La hausse de la production nationale au cours de la campagne céréalière 2018/2019 a pour but de réduire l’importation des céréales et de faire économiser pour le Trésor public plus d’un milliard de dollars.
Selon l’Office algérien interprofessionnel des Céréales (OAIC), «ce résultat, jamais réalisé auparavant, n’est que le fruit des efforts des centaines de milliers de producteurs qui ont relevé le défi pour renforcer la sécurité alimentaire du pays». En effet, les résultats plus qu’honorable de la campagne céréalière encouragent les pouvoirs publics à réduire la facture d’importation des céréales.
En effet, indique la même source, «cette mobilisation sans précédent a permis à l’Office de hisser sa collecte à un niveau historique de 27 millions de quintaux, dont plus de 20,2 millions de quintaux de blé dur, 3,6 millions de quintaux d’orge et 3,3 millions quintaux de blé tendre.
En ce sens, l’OAIC a souligné qu’il n’était pas sorti sur le marché international du blé dur depuis le mois d’avril 2019, et continue, de ce fait, à assurer l’approvisionnement des unités de transformation avec le produit national, et ce, jusqu’aux moissons 2020, sans avoir à recourir à l’importation des céréales.
Pour ce qui est du blé tendre, destiné notamment à la transformation de la farine panifiable, les importations ont diminué de 18% en quantité et de 16,33% en valeur au titre de l’année 2019 en comparaison avec l’année 2018, selon les chiffres de l’office.
«Les pouvoirs publics, qui aspire à recourir le moins possible à l’importation des céréales ont mis en place une stratégie visant l’augmentation de la production nationale de blé tendre. Cette stratégie, basée sur l’exploitation des potentialités qu’offre le Sud du pays et les Hauts plateaux, comprend aussi un système national de lutte contre le gaspillage de ce produit, qui pèse lourd sur la balance des paiements, avec des pertes en devise estimées à plus de 350 millions de dollars/an», précisera encore la même source.
S’agissant de l’orge, destinée à l’alimentation du bétail, l’OAIC n’a conclu aucun contrat d’importation depuis février 2019 et son stock a permis de couvrir les besoins en ration d’orge du cheptel jusqu’à la prochaine campagne sans recourir à de nouvelles importations.
En revanche, l’apparition de nouveaux besoins a contraint l’office de puiser dans ses stocks pour pallier à cette situation et de recourir à l’importation d’orge pour assurer la soudure avec la prochaine campagne moissons-battages.
En effet, ces nouveaux besoins sont dictés par l’insuffisance de la pluviométrie enregistrée depuis l’automne 2019 dans les zones d’élevage.
Des mesures d’encadrement et d’optimisation de la gestion de ces zones sont en cours de mise en place pour arriver à un système d’exploitation durable et parer à leur dégradation. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut un jour réduire, voire cesser l’importation des céréales.
Yanis Oumakhlouf
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