Catégorie : DZentreprise

  • LF 2024 : Un taux de croissance de 4,2% et d’importantes mesures pour soutenir l’investissement et le pouvoir d’achat

    LF 2024 : Un taux de croissance de 4,2% et d’importantes mesures pour soutenir l’investissement et le pouvoir d’achat

    Après son adoption par les deux chambres du parlement, la loi de Finances pour l’année 2024 ( LF 2024) a été signée ce dimanche par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en attendant sa publication d’ici la semaine prochaine au Journal officiel.

    Ayant pour épine dorsale la préservation du pouvoir d’achat des ménages, le soutien à l’investissement et la diversification économique, la LF 2024 contient d’importantes nouvelles mesures, comme elle maintient également celles prévues dans la loi de Finances rectificative pour l’année 2023.

    Au volet économique, tout en prévoyant un taux de croissance du PIB (produit intérieur brut) durant l’année prochaine à 4,2%, tirée principalement par les secteurs de l’industrie, l’agriculture, le BTPH et les services,  et dans le but de poursuivre la politique d’appui à l’investissement, la loi de Finances prévoit en premier lieu la suppression de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) pour les entreprises économiques dès le début de l’année 2024.

    Outre la TAP, la LF 2024 prévoit aussi plusieurs avantages fiscaux au profit des entreprises pour encourager les activités économiques, dont l’exemption de la TVA des opérations de réassurance et de « Retakaful », l’exonération de l’impôt forfaitaire unique (IFU) des chiffres d’affaires réalisés issus des activités de collecte et de vente du lait cru, ainsi que  l’extension de l’application du taux réduit de TVA de 9%.

    S’agissant des mesures en faveur de l’entreprenariat et des startups, la LF 2024 prévoit la baisse du taux d’imposition de l’IFU de 5 à 0,5%, applicable aux activités exercées sous le statut d’auto-entrepreneur.

    L’autre mesure fiscale contenue dans la LF 2024 est la reconduction de l’exonération de l’IBS (impôt sur le bénéfice des sociétés) et de l’IRG (impôt sur le revenu global) des produits et des plus-values de cession des obligations, titres et obligations assimilés du Trésor, cotés en bourse ou négociés sur un marché organisé, d’une échéance minimale de 5 ans, de même que les droits d’enregistrement des opérations portant sur les valeurs mobilières cotées en bourse ou négociées sur un marché organisé. Cette mesure prend effet dès le 1er janvier prochain et s’étalera sur une période de 5 ans.

    Au titre de la diversification des sources de revenus du pays et de la politique de réduction de la dépendance des recettes pétrolières, la LF 2024 la réouverture du compte d’affectation spéciale intitulé « Fonds spécial pour la promotion des exportations » (FSPE), dont le but est d’encourager les exportations hors hydrocarbures.

    La LF 2024 renforce la préservation du pouvoir d’achat des ménages

    Afin d’endiguer la hausse des prix des produits de large consommation sur le marché et contenir l’inflation qui perdure, la nouvelle loi de Finances prévoit ainsi des exonérations de la TVA, pour une durée d’une année (jusqu’au 31 décembre 2024), sur la production et la commercialisation de plusieurs produits de large consommation, comme les viandes blanches (poulet de chair et dinde), les œufs de consommation, les fruits et légumes frais, issus de la production locale, ainsi que sur les légumes secs et le riz, produits localement ou importés.

    Cependant, une allocation forfaitaire de solidarité est également prévue au profit des catégories sociales sans revenus notamment, les chefs de familles, les personnes âgées de plus de 60 ans et les personnes à besoins spécifiques.

    Dans le secteur de l’habitat, la LF2024 prévoit un abattement de 10%, calculé sur la base du reste à payer des loyers, octroyé aux bénéficiaires de logements AADL, ayant honoré le paiement des 25% du prix du logement et désirant solder, par anticipation, le reliquat de ce prix.

    Elle introduit également une prise en charge par le Trésor public des intérêts pendant la période de différé et la bonification du taux d’intérêt des prêts accordés par les banques publiques, à hauteur de 100%, dans le cadre de la réalisation de la tranche additionnelle de 50 000 logements de type location-vente, au titre de l’année 2024.

    La loi de Finances institue également la mise à la disposition de la Banque nationale de l’habitat (BNH), remplaçant la Caisse nationale du logement (CNL), du financement des programmes de logements publics locatifs, des voiries et réseaux divers primaires et secondaires, ainsi que des aides frontales et les contributions de l’Etat pour l’accès au logement.

    M. N.

  • Le sujet a été au cœur du NAPEC 2023 : Le défi technologique de la transition énergétique

    Le sujet a été au cœur du NAPEC 2023 : Le défi technologique de la transition énergétique

    Les différents intervenants aux panels et dans les rencontres organisées au sein des stands de certains grands groupes énergétiques ayant participé au NAPEC 2023, sont d’accord à penser que la transition énergétique se fait et se fera en prenant en considération les impératifs économiques et sociaux de chaque pays.

    Les politiques nationales de réduction des gaz à effets de serre, même si elles ne cadrent pas tout à fait avec les objectifs fixés par l’Onu, cherchent toutefois à mettre en œuvre un plan transition vers les énergies propres sans nuire au développement économique des pays, dont beaucoup dépendent de l’industrie des énergies fossiles.

    C’est à ces questions que le salon NAPEC 2023 a tenté d’apporter quelques réponses en invitant au débat le rôle des technologies modernes dans l’accélération entre autres du processus de décarbonation du secteur de l’énergie.

    Le North Africa Energy and Hydrogen Exhibition and Conference (NAPEC) a clôturé ce mercredi (15 novembre) sa 11e édition sur une bonne note après trois jours d’échanges et débats entre des experts issus de plusieurs pays et horizons, marqué aussi par de riches rencontres entre grands groupes pétroliers et gaziers.

    « La particularité de cette onzième édition c’est l’engagement des grandes sociétés internationales qui ont montré un grand intérêt », a affirmé le fondateur et organisateur du NAPEC, Djafer Yacini, expliquant cet intérêt par la «nouvelle loi sur les hydrocarbures qui a commencé à donner ses fruits ».

    Pas moins de 13 grands majors ont participé et sponsorisé le NAPEC qui, chaque année, essaie d’apporter sa touche aux débats sur les questions d’actualité concernant le secteur de l’énergie.

    Aussi, «il y a beaucoup de société technologiques qui s’intéresse à cet aspect climatique et qui ont participé cette année à ce salon », se réjouit M. Yacini, affirmant que la réussite de ce salon et la présence des grands majors tient à un savoir-faire qui a été acquis au fil des précédentes éditions mais surtout à l’engagement de l’Algérie à attirer davantage d’investisseurs dans le secteur pétrolier et gazier.

    Plus de 15000 visiteurs professionnels ont été enregistrés ainsi que 500 exposants issus d’au moins 45 pays, avec une présence des majors américains (ExxonMobil et Chevron), très intéressés par les ressources non conventionnelles dont dispose aussi l’Algérie, ou encore des entreprises chinoises activant dans le domaine de fourniture des matériaux et autres installations pour les champs pétroliers et gaziers.  

    Des entreprises activant dans le domaine de la construction, de la sécurité industrielle, ainsi que des fournisseurs de services et de matériel pour le secteur énergétique ont également profité de leur participation à ce salon pour tenter de nouer de nouveaux partenariats et conquérir de nouveaux marchés, notamment en Algérie où l’industrie énergétique a repris du poil de la bête et compte également renforcer sa placer sur l’échiquier mondial de la transition énergétique.

    D’ailleurs, c’est sous le thème de la transition énergétique progressive que ce onzième salon a été placé, suscitant de nouvelles pistes de réflexions sur l’avenir d’un secteur énergétique en pleine mutation.

    Les grands majors pétroliers ont été présents en force pour présenter leurs nouvelles technologies en matière de diminution du gaz torché, de captation de carbone et d’hydrogène vert qui devient de plus en plus un sujet de discussion central, en plus de l’éolien et du solaire.

    Durant trois jours, de la petite startup aux grandes multinationales, chaque exposant s’est investi dans les coulisses et les rencontres publiques pour faire la promotion des techniques et des technologies de dernière génération qui servent à dépolluer les sites pétroliers et gaziers, à recycler les déchets qui y sont issus ou encore à capter le dioxyde de carbone qui s’échappe dans la nature alors qu’il peut être utilisé ou carrément emprisonné sous terre.

    Si l’Algérie réaffirme l’importance de l’industrie énergétique fossile, qui apporte une forte contribution au développement économique et social du pays, elle œuvre progressivement à décarboner son industrie pétrolière et gazière, en s’appuyant sur les grandes entreprises qui opèrent dans ce domaine.

    Le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, l’a d’ailleurs relevé dans son allocution d’ouverture au NAPEC 2023, insistant sur le partenariat avec les grands groupes présents en Algérie ou qui souhaitent s’y installer dans la durée, non sans omettre de rappeler que le gaz représente dans l’immédiat une solution pour décarboner l’industrie et la production de l’électricité, en remplacement du charbon.

    « Notre collaboration avec nos différents partenaires dans le secteur énergétique est un moyen nécessaire pour le brassage des compétences et aux partages de nouvelles technologies », a-t-il en effet affirmé, rappelant que «ces partenariats, basés sur la complémentarité et la poursuite d’intérêts communs, sont des clés pour nos succès, à relever ensemble les enjeux climatiques et à garantir une énergie durable ».

    Outre les débats sur le potentiel énergétique du renouvelables en Algérie, plusieurs panels se sont penchés sur d’autres questions liées à la digitalisation du secteur ainsi qu’au cadre réglementaire concernant le renouvelables.

    Lyès Menacer

  • L’octroi du foncier économique public encadré (journal officiel)

    L’octroi du foncier économique public encadré (journal officiel)

    Pour éviter les dérives du passé, à l’origine du mauvais usage du foncier économique et industriel publics, plusieurs mesures ont été mises en place par les pouvoirs publics. Les investisseurs sont tenus par le respect des conditions fixées par la nouvelle loi, tout comme certaines institutions publiques qui sont désignées pour veiller sur son application sur le terrain. 

    La loi fixant les conditions et les modalités d’octroi aux investisseurs du foncier économique relavant du domaine de l’Etat pour la réalisation de leurs projets vient d’être publiée dans le journal officiel n°73, en date du 16 novembre 2023.

    La gestion du dossier est confiée à l’Agence algérienne pour la promotion de l’investissement (AAPI), appelée à jouer un rôle actif dans le développement du foncier économique et ne pas servir seulement de boîte d’enregistrement et d’études des dossiers d’investissements qui lui sont confiés. 

    L’APPI sera appuyée dans certains cas par des commissions de wilayas présidée par les walis eux-mêmes, notamment pour le suivi et l’assainissement de certains projets validés avant la promulgation de cette loi.

    Quant à l’aménagement des terrains destinés à l’investissements économique, il sera assuré par les agences publiques spécialisées dans le domaine du foncier industriel, touristique et urbain, respectivement l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), l’Agence national de développement du tourisme (ANDT) et l’Agence Nationale d’Aménagement du Territoire (ANAT).

    Un guichet unique est mis en place au niveau de l’AAPI pour faciliter la tâche aux investisseurs, qui doivent toutefois s’inscrire auparavant sur une plateforme numérique sur le site de cette agence et qui constitue, selon la loi, «la seule et unique voie de dépôt».

    Quel est le foncier concerné ?

    Le nouveau texte qui encadre l’octroi du foncier économique, vise à la fois à faciliter et encadrer l’investissement, délimite de manière claire la nature des terrains pouvant être exploités pour la réalisation des projets à caractère économique et fixe des délais pour les porteurs de projets qui doivent respecter certains engagements, chacun dans son secteur d’activité (industrie, tourisme, commerce, etc.).

    Outre les terrains relavant des zones industrielles et des zones d’activités, dont des milliers d’hectares ont été récemment récupérés, à travers tout le pays, les investisseurs pourront avoir accès à des terrains relevant des zones d’expansion et sites touristiques, des parcs technologiques, mais aussi à d’autres terrains qui font partie des «actifs résiduels immobiliers des entreprises publiques dissoutes» et à des «actifs excédentaires immobiliers des entreprises publiques économiques», lit-on dans l’article 2 de la loi qui inclut par ailleurs les terrains destinés à la promotion immobilière à caractère commercial ainsi que des terrains aménagés situés à l’intérieur du périmètre des villes nouvelles.

    Après des décennies d’anarchie qui ont vu l’installation de projets économiques n’importe où, l’Etat a ainsi décidé de sévir, en commençant d’ailleurs par récupérer des terrains qui avaient été détourné de leur vocation agricole et d’autres assiettes censées abriter des projets d’investissements publics, des projets immobiliers bénéficiant de l’aide de l’Etat.

    Le foncier destiné à ces secteurs est protégé par la nouvelle loi qui exclut désormais du foncier économique les terrains destinés à abriter des projets aquacoles, ainsi que les terrains situés à l’intérieur des périmètres des sites archéologiques et des monuments historiques, dont beaucoup avaient été endommagés ou rasés pour accueillir des projets n’ayant jamais abouti.

    Quid de la gestion du foncier économique ?

    Dans le souci d’assurer une meilleure gestion du foncier économique relevant du domaine privé de l’Etat et surtout éviter tout télescopage administratif, la loi n° 23-17 définit le rôle de chaque acteur et intervenant dans l’octroi, l’aménagement et le suivi des opérations d’investissement.

    Si l’aménagement du foncier économique reste du ressort des différentes agences publiques spécialisées, comme stipulé dans l’article 7 de la loi, l’AAPI est, comme le détaille l’article 8 du même texte, «chargée, à travers son guichet unique, par délégation de l’Etat. Elle peut statuer, en concertation avec les secteurs concernés, sur l’orientation des disponibilités foncières en vue de leur aménagement par les agences citées à l’article 7 (…) », de «gérer et promouvoir le portefeuille foncier économique de l’Etat aux fins de sa mise en concession» et de «tenir et mettre à jour le fichier du foncier économique susceptible de constituer l’offre immobilière destinée à l’investissement, et comportant les caractéristiques de chaque bien immobilier».

    Par ailleurs, il revient aux agences publiques spécialisées de prendre en charge la gestion «chacune en ce qui la concerne, des disponibilités foncières ayant déjà reçues une destination antérieurement à la date de promulgation de la présente loi», lit-on encore dans l’article 7 du JO n°73.

    Les walis ont également leur mot à dire, dans la gestion de certains cas, à travers une commission de wilaya associant plusieurs directions.

    «Les walis territorialement compétents, continuent, à travers un comité de suivi créé à cet effet par arrêté du wali, à exercer le suivi et l’assainissement des projets d’investissement pour lesquels la concession a été autorisée avant la promulgation de la présente loi. Ils peuvent le faire par arrêté de wilaya ou consacrée par acte de concession, ou autorisation écrite délivrée par le wali, aboutissant au lancement du projet sur la base d’un permis de construire et dont le pourcentage a atteint 20%, au moins», explique l’article 24 de la loi.

    L’article 24 permet à cette commission la possibilité de statuer sur certaines demandes des investisseurs, soumis à un cahier des charges qui leur offre plus de facilités pour réaliser et développer leurs projets mais en protégeant le foncier privé de l’Etat de toute prédation ou détournement de sa vocation initiale.

    « En cas de manquement de l’investisseur aux clauses du cahier des charges, et après deux (2) mises en demeure adressées par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement au concessionnaire, demeurées infructueuses, celle-ci procède à la résiliation unilatérale de l’acte de concession», souligne l’article 21 de la loi, précisant que «sur la base de la décision de résiliation prise par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement et à sa diligence, les services des domaines territorialement compétents procèdent à l’établissement de l’acte de résiliation de l’acte de concession».

    Concernant la conversion des concessions en cessions, la loi prévoit ceci : « La concession convertible en cession est accordée par décision de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, après épuisement des délais de recours prévus par la loi relative à l’investissement. La concession convertible en cession est consentie pour une durée de trente-trois (33) ans, renouvelable pour les projets d’investissement, à l’exception des terrains destinés à la promotion immobilière à caractère commercial (…)».

    Lyès Menacer

  • Ouverture du 19ème SITP :  Rekhroukh dévoile les perspectives du secteur

    Ouverture du 19ème SITP : Rekhroukh dévoile les perspectives du secteur

    Le ministre des Travaux publics et des infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a procédé ce mardi à l’ouverture officielle de la 19ème édition du Salon international des travaux publics (SITP) au palais des expositions des Pins maritimes à Alger, qui se poursuivra jusqu’au 18 novembre courant.

    Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, Lakhdar Rekhroukh est revenu sur les différentes réalisations qu’a connues le secteur ces dernières années et ses perspectives pour les années à venir. D’emblée, soulignant l’importance qu’il revêt, le ministre estime que «le secteur des travaux publics et des infrastructures de base constitue la locomotive de l’économie nationale et un moteur de son développement par excellence, étant le principal et nécessaire soutien à l’aménagement du territoire, à la création d’emploi et des investissements, comme il contribue aussi à la dynamique de croissance».

    A cette occasion, le ministre est revenu longuement sur les multiples projets réalisés dans le domaine des travaux publics à travers le territoire national ces dernières années à la faveur des différents programmes de développement mis en œuvre par l’Etat.

    Ainsi, Lakhdar Rekhroukh a fait savoir que le réseau routier national totalise désormais 141 716 km, dont près de 8 900 km d’autoroutes et routes express. Le réseau, a-t-il ajouté, est doté de 11 642 ponts et autres ouvrages d’art, une cinquantaine de tunnels, dont 18 sur le réseau d’autoroutes, comme les autoroutes est-ouest et nord-sud. Ceci au moment où « à travers le programme qui est en cours de réalisation actuellement, les efforts se poursuivent pour développer davantage le réseau routier national, tout en le modernisant et en l’entretenant  travers les différentes régions du pays en réponse aux besoins des usagers », a déclaré le ministre de tutelle.

    Au volet relatif au renforcement des moyens du transport maritime, Lakhdar Rekhroukh a indiqué que le pays est doté de 52 infrastructures portuaires réparties le long des 1 622 km de côtes, dont 11 ports mixtes, deux ports pétroliers et 39 ports de pêche et de plaisance. Pour ce qui est du transport aérien, ajoute-t-il, le secteur enregistre 51 aéroports, dont 36 ouverts à l’aviation civile.

    15 000 km de chemins de fer à l’horizon 2030

    Dans le domaine ferroviaire, hissé ces dernières années au rang des priorités de l’Etat, Lakhdar Rekhroukh a révélé que le réseau national de chemins de fer exploité a atteint 4 722 km et atteindra 6 500 km à la réception des projets qui sont en cours de réalisation, alors que, à moyen terme, ce réseau atteindra 15 000 km à l’échéance 2030.

    Cependant, ajoute le ministre, «parmi les priorités de ce même programme figurent également les nouvelles lignes ferroviaires minières», dont celles «qui répondront aux besoins de transport du phosphate depuis la région de Djebel Onk et Bilad El Hadba dans l’est du pays, et transportant du minerai de fer des mines de Gara Djebilet dans région sud-ouest».

    Compte tenu des enjeux du secteur et de son rôle dans la relance de l’économie nationale, Lakhdar Rekhroukh a mis en exergue l’importance du Salon international des travaux publics, dont la Turquie est l’invité d’honneur de l’édition 2023, représentée par son ministre des Transports et de l’infrastructure, Abdulkadir Uraloglu, estimant que cet événement «constitue l’une des principales et importantes plateformes pour la réalisation des objectifs que le secteur aspire à atteindre », et ce, pour le fait que la manifestation est «une opportunité idéale pour les entreprises de réalisation et organismes d’étude de nouer des partenariats et des échanges fructueux, en s’imprégnant des technologies et techniques nouvelles que connait ce secteur à travers le monde».

    En mettant l’accent sur la nécessité d’aller vers des partenariats avec des acteurs internationaux et en incitant les entreprises nationales, qu’elles soient publiques ou privées, à prôner cette approche, le ministre des Travaux publics y voit en effet un moyen qui permettra de «renforcer sans aucun doute les capacités nationales de réalisation de projets tant au niveau national que régional».

    Par ailleurs, évoquant les différentes activités qui auront lieu durant cet événement, le ministre des Travaux publics a déclaré lors de l’ouverture du Salon que plusieurs accords-cadres et conventions de partenariat seront signés entre les entreprises participantes, en plus de l’organisation de plusieurs activités scientifiques et techniques liées au secteur des travaux publics.

    «Des experts et universitaires animeront également des conférences et des tables rondes pour enrichir les débats et les échanges entre les professionnels » sur les mutations que connait le secteur, a déclaré le ministre, tandis que, a-t-il ajouté, une journée d’information sur l’industrie ferroviaire aura lieu le 18 novembre courant.

    M. N

  • Energie : La consommation dépassera 17,6 milliards de tonnes à l’horizon 2050

    Energie : La consommation dépassera 17,6 milliards de tonnes à l’horizon 2050

    Malgré l’influence de la lutte contre les changements climatiques et la confirmation de la baisse de la contribution des industries énergétiques dans le PIB mondial, il n’en demeure pas moins que la consommation de l’énergie augmentera à long terme d’un niveau de 1,3 fois son niveau actuel, pour dépasser 17,6 milliards de tonnes équivalent pétrole (TEP) à l’horizon 2050.

    C’est la conclusion d’un rapport de l’institut japonais d’économie de l’énergie, (the Institute of energy economics), intitulé «énergie, environnement et économie, les défis pour parvenir à la fois à la sécurité énergétique et neutralité carbone» (Energy, Environment and Economy, Challenges for achieving both energy security and carbon neutrality).

    Pour répondre à la demande mondiale avec un tel niveau de croissance, les analystes de l’institut japonais estiment qu’ «à partir de 2030, l’OPEP, en particulier ses membres du Moyen-Orient avec leurs réserves pétrolières abondantes et des coûts de production réduits, deviendront des acteurs de plus en plus importants sur le marché, malgré une augmentation de la production en Amérique latine».

    Dans ce scenario, les auteurs du rapport tablent sur une augmentation significative de l’ordre de 10% de la part du pétrole OPEP dans l’offre mondiale qui passera de son niveau actuel de 34% à 44% à l’horizon 2050.

    Pour ce qui est de l’évolution de la croissance par zone géographique, le rapport relève qu’en dépit de la baisse de celle-ci dans l’espace OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), comprenant essentiellement les pays européens et nord-américains, dans d’autres régions du monde, principalement en Asie, les besoins en pétrole augmenteront à un rythme plus accéléré, précisant que « la dépendance de l’Asie à l’égard des importations continuera de croître, et (…) le Moyen-Orient restera le plus grand fournisseur (des pays asiatiques, ndlr).

    Pour ce qui est des zones de provenance du brut, contrairement à la zone Moyen-Orient, dont les exportations connaitront une croissance significative, la Russie « connaitra un déclin accéléré de ses exportations vers l’Europe et deviendra plus dépendante du marché chinois ».

    L’Afrique recevra 6,1% des investissements dans le secteur énergétiques

    Face à une demande croissante en produits énergétiques, les investissements dans ce secteur, avec ses différents segments (hydrocarbures, électricité, énergies renouvelables), connaitront eux aussi une croissance notable durant les trois prochaines décennies, souligne le rapport qui les estiment à 2 015 000 milliards de dollars (2 015 trillions). La répartition des investissements énergétiques par région fait ressortir que la part du continent africain sera de l’ordre de 6,1%, répartis entre les hydrocarbures, l’électricité et des projets d’efficacité énergétique.

    En outre, avec ce scenario, les prévisions de l’institut japonais concernant l’évolution de l’industrie pétrolière concordent avec celles réalisées en début du mois courant par l’OPEP, estimant l’augmentation de la demande mondiale de pétrole à moyen terme à 109 millions b/j en 2027, puis elle passera à 110,2 millions b/j en 2028, avant de connaitre, à plus long terme, une croissance de 16,5% à l’horizon 2045, pour s’établir à 116 millions de barils par jours, contre 106,9 millions de barils/j à la fin 2022.

    Concernant la consommation de produits énergétiques autres que le pétrole, les auteurs du rapport sont en revanche moins optimistes pour ce qui est de l’Afrique, où la consommation d’énergie électrique demeurera à son faible niveau par rapport autres régions du monde, avec un volume qui n’atteindra pas 2 500 TWh à l’horizon 2050, sachant que, pour rappel, actuellement le continent enregistre le taux le plus faible d’accès à l’électricité, avec des pays dont le taux ne dépasse pas les 10%, notamment dans le Sahel.

    Au volet relatif à la transition énergétique, les schémas des prévisions contenus dans le rapport de l’IEE Japan font ressortir qu’à l’échéance 2050, l’Afrique dépassera des pays comme ceux d’Europe de l’Ouest ou d’Amérique latine en matière d’émission de Co2 provenant de produits énergétiques, alors qu’actuellement, elle participe à moins de 4% des émissions totales dans le monde. Si l’Afrique dépassera ces pays, fortement industrialisés de surcroit, ce n’est pas du fait de développement des économies du continent, c’est plutôt en raison de la baisse de l’utilisation des énergies comme le pétrole dans ces régions, notamment dans l’Union européenne.

    M. N.

  • Algérie : La croissance du PIB réel atteindrait 3,8% à la fin de l’année en cours (FMI)

    Algérie : La croissance du PIB réel atteindrait 3,8% à la fin de l’année en cours (FMI)

    Après le taux de croissance du PIB réel de 2,1% relevé par la Banque mondiale dans son dernier rapport, publié la semaine dernière, c’est au tour du Fonds monétaire international (Fmi) qui vient de se pencher à nouveau sur les perspectives de croissance dans le monde, dans un nouveau rapport sur «les perspectives de l’économie mondiale», mis en ligne sur son site web aujourd’hui mardi, et dans lequel il table sur un taux de croissance du PIB réel de l’Algérie qui atteindrait 3,8% d’ici la fin de l’année en cours, soit un décalage de pas moins de 1,7% par rapport à sa «jumelle» des accords de Bretton Woods (la Banque mondiale).

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    Ainsi, dans le chapitre consacré à l’analyse des quatre principaux indicateurs des pays du Moyen Orient et d’Asie Centrale, qui sont le PIB réel, les prix à la consommation (l’inflation), le solde du compte courant et le chômage, le FMI rappelle que le PIB de l’Algérie a enregistré une croissance de 3,2% l’année dernière (2022), et il prévoit son augmentation d’ici la fin de l’année en cours (3,8%), avant de fléchir à nouveau à 3,1% durant l’année prochaine (2024).

    En ce qui concerne l’évolution des prix à la consommation sur le marché national, le nouveau rapport de l’institution financière internationale estime que le taux d’inflation de 9,3% enregistré l’année dernière (2022) baissera de 0,3% d’ici la fin de l’année en cours pour se maintenir à 9% et poursuivra sa tendance baissière jusqu’à atteindre 6,8% durant l’année prochaine.

    A ce propos, i y a lieu de noter que la Banque mondiale, dans son dernier bulletin d’information économique de la région Mena (Moyen Orient et Afrique du Nord) d’octobre 2023, intitulé « trouver le juste équilibre : Emplois et salaires en temps de crise dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord », prévoit un taux d’inflation d’ici la fin de l’année en cours du même niveau que l’exercice précédent, à savoir 9,3% et une baisse légère de 0,7% l’année prochaine, avec un taux de 8,6% à la fin 2024.

    Dans le même chapitre, le FMI souligne dans son rapport « ne pas disposer » de données concernant le marché de l’emploi et l’évolution du taux de chômage en Algérie, à l’instar de nombreux autres pays émergents et en développement d’ailleurs.

    Se penchant sur l’évolution de la croissance du PIB sur une période plus longue, le rapport du FMI fait ressortir une reprise lente de la croissance en Algérie, classée dans la catégorie des « pays relevant des marchés émergents et en développement ».

    Baisse du taux d’inflation à moyen terme

    En effet, après la dégringolade de l’année 2020, quand la pandémie de Covid-19 a, rappelle-t-on, mis à mal l’ensemble des économies au monde sans épargner aucune région et durant laquelle l’Algérie a connu une croissance négative de son PIB de(-5,1%), une tendance haussière a été amorcé dès l’année qui a suivi mais à un rythme relativement lent, à l’instar de la majeure partie des pays dans le monde.

    Après avoir atteint un niveau de 3,4% en 2021, le PIB de l’Algérie redescend ainsi à 3,2% l’année d’après (2022), avant de remonter à 3,8% cette année, selon les prévisions des analystes du FMI. Et après le taux de 3,1% prévu pour l’année prochaine (2024), les rédacteurs de ce nouveau rapport prévoient le fléchissement de la courbe à nouveau jusqu’à atteindre le seuil de 1,7% à l’horizon 2028.

    La même tendance peu optimiste est prévue par le FMI pour ce qui est de l’évolution du solde du compte courant dans les années à venir. Après le taux de 2,9% du PIB attendu d’ici la fin 2023 et 1% seulement l’année prochaine, les nouvelles prévisions que viennent d’établir les experts de l’institution monétaire internationale tablent en effet sur un déficit du solde du compte courant de l’Algérie à l’échéance 2028, avec un taux négatif de (-5,2%) du PIB.

    A ce propos, les auteurs du rapport du FMI précisent que, dans le cas de l’Algérie, « les dépenses publiques totales et les prêts/emprunts nets du gouvernement, comprennent principalement le soutien au système de retraite et d’autres entités du secteur public », ce qui représente donc les transferts sociaux, y compris les fonds mobilisés pour la couverture des subventions sous diverses formes prévues dans la politique budgétaire.

    C’est au niveau de l’évolution du taux d’inflation que la conjoncture se présente en revanche moins pessimiste pour l’Algérie à moyen terme, selon les mêmes projections, car, la baisse qui sera amorcée dès cette année, avec une inflation qui baissera des 9% prévus d’ici la fin de l’année en cours pour se limiter à 6,8% l’année prochaine, les projections du FMI prévoient la poursuite de cette tendance jusqu’à 2028, où le taux d’inflation sera de 5,8%.

    M. N.

  • Marché national des assurances : Arrivée de trois nouvelles sociétés privées

    Marché national des assurances : Arrivée de trois nouvelles sociétés privées

    Le marché national des assurances vient de se renforcer avec l’arrivée de trois nouvelles compagnies de droit privé, dont les arrêtés d’agrément viennent d’être promulgués par le ministère des Finances et publiés au dernier Journal officiel N° 63 du 4 octobre.

    Il s’agit de l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée Eurl Vital Assurance agréée par un arrêté du 13 juillet 2023 « en qualité de société de courtage d’assurance » et gérée par M. Fouad Agougou.

    Les 26 opérations d’assurances qu’effectuera au total cette nouvelle compagnie, relèvent des différents segments, dont les assurances obligatoires, des personnes, routières et autres. Parmi celles, il y a entre autres, les assurances sur les « accidents, maladies, corps de véhicules terrestres, ferroviaires, maritimes et lacustres, marchandises transportées, (…), (assurances) crédits, caution, vie et décès(…), assurances liées à des fonds d’investissement, capitalisation, gestion de fonds collectifs, prévoyance collective », est-il cité dans l’arrêté du ministère des Finances.

    La deuxième compagnie qui vient d’être agréée pour les mêmes activités a pour appellation la sarl Mediterranean Insurance Brokers, dont la gérance est assurée par M. Fayçal Fatnassi et, enfin, la troisième compagnie est l’Eurl l’Excellence Assurance, gérée par M. Farid Boukoucha.

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    Une dizaine de compagnies déjà opérationnelles

    Cependant, une autre société d’assurance vient de voir son agrément retiré au titre d’un arrêté promulgué par le ministre de tutelle, à savoir l’Eurl Alinas, sans pour autant préciser les motifs de ce retrait d’agrément.

    Par ailleurs, comprenant déjà une dizaine de compagnies, selon les statistiques ayant pu être recoupées, et ce en l’absence de données officielles précises, depuis sa libéralisation au milieu des années 1990, le secteur des assurances semble attirer de plus en plus les investissements privés.

    Parmi les compagnies d’assurance privées opérant sur le marché national, il y a lieu de citer Alliance Assurances, en activité depuis 2006, la CIAR (Compagnie internationale d’assurance et de réassurance), agréée en 1997, soit au lendemain de l’ouverture du marché aux capitaux privés, au même titre que la 2A (Algérienne des assurances), la GAM (Générale assurance méditerranéenne), Salama Assurances Algérie, spécialisée dans l’assurance islamique et Trust Algeria assurance et réassurance.

    Deux compagnies privées se sont cependant spécialisées dans des produits relevant de l’assurance des personnes, deux il s’agit de Cardif El Djazair, lancée en 2006 et Macir Vie, issue du démembrement de la CIAR en 2011.

    M. N.

  • Réassurance : AM Best confirme la note B+ de la CCR

    Réassurance : AM Best confirme la note B+ de la CCR

    La Compagnie centrale de réassurance (CCR) vient d’être confortée par l’agence de notation internationale AM Best qui a confirmé la note B+, en s’appuyant sur la bonne santé financière de la CCR avec perspective «stable».

    L’Agence américaine, créée en 1899 et basée à New Jersey, a également maintenu la notation de crédit à long terme de l’émetteur, de la CCR, à « BBB- » (bonne) », selon le communiqué rendu public par la Compagnie centrale de réassurance.

    «Cette confirmation, reflète la stabilité et la résilience de la CCR et démontre la solidité financière de la compagnie et sa capacité à répondre à ses obligations envers ses clients et partenaires », explique cette même source, soulignant que « la perspective stable atteste du maintien de sa performance financière, lui permettant de faire face aux défis futurs tout en poursuivant sa mission de soutenir le marché de l’assurance ou niveau national et international».

    Pour rappel, la Compagnie centrale de réassurance a enregistré plus de 40 milliards de chiffre d’affaires en 2022, soit une augmentation sur un an de 2,5% par rapport à l’année précédente, selon le bilan présenté en juillet dernier

    «Le chiffre d’affaires réalisé en 2022, s’élève à 40.619 millions DA (295 millions de dollars) en hausse de 2,5% comparé à l’exercice 2021», a indiqué la CCR dans un communiqué, enregistrant un résultat en hausse aussi de 4,6%, passant de 5.006 millions DA (36 millions de dollars) en 2021 à 5.237 millions DA (38 millions de dollars).

    La baisse du nombre de sinistres déclarés et celui des charges liées aux indemnisations en sont pour beaucoup dans cette performance.

    «L’exercice 2022 a été marqué par une baisse de la sinistralité avec une régression de la charge de sinistre brute de 13,3%», rappelle la CCR, qui a enregistré une progression de son chiffre d’affaires de 2,3% sur le marché international.

    Quant à son activité financière, « les placements financiers de la CCR ont augmenté de 7,3% par rapport à 2021, générant un produit financier de 4.064 millions DA ».

    Sophia Rais

  • Alors que son entrée en activité est prévue pour 2027 Les interrogations se multiplient sur le gazoduc transsaharien TSGP

    Alors que son entrée en activité est prévue pour 2027 Les interrogations se multiplient sur le gazoduc transsaharien TSGP

    Le Niger étant un des acteurs clés de ce mégaprojet continental, le gazoduc Nigéria-Algérie-Europe est au centre de moult interrogations depuis le coup d’Etat contre le régime de Mohamed Bazoum à Niamey.

    Face à la crise politique et sécuritaire dans lesquelles le Niger est plongé depuis près de deux mois, et avec notamment la dégradation de ses relations avec son voisin du sud, le Nigéria, qui est parmi les pays membres de la Cédéao (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest) les plus favorables au recours à une intervention armée pour rétablir le président déchu à Niamey, des incertitudes planent de plus en plus sur le projet de gazoduc en question.

    Dans une note de l’Observatoire du Maghreb de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) de Paris, publiée vendredi dernier sous le titre de « coopération énergétique au Maghreb : Quelles dynamiques régionales et internationales ?», Francis Perrin, spécialiste des questions énergétiques et directeur de recherche à l’institut fondé par Pascal Boniface, rappelle que ce «projet de gazoduc Nigéria/Niger/Algérie/Europe (souvent appelé Nigal – Nigeria Algérie – ou Trans-Saharan Gas Pipeline – TSGP) est un ancien projet puisqu’il en est question au moins depuis le début de ce siècle», visant «à approvisionner le marché européen en gaz nigérian», aux côtés des volumes exportés déjà par l’Algérie vers l’UE.

    Bien que «la guerre en Ukraine, les sanctions économiques occidentales contre la Russie et la volonté de l’Union européenne de chercher de nouvelles sources d’approvisionnement pour remplacer le gaz russe puissent théoriquement favoriser ces projets, mais il y a pas mal d’incertitudes», estime-t-il.

    Un projet de l’ordre de 20 à 30 milliards de dollars

    Pour le même spécialiste, ces incertitudes sont d’abord « de nature géopolitique», citant «le coup d’Etat récent au Niger (qui) en est un bon exemple». En outre, pour lui, ces incertitudes sont aussi «de nature financière», se demandant «qui financera (un projet) dont le coût pourrait être de l’ordre de 20-30 milliards de dollars ?».

    Pour lui, les incertitudes auxquelles le projet transsaharien est confronté sont également «de nature commerciale et temporelle». A ce propos, la question que Francis Perrin se pose est de savoir si «l’UE voudra-t-elle s’engager sur le long terme pour acheter du gaz africain, alors qu’elle entend dire progressivement adieu aux énergies fossiles dans une logique de décarbonation ? Ne préfèrera-t-elle pas continuer à importer plus de gaz naturel liquéfié (GNL), y compris en provenance du continent africain, plutôt que du gaz acheminé par gazoduc, une filière qui n’offre pas la même flexibilité que le GNL ?».

    Le gazoduc transsaharien, ou NIGAL, (Nigéria-Algérie), appelé aussi le TSGP (Tans-Saharan Gas Pipeline (TSGP), est un projet dont l’idée remonte aux années 1980, mais l’accord sur sa réalisation n’a été signé qu’en 2009 par les trois pays concernés, à savoir l’Algérie, le Nigéria et le Niger qu’il devra traverser du sud au nord de son territoire pour relier les deux gros producteurs de gaz du continent africain, l’Algérie et le Nigéria en l’occurrence, pour approvisionner le marché européen.  Selon les échéances fixées initialement, la réalisation de projet de gazoduc transsaharien devrait être  est achevée en 2027.

    Etant un projet tripartite, il a été convenu entre les trois partenaires pour que le transsaharien soit détenu à hauteur de 90% par Sonatrach et son homologue nigériane, NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation), tandis que les 10% restants seront détenus par la Compagnie nationale du pétrole du Niger.

    M. Naïli

  • Mehdi Boutmedjet : «Cinq fournisseurs potentiels sélectionnés pour l’usine Renault Trucks Algérie»

    Mehdi Boutmedjet : «Cinq fournisseurs potentiels sélectionnés pour l’usine Renault Trucks Algérie»

    Renault Trucks Algérie et dans le cadre des activités de son usine, avait lancé un programme de prospection et de sélection des fournisseurs locaux, à même d’assurer l’approvisionnement en pièces et composants aux normes du groupe Volvo. Peut connaitre les résultats de cette opération et si des sous-traitants ont déjà été identifiés et sélectionnés ?

    Le travail se poursuit toujours avec les fournisseurs, d’abord, pour maintenir le contact et aussi parce que le processus de sélection et de validation des fournisseurs chez Volvo Group est particulièrement rigoureux avec plusieurs étapes d’homologation et des audits de qualité auprès de différents départements, achats, ingénierie…

    Le processus reste d’actualité et des discussions en trois étapes, sont actuellement établies avec certains fournisseurs. C’est le cas notamment de 4 à 5 fournisseurs qui ont la capacité de répondre rapidement aux besoins de l’usine. Des plannings sont mis en place en partenariat avec ces opérateurs et prévoyant le lancement de la production des premières pièces localisés en Algérie dans des délais raisonnables.

    Quels types de pièces comptez-vous sous-traiter avec vos futurs fournisseurs ?

    C’est essentiellement toute la gamme des produits en plastique avec un opérateur qui a déjà assuré l’approvisionnement de l’usine Renault véhicules légers, des câblages et faisceaux électriques avec la société Sitep, du pneu avec le manufacturier Iris, des pièces en aluminium, des composants en métal et des batteries avec trois fournisseurs potentiels. Ceci pour ne citer que quelques exemples.

    La question des volumes ne serait-elle pas un facteur contraignant pour la rentabilité de ces fournisseurs ?

    Il est vrai que les quantités attendues pour l’usine (2 000 camions) ne seraient pas rentables pour l’opérateur, mais il faut savoir que chez Volvo, dès lors que le fournisseur passe avec succès du statut de fournisseur potentiel à celui de fournisseur officiel du groupe, il intègre le système d’approvisionnement du groupe avec son panel de fournisseurs et devient visible au plan international avec des perspectives d’exportation vers les autres usines du groupe.

    Je préciserai que le même processus de validation est applicable aussi bien pour l’Algérie que pour les autres pays dans le monde et que le partenariat avec Renault Trucks et Volvo permet, en définitive, aux opérateurs algériens de s’ouvrir au marché international.

    Propos recueillis par F.B, B.B et M.S