FCE : les femmes chefs d’entreprise se réunissent à Boussaâda

« L’émergence et les perspectives de l’entreprenariat des femmes en milieu rural », est le thème choisi pour la rencontre nationale  organisée par Aida Kabouya, présidente de la commission « femmes chefs d’entreprise » du FCE, le 17 et 18 février à Boussaâda.

Plusieurs panels ont tenté de détailler un peu plus ce thème en  mettant en évidence  les richesses crées par les femmes rurales, que ce soit à l’international ou en Algérie et, en abordant également un sujet dont l’importance n’est plus à faire et qui touche aux outils de croissance  qui sont les clusters, les incubateurs, les coopératives, les groupements d’intérêts.

Il est un fait que l’entreprenariat féminin rural n’arrive pas encore à prendre de l’envol. Si l’on croit les  chiffres, le taux de femmes dirigeant des entreprises en milieu rural est estimé à 5%.

Ce qui est  minime même par rapport aux niveaux observés dans des pays voisins. Ce faible niveau est  également   révélateur de toutes les contraintes rencontrées par les femmes désireuses de créer leur propre entreprise. A commencer par les difficultés d’accéder aux financements et au foncier, le manque d’accompagnement et l’absence de toute perspective de développement. Tout   cela induit immanquablement  un retard conséquent  en matière de développement local et une faiblesse dans l’exploitation des  différentes ressources  naturelles dont regorge notre pays.

Investir dans la forêt

L’exposé fait par la représentante de la Direction Générale des Forêts, démontre que le potentiel d’investissement dans ce segment est des plus intéressants. En effet, de par sa biodiversité, la forêt algérienne est à même de créer des activités économiques aussi  larges que possible. Ecotourisme, alimentation bio, tourisme scientifique, artisanat, agro-foresterie sont autant de débouchés possibles et dont l’apport à l’économie nationale  est très enrichissant.

En fait, valoriser les richesses de la forêt offre des perspectives économiques multiples. Par exemple, la transformation du bois sert de nombreux domaines comme la caisserie, les poteaux téléphoniques, la menuiserie, la construction des chalets, l’ébénisterie. De même, le feuillage des arbres forestiers participe grandement à la fabrication des huiles essentielles  qui pour leur part, sont très présentes dans l’industrie pharmaceutique ainsi que la fabrication des détergents.

Aussi, investir dans les forêts est désormais possible à travers des parcelles de terres destinées à être mises en valeur pour des durées qui varient  entre 20, 40 et 90 ans   pour le développement de  plusieurs activités à savoir,  l’élevage, les vergers arboricoles, les plantations forestières, c’est-à-dire pin, pignon, chêne-liège, le peuplier …

Pour ce faire, les postulantes n’ont qu’à déposer un dossier au niveau de la circonscription des forêts  où se trouve le périmètre délimité et de signer un cahier de charges avec la conservation des forêts.  D’autres possibilités sont offertes comme le développement des activités de récréation et d’écotourisme, ainsi que l’exploitation des produits forestiers comme le bois, le liège, le pignon, ainsi que les plantes aromatiques et médicinales, ce qui permet de créer des micro-entreprises, générer de l’emploi et des revenus.

S.C

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