Les constructeurs automobiles ont été destinataires, dans la matinée d’aujourd’hui, d’une correspondance émanant du ministère de l’Industrie et des Mines les informant de la limitation des importations des kits SKD et CKD destinés au montage automobile.
Selon des sources concordantes, les entreprises faisant dans le montage automobile seront, désormais, appelés à consommer un montant en dollars très limité pour approvisionner les unités d’assemblage, et, du coup, font face à une situation d’une extrême complexité.
Cette mesure intervient moins d’une semaine après que la ministre de l’Industrie et des Mines, Djamila Tamazirt, eut sommé les opérateurs de se conformer au taux d’intégration et le cahier des charges, à défaut ils seraient rappelés à l’ordre pour apporter des correctifs.
«Les constructeurs qui ne se conforment pas aux lois seront rappelés à l’ordre, car l’objectif le plus important de l’industrie du montage des véhicules instaurée en Algérie était l’augmentation de l’intégration nationale à travers la création d’un tissu industriel des PME/PMI. Ce dossier sera sujet de contrôles des opérateurs qui ont respecté l’intégration et ceux qui ne l’ont pas respecté pour apporter des correctifs».
S’agissant des prix des véhicules fabriqués localement qui demeurent élevés, la ministre a indiqué que «des constats se font sur le terrain et des correctifs seront rapportés si des dépassements sont enregistrés».
Aussi, cette décision intervient après l’annonce du ministre du Commerce, Said Djellab, qui faisait état du retour des importations des véhicules de moins de 3 ans et la réduction des dépenses en devises.
Les opérateurs qui ont investit le créneau du montage automobile et qui ne comprennent pas cette mesure, s’interrogent à bien des égards sur l’avenir de leurs unités d’assemblage, d’autant que la limitation des kits SKD et CDK pourraient inéluctablement déboucher sur un chômage technique des employés et la hausse inévitable des prix des véhicules.
Selon nos sources, l’Association des concessionnaires et des constructeurs automobiles algériens (AC2A) n’a pas été consulté avant la prise de cette importante décision, d’autant que plusieurs dossiers sont actuellement à l’étude pour l’ouverture de nouvelles unités d’assemblage, d’une part, et l’inauguration d’usine de fabrication des pièces de rechange destinées à l’exportation.
Rabah Nadri
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