L’obligation de l’apposition du code-barres sur les produits alimentaires a été prorogée de six mois, selon une note adressée aux opérateurs économiques par la Chambre de commerce et d’industrie (CACI).
«Nous vous informons que l’application de l’obligation de recourir au code-barres sur les produits alimentaires, prévue par les dispositions de l’arrêté interministériel portant règlement technique précisant les conditions et modalités d’apposition du code barre sur les produits destinés à consommation, a été ajournée (reportée) d’une durée de six (06) mois à compter de sa mise en application», lit-on dans cette note publié sur le compte Facebook de la CACI.
Pour rappel, l’obligation de l’apposition du code-barres a été instituée par l’ancien ministre du Commerce, Kamel Rezig. Un arrêté interministériel (Commerce et Industrie) du 16 février 2021 portant «règlement technique fixant les conditions et les modalités applicables à l’apposition du code à barres sur les produits destinés à la consommation humaine» a été publié au Journal officiel du 28 mars 2021, faut-il le noter.
Dans son article 21 il est indiqué que « les intervenants en exercice doivent se conformer aux dispositions du présent arrêté dans un délai de deux (2) années, à compter de sa date de publication au Journal officiel». L’obligation était donc prévue qu’elle soit effective le 29 mars dernier.
A cet effet, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations avait lancé, une campagne nationale de sensibilisation sous le slogan «Les normes GS1 au service du produit national » pour accompagner les producteurs et les exportateurs et les inciter à se conformer à l’obligation d’apposition du code à barres sur leurs produits.
Le ministère entend, à travers cette campagne, faire en sorte qu’en 2023 le code à barres du pays d’origine soit apposé sur tous les produits importés et le code à barres commençant par 613 (produit algérien) soit apposé sur tous les produits fabriqués localement.
Concernant les entreprises qui ont obtenu le code barre (GS1) en Algérie, le ministre a a précisé que 11.410 entreprises opérant sur le marché national avaient obtenu le code à barres à leur demande, qui est ainsi apposé sur plus de 500.000 produits destinés à la consommation humaine.
Les commerçants ont demandé un report
L’Association nationale des commerçants et artisans a demandé une propagation du délai concernant l’application de cette obligation.
Selon président de l’Association nationale des commerçants et artisans algérien, Hadj Tahar Boulanouar, plusieurs opérateurs économiques demandent une prolongation de délais afin de leur permettre de se mettre à niveau. «Nous demandons au ministre du commerce une prolongation de délais, qui se ne sera pas longue, de deux ou trois mois», a-t-il déclaré lors de son passage, il y a quelques jours, sur les ondes de la radio Chaine 3. M.
M Boulanouar a précisé par ailleurs, qu’il y a beaucoup d’opérateurs économiques qui ont déjà opté pour le code-barres, mais vu le temps qui est court, l’Association nationale des commerçants et artisans demande une propagation, puisque « ce n’est pas tout le monde qui est prêt », dit-il.
Le QR code va remplacer le code-barres d’ici 2027
Il faut noter, qu’à l’international, le QR code devrait progressivement remplacer le code-barres sur les produits de consommation d’ici 2027.
Plus riche en informations, le QR code permet de découvrir, par exemple, l’origine du produit ou comment il a été réalisé. Des informations devenues essentielles pour les clients.
Autre intérêt du QR code : il peut être lu par les professionnels, mais aussi par les particuliers. En le scannant avec leur smartphone, ces derniers auront accès à un lien Internet vers le site de la marque où ils trouveront diverses informations, comme l’origine du produit, sa composition, son mode d’emploi, sa notice de montage. La quantité d’informations fournies dépendra de l’entreprise.
Le code-barres s’est fait une place de choix en rayon, depuis son apparition en 1974 aux Etats-Unis. Aujourd’hui, il est présent partout, sur les vêtements, les bagages ou même sur le courrier. Mais il doit faire de plus en plus de place au QR code. Dans les supermarchés, il devrait lui voler la vedette d’ici quatre ans, le temps de revoir les emballages et d’adapter le matériel.
Rabah Nadri
Les commentaires sont fermés.