Dans un objectif clair d’assurer le meilleur accompagnement des PME mais aussi des TPE et des micro-entreprises, le Fonds de garantie des crédits à la PME (FGAR) s’emploie à améliorer ses services et à créer de nouveaux dispositifs de façon à répondre aux attentes nombreuses des porteurs de projets. Son tout dernier produit est la garantie du crédit à l’exploitation, développé spécialement suite aux demandes nombreuses des investisseurs.
Se voulant plus proche aussi bien des investisseurs que des banques, ces dernières appelées à jouer un rôle de médiation pour la vulgarisation des nouveaux produits, le FGAR a organisé aujourd’hui, à Alger, une conférence nationale sous le thème : «la garantie financière, un mécanisme d’appui aux PME». L’évènement est parrainé par le ministère de l’Industrie.
Prenant la parole à l’ouverture de cette rencontre, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a mis en exergue les avantages du nouveau code d’investissement, entre autres la création d’un guichet unique pour une prise en charge complète du dossier de l’investisseur. A cela s’ajoutent les facilités pour l’acquisition de crédits auprès des banques, avec l’implication du FGAR et d’autres fonds de garantie des crédits.
A l’occasion, M. Zeghdar a annoncé le début de couverture par le FGAR des crédits d’exploitation. Un nouveau service qui s’ajoute aux précédents, principalement les prêts à l’investissement et le leasing.
De son côté, un représentant du ministère des Finances, en l’occurrence, le directeur général du Trésor et de la Gestion des comptes de l’Etat, a soutenu que «la garantie financière est la clé de voûte de la relation entre les banques et leurs clients».
Pour le directeur général du FGAR, El Hadi Temam, il y a nécessité absolue d’assainir l’environnement de la PME, lui faciliter l’accès aux différentes institutions et agir de façon à réduire le délai de prise en charge de ses problèmes. Aussi, en sa qualité de premier représentant du FGAR, «nous devons afficher notre présence en tant que partenaire». Avec les banques, via notamment l’ABEF, «nous devons travailler davantage ensemble».
Selon le même responsable, l’objectif de l’organisation de cette rencontre est d’établir une vision commune avec les différents acteurs qui activent dans ce secteur et travailler à intensifier la coopération avec les institutions financières. Le tout pour le développement des PME, conformément aux recommandations de la conférence nationale sur la relance industrielle, organisée dernièrement par le ministère de l’Industrie.
A travers cette conférence, le FGAR vise aussi à mettre en lumière «le rôle de la garantie financière comme un mécanisme co-preneur de risque».
Mesure de sauvegarde des entreprises
Pour Mme Haddi Djouher, directrice générale de la promotion des investissements au ministère de l’Industrie, la garantie financière est une mesure de sauvegarde des entreprises. Elle est destinée aux entreprises qui souffrent de difficultés financières. Il ne s’agit pas que des PME mais aussi et surtout des TPE et des micro-entreprises.
Mme Haddi souligne la nécessité d’aller vers plus d’agressivité pour faire connaître l’ensemble des dispositifs de la garantie financière : «Vulgariser les nouveaux produits pour s’inscrire en droite ligne de l’action du gouvernement. Il y a énormément de produits financiers que ces acteurs doivent intégrer dans leur mission pour assurer le développement économique durable. Réussir la résilience économique».
Interrogée sur la relation entre les trois partenaires (FGAR, banques et PME), la représentante du ministère de l’Industrie affirme : «La relation entre les trois partenaires doit être fluide et harmonieuse. Il est vrai que les banques ne prêtent qu’aux riches mais la richesse des PME n’est pas immédiate et directe. On doit travailler sur tout l’écosystème. Préparer les acteurs à répondre, avec diligence, aux demandes des PME, leur permettre de réaliser leurs investissements dans les délais et entrer rapidement en exploitation».
La banque Al-Baraka : le leasing à la rescousse
Mme Lila Yahia est directrice centrale du leasing à la banque Al-Baraka. Elle évoque, avec satisfaction, la bonne relation avec le FGAR mais aussi avec beaucoup d’investisseurs. «Nous sommes partenaires du FGAR depuis une douzaine d’années. Nous avons financé plusieurs projets y compris ceux de startups. Pourvu que le demandeur de crédit justifie la rentabilité et la faisabilité de son projet. Parfois, nous finançons même pour le démarrage d’un projet».
La représentante de la banque Al-Baraka souligne que la garantie financière est notamment intéressante pour les clients qui ne peuvent pas bénéficier de crédits classiques, à savoir les crédits à moyen terme (CMT). Le leasing montre alors toute son importance. C’est l’un des produits phares de cette banque islamique qui, rappelons-le, assure des crédits de la finance islamique. Le client en bénéficie même en cas de fonds de roulement négatif. La banque répond par l’affirmative à la demande de ses clients à condition que le projet soit bien clair et sa rentabilité confirmée.
La directrice centrale du leasing assure qu’avec cette forme de contrat, la banque a assuré le financement de plusieurs projets d’équipement de cliniques. Et son partenaire, le FGAR, était là pour la garantie financière.
Karima Mokrani
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