Le ministre de l’industrie, Ferhat Aït Ali Braham, est visiblement déterminé à mener un combat implacable et jusqu’au bout contre l’importation de voitures d’occasion de moins de 3 ans.
Ce matin, le ministre a indiqué « que l’importation des voitures d’occasion ne soutiendra pas le développement de la sphère économique algérienne et ne bénéficiera pas à la relance de l’économie algérienne. La priorité revient plutôt à l’industrie automobile ».
Lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale chaîne I, M. Ait Ali Braham a estimé que « l’importation les voitures de moins de trois ans n’investit pas directement dans l’intelligence économique en Algérie. C’est-à-dire, ce projet ne contribue, ni de près ni de loin, au succès du développement du secteur de l’économie nationale ».
Arguant que « le dossier en question n’est ni suspendu ni reporté » et qu’« il se fera donc en fonction des capacités financières et des besoins de base du pays », le ministre de l’industrie a rappelé que «le gel de l’importation des véhicules d’occasion a joué en faveur de l’économie algérienne».
« N’oubliez pas que le pays a économisé plus de 3 millions de dollars durant l’année en cours et l’État a pu conserver 500 millions de dollars. Le gouvernement consacrera cette somme aux pièces de rechange », se défend le ministre.
Pour rappel, l’importation des voitures de moins de trois ans, introduite par la loi de finances de 2020, a été gelée au début du mois d’octobre dernier.
Seul face aux députés et à une opinion publique, souvent, mal informée sur ce dossier, le ministre de l’Industrie avait justifié sa décision par le fait que « l’importation des voitures de moins de trois ans a été gelée parce que nous ne voulons pas importer de la ferraille et nous ne voulons pas encourager le marché informel de la devise».
Dans son argumentaire, le ministre avait fait remarquer qu’une voiture de moins de trois ans achetée d’Europe aura roulé 20 000 km au maximum, ce qui rend ces véhicules excessivement chers pour le consommateur algérien à revenu moyen.
« Maintenant, si on compte acheter des véhicules de moins de dix ans à la place de ceux de moins de trois ans, comme ça été fait dans le passé, la ferraille ne nous intéresse pas », a encore justifié le ministre, constant dans sa démarche.
Selon M. Ait Ali Braham, « lorsque cette mesure a été introduite dans la loi de finances de 2020, il n’y avait pas la possibilité d’importer des véhicules neufs ».
Yanis Oumakhlouf
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