Catégorie : Automobile

  • Automobile : l’importation des véhicules de moins de 3 ans autorisée

    Automobile : l’importation des véhicules de moins de 3 ans autorisée

    Au menu de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres, tenue dimanche 09 octobre 2022, le dossier de l’automobile s’est taillé une bonne part. A la grande satisfaction des simples citoyens mais aussi des constructeurs automobiles étrangers, il y a du nouveau : le retour à l’importation.

    En effet, apprenons-nous du communiqué sanctionnant cette réunion du Conseil des ministres consacrée au projet de loi de finances 2023, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour permettre aux citoyens d’importer des véhicules de moins de trois ans et aux constructeurs d’importer des véhicules neufs et les écouler sur le marché algérien.

    L’importation des véhicules de moins de trois ans par les citoyens est soumise à une condition : «autoriser les citoyens à importer les véhicules de moins de trois ans à leurs frais et pour leurs propres besoins et non à des fins commerciales».

    De même, «autoriser les constructeurs automobiles étrangers à importer les véhicules pour les vendre en Algérie, parallèlement au suivi méticuleux et continu du processus de lancement d’une véritable industrie automobile en Algérie, dans les plus brefs délais».

    A ces deux instructions présidentielles, s’ajoute une autre en relation directe avec elles. Elle porte sur l’élaboration du cahier des charges relatif aux concessionnaires automobiles. Le document sera examiné lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres.

    Dans une déclaration à la presse, en marge des travaux de la 5ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), algéro-français, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a indiqué que le cahier des charges est «prêt» et que «nous prendrons en compte toutes les directives concernant la rédaction du cahier des charges tant attendu par l’ensemble des concessionnaires».

    Selon le ministre, le secteur de l’automobile en Algérie «connaîtra prochainement une forte impulsion», à la faveur notamment de la promulgation de la nouvelle loi sur les investissements et la publication des textes d’application.

    Précédemment, soit jeudi 6 octobre 2022, le Premier ministre, Aimene Benabderrahmane, a fait état de négociations avancées avec des constructeurs automobiles étrangers. Ces derniers ont exprimé leur souhait d’investir en Algérie mais aussi posé des conditions.

    Selon le premier représentant du gouvernement, plusieurs opérateurs internationaux «veulent accéder au marché algérien mais chacun pose ses conditions ». Et M. Benabderrahmane d’assurer : «Notre seule et unique condition et d’assoir une industrie automobile en Algérie avec toutes ses conditions, normes et intrants afin de permettre l’établissement d’une sous-traitance industrielle».

    Rappelant les avantages et les incitations contenus dans la nouvelle loi sur les investissements, le Premier ministre a affirmé que cela va permettre de drainer des marques mondiales de renom.

    En contrepartie, «le gouvernement veillera à l’augmentation concrète du taux d’intégration locale dans les véhicules fabriqués en Algérie comme une condition sine qua non aux constructeurs étrangers qui seront tenus d’associer la sous-traitance locale dans l’opération de fabrication».

    Lors d’une rencontre avec des représentants de médis nationaux, le président Tebboune a affirmé que le pays devra vite aller vers une industrie mécanique, notamment en développant des usines de fabrication de la pièce de rechange et la plasturgie.

    Sonia Miloud

  • Relance de l’industrie automobile : la CAPC propose une démarche en trois phases

    Relance de l’industrie automobile : la CAPC propose une démarche en trois phases

    La Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) a présenté, lundi dernier, une réflexion sur le développement de la filière mécanique en Algérie. Faisant le constat d’une instabilité juridique qui dure depuis au moins une dizaine d’années, en plus de l’option pour une augmentation du taux d’intégration, l’organisation patronale propose une démarche en trois phases pour relancer l’industrie automobile en Algérie.

    D’emblée, la CAPC appelle à «un changement de cap devant mettre en ligne de mire la balance commerciale au lieu et place du taux d’intégration». Non sans insister sur la nécessité de libérer les projets en cours et les opérations lancées dans l’automobile et les différents domaines de la sous-traitance.

    La CAPC assure que la démarche qu’elle propose assurera au secteur automobile une autosuffisance en devises à court terme et un excèdent d’exportation à long terme, tout en fédérant les acteurs économiques du secteur de la mécanique autour de mêmes objectifs. Il s’agit principalement de la préservation des réserves de change et le développement du tissu industriel.  

    La contribution de la CAPC est sous le titre : «les pistes de relance de l’industrie automobile». Elle a été réalisée en collaboration avec d’autres organisations patronales réunies au sein de la Coordination nationale du patronat (CNP) nouvellement créée.

    Allant dans le détail, les auteurs de cette réflexion rappellent que l’intégration a été au cœur de la politique industrielle nationale et est devenue l’objectif à atteindre. Cela devrait booster l’industrie. Sur le terrain, les choses se passent autrement.

    «Cependant et au regard de la particularité de l’industrie automobile qui connait une externalisation de plus en plus accrue, se focaliser sur des taux d’intégration élevés parait irrationnel» fait observer la CAPC. Sur un autre plan, notre pays «dispose d’importants avantages comparatifs, notamment les coûts de l’énergie, de la main d’œuvre et l’infrastructure existante en pleine expansion».

    De même, «l’accroissement des coûts de la logistique et les problèmes d’approvisionnements induits par la COVID et les différentes crises constituent des opportunités additionnelles pour notre pays qui peut bénéficier des colocalisations industrielles particulièrement avec l’avènement du projet de loi sur les investissements».

    Selon la Confédération algérienne du patronat citoyen, l’augmentation du taux d’intégration n’est pas sans risques majeurs sur tout l’écosystème économique. Elle en cite particulièrement trois : risque induit par les pertes de change, risque de désindustrialisation et risque d’accroître le gap technologique.

    La nouvelle démarche préconisée consiste en «l’utilisation des excédents de devises susceptibles d’être générés à travers des opérations d’exportation bien définies pour financer l’importation de véhicules destinés pour le marché local».

    Dans la première phase qui est de courte durée, il est question d’opter pour l’exportation de véhicules (acquis dans le cadre de crédits fournisseurs) montés en Algérie sous le régime douanier du perfectionnement actif. Il s’agit, précise la même source, de procéder au montage pour l’exportation avec un changement de position tarifaire à même de permettre une algérianisation du produit et le bénéfice des dispositions des différents accords. Le bénéfice tiré en devises pourrait être utilisé par l’assembleur national et son fournisseur pour alimenter le marché local, soutient-elle.

    Résultat de telle démarche, estime la CAPC, le parc national est renouvelé progressivement sans affecter les devises détenues localement, tout en fructifiant les infrastructures existantes et en exploitant la main d’oeuvre déjà formée.

    La deuxième phase est à moyen terme. Elle consiste en l’homologation d’un nombre prédéfini de pièces de rechange par les sous-traitants et de produits déjà existants, dans le domaine de la mécanique, ce qui rendra cette filière exportatrice. 

    La Confédération du patronat citoyen soutient que «l’Algérie dispose d’une assise industrielle beaucoup plus importante et plus compétitive mais surtout plus diversifiée que certains pays activant dans la mécanique». Partant, «différents intervenants peuvent valablement développer la filière à travers des sociétés et des investissements qui existent déjà».

    En ce qui concerne la troisième phase, celle-ci étant à long terme, la CAPC note qu’en plus de la câblerie électrique et faisceaux de câble, l’Algérie dispose d’un énorme potentiel à travers les investissements déjà réalisés ou en cours de réalisation mais qui nécessitent un minimum de mise à niveau. Elle cite l’emboutissage de tôle, diverses pièces moulées, pièces électroniques auto (les modules embarquées), pièces électriques auto (batteries sans entretien, ampoules…) et diverses pièces en plastique.

    Karima Mokrani

  • Zeghdar s’exprime sur les importations de véhicules

    Zeghdar s’exprime sur les importations de véhicules

    Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a révélé que 10 000 véhicules ont été importés, en janvier dernier, par des particuliers.

    En marge d’une visite de travail dans la wilaya de Chlef, M. Zeghdar a indiqué que l’opération des importations de véhicules neufs par les particuliers « se déroule normalement » et « en dépit des conditions sanitaires dues à la pandémie du nouveau Coronavirus ».

    Selon le ministre en charge de l’Industrie, les particuliers importent une moyenne mensuelle de 4 000 à 5 000 véhicules.

    Toutefois, le ministre ne s’est pas exprimé sur les dossiers par les concessionnaires, dont certains ont fait l’objet de recours auprès du Comité intersectoriel chargé d’étude et de suivi de cette opération, alors que des opérateurs levé des réserves.

    Aussi, le ministre n’a pas abordé la révision du décret N° 21-175 du 3 mai 2021 relatif à l’exercice de l’activité de concessionnaire automobile.

    Pourtant, M. Zeghdar, avait lui-même annoncé au mois de décembre 2021 la création d’une Commission chargée de l’élaboration d’un nouveau cahier des charges relatif à l’importation de véhicules avant fin janvier dernier, comme il avait lancé des assurances que « les agréments seront remis rapidement aux concessionnaires concernés ».

    Sur un autre volet, M. Zeghdar a abordé le sujet de la construction automobile, soulignant que des contacts sont en cours entre son département et de grandes firmes automobiles pour lancer une véritable industrie mécanique.

    « Nous sommes en contact avec de grandes entreprises pour mettre en place une industrie effective. Ce dossier a une dimension stratégique pour les opérateurs économiques, en vue d’instaurer une industrie véritable qui parviendra à exporter », a indiqué le ministre.

    Pour rappel, le ministère de l’Industrie avait annoncé, mercredi dernier , la tenue, du 8 au 16 mars courant, de quatre rencontres avec les opérateurs économiques activant dans le domaine des industries mécaniques.

    Selon la même source, ces rencontres seront consacrées à la fabrication de bus, de remorques et semi-remorques, de camions et de tracteurs.

    Pour le département de M. Zeghdar, ces rencontres « s’inscrivent dans le cadre de la poursuite des efforts de relance des activités des industries mécaniques ».

    Aussi, indique-t-il, « elles visent à mettre en relief les problèmes et lacunes de cette activité et à trouver des solutions, notamment à travers l’exploitation des capacités industrielles existantes et trouver des mécanismes pour une meilleure complémentarité entre les différents établissements », appelant les opérateurs économiques, industriels et sous-traitants à assister à ces rencontres.

    Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait, lors de son entrevue périodique au mois de février dernier avec des représentants de médias nationaux, annoncé que le dossier de l’automobile pourrait être tranché avant la fin du mois en cours, ajoutant qu’il s’agit d’un « dossier très complexe ».

    Nadine.S

  • Iris Tyres se lance dans la fabrication des pneus Enso

    Iris Tyres se lance dans la fabrication des pneus Enso

    Le groupe Iris Tyres a signé, aujourd’hui à Sétif, un contrat de partenariat stratégique avec le groupe Enso pour la fabrication des pneus de marque Enso dédiés pour les véhicules électriques. Avec ce partenariat, Iris Tyres complète sa gamme de pneus, avec notamment les pneus Aurès, Sefar, Ecoris et Stormy.

    Lors d’une conférence de presse animée en marge d’une visite guidée de l’usine d’Iris Tyres au profit de l’ambassadeur du Royaume‐Uni à Alger, Mme. Sharon Wardle, et le patron d’Enso, Gunnlaugur Erlendsson, le P-DG d’Iris, Yacine Guidoum, a, tout de go, met l’accent sur le fait que « le pneu Enso a été conçu en partenariat avec les ingénieurs d’Iris et combinent les dernières innovations en matière de pneumatique ayant pour but d’augmenter l’autonomie des véhicules électriques tout en réduisant la pollution émise par les pneus ».

    Selon M. Guidoum, ce partenariat entre Iris Tyres et Enso est le fruit de plusieurs mois de coopération. «Il est passé par différentes phases, allant de la production du prototype par les ingénieurs d’Iris au début de l’année 2020, au testing sur des véhicules de taxi londoniens, il y a seulement quelques mois. Ces pneus ont été homologués par une entreprise allemande qui a décerné la note « A » pour le produit algérien qui répond aux standards internationaux en matière d’efficacité énergétique et de la protection de l’environnement. Une société de taxi londonienne est déjà preneuse ! ».

    Sur sa lancée, Yacine Guidoum s’est félicité : « l’Algérie est le premier pays dans la région à produire ce type de pneus adaptés aux exigences des véhicules électriques », ajoutant que l’entreprise Iris Tyres a réussi à réaliser ses objectifs en produisant des pneus de qualité et de les exporter à pas moins de vingt pays ».

    Par ailleurs, le pneu Enso développé en Algérie sera également aussi commercialisé pour le constructeur automobile britannique LEVC, une filiale de la marque  Volvo et Geely.

    Selon M. Guidoum, « la production passera de 50 000 à 100 000 unités/an dès 2023 avec d’autres opportunités en 2024, notamment le projet d’extension de l’usine. Nous sommes prêts à couvrir la demande nationale conformément à la stratégie nationale en matière de production et de commercialisation tout en exportant ».

    Pour sa part, le P-DG de la société Enso a indiqué que « les usines d’Iris sont à la pointe de la technologie, voire parmi les meilleures au monde. C’est un partenariat stratégique qui a un avenir florissant. Ce partenariat est une étape essentielle pour la sécurisation d’une technologie plus avancée et de meilleure qualité spécifiquement pour les véhicules électriques ».

    A noter que Mme. Sharon Wardle a mis l’accent sur l’innovation, le transfert de connaissances de haute technologie et l’expertise manufacturière de pointe mondiale », soulignant les avantages que le commerce international apporte aux deux pays.

    « C’est grâce à des collaborations innovantes comme celle des sociétés Enso et Iris que notre relation va continuer à se développer », a fait remarquer Mme. Sharon Wardle.

    Nadine.S

  • Dossier automobile : la mise au point et les précisions de Abdelmadjid Tebboune

    Dossier automobile : la mise au point et les précisions de Abdelmadjid Tebboune

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué que le « dossier automobile» devra connaître son épilogue vers la fin du mois de mars prochain.

    En effet, lors de son entrevue périodique avec des médias nationaux, M. Tebboune a qualifié « dossier automobile» de « très complexe », non sans déplorer les erreurs commises par le passé par des opérateurs qui ont investi dans le montage CKD/SKD profitant des devises sans aucune contrepartie.

     « Ils ont investi dans le montage à tout bout de champ ! Un seul opérateur, à lui seul, a fait perdre à l’Algérie plus de 3,5 milliards de dollars. Le montage, c’est fini en Algérie ! Le montage de véhicules devait nous permettre de rentrer dans l’étape de l’industrie mécanique, avec, tout autour, un tissu de sous-traitance et des outils permettant un taux d’intégration, dès le départ, de 30 % à 40 %. C’est cela une industrie », a affirmé le chef de l’Etat.

    Pour M. Tebboune, le pays devra vite aller vers une véritable industrie mécanique, notamment en développant des usines de fabrication de la pièce de rechange et la plasturgie.

    Abordant la question de l’importation des voitures neuves, le président  est formel : « Il ne s’agit plus d’importer une voiture déjà construite et de faire du boulonnage. Une voiture montée revient plus chère qu’une voiture construite. De plus, ces mêmes voitures sont exonérées d’impôts de la TVA qui sont comptabilisées au client final et qui ne sont jamais versées au Trésor public par les opérateurs qui ont rempli les poches. Il faut arrêter la chute ! ».

    Sur sa lancée, le président de la République estime qu’il était temps de relancer cette industrie, en déplorant que ces opérateurs ne soient pas à la hauteur des expériences de l’épopée des années 1970 et 1980 quand l’Algérie fabriquait des moteurs et des véhicules.

    « On fabriquait des moteurs Magirus-Deutz et des boîtes à vitesse Cirta pour tracteurs. On a dégringolé pour se mettre à la clé à molette ! », Regrette M. Tebboune, affirmant que « s’ils voulaient réellement une industrie mécanique, ils auraient au moins investi dans la pièce de rechange ».

    Répondant indirectement au Groupement des concessionnaires automobiles algériens (GCA), M. Tebboune a indiqué l’Algérie « possède les moyens pour importer des voitures neuves », mais il faudra assurer la garantie, le service après-vente et la disponibilité de la pièce de rechange.

    Tirant à boulet rouge sur une grande firme automobile européenne, le président de la République avertit : « Les concessionnaires doivent savoir que les expériences du passé ne se reproduiront plus jamais dans le pays. Je ne cite pas la marque, mais je vous donne l’exemple d’une grande firme automobile européenne bien implantée en Algérie qui ne met pas à la disposition de ses clients la pièce de rechange alors qu’elle est établie à Alger. Je vous laisse deviner ce que subissent ses clients à l’intérieur du pays ! »

    Evoquant le cahier des charges relatif à l’exercice de l’activité du concessionnaire automobile, il dira que « les opérateurs doivent avoir les moyens, les infrastructures et les locaux pour assurer une service après-vente digne de ce nom. A défaut, aucun dossier ne sera accepté ».

    Nadine.S

  • L’importation des véhicules n’est pas à l’ordre du jour laisse sous-entendre Zeghdar

    L’importation des véhicules n’est pas à l’ordre du jour laisse sous-entendre Zeghdar

    Alors que la problématique de l’importation des véhicules neufs suscite de vifs débats tant au plan officiel que dans la rue, le ministre de l’industrie, Ahmed Zeghdar a dans un entretien accordé à l’APS, quasiment tranché, en termes à peine voilés, la question sur ce sujet révélant que la priorité de son département est le lancement de l’industrie automobile pour la fabrication de véhicules électriques et hybrides.

    « Le retour à l’importation des véhicules, qui est principalement à l’origine de l’hémorragie des devises, doit aller de pair avec la relance d’une véritable industrie mécanique orientée, au début, vers le marché national avant d’explorer d’autres voies d’exportation une fois maitrisée. » estime Ahmed Zeghdar.

    En ce sens, le ministre a réaffirmé que « le cahier des charges a été révisé en application des instructions du président de la République », d’une part, et que « des amendements ont été introduits pour conférer davantage de facilitations aux opérateurs », d’autre part, sans préciser une quelconque échéance sur la publication d’un décret.

    Ahmed Zeghdar dira que le comité technique interministériel chargé de l’étude et du suivi des dossiers relatifs à l’activité des concessionnaires de véhicules neufs « continue à examiner les 73 dossiers déposés par les opérateurs souhaitant se lancer dans cette activité (…) Ledit comité a émis des réserves sur les dossiers traités, notamment en ce qui concerne les dysfonctionnements techniques constatés ».

    Parallèlement, il assure que « les opérateurs dont les dossiers avaient été rejetés pourront introduire des recours auprès de la commission des recours pour examiner les motifs du rejet avancés par le comité technique », soulignant que cette commission a reçu 46 recours pour examen.

    Evoquant la construction automobile, M. Zeghdar a indiqué que « la nouvelle stratégie tracée pour l’industrie automobile tient en compte la fabrication de véhicules électriques et hybrides, au diapason de l’évolution des voitures à moyen et à long termes, et ce, pour cadrer avec les objectifs de la transition énergétique adoptée dans plusieurs pays à travers le monde ».

    M. Zeghdar a affirmé que des négociations ont été tenues avec plusieurs constructeurs automobiles intéressés par l’implantation d’usines locales en Algérie et des rencontres auront lieu, bientôt pour mettre en place un cadre réglementaire régissant cette activité.

    Pour le ministre, il s’agit, avant tout, « de choisir les meilleures offres profitables à nos intérêts économiques mais également à ceux des constructeurs investisseurs en toute transparence et impartialité (…) Plusieurs schémas ont été étudiés pour la relance de ce segment d’activité pour éviter de répéter les mêmes erreurs qui ont coûté des sommes colossales en devise sans pour autant atteindre les objectifs escomptés ».

    A noter que le Groupement des concessionnaires automobiles algériens (GCA) a, encore une fois, interpellé, avant-hier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur la situation qui prévaut dans leurs concessions depuis janvier 2017, non sans pointer du doigt les concessionnaires multimarques qui n’assurent pas la garantie sur le véhicule et le service après-vente pour leurs clients.

    Nadine.S

  • CarOpti : La digitalisation automobile à portée des Algériens

    CarOpti : La digitalisation automobile à portée des Algériens

    Deux années de travail pour la mettre au monde, dont la première était consacrée à l’étude du marché et la prospection et la seconde à sa mise en place. La première application exclusivement dédiée aux automobilistes, en l’occurrence CarOpti, vient de voir le jour.

    Cette application dont le lancement officiel interviendra en début d’année 2022 se veut un véritable carnet de santé complètement digitalisée qui offre une visibilité sur la vie du véhicule, la traçabilité de l’ensemble de ses données tant techniques (documents) que matériels (pièce de rechange), mais surtout qui permet aux automobilistes de localiser les points de vente, de l’après-vente, de dépannage, des assurances, des garagistes et des ateliers spécialisés, des vulcanisateurs, des lavages et graissages de véhicules, pour ne citer que ces aspects auxquels les automobilistes accordent une importance capitale et qui revêtent un caractère salvateur dans un marché à la recherche de solutions professionnelles, à l’instar de CarOpti.

    Hind Benghanem, de la société Gyrus Technologie, conceptrice de cette application, a, lors d’une rencontre avec la presse, déclaré que «CarOpti est dédiée à l’entretien des véhicules, certes, mais constitue une banque de données tant pour les automobilistes, les assureurs, les professionnels du secteur automobile qu’aux acteurs qui sont engagés dans la prévention et la sécurité routière».

    Pour Mme Benghanem qui pour rappel est également présidente du Symposium international sur la trans-logistique de transit et l’entreposage des marchandises (Sittem), cette application révolutionnaire permettra également à l’automobiliste de s’adapter au monde digital, de faire un suivi en temps réel de son véhicule, de ses dépenses, des prises de rendez-vous chez le garagiste du coin, chez un concessionnaire ou tout autre intervenant dans ce secteur.

    En outre, CarOpti se veut une valeur ajoutée pour les automobilistes nonchalants qui butent souvent sur de lourdes contraventions à cause du non-renouvellement d’une police d’assurance, de la vignette automobile et du contrôle technique de leurs véhicules.

    CarOpti optimisera certainement les efforts des automobilistes qui, au demeurant, gagneront du temps, de l’argent et, cerise sur le gâteau, la gratuité de cette application.

    Uberiser les métiers au service de l’automobiliste

    Comme l’a expliqué Mme Benghanem lors de sa présentation devant les médias spécialisés, il suffit de télécharger et de s’inscrire (gratuitement), d’introduire les coordonnées de son véhicule et de fournir les renseignements de chaque opération, et ce, selon les actes opérés sur le véhicule, comme les réparations, les vidanges, le crédit bancaire, le plein de carburant, etc.

    Très intelligible et facile à utiliser sur son portable, sa tablette ou sur le Web, CarOpti offre une multitude de services et se veut aussi un «pense-bête» pour les automobilistes qui n’auront plus à chercher ces bouts de papier qui disparaissent dans l’habitable du véhicule ou encore dans son portefeuille.

    «Grâce à CarOpti, nous allons constituer une banque de données. Nos équipes vont sillonner les ateliers pour sensibiliser leurs propriétaires à télécharger cette application et les motiver pour l’utiliser sur tel ou tel produit. Nous allons même dédier un espace pour la prise des rendez-vous pour éviter les déplacements inutiles, notamment pour ceux qui travaillent à plein temps. Nous allons Uberiser tous les métiers au service de l’automobiliste. J’estime, en toute modestie, qu’il s’agit d’une solution exportable à bien des égards au vu de la richesse des contenus de sa plateforme», a indiqué Mme Benghanem.

    A la question de savoir si des acteurs des métiers automobiles ont déjà adhéré à cette application, Mme Benghanem a affirmé que «tous les garagistes que nous avons visités ont favorablement accueilli CarOpti. C’est extraordinaire, ils ont réagi positivement à l’application, car ils estiment que, eux aussi seront gagnants du fait CarOpti permettra de fidéliser la clientèle».

    Si pour le moment CarOpti n’est disponible que sur Android et la version Web, Mme Benghanem a révélé qu’elle le sera, très bientôt, sur IPhone.

    Par ailleurs, elle a révélé que Gyrus s’attelait à lancer une autre application pour gérer les flottes d’entreprises. Déclinée sous le même format, cette dernière sera exclusivement dédiée au parc roulant des entreprises soucieuses d’assurer, elles aussi, un retour sur investissement.

    A noter que la société Gyrus organisera, à longueur d’année, des compagnes de sensibilisation en direction des conducteurs sur la nécessité d’accorder une importance capitale à l’entretien des véhicules, notamment le consommable, et la sécurité routière.

    Lancée à titre expérimental, mais ouverte aux inscriptions, CarOpti sera opérationnelle et fera parler d’elle dès le début de l’année 2022. On y reviendra…

    Yanis Aït Lamara

  • Automobile : Les conditions de Stellantis rejetées par le groupe Hasnaoui

    Automobile : Les conditions de Stellantis rejetées par le groupe Hasnaoui

    Alors que le dossier lié aux importations des voitures neuves est loin de connaître son épilogue avec la récente annonce du président Tebboune de réviser le cahier des charges, des maisons-mères, dont Stellantis, un groupe automobile multinational fondé en janvier dernier, résultant de la fusion du groupe PSA et de Fiat Chrysler Automobiles, viennent d’exiger de leurs partenaires algériens d’installer des filiales.
    Une clause scandaleuse non convenue, jusqu’ici, dans les négociations quand le gouvernement a annoncé le retour des importations.

    En effet, le groupe Stellantis a signifié au groupe Hasnaoui, autrefois représentant de la marque nippone Nissan, que Fiat Chrysler Automobiles exige non pas une concession automobile, mais une représentation officielle, c’est-à-dire une filiale à part entière pour commercialiser ses voitures en Algérie.

    Aussi étonnant que cela puisse paraître, cette clause introduite par le groupe Stellantis se veut une pression qui ne dit pas son nom et un manque de confiance pour ériger une filiale en Algérie au détriment des intérêts commerciaux du groupe Hasnaoui, mais surtout au grand dam des clients qui sont appelés à se soumettre aux conditions de ce groupe dans le cas il y aura, dans le futur, un litige avec l’un des opérateurs historiques algériens dans le secteur automobile.

    Devant ce scénario inédit, le groupe Hasnaoui a signifié un niet catégorique au groupe Stellantis et s’est, définitivement, désisté du partenariat qui, au demeurant était à l’état embryonnaire.

    Pour le moment, le groupe Hasnaoui refuse de communiquer et/ou de commenter publiquement l’information, mais le fait est là, Stellantis a décidé unilatéralement d’imposer ses conditions pour commercialiser ses produits et advienne que pourra !

    Cet état de fait intervient après que la Commission européenne a exercé un forcing sur l’Algérie pour réviser le cahier des charges relatif à l’importation des voitures neuves, notamment les articles 3 et 4.

    Il est clair que l’Algérie n’a pas le choix. Notre pays devra rafraîchir un parc automobile vieillissant après l’arrêt des importations et le fiasco du montage automobile.

    Mais, faudra-t-il rappeler que les filiales automobiles européennes, comme Renault Algérie, Peugeot Algérie, Citroën Algérie ou encore Renault Trucks, n’ont apporté aucune valeur-ajoutée depuis le lancement du montage automobile dans le pays.

    Si Peugeot Algérie et Citroën Algérie n’ont, jusqu’ici, pas entamé le processus de construction, les exemples de Renault Algérie et de Renault Trucks témoignent du peu d’engagement qu’ils ont affiché pour s’impliquer dans la dynamique industrielle tant promise dans leurs discours.

    Aujourd’hui, ces maisons-mères, à l’instar de l’UE, craignent un duplicata des échecs des usines de montage et voudraient garder tous les actifs au détriment de leurs partenaires algériens si une mésaventure venait à se produire.

    Aussi drôle dans le domaine de l’économie et du commerce, l’attitude des maisons-mères renseigne, on ne peut plus, du manque de confiance des opérateurs qui ont un capital expérience qui remonte aux années 1970 et aux années 1990.

    Du coup, même si la reprise du dossier automobile pourrait intervenir au mois de mars 2022, avec les premières importations prévues à partir du mois de septembre de la même année, les choses se corseront en 2023 avec les prix affichés en Europe sur les motorisations en essence et en diesel qui, elles, ont enregistré une hausse sensible pour encourager l’électrique et l’hybride.

    Bien que le crédit automobile soit annoncé pour l’année prochaine, il ne le sera pas avant le second semestre de l’année 2023, avec autant d’aléas qu’aucun agenda n’aura connu depuis belles lurettes.

    Nadine. S

    A propos du groupe Stellantis 

    Le groupe Stellantis exploite et commercialise 14 marques automobiles dont 5 issues du Groupe PSA (Citroën, DS Automobiles, Opel, Peugeot et Vauxhall) et dix issues de FCA (Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Dodge, Fiat Automobiles, Fiat Professional, Jeep, Lancia, Maserati et RAM).

  • Voitures de moins de 3 ans: Ce que prévoit l’APLF-2022

    Voitures de moins de 3 ans: Ce que prévoit l’APLF-2022

    Alors que les concessionnaires automobiles ont consommé la deuxième année blanche consécutive, l’importation des véhicules de moins de 3 ans revient au-devant de la scène avec son annonce dans l’avant-projet de la loi de finances 2022 (APLF-2022).

    Dans l’article 90 de l’ APLF-2022, relatif aux dispositions du code des taxes sur le chiffre d’affaires, il est stipulé que : «sont exemptés de la taxe sur la valeur ajoutée les voitures de tourisme neuves, ou d’une ancienneté de trois ans maximum, d’une cylindrée n’excédant pas 1 800 cm3 pour les véhicules automobiles moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et 2 000 cm3 ainsi que les véhicules touristiques tout-terrain (4×4) d’une cylindrée n’excédant pas 2.000 cm3 acquis par les moudjahidine».

    Le même article stipule que «les voitures de tourisme neuves ou usagées, d’une ancienneté de trois ans maximum d’une cylindrée n’excédant pas 1 800 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et 2 000 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par compression (diesel) acquis tous les cinq ans par les enfants de chouhada handicapés atteints d’une maladie incurable, titulaires d’une pension», sont aussi exclues par les mêmes dispositions législatives.

    L’importation des voitures de moins de 3 ans revient dans l’ APLF-2022 a été, pour rappel, gelée en octobre 2020. On s’en souvient, l’ancien ministre de l’Industrie, Ferhat Aït-Ali Braham avait affirmé que cette mesure était «justifiée», car, avait-il précisé, «nous ne voulons pas importer de la ferraille et nous ne voulons pas encourager le marché informel de la devise».

    Une annonce qui lui a valu une « douche écossaise » au Parlement quand des députés l’ont interpellé pour lui signifier que cette mesure figurait dans la loi de finances de 2020. Devant les députés, l’ex-ministre de l’Industrie avait estimé que «lorsque cette mesure a été introduite dans la loi de finances de 2020, il n’y avait pas la possibilité d’importer des véhicules neufs».

    La polémique passée, l’importation des véhicules de moins de trois ans a de nouveau a été autorisée par la loi de finances complémentaire (LFC) pour 2021. Une disposition publiée au Journal officiel suite à la promulgation de l’ordonnance 21-07 du 8 juin 2021, portant LFC pour 2021.

    En effet, il était précisé que «le dédouanement, pour la mise à la consommation, avec paiement des droits et taxes relevant du régime de droit commun, des véhicules de tourisme de moins de trois ans d’âge, importés par les particuliers résidents, une fois tous les trois ans, sur leurs devises propres, par débit d’un compte devises, ouvert en Algérie, est autorisé».

    Depuis, rien n’a filtré, et les Algériens n’ont jamais été autorisés à importer des véhicules de moins de trois ans. Livrés à eux-mêmes, les clients sont contraints de payer une voiture d’occasion deux fois le prix d’un véhicule neuf. L’ APLF-2022 remet le sujet au gout du jour, reste à savoir si les dispositions concernant l’importation des véhicules de moins de 3ans vont passer le cap ces deux chambres ou resteront « lettre morte » dans l’ APLF-2022.

    Rabah Nadri

  • Voitures neuves: Zeghdar explique les raisons du refus massif des agréments

    Voitures neuves: Zeghdar explique les raisons du refus massif des agréments

    Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, vient de jeter un pavé dans la mare en signifiant à qui veut l’entendre que l’importation des véhicules neufs a suscité une précipitation démesurée de certains opérateurs à vouloir postuler au détriment du cahier des charges régissant cette activité.

    S’exprimant, ce matin, devant les députés de l’Assemblé populaire nationale (APN), M. Zeghdar a affirmé que « la grande rentabilité de ce créneau a suscité l’intérêt des opérateurs économique venus déposer leurs demandes pour pouvoir accéder en premier à ce marché. La précipitation dans le dépôt des dossiers s’est toutefois négativement impactée notamment sur le respect du cahier des charges ».

    La messe est dite, le ministre ira jusqu’à accuser un opérateur, sans le citer, d’avoir investi sur une terre agricole où il s’attelait à ouvrir des showrooms et des ateliers du service après-vente (SAV).« Il est inconcevable d’octroyer un agrément pour l’exercice de cette activité sur une terre agricole », a déclaré le ministre devant les représentants du peuple.

    Alors que l’Hémicycle s’attendait à des mesures qui pourraient, enfin, mettre un terme à la pénurie généralisée des voitures en Algérie, mais surtout d’éviter une deuxième année blanche consécutive, M. Zeghdar a mis fin aux espoirs des opérateurs et des clients en soulignant qu’« aucun agrément pour l’importation des voitures n’a jusqu’à l’heure été délivré compte tenu des réserves émises par la commission spécialisée ».

    Voudrait-il dire qu’aucun des 66 concessionnaires automobiles ne répondait guère aux clauses du cahier des charges ? Même si le ministre ne l’affirme pas pour le moment, mais sa réponse à une question orale sonnait comme « positive ».

    Et pour cause, il dira que « la commission technique chargée d’examiner les demandes d’agrément pour l’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs a étudié jusqu’à présent 27 dossiers sur 66 déposés par les opérateurs économiques. Cependant, aucun agrément n’a été délivré pour diverses réserves émises par la commission ».

    Selon M. Zeghdar, huit dossiers ont fait l’objet de réserves notifiées aux opérateurs et leur examen est reporté jusqu’à l’obtention des informations complémentaires exigées par son département. Pis encore, le ministre précisera aux députés que « les autres dossiers ont reçu un avis défavorable ».

    Un refus massif que le ministre impute aux réserves mentionnée par le Comité interministériel et qui portent sur les infrastructures nécessaires pour l’exercice de cette activité, dont les showrooms et les dépôts, notamment en ce qui concerne sa nature juridique.

    « Les agréments seront accordés seulement avec un avis favorable de la commission technique », explique encore M. Zeghdar qui rappelle, par ailleurs, que les demandes déposées au niveau de la commission portent sur l’importation de véhicules touristiques et utilitaires, camions, tracteurs, autocars et camionnettes, engins roulants, tracteurs agricoles et motocycles.

    Cela étant dit, la sortie de M. Zeghdar a eu le mérite de mettre fin aux Fakenews qui ont inondé, depuis plus de deux semaines, les réseaux sociaux, dont la majorité annonçait le retour imminent à l’importation des voitures neuves en Algérie.

    Du reste, ce dossier est loin de connaitre son épilogue sachant que ces concessionnaires ont récemment saisi le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour intervenir en « urgence » pour dénouer une situation intenable.

    Rabah Nadri