Catégorie : Finances

  • Mauritanie: BMCI s’allie avec TagPay pour déployer sa banque digitale Masrvi

    Mauritanie: BMCI s’allie avec TagPay pour déployer sa banque digitale Masrvi

    Masrvi a été lancé fin Avril pour permettre à la BMCI de fournir à ses clients des produits et services bancaires sécurisés, simples, rapides, faciles d’accès.

    La Banque Mauritanienne pour le Commerce International (BMCI) s’allie avec TagPay pour déployer sa banque digitale Masrvi afin d’offrir des services financiers digitalisés et à valeur ajoutée à ses clients. Cette banque mobile a pour objectif de répondre à des besoins de bancarisation, d’accessibilité, de sécurité, de disponibilité et de proximité pour la population mauritanienne.

    Grâce à TagPay, Masrvi a été lancé fin Avril pour permettre à la BMCI de fournir à ses clients des produits et services bancaires sécurisés, simples, rapides, faciles d’accès et adaptés à leurs besoins. La solution TagPay permet une proximité que ne peut pas offrir le modèle de la banque classique.

    Les banques traditionnelles peinent à conquérir un grand nombre de segments de clients qui considèrent qu’elles sont trop rigides, lentes et difficiles d’accès.

    Moulay Abbas, Président de la BMCI déclare : « En nous appuyant sur le Core Banking System de nouvelle génération de TagPay et sur l’expertise projet de ses équipes, nous avons pu lancer notre banque digitale Masrvi dans un temps record avec, dès le premier mois de lancement, un réseau de 52 agences, plus de 200 commerces partenaires et les principaux facturiers du pays. Grâce à la solidité démontrée, l’agilité et le time-to-market court de cette solution, nous allons pouvoir rapidement toucher un grand nombre de la population, et renforcer l’offre produit Masrvi pour arriver à très court terme à une offre complète de produits bancaires et financiers ».

    Commentant le succès du lancement de Masrvi, Yves Eonnet, CEO de TagPay, déclare : « En utilisant le Core Banking System de nouvelle génération de TagPay, la solution Masrvi s’appuie sur une plateforme technologique innovante et intuitive offrant une gamme complète de fonctions bancaires. Grâce à son architecture ouverte, sa flexibilité et sa scalabilité, la solution permettra de déployer ou redéployer les fonctionnalités que souhaitent commercialiser la banque digitale. Certes, Masrvi favorisera l’inclusion et l’intégration financière en Mauritanie ».

    Toute personne disposant d’un téléphone mobile, quel que soit son opérateur de téléphonie, peut télécharger l’application Masrvi(sur l’App Store et Google Play), ouvrir directement son compte bancaire digital et réaliser plusieurs types de transactions : le retrait et le dépôt d’argent, le transfert d’argent, le paiement de factures et de commerçants, la recharge de crédit téléphonique.

    Distribué par APO Group pour The Mauritanian Bank for International Trade (BMCI).

    À propos de TagPay :
    TagPay est une fintech internationale qui fournit un “Core Banking System” (CBS) de nouvelle génération ouverte, flexible et évolutif. Cette solution permet aux institutions financières (banques de détail, banques digitales, établissements de paiement et de monnaie électronique, …) de mieux répondre aux attentes de leurs clients avec de nouvelles offres financières digitales.

    À propos de la BMCI :
    La Banque Mauritanienne pour le Commerce International a été créée en 1974 sous le nom de la BAAM avant de devenir la BMCI en 1986. La BMCI occupe aujourd’hui une position de leader sur le marché bancaire mauritanien. C’est la première banque en termes de total bilan, de nombre de clients et en total dépôts, elle a aussi le plus grand réseau d’agences bancaires sur l’étendue du territoire.

  • Création prochaine d’un Fonds pour l’argent et les biens confisqués

    Création prochaine d’un Fonds pour l’argent et les biens confisqués

    Sur instruction du président Tebboune, un Fonds devant accueillir l’argent et les biens détournés et confisqué sera créé prochainement. L’annonce en a faite, dimanche 16 mai 2021, lors de la réunion du Conseil des ministres. Ainsi, est-il indiqué dans le communiqué rendu public, le chef de l’Etat a instruit le gouvernement d’introduire des dispositions relatives à «la création d’un Fonds devant accueillir les fonds et biens détournés et confisqués en vertu de décisions de justice dans le cadre des affaires de lutte contre la corruption».

    De même, il a réaffirmé la nécessité de travailler davantage sur le concept d’inclusion financière : «encouragement de l’inclusion financière en vue de capter les fonds en circulation dans le marché parallèle, notamment à travers une émission de bons de trésor».

    Par ailleurs, le président de la République a chargé le gouvernement de «poursuivre l’examen de la méthode adéquate permettant de revoir à la baisse le nombre des fonds spéciaux et les inclure dans le processus ordinaire de gestion des recettes et dépenses de l’Etat avec toute la transparence et l’efficacité requises pour une meilleure maitrise du budget général de l’Etat».

    Lors de cette même réunion, le ministre des Finances a présenté un exposé sur un projet d’ordonnance portant loi de finances complémentaires (LFC) 2021. Celle-ci prévoit, entre autres, la prise en charge des incidences de la crise de la Covid-19, l’appui du programme de développement dans les zones d’ombre, l’encouragement de la finance islamique et l’investissement dans des secteurs vitaux.

    Samia Hanifi

  • Le règlement de la BA relatif aux paiement des devises des services exportés, publié au JO

    Le règlement de la BA relatif aux paiement des devises des services exportés, publié au JO

    Le règlement de la banque d’Algérie autorisant les exportateurs à disposer de la totalité de leurs recettes en devises, annoncé le 28 mars 2021 suite à une réunion du Conseil de la monnaie et du crédit, est publié au dernier journal officiel N°30 du 22 avril 2021.

    Le nouveau texte précise avec détails les nouvelles règles applicables aux transactions courantes avec l’étranger et aux comptes devises. Le règlement N°21-01 du 28 mars 2021 modifie et complète celui N°07-01 du 03 février 2007.

    «Sont dispensées des formalités de domiciliation bancaire les exportations en ligne des services numériques, des services des start-up, ainsi que les exportations de service des professionnels non commerçants» indique l’article 2. Et de poursuivre : «ces prestataires de services sont appelés à déposer auprès de leurs banques domiciliaires, une déclaration portant descriptif du ou des projets avec indication, entre autres du prix unitaire et de sa mise en ligne».

    Au titre de ces opérations, souligne clairement le nouveau texte de loi, «tout paiement reçu en contrepartie des services exportés doit être rapatrié auprès d’une banque en Algérie. Ce paiement est inscrit au crédit du compte devises (commerçant ou professionnel non commerçant) de l’exportateur pour être utilisé prioritairement et exclusivement, pour les besoins de son activité».

    L’article 4 stipule que «l’exportateur est tenu d’indiquer, sur la déclaration douanière, les références de la domiciliation bancaire du contrat d’exportation. Cette indication intervient au plus tard dans un délai fixé par instruction de la Banque d’Algérie».

    Dès le rapatriement des recettes d’exportation hors hydrocarbures et produits miniers, de biens et de services, indique l’article 5, «la banque crédite à l’ordre de l’exportateur, le montant des recettes reçues dans le(s) compte(s) en devises qu’il détient, dans le respect des modalités fixées par instruction de la Banque d’Algérie». Toutefois, poursuit le même article, «les recettes des exportations non domiciliées et celles rapatriées hors délais réglementaires, seront encaissées en dinars algériens».

    Retrait d’agrément à la banque privée Crédit Agricole

    Par ailleurs, apprend-on de la lecture de ce dernier numéro du JO, le Conseil de la monnaie et du crédit a retiré l’agrément à la banque privée dite Crédit Agricole. «Le Conseil de la monnaie et du crédit décide, en application de l’article 59 (aliéna a), de l’ordonnance N°03-11 du 27 Djoumada Ethania 1424 correspondant au 26 août 2003,  relative à la monnaie et au crédit, modifiée et complétée, le retrait de l’agrément N°07-02 du 09 mai 2007, délivrée à la banque «Calyon Algérie-Spa» présentement dénommée «Crédit Agricole Corporate & Invesment Bank-Spa».

    Karima Mokrani

  • Retrait d’argent par voie électronique: 4,5 millions d’opérations les 3 derniers mois

    Retrait d’argent par voie électronique: 4,5 millions d’opérations les 3 derniers mois

    L’impact de la crise sanitaire sur le mode de paiement des algériens est plus que remarquable. Le président de l’Association professionnelle des Banques et Etablissements financiers (ABEF) et directeur général de la Banque nationale d’Algérie (BNA) Miloud Ferahata a d’ailleurs indiqué que le nombre des opérations relatives au retrait d’argent effectuées par « carte d’Or » via des distributeurs bancaires a atteint 4,5 millions durant le premier trimestre de l’année en cours.


    S’exprimant sur les ondes de la chaine1, Miloud Ferahata a estimé que durant la même période,  pas moins de 190 000 opérations de paiements électroniques ont été également effectuées par l’intermédiaire de 32 000 distributeurs automatiques.

    Afin de réduire l’utilisation des liquidités en espèces dans les transactions commerciales, le même responsable a affirmé  que le réseau de paiement électronique des banques sera relié au réseau d’Algérie Post pour permettre aux détenteurs de cartes en or de payer les factures via Internet.

    N.B

  • L’ABC Bank organise une journée d’information sur l’inclusion financière

    L’ABC Bank organise une journée d’information sur l’inclusion financière

    La banque privée ABC Bank Algérie annonce l’organisation, samedi 24 avril 2021, d’une journée portes ouvertes sur l’inclusion financière. Elle aura lieu au centre commercial «City Center» d’Alger mais aussi au niveau de toutes ses agences réparties à travers le pays.

    Une rencontre avec ses clients présents et futurs mais aussi tous les citoyens désireux de connaitre davantage sur cette inclusion financière devenue nécessaire à l’ère de la digitalisation de tous les services financiers à travers le monde.

    Par l’organisation de cette journée de sensibilisation, ABC Bank affirme son adhésion à la démarche de l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF) visant à empêcher l’exclusion bancaire et financière. Une exclusion que s’imposent parfois les citoyens eux-mêmes pour des considérations diverses.

    En effet, dans un souci de rapprocher les citoyens des banques et de leurs services, l’ABEF a pris l’initiative d’organiser un mois d’information, soit jusqu’au 6 mai 2021.  Dans son communiqué, l’ABEF a indiqué que «des actions de communication et de vulgarisation seront mises en œuvre par les banques et les établissements financiers aussi bien sur les pratiques et opérations bancaires que sur l’ensemble des produits et services disponibles et ceux susceptibles d’être proposés et adaptés aux besoins de la population».

    Parmi ces produits, il y a ceux de la finance islamique. A l’instar d’autres banques qui l’ont devancée en la matière, certaines en créant des agences entièrement dédiées à ce mode de financement, ABC Bank Algérie a ouvert, lundi 15 février 2021, son premier guichet de commercialisation des produits de la finance islamique. Cela a été fait au niveau de son agence à Bir Mourad Rais (Alger).

    Son P-DG, Nadir Idir, a annoncé l’ouverture prochaine d’autres guichets de la finance islamique, de manière progressive, de façon à généraliser cette action à travers toutes les agences de la banque.

    «Les guichets consacrés à la finance islamique seront ouverts l’année en cours à Sétif et Hassi Messaoud, avant leur généralisation à travers tous les réseaux de la banque» a-t-il dit. De son côté, le directeur de la Finance islamique, Samir Rezak, a affirmé : «ABC Bank Algérie entend commercialiser les produits islamiques, à travers tout le territoire national pour répondre aux besoins des particuliers, et des entreprises intéressées par ces services».

    Karima Mokrani

  • La Banque d’Algérie autorise les exportateurs à disposer de leurs recettes en devises

    La Banque d’Algérie autorise les exportateurs à disposer de leurs recettes en devises

    La Banque d’Algérie vient de prendre deux décisions des plus importantes pour une relance effective des exportations et l’encouragement du développement numérique du pays. D’autres mesures visant à impulser une nouvelle dynamique des exportations hors hydrocarbures, seront prises dans le cadre de «l’actualisation» de la réglementation entreprise par la Banque d’Algérie.

    La Banque d’Algérie précise dans le communiqué du 28 mars 2021, qui a sanctionné une réunion de son Conseil de la monnaie et du crédit, présidée par le Gouverneur, Rosthom Fadli que «les mesures introduites autorisent les exportateurs à disposer de la totalité de leurs recettes d’exportations logées dans les comptes devises, pour les besoins de leur activité et dispensent de l’obligation des formalités de domiciliation bancaire les exportations de prestations des services numériques, ainsi que celles portant sur les prestations de services des start-up et des professionnels non commerçants».

    Cette même source  a précisé que le Conseil de la monnaie et du crédit a adopté un projet de règlement modifiant et complétant le règlement N°07-01 du 3 février 2007 relatif aux règles applicables aux transactions courantes avec l’étranger et aux comptes devises.

    Dans le même communiqué, la Banque d’Algérie exprime sa disponibilité à poursuivre dans la même démarche : «les amendements apportés s’inscrivent dans le cadre d’une démarche globale d’actualisation du dispositif réglementaire entrepris par la banque d’Algérie, dans son périmètre de compétences, à la lumière de la nouvelle dynamique d’impulsion des exportations hors hydrocarbures, ainsi que la volonté de faire des start-up un acteur destiné à jouer un grand rôle dans la relance de l’économie nationale».

    La décision du Conseil de la monnaie et du crédit vient, pour rappel, répondre à une demande pressante des exportateurs à travers l’Anexal ou lors de rencontres avec les pouvoirs publics qui ont émis le souhait de la révision de certaines certaines mesures « coercitives » du règlement  07-01 du 3 février 2007 qui consacre tout un chapitre aux règles et exigences de la domiciliation bancaire. Mesures qui constituent un frein certain à l’exportation.

    Nous reviendrons sur ces nouvelles dispositions de la Banque d’Algérie avec l’avis des experts et des exportateurs dans un prochain article.

    Karima Mokrani  

  • Finance islamique: La CNEP-Banque organise des journées portes ouvertes

    Finance islamique: La CNEP-Banque organise des journées portes ouvertes

    D’un pas ferme, la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (CNEP) poursuit ses actions sur le terrain pour faire connaitre son offre de produits entrant dans le cadre de la finance islamique. Du 21 au 25 mars 2021, elle organise des journées portes ouvertes sur cette finance islamique au niveau, entre autres lieux son agence de Staoueli (Alger) exclusivement dédiée à ce mode de financement.

    Cette banque est dit, pleinement engagée , mobilisant tous ses moyens humains et matériels pour attirer un maximum de nouveaux clients opposés aux financements qui ne sont pas compatibles avec la charia.

    C’est l’une des premières banques à aménager des espaces dédiés à la finance islamique à travers plusieurs wilayas du pays, la finalité étant d’aider à la croissance économique et au développement de tout le pays, dans un contexte des plus difficiles, marqué notamment par l’impact de la crise sanitaire liée à la Covid sur la vie des entreprises et des ménages.

    L’agence de Staoueli entièrement dédiée à la finance islamique, la première du genre dans le pays et la seule pour le moment, a été inaugurée décembre 2020 par le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, accompagné par le Gouverneur de la Banque d’Algérie, Rosthom Fadji.

    La structure est dotée des équipements et des outils requis pour répondre aux préoccupations et aux demandes de la catégorie des clients ciblés. L’agence propose trois produits : les comptes chèques, les comptes courants et le produit dédié au financement immobilier, appelé «Ijara Tamlikia».

    La CNEP-banque compte 5 agences mixtes (islamique-conventionnel) situées à Said Hamdine (Alger), Ain Temouchent, Boudjeriou (Constantine), Bouira et Biskra. Dans d’autres wilayas du pays (une trentaine environ), la caisse d’épargne et de prévoyance a ouvert des fenêtres dédiée à cette finance islamique au grand bonheur des populations locales.

    D’autres banques publiques ont fait de même, en procédant à l’ouverture de guichets au niveau de leurs agences, réparties à travers différentes wilayas du pays. Soutenus dans leurs actions par les hautes autorités de l’Etat, elles s’emploient à augmenter le nombre de guichets, de fenêtres et pourquoi pas d’agences spécialisées, en plus de la diversification de la gamme des produits.

    Karima Mokrani

    A propos de la CNEP-Banque

    Créée le 10 aout 1964, la Caisse Nationale d’Epargne et de Prévoyance (CNEP) qui était essentiellement dédiée à la collecte de l’épargne a vu ses statuts changer le 06 avril 1997  pour devenir Banque et revêtir le statut juridique de Société par actions (SPA).

    La CNEP-Banque qui a été depuis sa création un levier important dans la mise en œuvre des politiques de développement du pays, s’impose  aujourd’hui comme acteur incontournable sur la place bancaire et financière, non seulement comme banque de financement du logement, mais aussi comme une banque universelle, citoyenne, moderne et davantage proche des Algériens.

    La CNEP-Banque a su s’adapter aux différentes mutations et restructurations qu’a connue l’économie algérienne et répondre aux exigences de la modernisation et de la libéralisation du secteur bancaire.

    La CNEP- Banque qui est présente sur tout le territoire national à travers son un réseau de 218  agences et 3 800 bureaux d’Algérie-Poste, compte 4 500 employés.

  • Investissement public: La Cour des comptes révèle de graves défaillances

    Investissement public: La Cour des comptes révèle de graves défaillances

    La Cour des comptes a relevé, dans son rapport d’appréciation sur l’avant-projet de loi portant règlement budgétaire de l’exercice 2018, de graves défaillances dans les opérations d’investissement public, la maturation des études ainsi que l’exécution et le suivi des programmes d’investissement.

    Présentant ce rapport devant la Commission des finances et du Budget à l’Assemblée populaire nationale (APN), le président de la Cour des comptes, Abdelkader Ben Maarouf a insisté sur l’impérative maîtrise du budget destiné à l’investissement public et le remboursement des crédits octroyés aux grandes entreprises, notamment dans le cadre du financement non conventionnel auquel a recouru le gouvernement en 2018.

    Le président de la Cour des comptes a affirmé que « l’efficacité des dépenses publiques et l’exécution des crédits alloués à certains secteurs constituent le noyau et une problématique dans la méthode de gestion des deniers publics ».

    En chiffres, le déficit budgétaire global a atteint 2082 milliards en 2018, soit trois fois du déficit de 2017, en raison de la hausse sensible relevée dans les dépenses d’équipement (+ 74,1 %) malgré la croissance des revenus budgétaires de 5,5% durant la même période, a-t-il fait savoir.

    L’exécution des opérations financières de l’Etat a été caractérisée par un déficit du Trésor de -1341 milliards de dinars, financé de manière non conventionnelle à hauteur de 900 milliards de dinars, et en exploitant les dépôts des pourvoyeurs du Trésor et les comptes financiers.

    Pour le président de la Cour des comptes, ce déficit a fortement contribué à l’augmentation de la dette publique qui a atteint 7778 milliards de dinars, soit 38% du produit intérieur brut (PIB), ce qui représente une hausse de 4178 milliards de dinars, tout au long des années 2017-2018.

    Cette croissance, ajoute M. Ben Maarouf, est due à l’augmentation de la dette interne, après le recours au financement non conventionnel dont le montant s’est élevé à 5565,2 milliards de dinars, soit 2185 milliards de dinars en 2017 et 3371,2 milliards de dinars en 2018.

    Par ailleurs, les recettes budgétaires se sont élevées à près de 6405 milliards de dinars, soit une augmentation de 5,5% par rapport à l’exercice 2017, ce qui reflète l’impact lié à l’augmentation dans la fiscalité pétrolière (10,5%) et à la croissance des revenus issus des bénéfices et des contributions financières de l’Etat (11,6%), a-t-il poursuivi.

    Intervenant au terme de cet exposé, les députés se sont interrogés sur le recours au financement non conventionnel afin de financer l’économie et l’absence de clarifications de la part des secteurs qui ont bénéficié de ce financement.

    Certains membres de la commission ont demandé des explications concernant les dotations financières destinées à l’investissement, non contenues dans le rapport de la cour, dénonçant en même temps l’absence des annexes qui figuraient dans les rapports précédents.

    Certains intervenants ont même évoqué l’absence d’une annexe relative aux recommandations, un document figurant dans les rapports précédents de la Cour. D’autres membres de la commission se sont interrogés sur les causes de la poursuite de la hausse du déficit budgétaire depuis des années.

    Ben Maarouf justifie le recours au financement non-conventionnel

    Répondant à ces préoccupations, le président de la Cour des comptes a affirmé que le recours au financement non-conventionnel était une nécessité, et ce après que le gouvernement ait refusé de recourir à l’endettement extérieur et aussi en raison également de l’absence d’une possibilité de recourir à l’endettement interne.

    Pour ce qui est du rapport d’appréciation, M. Ben Maarouf a indiqué qu’il a été élaboré dans des conditions difficiles marquées par la pandémie Covid-19, ajoutant que le Cour des comptes n’avait été destinataire du projet de règlement budgétaire de l’exercice 2018, qu’en septembre 2020.

    En dépit de cela, poursuit le même responsable, tous les cadres de la Cour ont été mobilisés pour rattraper le retard et élaborer un rapport global d’évaluation. 

    S’agissant des recommandations, le même responsable a indiqué que certaines ont été intégrées dans le rapport, citant à titre d’exemple, l’appel lancé à l’adresse des départements des Finances et d’autres ministères à l’effet d’accélérer le parachèvement des mesures prises dans le cadre de la modernisation des finances de l’Etat.

    La Cour des comptes a également préconisé la mise en place des mesures indispensables à la promotion d’un système d’information efficace, d’un contrôle interne efficient, de consolider l’élaboration du budget à travers l’intégration des dépenses non-prévisionnelles et celles qui ne sont pas actuellement intégrées dans le budget ordinaire de l’Etat, en vue d’élaborer un budget réel des charges de l’Etat.

    La Cour des comptes a également mis l’accent sur l’amélioration de la qualité d’élaboration et d’évaluation des opérations d’investissement et proposé le financement des projets mûrs seulement, et ce en vue d’éviter un retard dans la réalisation, ainsi que le recours à la réévaluation à coût élevé.

    Yanis Oumakhlouf

  • L’aide de l’Etat aux entreprises publiques sera conditionnée

    L’aide de l’Etat aux entreprises publiques sera conditionnée

    Désormais, le Trésor public ne mobilisera plus d’enveloppes financières pour sauvegarder les entreprises publiques économiques sans préalables, c’est-à-dire sans parapher un cahier des charges qui garantirait un redéploiement managérial efficace de ces entités en faillite.

    L’annonce émane du ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, qui déclaré, aujourd’hui, que « l’accompagnement financier de l’Etat aux entreprises publiques sera conditionné par la modernisation de leur mode de gestion et qu’un cahier de charges définissant les conditions d’accès de ces entreprises au soutien financier étatique sera bientôt mis en place ».

    Pour une première en Algérie, c’en est une ! « Le cahier de charges en question sera élaboré par le Trésor public, les banques publiques et les entreprises industrielles publiques », a révélé le ministre en marge d’une cérémonie consacrée au lancement officiel du portail électronique du ministère.

    En ce sens, il dira que « le conditionnement de l’aide aux entreprises publiques est une pratique universelle, car cela permettra à l’Etat de faire des évaluations périodiques sur la manière dont ces crédits sont utilisés par leur bénéficiaires ».

    Partant, le ministre avoue, tout de même, que l’Etat ne pourrait pas, du jour au lendemain, abandonner ces entreprises, mais ces dernières devront faire preuve de diligence dans la gestion des fonds alloués pour leur sauvegarde à travers un cahier des charges bien précis pour assurer leur pérennité.

    « Nous tenons à préserver le tissu industriel national et toutes les entreprises publiques ou privées seront accompagnées par l’Etat d’une manière ou d’une autre. Mais, nous serons très regardants sur le mode de gouvernance et sur le management de ces entreprises, car l’Etat doit s’assurer que l’argent consacré pour ces entreprises sera utilisé à bon escient ».

    Selon le ministre, l’objectif était de relancer les entreprises économiques à travers un accompagnement effectif qui leur permettra de surmonter le problème de l’endettement structurel qui entrave leur développement.

    Le ministre a admis que les opérations d’assainissement effectuées dans le passé n’ont pas porté leurs fruits.

    Preuve en est, précise-t-il, « les entreprises publiques demeurent déficitaires d’où l’impératif de changer les anciennes méthodes de soutien aux entreprises ».

    Pour le ministre, « il y a eu effectivement des entreprises nationales qui ont bénéficié d’un fonds d’assainissement qui dépassait les milles milliards de dinars depuis une dizaine d’années, mais leur situation actuelle n’est pas reluisante ».

    D’ailleurs, il regrette le fait que l’Etat, à l’époque, ne leur avait pas exigé des conditions rigoureuses les obligeant à adapter leur gouvernance aux conditions du marché.

    Raison pour laquelle, M. Benabderrahmane avertit ces entreprises déficitaires et habituées aux procédés de recapitalisation pour survivre.

    « Dorénavant, il n’y aura plus de versement d’aide financière sans une révision préalable du mode de gouvernance des structures de ces entreprises qui doit être adapté aux besoins du marché algérien mais surtout à la qualité de la production qui va être destinée à l’exportation », avise encore le ministre pour sensibiliser ces entreprises en cette double crise mondiale économique et sanitaire.

    Yanis Oumakhlouf

  • La CNEP-Banque ouvre sa première agence dédiée à la finance islamique

    La CNEP-Banque ouvre sa première agence dédiée à la finance islamique

    Ce mardi 1er décembre a été inauguré la première agence de la CNEP-Banque entièrement dédiée à  la finance islamique. C’est le ministre des finances, Aymen Benabderrahmane, accompagné de Rostom Fadhli Gouverneur de la Banque d’Algérie, de Rachid Metref président directeur général de la CNEP-Banque et du représentant du haut Conseil islamique qui a inauguré cette nouvelle agence d’une superficie de 244 m2, sise à Staouali.

    Agence « dotée de tous les moyens, dont un   simulateur de financement,  pour assurer la commercialisation des produits de la finance Islamique développés par la banque, à savoir les comptes chèque et courant ainsi que le produit de financement Ijara Tamlikia. Tous les chargés de clientèle de  cette agence ont bénéficié d’une formation qualifiante leur permettant de commercialiser ces nouveaux types de produits. Des prospectus détaillants les produits  et les procédures d’accès aux financements sont mis à la disposition de la clientèle.»

    L’ouverture de cette agence, la première du genre pour la CNEP-Banque sera suivie dans les jours à venir, par l’ouverture progressive de nouvelles agences de même nature à travers l’ensemble du  pays. Les premières seront ouvertes dans les   wilayas de Boumerdes et de Sidi Bel Abbes.

    La CNEP-Banque qui ambitionne de doter toutes ses agences d’un guichet dédié à la finance islamique, compte depuis début novembre à ce jour 05 agences mixtes à savoir : Said Hamdine, Ain Temouchent, Boudjeriou (Constantine), Bouira et Biskra.

    La CNEP-Banque et la finance islamique

    C’est en 2017 que la CNEP-Banque a lancé Ijara Tamlikia son premier produit de la finance islamique, dont la commercialisation a été suspendue le temps de la mise en conformité de la CNEP-Banque avec  les dispositions du règlement  de la Banque d’Algérie n° 20-02 du 15 mars 2020 qui permet aux banques et établissement financiers d’exercer l’activité de la finance islamique parallèlement à l’activité conventionnelle.   

    Afin d’assurer toutes les conditions de réussite de cette nouvelle activité, une Direction de la finance islamique a été créée et les  organes de gouvernance de la conformité Charia, dont l’objectif est de garantir la conformité aux préceptes de la Charia des produits proposés par la Banque et entrant dans le cadre de la finance islamique,  ont été installés au niveau de la CNEP-Banque. Il s’agit du comité de contrôle Charaïque et  du service d’Audit de conformité Charaïque. La formation des cadres de la banque sur la finance islamique a également été initiée.

    A propos de la CNEP-Banque

    Créée le 10 aout 1964, la Caisse Nationale d’Epargne et de Prévoyance (CNEP) qui était essentiellement dédiée à la collecte de l’épargne a vu ses statuts changer le 06 avril 1997  pour devenir Banque et revêtir le statut juridique de Société par actions (SPA).

    La CNEP-Banque qui a été depuis sa création un levier important dans la mise en œuvre des politiques de développement du pays, s’impose  aujourd’hui comme acteur incontournable sur la place bancaire et financière, non seulement comme banque de financement du logement, mais aussi comme une banque universelle, citoyenne, moderne et davantage proche des Algériens.

    La CNEP-Banque a su s’adapter aux différentes mutations et restructurations qu’a connue l’économie algérienne et répondre aux exigences de la modernisation et de la libéralisation du secteur bancaire.

    La CNEP- Banque qui est présente sur tout le territoire national à travers son un réseau de 218  agences et 3 800 bureaux d’Algérie-Poste, compte 4 500 employés.