux projets productifs nationaux par des avantages et des incitations en contrepartie de la création de postes d’emploi.

    «Les incitations fiscales et les avantages accordés par l’Etat (fonciers, crédits et autres) doivent avoir une contrepartie, à savoir la création d’un nombre important de postes d’emploi», a fait savoir le Président de la République.

    Pour Abdelmadjid Tebboune, «il faut réduire le taux du chômage et ceci ne peut se faire qu’à travers de véritables projets productifs créateurs d’emploi et non de richesse illusoire».

    Affirmant que «2020 sera une année différente pour les opérateurs économiques à la condition de s’engager à élargir leurs activités, à dynamiser l’économie nationale et à créer des postes d’emploi,  Abdelmadjid Tebboune a souligné «l’impératif d’encourager l’exportation du produit national».

    Pour le nouveau Président, «la promotion de l’exportation du produit national est l’unique voie de parvenir à la diversification de l’économie nationale et à la sortie de la dépendance aux hydrocarbures, graduellement (…) Nous avons appris à acheter au lieu de vendre, à importer au lieu d’exporter. Nous ne pouvons continuer ainsi, la tendance doit changer».

    Au pavillon des produits agroalimentaires,de la  FPA-2019, le Président de la République a fait état de «l’interdiction de l’importation des fruits et légumes durant leur saison. Le recours à l’importation se fera à titre exceptionnelle dans le cas où la production nationale n’arrive pas à satisfaire la demande du marché local».

    Le Président a mis le doigt sur la plaie en soulignant l’impératif d’accorder davantage d’intérêt à l’activité de stockage et refroidissement des produits agricoles au regard de son rôle dans la régulation du marché, et ce en évoquant la création d’une société spécialisée en la matière au niveau des ports et aéroports.

    A ce propos, au cours de l’inauguration de la FPA-2019, le chef de l’Etat mis en garde contre la possibilité de pénuries, notamment des matières premières comme la pomme de terre, dont le prix ne doit pas dépasser 60 dinars.

    Création d’un ministère dédié aux start-up

    A cette occasion, le Président a annoncé la création d’un département ministériel dédié aux Startup et à la microentreprise, ainsi que des incubateurs dans toutes les grandes villes du pays.

    «Nous allons créer le maximum d’incubateurs dans toutes les grandes villes du pays, qui seront parrainés par un ministère des Startup et de la microentreprise», a indiqué le Président de la République qui s’est longuement attardé au niveau de l’espace abritant les Startup où il a assuré que la composante de ce nouveau ministère comptera des jeunes.

    Il a également annoncé la création d’une banque qui sera chargée de suivre et d’accompagner les jeunes porteurs de projets.

    «Cette banque de Startup sera un partenaire qui vous suivra et vous encouragera dans la concrétisation de vos projets», a indiqué le chef de l’Etat, tout en lançant un message aux jeunes pour s’investir dans ce créneau.

    «Importer du blé pour gaspiller le pain est inconcevable»

    Par ailleurs, Abdelmadjid Tebboune, a lancé un appel contre le gaspillage du pain, estimant qu’il était inconcevable que l’Algérie importe du blé pour gaspiller le pain.

    «Acheter du blé pour gaspiller le pain est une perte en devises», a-t-il déclaré, sachant que nos importations nationales en blé tendre avoisinent 6,2 millions de tonnes annuellement.

    D’autre part, Abdelmadjid  Tebboune a abordé le secteur de l’habitat en soulignant la nécessité d’accélérer la réalisation des projets inscrits avec des critères répondant aux normes.

    L’industrie militaire, un modèle à suivre

    Aussi, le Président de la République a appelé les opérateurs industriels à s’inspirer de l’industrie militaire en matière de taux d’intégration national, estimant qu’«il s’agit de la seule industrie mécanique en Algérie».

    «Le secteur des industries militaires en Algérie doit servir de modèle aux opérateurs industriels en matière d’intégration, a déclaré Abdelmadjid Tebboune. Il faut s’inspirer du patriotisme, de l’engagement et du sérieux du secteur militaire dans le processus de redressement industriel».

    Au niveau du pavillon des entreprises de l’industrie militaire, première étape de sa visite à la FPA-2019, le Président de la République a souligné que «l’industrie militaire constitue la locomotive de l’industrie nationale. Il faut l’élargir ces activités aux usages civils».

    Le chef de l’Etat a déploré, lors de l’inauguration de la FPA-2019, le fait que certains opérateurs ont gaspillé, des années durant, d’importantes ressources financières en monnaie nationale et en devise étrangère sans aucun résultat.

    «Certains projets ne peuvent être qualifiés d’industrie, car il s’agit simplement d’une importation masquée. Nous ne pouvons avoir un accès forcé à l’industrie, c’est pourquoi nous sommes appelés à réviser les procédés d’importation et à traiter certaines pratiques immorales entachant cette opération». A fait remarquer le président de la République à l’ouverture de la FPA-2019.

    Pour rappel, ce salon est voulu pour mettre en relief une production nationale diversifiée, de qualité et apte à être exporter.

    Synthèse Rabah Nadri

    La FPA-2019 par les chiffres 

    La FPA-2019 regroupe, sur une superficie d’exposition de 22.352 m2, 467 entreprises publiques et privées.

    Répartition des exposants de la FPA-2019 par types d’entreprises:

    – Entreprises publiques : 150 exposants sur une superficie de 6.649 m2.

    – Entreprises privées: 236 exposants sur une superficie de 12.603 m2.

    – Start-up: 30 exposants sur une superficie de 200 m2.

    – Jeunes entrepreneurs: 20 exposants sur une superficie de 100 m2.

    – Artisans: 15 exposants sur une superficie de 300 m2.

     Répartition par secteur d’activité des participants FPA-2019 :

    -Secteur des industries manufacturières (ameublement, décoration, textiles, cuirs, prêt-à-porter): 54 exposants dont 9 entreprises publiques, superficie: 2.923 m2.

    -Secteur des industries électriques, électroniques et de l’électroménager: 30 exposants dont 13 entreprises publiques, superficie: 3.178 m2.

    -Secteur des industries chimiques et pétrochimiques: 72 exposants dont 17 entreprises publiques, superficie: 2.409 m2.

    -Secteur des industries mécaniques, métallurgiques et sidérurgiques: 50 exposants dont 13 entreprises publiques, superficie: 4.357 m2.

    -Secteur de l’agroalimentaire et de l’emballage: 88 exposants dont 14 entreprises publiques, superficie: 2.154 m2.

    -Services et Expo finances: 69 exposants dont 39 entreprises publiques, superficie: 2.529 m2.

    -Bâtiment et matériaux de construction: 23 exposants dont 17 entreprises publiques, superficie: 1.802 m2.

    -Ministère de la Défense nationale: 16 exposants, superficie: 2.500 m2.

    -Espace ventes: 15 exposants, superficie: 138 m2.