Economie nationale : Le secteur des assurances comme levier de croissance
Le secteur des assurances est appelé à jouer un rôle-clé dans la croissance économique du pays, alors qu’il ne participe actuellement qu’à hauteur de 0,7% au Produit intérieur brut (PIB), en attendant une véritable réforme dont le projet de loi est en cours d’élaboration.
«L’assurance soutient le développement durable de tous les secteurs économiques pour la réparation des dommages atteignant les patrimoines assurés et stabilise la situation financière des entreprises », a déclaré le président directeur général (PDG) de la Compagnie algérienne des assurances (CAAT), Nacer Sais, lors du séminaire organisé ce mardi à Oran sous le thème «l’assurance facteur de résilience et de développement économique», lit-on dans un communiqué transmis à notre rédaction.
Selon lui, le secteur des assurances «constitue un levier de transfert et de formation de capital, essentiel au financement de l’investissement et de l’activité économique en général».
M. Sais ajoute, lors d’un point de presse organisé en marge du séminaire, qu’un tel objectif «s’inscrit dans la nouvelle vision économique approuvée par les pouvoirs publics, à travers laquelle ils aspirent à rendre l’économie nationale plus ouverte, plus diversifiée et source d’allègement de la dépendance aux hydrocarbures», estimant que «cette nouvelle stratégie impulsera le marché de l’assurance à œuvrer pour résoudre tous ses problèmes et augmenter son chiffre d’affaires et son taux de participation à l’économie nationale».
Face aux risques émergents, liés aux changements climatiques qui sont marqués par des épisodes de longues périodes de sécheresse et de fortes intempéries, le secteur des assurances cherche à se réinventer à travers le monde pour assumer pleinement son rôle.
En Algérie, les compagnies d’assurance veulent, elles aussi, jouer un rôle de premier ordre, notamment avec leur branche agricole qui est très loin du potentiel existant sur le terrain, ou encore la réassurance qui se limite pour le moment à quelques secteurs économiques et entreprises.
En tant qu’assureur de premier plan pour les grands risques et les risques d’entreprise, la CAAT a affiché, lors de cet événement, sa volonté d’«accompagner ses clients dans le domaine de l’assurance et de la gestion des risques, et de développer avec ces derniers un véritable partenariat».
Il y a aussi le domaine de la formation sur lequel les responsables et d’autres intervenants à ce séminaire consacré au secteur des assurances ont insisté.
Pour rappel, la CAAT a réalisé un chiffre d’affaires de 26,7 milliards de dinars (DZD), soit 194,7 millions de dollars (USD), consolidant ainsi sa position en tant que deuxième plus grand assureur en Algérie, où l’assurance automobile (obligatoire) continue de dominer. En 2023, la CAAT a augmenté son capital social de 5 milliards DZD (36,7 millions USD), passant de 20 milliards DZD (146,8 millions USD) à 25 milliards DZD (183,4 millions USD).
Par ailleurs, l’Agence de notation internationale AM BEST a attribué à la CAAT, au titre de l’exercice 2022 et pour la troisième année consécutive, la notation de solidité financière de B (Satisfaisant) et la notation de crédit émetteur à long terme de « Bb+ » (Satisfaisant), avec des perspectives stables. Cette notation confirme la stabilité et la force bilancielle de la CAAT, qui s’appuie sur une capitalisation ajustée aux risques, dues à une rentabilité moyenne des primes de 24,8% et à un rendement des capitaux propres de 9,7% pour la période de 2018 à 2022.
Lyès Menacer
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