Catégorie : Intelligence et diplomatie d’affaires

  • Mahfoud Kaoubi : « Les BRICS ne pourront apporter que de bonnes choses pour le pays»

    Mahfoud Kaoubi : « Les BRICS ne pourront apporter que de bonnes choses pour le pays»

    Les BRICS créeront une alternative au monde unipolaire dominé par une approche impérialiste. Ce ne peut apporter que de bonnes choses pour le pays, estime le spécialiste en économie Mahfoud Kaoubi, rencontré à la Conférence algérienne sur l’investissement (AIC). Notre interlocuteur assure que les chances d’adhésion de l’Algérie aux BRICS sont grandes de par ses atouts et ses potentialités énormes.

    Il soutient, toutefois, qu’appartenir à un pôle, c’est bien, mais il ne faudrait pas être le maillon faible. Ce qui risque de se produire en raison d’un problème, d’un obstacle sérieux, qu’est l’administration. Kaoubi relance son appel à une réforme profonde de cette administration et surtout changer les profils des responsables, devant laisser la place à une jeunesse qui réfléchit autrement. Le spécialiste insiste sur la nécessité de libérer les individus et les entreprises.

    DzEntreprise : L’Algérie a déposé officiellement sa demande d’adhésion au groupe dit BRICS. Que va nous apporter cette adhésion ?

    Mahfoud Kaoubi : L’adhésion aux BRICS, c’est quelque chose qui ne peut apporter que de bonnes choses. Toutefois, il ne faut pas considérer que cette adhésion va régler tous nos problèmes économiques.

    Que va-t-elle régler justement ?

    L’adhésion aux BRICS va nous permettre de renforcer notre capacité de négociation sur le plan géostratégique. Elle nous permettra d’avoir des alternatives en matière de financement. Actuellement, le financement à l’international est pratiquement dominé par les instances issues des accords de Bretton Woods, soit la Banque mondiale, le FMI et toutes les organisations financières qui en résultent. Généralement, elles soumettent leurs financements à des conditionnalités particulières qui parfois dépassent le plan économique et financier et vont au politique et autres. L’adhésion aux BRICS permet donc de marger sur d’autres financements.

    Il faut rappeler que les BRICS disposent de sang neuf qui est le fonds nouveau du BRICS. C’est un fonds qui met à la disposition des pays qui adhèrent aux BRICS des possibilités de financement pour le développement de l’infrastructure économique et le développement économique et social d’une manière générale, avec des taux d’intérêt certes, mais sans qu’il n’y ait de conditionnalités pesantes comme c’est le cas avec le FMI ou la Banque mondiale.

    La deuxième chose sur le plan économique est que les BRICS sont un espace d’échanges important. C’est quand même 3,5 milliards d’habitants, 25.000 milliards de produit intérieur brut. Les BRICS, c’est 18% actuellement du volume des transactions mondiales. C’est pratiquement 30% de la superficie du monde. C’est très important tout cela. Et les BRICS aussi, c’est cinq pays qui connaissent les taux de croissance, je dirai moyennement les plus élevés au monde.

    Mais le regroupement lui-même constitue une bonne alternative à ce qui existe et qui, comme vous le dites, est pesant, imposant des conditions draconiennes aux pays.

    En effet, les BRICS peuvent être un espace qui créera une alternative au monde unipolaire qui existe actuellement et qui est malheureusement dominé par une approche, je dirais impérialiste sur un degré très avancé. Il est dominé par les multinationales et par un système financier mondial qui est souvent injuste par rapport aux pays en développement. Avoir donc une alternative, c’est bien. Avoir le choix, c’est bien et avoir des conditionnalités moindres, c’est toujours bien. Cela pourrait aussi créer des joint-ventures et des projets en commun avec des pays telles la Chine et la Russie.

    Il faudra rappeler que ce n’est pas uniquement l’Algérie qui postule. L’Egypte postule, le Sénégal postule, le Nigeria aussi. A citer aussi les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite, l’Iran et l’Argentine. Avec une telle force, avec de tels marchés, il est permis d’espérer et d’aspirer au grand changement. Et l’Algérie, dans tout cela, a un point élément en matière d’attractivité. Il s’agit bien de la zone économique de libre- échange africain qui est la Zlecaf. Il faut le dire, d’une manière très claire, l’Algérie est l’un des pays qui a les meilleurs atouts au niveau africain.

    Quelles sont les autres conditions d’accès ?

    Les grands critères qui déterminent l’accès aux BRICS sont deux. Le premier étant l’importance géostratégique que pèse un pays. C’est ce qu’on appelle le critère politique. L’Algérie est la première superficie en Afrique, la troisième économie dans le continent. Il y a son potentiel énergétique (énergies fossiles, énergies renouvelables, mines et autres). A citer également sa jeunesse. L’Algérie est le pays africain par excellence qui dispose d’un niveau d’instruction assez élevé. Il y a aussi sa diaspora. Nous avons également les infrastructures routières. Aussi, le réseau de fibre optique est l’un des meilleurs au monde.

    Nous avons donc toutes nos chances…

    Ce qui est certain c’est que nous un potentiel permet une rentabilisation et un accès à la plus grande zone d’échange dans les années à venir, qui est l’Afrique. Je dirais que les Chinois ont beaucoup plus intérêt de venir investir en Algérie que d’aller au Rwanda ou en Éthiopie, quand bien même ils sont déjà là-bas. Maintenant, c’est à nous de créer les conditions, de lever les obstacles qui nous empêchent d’être attractifs. Il y a la loi sur l’investissement qui a été faite, c’est bien. Il y a la loi sur la monnaie et le crédit qui arrive, c’est bien.

    Vous considérez donc qu’il y a encore à faire ?

    Moi, j’insiste sur une chose : il faut réformer le plus grand obstacle qui nous empêche d’aller vers plus d’investissements. C’est l’administration. L’administration, d’aujourd’hui, n’est pas du tout à jour avec la chose économique, avec la liberté d’investir, avec la liberté de circulation, avec l’efficacité et la rapidité économique. Il faut absolument changer l’organisation de l’administration. Il faut changer les profils des responsables pour que ces textes qu’on a adoptés pour ce mouvement de transparence soient une transformation faite par la jeunesse. Cette jeunesse qui réfléchit autrement, qui aspire au développement, qui prend des risques. C’est cette jeunesse qui pourrait relever les défis.

    C’est à dire..

    L’administration occupe un très grand terrain en Algérie. C’est cette administration qui est le vecteur de la distribution, qui est l’arbitre dans le domaine économique, c’est elle qui attribue les avantages. Tant que nous n’avons pas transformé les processus, les instruments, la manière de penser, nous serons à la traîne. Nous avons besoin de responsables qui réfléchissent bien, qui sont dans les opérations, qui sont réactifs, qui sont heureux de faire leur travail.

    Il faut connaître les opérations. Notre administration ne connaît pas assez les opérations économiques. La connaissance nécessaire pour la maîtrise nécessaire des opérations n’existe pas. Nous sommes en décalage, nous sommes en déphasage, nous avons une locomotive qui n’a pas la capacité de tirer les wagons. Nous avons des wagons qui sont là, qui sont bien, il faut les libérer. Libérer les potentialités, c’est important. Aujourd’hui, il y a cette opportunité de guerre en Ukraine. C’est elle qui est en train d’accélérer les processus de transformation.

    Pour vous, si l’administration n’est pas reformée, nos chances sont compromises

    Absolument! Le monde de demain sera impitoyable. La Chine ne va pas  nous faire de cadeau, la Russie non plus. Demain, il y aura moins d’espaces. Il y aura plusieurs pôles qui vont se disputer des espaces commerciaux, des espaces des ressources d’énergie et d’autres ressources alimentaires, etc. Demain, la lutte sera impitoyable.

    Appartenir à un pôle, c’est bien, mais il ne faudra pas que nous soyons le maillon faible de ces pôles. Nous avons fait des expériences avec l’Union européenne, il faut que nous en tirions les leçons. Nous avons fait des expériences avec une union de la zone arabe. Il faut qu’on en tire des leçons. Nous avons fait des expériences malheureuses où nous avons gaspillé beaucoup d’argent et nous avons raté le développement malgré une dépense de plus de 1.000 milliards de dollars. Maintenant, nous devons être au rendez-vous.

    Comment ?

    En nous réconciliant avec la rationalité, avec la liberté. Croire en cette jeunesse et la libérer. Libérer les individus, libérer les entreprises. Et nous verrons que ça payera. Ça payera comment ? En créant de la richesse, en créant des taux de croissance beaucoup plus élevés et en donnant à l’Algérie toute la part qu’elle mérite d’avoir. Non pas par la consommation et par la richesse souterraine dont Dieu nous a gratifiées mais par la valeur du travail, par la richesse que nous créerons. Cela permettra à l’Algérien d’être plus heureux, plus créatif et cité comme référence en matière de production de travail et non pas uniquement de pétrole.

    Entretien réalisé par Karima Mokrani

  • Algérie-UE : Vers la révision de l’accord d’association

    Algérie-UE : Vers la révision de l’accord d’association

    La révision de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne a été évoquée par le président du Conseil européen, Charles Michel, dans une déclaration de presse au sortir de son entretien avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    «Nous avons considéré que l’accord d’association est un cadre qui doit donner lieu à des améliorations avec la volonté de part et d’autre d’identifier les priorités conjointes dans l’intérêt mutuel» a-t-il dit.

    Par ces propos, l’Union européenne affiche clairement sa disposition à travailler ensemble avec l’Algérie pour revoir les dispositions de l’accord, jugé trop défavorable pour notre pays.

    Lors d’un Conseil des ministres, tenu le 31 octobre 2021, le président Tebboune a donné instruction de revoir les dispositions de l’accord d’association avec l’Union Européenne (UE), «clause par clause», en fonction d’une vision souveraine et d’une approche «gagnant-gagnant», en tenant compte de l’intérêt du produit national en vue de créer un tissu industriel et des emplois».

    Entré officiellement en vigueur en septembre 2005, l’accord d’association Algérie-UE prévoit un démantèlement tarifaire total en 2017, avec la création d’une zone de libre-échange. C’est particulièrement ce volet qui pose problème pour la partie algérienne qui fait état de déséquilibres à corriger.

    Depuis des années, responsables politiques, chefs d’entreprises et experts en économie, contestent cette ouverture du marché algérien à l’Europe de la manière prévue dans l’accord. Ce qui explique le report dans son application.

    Dans la même déclaration de presse, le représentant européen a rapporté que les discussions avec le président Tebboune ont également porté sur la coopération dans le domaine de l’énergie.

    A ce propos, a-t-il affirmé : «Nous avons considéré que, dans les circonstances internationales que l’on connaît, la coopération énergétique est évidemment essentielle. Nous voyons dans l’Algérie un partenaire fiable, loyal et engagé sur le terrain de cette coopération en matière énergétique».

    Par ailleurs, le président du Conseil européen a qualifié son entretien avec le président Tebboune d’«extrêmement fructueux, tourné vers l’avenir». Il a mis en avant l’existence d’une «ambition commune de de donner un nouvel élan à la qualité des relations entre l’Algérie et l’UE».

    Sonia Miloud.  

  • ZLECAF: l’offre algérienne sur les grilles tarifaires validée

    ZLECAF: l’offre algérienne sur les grilles tarifaires validée

    L’offre algérienne relative aux exonérations temporaires sur les grilles tarifaires a été validée par le Conseil des ministres du Commerce de la ZLECAF, lundi dernier à Accra (Ghana), en présence du ministre du Commerce algérien, Kamel Rezig. Elle fait partie des 29 offres acceptées sur  un total de 46, a indiqué un communiqué du département ministériel.

    L’acceptation de l’offre algérienne ouvre grandes les portes à notre pays pour un lancement effectif des échanges commerciaux inter-africains, «en comptabilisant un démantèlement tarifaire progressif sur une durée de 5 années pour 90% des tarifs douaniers et pour une durée de 10 ans pour 7% des tarifs douaniers», apprend-on du même communiqué.

    Pour ce qui est des 3% restants, ils ne sont pas concernés par le démantèlement tarifaire  parce que ce sont des produits «très sensibles».

    Pour en revenir à cette rencontre d’Accra (Ghana), il s’agit de la 9ème réunion du Conseil des ministres chargés du Commerce dans la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Elle fait suite à la 11ème réunion du comité des hauts fonctionnaires chargés du commerce, tenue du 20 au 23 juillet.

    Le décret présidentiel portant création et ratification de l’accord de zone de libre-échange interafricaine a été publié au journal officiel N°36 du 16 mai 2021.

    L’accord de la ZLECAF prévoit de créer un marché unique pour les marchandises et les services, facilité par la circulation des personnes. L’objectif étant de contribuer à la circulation des capitaux et des personnes physiques et faciliter les investissements.

    Il est question également de «promouvoir le développement industriel à travers la diversification et le développement des chaînes de valeurs régionales, le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire, de résoudre les défis de l’appartenance à une multitude d’organisations qui se chevauchent, et accélérer les processus d’intégration régionale et continentale».

    Samia Hanifi

  • «Weg Algeria Motors Spa» opérationnelle à partir du 4ème trimestre 2022

    «Weg Algeria Motors Spa» opérationnelle à partir du 4ème trimestre 2022

    L’entreprise internationale «WEG» spécialisée dans la production des moteurs électriques, s’associe avec le Groupe algérien «Cevital» pour la création de la joint-venture «Weg Algeria Motors Spa», détenue à 51% par la première partie et à 49% par la seconde.

    «Weg Algeria Motors Spa» opérera dans la production et la vente des moteurs électriques en Algérie. Son usine basée à Sétif, ses produits seront initialement utilisées pour les machines à laver de Cevital et des entreprises installées dans la même wilaya de Sétif.

    C’est WEG, elle-même, dont le siège principal est situé au Brésil, qui a fait part de ce partenariat à ses actionnaires et au marché. Elle leur a annoncé la signature de documents pour la création de la joint-venture.

    Sur son site web, WEG rappelle que Cevital est fondé en 1971 en Algérie et qu’il opère dans différents secteurs (agriculture, commerce de détail, services et industrie) à travers ses différentes filiales. Le groupe dessert l’Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie.

    «WEG Algeria Motors SPA» serait en production à partir du 4ème trimestre 2022. Les investissements de WEG, apprend-on, seront principalement concentrés sur la technologie et le savoir-faire de la fabrication de moteurs électriques pour les appareils électroménagers en Algérie.

    «Grâce à ce partenariat, nous élargirons notre part de marché mondiale des moteurs électriques pour le segment des appareils électroménagers, en tirant parti de notre diversification technologique et géographique pour saisir de nouvelles opportunités commerciales », a déclaré Julio Cesar Ramires, directeur général de WEG Motors – Commercial and Unité commerciale de l’électroménager».

    Pour rappel, du 13 au 16 novembre dernier, le P-dg de WEG, Harry Schmelzer Jr, était en voyage d’affaires en Algérie. A l’occasion, ses représentants et des diplomates brésiliens se sont entretenus avec de hauts responsables de l’Etat, entre autres, les deux ministres de l’Industrie et des Ressources en eau, ainsi que les représentants des deux compagnies Sonatrach et Sonelgaz.

    Les principaux objectifs de cette mission, est-il indiqué,  étaient de mieux appréhender le contexte économique algérien et d’identifier les diverses opportunités de renforcer la présence de WEG dans ce pays.

    WEG est présente en Algérie depuis une dizaine d’années, à travers son représentant GIMELEC qui est aussi le distributeur de ses produits.

    Sonia Miloud

  • ACSS/Sami Agli : «Mettre en avant les innovations algériennes»

    ACSS/Sami Agli : «Mettre en avant les innovations algériennes»

    Partenaire de la CASSIS Agency, dans son organisation de la 3ème édition de l’Africain Cyber Security Summit (ACSS), le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) soutient que l’évènement est de grande importance pour les pays du continent noir et pour les entreprises. Ce sera une occasion de plus de mettre en avant, selon ses dires, leur savoir-faire et les innovations en la matière.

    «Cet évènement référence en matière de cybersécurité en Afrique est un véritable carrefour d’échanges et de débats sur un sujet d’une importance capitale, voire stratégique dans le monde, et l’un des défis les plus importants auxquels sont confrontées les entreprises. Il permettra également de mettre en avant le savoir-faire et les innovations africaines mais surtout algériennes» a-t-il affirmé, non sans assurer que «la CAPC considère que le secteur du numérique est un véritable levier de la croissance économique et de la compétitivité».

    Intervenant à la conférence de presse, annonçant l’organisation de cette 3ème édition de l’ACSS, M. Agli a rappelé certains dispositifs et mesures mis en place pour encourager l’exportation des produits mais aussi des services vers les autres pays d’Afrique. Ceux du numérique en font partie.

    De son côté, le président du Syndicat national du patronat citoyen du numérique (SNPCN), Souheil Guessoum, fait observer que «si le numérique est devenu un axe stratégique pour l’Algérie, la cybersécurité devra l’être aussi».

    Pour ce syndicat créé il y a un peu plus d’une année, la cybersécurité «est devenue, aujourd’hui, un enjeu stratégique. La maitriser signifie protéger ses actifs, ses acquis, voire même sa souveraineté et son développement futur». Et de poursuivre : « Aujourd’hui plus que jamais, notre pays doit se doter des dernières technologies relatives à ce secteur. Faire de l’Algérie le carrefour du développement et de la maitrise de ces technologies devient un enjeu critique dans lequel s’inscrit l‘ACSS».

    Sonia Miloud

  • Sonatrach-Eni : projets gaziers et hydrogène vert

    Sonatrach-Eni : projets gaziers et hydrogène vert

    Un mémorandum d’entente portant sur le développement des champs gaziers découverts en Algérie et la réduction de l’empreinte carbone à travers l’exploitation de l’hydrogène vert a été signé, jeudi dernier à Rome, à l’occasion de la visite effectuée par le président Tebboune en Italie.

    L’accord portant sur les projets gaziers et l’exploitation de l’hydrogène a été signé par le P-dg de Sonatrach, Toufik Hakkar, et Claudio Descalzi, le directeur général du Groupe Eni, en présence du président algérien, ainsi que le Premier ministre italien, Mario Draghi.

    Selon la compagnie algérienne, ce mémorandum d’entente permettra une évaluation des capacités de gaz disponibles pour un développement accéléré des champs gaziers. Le volume de gaz produit des régions concernées devrait atteindre chaque année quelques trois milliards de mètres cubes. Il contribuera à «augmenter la capacité d’exportation par l’Algérie vers l’Italie via le gazoduc transcontinental Enrico Matteï / Transmed».

    Pour ce qui est de l’exportation de l’hydrogène, il est précisé que cet accord portera sur une évaluation technique et économique du projet expérimental au niveau du champ de Bir Rebaa Nord, avec l’objectif de réduire l’empreinte carbone émise par l’usine.

    En avril dernier, un accord qualifié d’historique a été signé entre les deux partenaires, Sonatrach et Eni. Il porte sur l’augmentation des volumes de gaz exportés vers l’Italie. Une augmentation décidée dans un contexte de troubles géostratégiques suite au conflit en Ukraine. Aussi, est-il indiqué dans le même accord, «l’Italie est prête à coopérer avec l’Algérie dans le domaine des énergies renouvelables».

    Pour rappel, l’Italie qui est la troisième puissance économique d’Europe est le premier partenaire économique de l’Algérie. Depuis quelques années, le pays a renforcé sa position dans les domaines des hydrocarbures et des énergies renouvelables.

    Des discussions sont en cours pour alimenter la Sardaigne en électricité algérienne à travers des câbles sous-marins. Le projet ne date pas d’aujourd’hui mais a été mis en veilleuse durant des années. Le 17 mai dernier, le P-dg de Sonelgaz, Mourad Ajal, a rencontré à Rome le ministre italien de la transformation environnementale, Roberto Cingolani. Les discussions ont porté sur la relance de ce projet.

    Selon le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, ce projet portant sur l’approvisionnement de la Sardaigne en électricité, avec une capacité de 1000 à 2000 MW, devrait être financé par des banques européennes. L’exécution sera à la charge de la société italienne de transport d’électricité «Terna», en collaboration avec Sonelgaz.

    Le président italien, Sergio Mattarella, a affirmé que l’Italie, «pays au cœur de l’UE, appelle à intensifier la coopération avec l’Algérie». Il affirme que notre pays est un partenaire stratégique pour l’Italie, en matière d’énergie et dans d’autres domaines.

    Karima Mokrani

  • La CAPC invite les entreprises du Medef à un partenariat gagnant -gagnant

    La CAPC invite les entreprises du Medef à un partenariat gagnant -gagnant

    Dans un discours très direct, à l’occasion de la visite d’une délégation du Medef en Algérie, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC, ex-FCE), Sami Agli, a lancé un appel aux entreprises françaises pour venir investir en Algérie.

    «En mon nom et au nom de mes confrères chefs d’entreprises, publiques et privés, nous réitérons notre disponibilité et affirmons notre intérêt à accueillir et à accompagner toutes les entreprises françaises qui souhaitent investir en Algérie», a-t-il déclaré à l’ouverture, aujourd’hui, d’un forum d’affaires algéro-français, organisé à Alger à l’occasion d’une visite du Mouvement des entreprises de France (Medef), à sa tête, son président, Geoffroy Roux de Bézieux. Ce dernier est accompagné d’une délégation d’une quinzaine de chefs d’entreprises qui activent dans les secteurs de l’automobile, de l’énergie, l’agriculture, l’industrie pharmaceutique, les transports, le BTPH et les services.

    Ce Forum d’affaires algéro-français est voulu pour présenter aux chefs d’entreprises françaises les nouvelles opportunités d’investissement en Algérie et les changements apportés récemment au code des investissements. Pour rappel, la nouvelle mouture de l’avant-projet de loi a été adoptée, jeudi dernier, en Conseil des ministres, après deux rejets de la mouture initiale.

    M. Agli, en sa qualité de représentant du CAPC mais aussi de la toute nouvelle coordination du patronat (CNP), ainsi que de tout le secteur économique algérien, insiste toutefois sur la nécessité d’aller vers un partenariat durable : «Regarder l’Algérie comme un partenaire et non juste un marché. Les paradigmes doivent changer». Il poursuivra : «Je vous réaffirme ma totale conviction qu’un partenariat mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant est à notre portée. L’Algérie est un grand marché mais l’Algérie est avant tout un partenaire stratégique pour la France». Et d’insister davantage : «nous aspirons à rehausser notre coopération économique à la dimension de partenariat stratégique».

    Du côté français, le représentant du Medef se montre réceptif un partenariat stratégique. Il ressort des discours des uns et des autres que les deux parties sont bien décidées à aller vers une relance réelle de la coopération économique entre les deux pays et une augmentation du volume des échanges commerciaux. Des échanges qualifiés d’insuffisants vu le potentiel des deux marchés algérien et français, la langue commune d’affaires, ainsi que la proximité géographique.

    Et s’il y a renforcement des relations économiques et commerciales avec d’autres pays, principalement l’Italie, «cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de place à d’autres. Plus il y a de la concurrence, plus il y a de l’investissement, plus l’économie des pays se porte mieux» soutiendra le président du Medef.

    Selon M. Roux de Bézieux, le renforcement des relations commerciales entre l’Algérie et la France est d’autant plus nécessaire qu’il est imposé, entre autres, par la conjoncture mondiale marquée par les conséquences de la crise ukrainienne après celle sanitaire liée à la Covid-19. Le représentant du Medef évoquera la disponibilité des entreprises françaises à aller vers la colocalisation. Seul bémol, dira-t-il, il faut s’inscrire dans la durée et pour cela, il faudra un cadre législatif clair : «Nous avons besoin d’une stabilité législative et fiscale. Si le gouvernement algérien a décidé de s’ouvrir sur l’extérieur et attirer des investissements sur la durée, il faut une stabilité juridique».

    A son tour, M. Agli d’évoquer la colocalisation imposée par le contexte mondial : «Nous estimons que le contexte a profondément et positivement évolué pour considérer la conjoncture actuelle comme une véritable opportunité pour les hommes d’affaires français d’explorer avec leurs homologues algériens les opportunités de coopération économique et de partenariat et de colocalisation».

    Aussi, «les restrictions au commerce international relevées, l’augmentation effrénée des coûts de la logistique, le blocage du canal de suez par un navire et les effets de la crise ukrainienne militent vers une localisation intelligente des industries devant permettre à terme de sécuriser les inputs et la production».

    C’est donc dans la perspective de rassurer le partenaire français sur la stabilité législative et l’amélioration du climat des affaires en Algérie, grâce à la révision du code des investissements, que cette rencontre a été initiée par le CAPC et les autres organisations patronales algériennes.

    A préciser qu’il s’agit d’une rencontre d’une seule journée mais qui sera suivie par une autre visite du Medef en Algérie, nettement plus importante, avec l’organisation d’un forum qui durera probablement plusieurs jours. Aussi, une délégation des chefs d’entreprises algériennes devra se rendre prochainement en France.

    Les deux parties algérienne et française comptent sur la redynamisation du Conseil d’affaires créé en 2018. Il reprendra sa mission de mobiliser les entreprises des deux pays pour une relance effective de cette coopération économique, avec l’idée claire de passer au partenariat stratégique.

    Karima Mokrani

  • Business France : les 13ème «Rencontres Algérie» auront lieu le 9 mars à Paris

    Business France : les 13ème «Rencontres Algérie» auront lieu le 9 mars à Paris

    Business France organise, le 9 mars prochain en format hybride (visioconférence et présentiel), à Paris la 13ème édition des « Rencontres Algérie ».

    Selon Business France, «Rencontres Algérie» «un événement 100 % gratuit permettra de collecter des informations opérationnelles sur la pratique des affaires en Algérie, de découvrir les stratégies sectorielles du pays et les secteurs porteurs, les besoins et les attentes des entreprises algériennes et de bénéficier de rendez-vous en B2B avec les partenaires, comme les cabinets conseil, les banques et les experts sectoriels Business France en Algérie ».

    «Rencontres Algérie» seront animées par Arnaud Fleury, journaliste économique, permettront d’aborder plusieurs thématiques et verront la participation de Christophe Lecourtier, directeur général de Business France, de François Gouyette, ambassadeur de France en Algérie, et d’Antar Daoud, ambassadeur d’Algérie en France.

    Six principales thématiques seront abordées par les participants en vue de sanctionner «Rencontres Algérie» par une série de recommandations. « 2022, Année de l’économie » est le premier thème consacré par Business France pour débattre du climat des affaires en Algérie avec un décryptage de Slim Othmani, président du Cercle d’action et de réflexion pour l’entreprise (Care) sur « la place de l’Algérie dans les relations de l’UE avec l’Afrique », avec Mathieu Bruchon, chef du service économique régional, et « les flux de marchandises vers et au départ d’Algérie » avec Philippe Rech, directeur général, CMA CGM Algérie.

    Aussi, Business France a programmé une thématique autour de la diversification des exportations avec les nouveaux crédos du développement économique et les opportunités de partenariats portées par le secteur privé algérien. Prendront part à ce panel, Fethi Ammour, président du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI), Sami Agli, président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), mais aussi Christophe Lachaux, directeur pays, Eurapharma pour débattre du « renforcement de l’intégration locale dans l’industrie pharmaceutique ».

    Dans la même thématique, le professeur Ali Daoudi, directeur-adjoint chargé de la formation doctorale et de la recherche scientifique à l’école supérieure des sciences agronomiques d’Alger va présenter lors de ces les 13ème «Rencontres Algérie» plusieurs sujets autour « des enjeux en matière de diversification des productions agricoles et agro-alimentaires », « les efforts de modernisation de l’agriculture, de l’élevage et de l’aquaculture » et « la gestion du stress hydrique ».

    Par ailleurs, « la stratégie énergétique et industrielle après 2022 » et « la relance des investissements dans l’amont et l’aval pétrolier et gazier » seront abordés par Mourad Preure, directeur du cabinet Emergy qui présentera aussi lors de ses 13 une conférence sur « l’ambition nouvelle en matière de production d’énergie solaire ».

    En outre, « les progrès de la transformation numérique en Algérie : d’une infrastructure rénovée à la confiance numérique » constituera une thématique majeure avec l’intervention de Tajeddine Bachir, président du groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN), alors que « le développement de la monétique et de la banque électronique » et « l’écosystème de la Tech a-t-il enfin émergé en Algérie ? » feront l’objet d’un panel avec deux autres experts.

    Sujets phares de cette rencontre pour Business France, « Les clefs d’entrée sur le marché algérien », « les moyens de paiement et garanties bancaires recommandées pour les transactions » « décryptage des coûts et délais des opérations de dédouanement » et « les conseils pour la conduite des affaires en période post-Covid-19 sont attendus par les deux partenaires, à savoir l’Algérie et la France.

    A noter qu’à l’issue des 13ème «Rencontres Algérie», des rendez-vous en B2B auront lieu avec les experts du marché algérien et les participants.

    Nadine. S

  • CGF: accompagner les opérateurs économiques algériens en Afrique

    CGF: accompagner les opérateurs économiques algériens en Afrique

    La Confédération générale des finances (CGF) présidée par Me Karim Mahmoudi, fait un constat sans appel de la présence des hommes d’affaires algériens dans le continent africain. «En Afrique, sur le plan économique, nous n’existons pas. Dans tout le continent, il y à peine 6000 opérateurs économiques algériens dont seulement 220 au Sénégal. En revanche, les marocains sont au nombre de 5 millions, le nombre des tunisiens avoisine un million, les égyptiens sont au nombre de 12 millions» a indiqué l’avocat, président de la CGF mercredi 14 juillet 2021, à l’ouverture des travaux d’un colloque organisé par la confédération, coïncidant avec son 32ème anniversaire. 

    Une rencontre organisée par la CGF et placée sous le thème : «quelle place économique et commerciale pour l’Algérie dans le continent africain ?». Y ont été conviés les ambassadeurs économiques du Nigeria et du Sénégal et d’autres représentants africains, ainsi que des experts économiques algériens, en plus d’avocats d’affaires.

    L’avocat est formel : «en terme de présence, on est très loin». Cela malgré les actions engagées par les hautes autorités du pays, durant ces dernières années notamment, à la faveur de la création du corps des représentants économiques, la ratification de l’accord de zone de libre-échange interafricaine (ZLECAF) et les travaux de parachèvement de la route transsaharienne.

    C’est que «le monde des affaires, c’est sur le champs» expliquera le président de la CGF qui soutiendra que l’urgence aujourd’hui est d’aller sur le terrain. D’autant que, fait-il observer, il y a un «front contre l’Algérie» dans le continent africain. Dès lors, il estime que les opérateurs économiques des différents pays africains n’ont pas à attendre des démarches officielles des  Etats et des politiques  pour se décider à se déplacer eux-mêmes dans les pays où ils aimeraient investir. «Au niveau des Etats, c’est très compliqué. C’est entre 12 mois à 5 ans pour mûrir un projet. Les mécanismes sont très lourds. Nous, on milite pour que les gens se rencontrent et discutent directement entre eux» soulignera-t-il.

    Le président de la CGF lance un appel aux investisseurs potentiels pour se rapprocher de la confédération de façon à travailler ensemble pour accomplir toutes les procédures administratives et autres nécessaires au lancement de leurs affaires.

    De l’avis de tous les présents, le continent africain offre de grandes opportunités d’investissement. Il y a de la matière première, des richesses naturelles et une ressources humaines qualifiée, parallèlement à une insuffisance manifeste d’infrastructures, tous types confondus (écoles, établissements de santé, routes, chemins de fer, raccordement aux réseaux d’électricité et de gaz…et autres). Ce qui signifie une bonne part de marché d’investissement.

    Dans son intervention, Me Mahmoudi souligne la nécessité de sensibiliser «nos frères subsahariens qui ont fait des études en Algérie» pour aider au renforcement des échanges entre les opérateurs économiques et permettre la naissance et le développement de projets communs pour le bien des pays et de tout le continent. L’objectif n’étant pas seulement de commercialiser des produits, insistent les présents, mais d’investir : «la vente, ce n’est pas cela notre objectif».

    Pour ce qui est de l’Algérie, le président de CGF recommande aux pouvoirs algériens d’autoriser les producteurs à vendre 20% de leurs marchandises dans les pays d’Afrique. Les recettes en devises qui en découleraient serviraient à l’achat de la matière première, au développement et à la restructuration de l’entreprise. De même, il considère que la décision d’ouvrir un guichet de la Banque extérieur d’Algérie (BEA) dans le continent n’est pas la bonne solution mais l’idéal aurait été d’aller vers l’ouverture de plusieurs banques algériennes dans ces pays africains, avec éventuellement une participation de 30 à 50 millions d’euros dans leur capital.

    Autre point abordé, le transport, précisément celui aérien. Aujourd’hui, entre les deux compagnies Air Algérie et Tassili Airlines, il y a 5 rotations par jour dans les cinq pays qui sont le Sénégal, le Mali, le Niger, le Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Pour mûrir un projet, un homme d’affaires a besoin d’au moins une dizaine de rotations. D’où la nécessité d’augmenter le nombre des rotations par jour à entre 6 et 12.

    Faisant l’autre constat que les hommes d’affaires algériens en Afrique sont «perdus, livrés à eux-mêmes» et se proposant de les accompagner dans les pays où ils souhaiteraient se lancer et peut être s’y installer, la confédération générale des finances affirme sa décision de développer un réseau composé, entre autres, d’hommes d’affaires, d’experts en économie, de banquiers, d’assureurs, d’avocats d’affaires et autres. Un réseau qui travaillera directement avec la société des finances installée par la confédération à Accra et à Dakar. Une sorte de structure de conseil.

    Pour mieux se faire connaître et vulgariser son projet, la CGF prévoit d’organiser quatre rencontres régionales dans le pays, en octobre prochain, ainsi qu’une émission spéciale continent africain sur la télévision algérienne, en plus d’autres rencontres directes avec les concernés eux-mêmes. Le tout pour aider à l’améliorer du climat des affaires, dans un continent marqué par les conflits, les guerres et une instabilité politique aux conséquences lourdes sur la vie économique.

    Karima Mokrani

  • Said Djellab : «La ZLECAf est un marché de 3 000 milliards de dollars»

    Said Djellab : «La ZLECAf est un marché de 3 000 milliards de dollars»

    La Zone de libre-échange africaine (ZLECAf) vaut une mine d’or pour le continent noir. Elle vaut plus que les acteurs majeurs de l’économie africaine, au même titre que les gouvernements, à se fier aux déclarations du ministre du Commerce, Said Djellab.

    En effet, cette zone, tant souhaitée depuis des lustres, et dont l’entrée en vigueur est prévue pour juillet 2020, constitue un marché d’une valeur de 3 000 milliards de dollars, et ce, sans aucun droit de douane ou autres restrictions aux frontières.

    Lors des travaux de la Conférence nationale sur les enjeux de la ZLECAf et la stratégie nationale adaptée, Said Djellab a révélé qu’«une fois en place, la ZLECAf couvrira un marché de 1, 2 milliard d’habitants et un produit brut combiné de 2,5 milliards de dollars, et créera un marché de 3 000 milliards de dollars sans aucun droit de douane ni restriction aux frontières».

    Voilà une opportunité que les économistes du continent devaient mettre en avant pour convaincre les gouvernements à engager un processus d’échange et de coopération sécuritaire afin de permettre une fluidité de circulation des marchandises aux frontières et fructifier le potentiel de la production continentale à forte valeur ajoutée.

    Sur un autre plan, Said Djellab a affirmé que «l’intégration de l’Algérie dans le continent africain est un choix stratégique qui passe impérativement par le commerce intra-africain et le partenariat».

    En ce sens, il dira que «l’intégration économique de notre pays dans notre continent est un choix stratégique qui passe impérativement par le commerce intra-africain et le partenariat.

    En effet, l’investissement et le commerce demeurent des éléments clés pour soutenir une bonne croissance et un développement économique durable».

    Sur sa lancée, il soulignera que «l’un des cercles naturels d’intégration économique de l’Algérie demeure l’Afrique, qui continue à constituer un objectif majeur de notre politique de coopération».

    Du coup, poursuit-il, «l’Algérie attache une haute priorité au développement des relations exemplaires avec ses partenaires africains, découlant de sa conviction que l’intégration régionale aura un impact positif et important sur la croissance et l’efficacité économique».

    Du reste, Said Djellab déplore que «le volume du commerce intra-africain demeurait très en deçà des attentes. Toutes les études économiques mettent en exergue la faiblesse des échanges entre pays africains qui ne dépassent pas les 15%, soit 2% du commerce mondial».

    Par ailleurs, l’Algérie planifie, actuellement, la création de zones économiques spéciales dans les espaces frontaliers de son grand Sud pour parvenir à une meilleure intégration économique avec le reste du continent africain.

    Selon Said Djellab, «le gouvernement algérien prévoit la mise en place de zones économiques spéciales dans les espaces frontaliers du grand sud algérien pour faire de ces régions un point d’intégration économique africaine».

    Dans ce contexte, il mettra mis en valeur le rôle moteur des Conseils d’hommes d’affaires dans la croissance des échanges et le partenariat entre les pays africains.

    «Le défi est grand pour donner aux opérateurs économiques et aux jeunes tous les moyens pour faire d’eux des acteurs dynamiques de l’Afrique que nous voulons développer», dira encore le ministre.

    Quid de la règle 49-51

    S’agissant de la règle 49-51, Said Djellab a affirmé lors du point de presse qu’il a animé avec le commissaire du commerce et de l’industrie de l’Union africaine Abert M.Muchanga  qu’elle « sera maintenue dans certains secteurs stratégiques, pour le reste des secteurs nous allons libérer les initiatives d’investissement »,

    « Pour donner un bond qualitatif à l’économie nationale et aux investissements étrangers, l’Algérie doit être attractive en limitant la règle 49-51 aux secteurs stratégiques et en assouplissants les différentes mesures pour capter plus d’investissements au profit de l’économie nationale » a encore précisé Said Djellab.

    Et d’ajouter que si l’Algérie veut faire partie de cette dynamique continentale africaine, « il faut qu’elle libéralise de plus en plus l’acte d’investir afin d’attirer les différents opérateurs étrangers de tous les continents »

    Said Djellab a relevé que la règle 49-51 « ne constitue pas la seule entrave à l’encontre des investissements mais il y a aussi tout un climat des affaires qui doit être amélioré, en liant des contacts entre les hommes d’affaires algériens et leurs homologues étrangers pour créer des partenariats fructueux ». Le ministre du commerce a tenu à préciser que des mesures urgentes ont été prises pour permettre aux entreprises algériennes qui le souhaite d’aller vers le marché africain avec des produits de qualité et concurrentiels.

    Il a rappelé, dans ce contexte que des mesures urgentes ont été prises pour accompagner les entreprises algériennes pour relever le challenge concurrentiel à travers les différentes expositions des produits algériens dans plusieurs pays africains.

    Salim Oukaci