Catégorie : Energie

  • Hydrocarbures : Protocole d’entente entre Sonatrach et Abraj Energy Services

    Hydrocarbures : Protocole d’entente entre Sonatrach et Abraj Energy Services

    Dans le cadre de sa stratégie de développement prônant l’ouverture sur le partenariat international, le groupe Sonatrach a procédé ce mardi à la signature d’un protocole d’entente avec la société omanaise Abraj Energy Services, spécialisée dans les services pétroliers et gaziers.

    Selon un communiqué rendu public par la société nationale à l’issue de la cérémonie de signature qui a eu lieu dans la capitale omanaise, Mascate, en présence de son PDG, Rachid Hachichi, « ce protocole permettra à Sonatrach et Abraj Energy Services d’engager des discussions qui porteront sur les opportunités de coopération dans les activités de forage, de Workover et des services aux puits ainsi que les services aux projets intégrés.»

    La signature de ce protocole d’entente avec Abraj Energy Services, qui « est l’une des principales sociétés du Sultanat d’Oman opérant dans les services Oil & Gas », confirme « les ambitions de Sonatrach de développer la coopération dans les activités de services pétroliers à l’international et de renforcer davantage le partenariat avec les sociétés omanaises à travers l’échange mutuel d’expériences et la formation spécialisée », est-il souligné dans le communiqué du groupe énergétique.

    Pour rappel, au mois de mai 2023, le président du Conseil d’administration d’Abraj Energy Services, Saif bin Saïd Al Hamhami, a été reçu au ministère de l’Energie et des mines à Alger, pour une rencontre au cours de laquelle les discussions ont porté sur les opportunités de partenariat entre le groupe Sonatrach et la société omanaise dans le domaine des hydrocarbures.

    A cette occasion, Saif bin Saïd Al Hamhami a fait part de la volonté d’Abraj Energy Services d’investir et de créer des opportunités d’affaires en Algérie et d’établir des partenariats gagnants-gagnants, particulièrement avec Sonatrach.

    R. N.

  • Visant à alimenter 300 millions d’Africains en électricité : L’ambitieux partenariat de la BM avec la BAD

    Visant à alimenter 300 millions d’Africains en électricité : L’ambitieux partenariat de la BM avec la BAD

    Les Réunions de printemps de la Banque mondiale (BM) et du FMI (Fonds monétaire international) qui se sont tenues à Washington du 15 au 20 avril se présentent comme un catalyseur d’une nouvelle approche de développement qui permettra au continent africain de rattraper l’énorme retard qu’il accuse dans des domaines aussi stratégiques comme l’accès à l’énergie, en tenant compte des annonces qui ont été faites.

    A cette occasion, la BM a ainsi conclu avec la BAD (Banque africaine de développement) un partenariat ambitieux qui vise à alimenter 300 millions d’habitants du continent africain aux réseaux d’alimentation en énergie électrique à l’horizon 2030.

    « Grâce aux nombreuses initiatives lancées depuis un an pour se transformer, le Groupe de la BM a été en mesure d’annoncer de nouveaux plans ambitieux », souligne l’institution financière internationale, avant d’annoncer son « premier engagement, (qui est) celui de raccorder à l’électricité 250 millions d’habitants en Afrique d’ici 2030, soit une cible revue nettement à la hausse par rapport à l’objectif initial de l’institution. »

    Cependant, à la faveur d’un partenariat avec la BAD, le nombre d’habitants du continent qui bénéficieront de ce programme devra augmenter à 300 millions. « Le 17 avril, lors d’un évènement spécial avec Ajay Banga (président de la Banque mondiale, ndlr), la Banque africaine de développement a annoncé, par la voix de son président, qu’elle soutiendra 50 millions de personnes supplémentaires (qui auront accès à l’électricité) », révèle encore la banque internationale dédiée au financement du développement dans son compte rendu des travaux des Réunions de printemps des deux institutions de Bretton Woods.

    Si cette nouvelle initiative d’envergure est perçue comme salvatrice pour les économies africaines et l’amélioration des conditions de vie des populations locales c’est parce que son annonce intervient dans un contexte où « 600 millions d’Africains n’ont pas encore accès à l’électricité, ce qui crée des obstacles de taille en matière de soins de santé, d’éducation, de productivité, d’inclusion numérique et de création d’emplois », reconnait la Banque mondiale dans son constat.

    Un potentiel de 70 milliards de dollars à générer

    Pour la concrétisation de ce programme sur le terrain, ce qui est la question la plus cruciale que se posent analystes et observateurs, la Banque mondiale a fait part de la nécessité de mobiliser quelque 30 milliards de dollars d’investissements, devant émaner essentiellement du secteur public et de sa filiale IDA (Association internationale de développement), spécialisée dans l’appui aux programmes de développement dans les pays à faible revenu, mais aussi du secteur privé.

    Pour expliquer sa démarche pour la mise en œuvre de ce programme, l’institution précise que « le raccordement de 250 millions de personnes nécessitera 30 milliards de dollars d’investissements publics et des politiques résolues en matière réglementaire. L’IDA, l’institution de la Banque mondiale qui fournit des dons et des prêts à faible taux d’intérêt, jouera un rôle essentiel. Dans le même temps, cette accélération de l’accès à l’électricité pourrait présenter des opportunités d’investissement pour le secteur privé d’un montant de 9 milliards de dollars, et ce en ne considérant que la production d’énergie renouvelable décentralisée. »

    En outre, en escomptant « devenir une banque meilleure, (car), face à tous les défis d’aujourd’hui, mais aussi à ceux qui surgiront demain, le Groupe de la BM doit faire plus et mieux », comme l’a annoncé son président, Ajay Banga, l’institution internationale annonce un autre engagement qui est celui de garantir l’accès aux services de santé à 1,5 milliard de personnes dans le monde.

    « Autre engagement significatif, (…) aider les pays à étendre les services de santé à 1,5 milliard de personnes (dans le monde, ndlr) », souligne le même document, avant de préciser que « pour y parvenir, le Groupe de la Banque mondiale se concentrera sur trois axes d’action », le premier consistant à « élargir le champ (des) priorités (de la BM) pour couvrir, au-delà de la santé maternelle et infantile, l’ensemble des soins nécessaires tout au long de la vie », le deuxième axe est d’ « étendre ses projets aux territoires difficiles d’accès et reculés », et enfin, « travailler avec les pouvoirs publics afin de réduire les frais inutiles et autres obstacles financiers aux soins. »

    En outre, au-delà de ces deux domaines cruciaux pour garantir un développement équitable et durable, la BM a révélé « une série de nouveaux engagements financiers dévoilés lors des Réunions de printemps (qui) pourraient générer jusqu’à 70 milliards de dollars au cours des dix prochaines années et aider ainsi à mieux faire face aux défis mondiaux », dont 11 pays ont d’ores et déjà fait part de leur engagement à mobiliser 11 milliards de dollars.

    Rabah N.

  • Tentant d’entrer dans le capital de Naturgy : Les Emiratis comme élément perturbateur du marché énergétique en Méditerranée

    Tentant d’entrer dans le capital de Naturgy : Les Emiratis comme élément perturbateur du marché énergétique en Méditerranée

    Dans un contexte où le bassin méditerranéen est devenu l’un des facteurs clé de stabilisation du marché régional de l’énergie, notamment en gaz naturel, les Emiratis affichent leur volonté de jouer les trouble-fêtes, en cherchant à s’y interférer en ciblant Naturgy.

    La compagnie d’Abou Dhabi Taqa, spécialisée dans la production d’énergie et d’eau, manœuvre actuellement pour tenter d’entrer dans le capital de la compagnie énergétique espagnole Naturgy, ex-Gas Natural, en ouvrant des discussions avec deux de ses principaux actionnaires pour le rachat de leurs parts de capital, qui s’élèvent à 20% chacun, selon des informations relayées la semaine dernière par des médias espagnols et que vient de confirmer l’autorité de régulation du marché boursier en Espagne CNMV (Comicion Nacional del Mercado del valores).

    Naturgy est détenue par une multitude d’actionnaires, parmi lesquels l’entreprise financière espagnole Criteria Caixa avec 27% de parts, le fonds d’investissement australien avec 15%, la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach avec 4%, mais aussi les fonds d’investissement GIP (Global Infrastructure Partners), américain, et CVC Capital Partners Ltd., basé au Luxembourg, qui cumulent 40% de parts.

    C’est donc avec ces deux derniers que les Emiratis de Taqa sont en négociations pour entrer dans le capital de la compagnie énergétique espagnole. Cependant, d’autres discussions sont également en cours avec Caixa, qu’est l’actionnaire majoritaire, pour le même motif.

    La holding « Taqa confirme qu’elle est en pourparlers avec Criteria Caixa en relation avec un éventuel accord de coopération relatif à Naturgy. Taqa confirme également qu’elle est en pourparlers avec CVC et GIP en relation avec l’éventuelle acquisition de leurs parts dans Naturgy », a affirmé la CNMV.

     En plus de la participation à hauteur de 4% dans son capital, il faut noter que Naturgy est l’un des principaux partenaires du groupe Sonatrach dans le bassin méditerranéen avec d’importants contrats gaziers qui les lient.

    Outre ses acquisitions sur le marché algérien de gaz, étant l’un des clients phare de Sonatrach, la compagnie énergétique espagnole est surtout actionnaire à hauteur de 49% de parts dans le capital de Medgaz, société qui gère le gazoduc à travers lequel le marché espagnol est approvisionné en gaz algérien, d’une capacité de 11 milliards m3/an.

    A la fin 2023, le groupe Sonatrach est aussi parvenu à un accord avec son partenaire espagnol sur l’application de nouveaux prix pour le gaz livré à l’Espagne.

    Autant d’enjeux qui entourent donc les impulsions de l’émirat du Golfe dont les desseins visent à perturber cette donne. Néanmoins, des sources proches du dossier laissent entendre d’ores et déjà que le gouvernement espagnol ne semble pas enclin à céder à une éventuelle OPA (offre publique d’achat) de la holding Taqa sur la principale compagnie gazière du pays.

    M. N.

  • Sonatrach : Signature d’un protocole d’accord avec le suédois Tethys Oil AB

    Sonatrach : Signature d’un protocole d’accord avec le suédois Tethys Oil AB

    A la faveur de l’adoption d’une nouvelle sur les hydrocarbures en 2019, de plus en plus d’entreprises et pays étrangers ont manifesté leur intérêt à investir dans l’exploration et la production pétrolière et gazière en Algérie, en plus des partenaires traditionnels qui ont renforcé leur présence avec de nouveaux engagements dans notre pays.

    Sonatrach a signé ce mardi un nouveau Protocole d’accord avec l’entreprise suédoise Tethys Oil AB, a-t-on appris dans un communiqué de la compagnie nationale. «Sonatrach annonce la signature, ce jour, d’un Protocole d’Accord avec la société suédoise Tethys Oil AB », a indiqué ce communiqué.

    « Le Protocole d’Accord a pour objet de définir le cadre de coopération entre les parties dans la perspective de conclure des contrats d’hydrocarbures sur les zones d’intérêt identifiées, sous l’égide de la Loi n° 19-13, régissant les activités hydrocarbures », a précisé la compagnie nationale qui a signé depuis le début de l’année en cours plusieurs autres accords dans le cadre de cette nouvelle loi qui encourage l’investissement étranger en Algérie.

    Les zones concernées, ajoute la même source, sont celles d’El Hadjira dans la wilaya de Touggourt et d’El Haiad II dans la wilaya d’Adrar.

    Ce protocole d’accord, ajoute le communiqué de Sonatrach, traduit «la volonté des deux parties à concrétiser un partenariat pour l’exploration, le développement et l’exploitation des hydrocarbures des zones d’intérêts de « El Hadjira II » et de « El Haiad II ».

    A noter que la cérémonie de signature s’est déroulée au siège de la Direction Générale en présence de Monsieur Rachid Hachichi, Président Directeur Général de Sonatrach, Monsieur Magnus Nordin , Président Directeur Général de ladite société et de Monsieur Mourad Beldjehem, Président de l’agence Nationale pour la Valorisation des Ressources en Hydrocarbures « ALNAFT », précise la même source.

    Il y a une semaine, Sonatrach a signé un autre Protocole d’accord avec TotalEnergies visant à développer les ressources d’hydrocarbures de la région Nord-Est de Timimoun, dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, outre le renforcement d’un partenariat de plusieurs décennies entre les deux parties.

    Deux autres protocoles d’accord ont également été signés en mars dernier entre la compagnie nationale d’hydrocarbures et les sociétés italiennes et norvégiennes, ENI et Equinor, pour la valorisation des potentiels des régions d’In Salah et d’In Amenas.

     Lyès M.

  • Energie : 200 milliards de dinars pour approvisionner le Sud du pays en électricité

    Energie : 200 milliards de dinars pour approvisionner le Sud du pays en électricité

    Le projet visant à améliorer l’approvisionnement en électricité des wilayas du sud devra coûter environ 200 milliards de dinars, selon un budget prévisionnel, a annoncé ce mardi le ministre de l’énergie et des Mines, Mohamed Arkab, dans son allocution d’ouverture aux travaux de la 28e édition de la Journée de l’Energie organisée à Alger.

    «Le secteur a alloué un budget de 200 milliards de dinars pour commencer à mettre en œuvre le projet du siècle qui consiste à relier le réseau du nord au grand sud via des lignes à haute tension de 400 kV sur une distance de 880 km », a-t-il affirmé à ce sujet, soulignant que ce projet va permettre de « renforcer l’approvisionnement en énergie électrique et d’améliorer la qualité et la continuité du service public, ainsi que d’intégrer une grande quantité d’énergies renouvelables pour la transition énergétique et le développement des régions du sud du pays en vue de leur intégration dans les corridors africains ».

    « Il a été procédé aux premiers travaux de réalisation de ce grand projet visant à raccorder le réseau électrique du Nord à celui du Sud du pays, à travers un maillage intégrant tous les types d’énergies au bouquet énergétique national, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune », a précisé le ministre de l’Energie et des Mines, en marge de cet événement, expliquant que le projet sera concrétisé en monnaie locale et grâce aux entreprises nationales aussi bien publiques que privées.

    « Le secteur travaille actuellement à la conception d’un modèle énergétique national, avec la contribution et la participation d’experts de tous les secteurs consommateurs d’énergie tous domaines confondus », a expliqué Mohamed Arkab. Cela va permettre à l’Algérie d’«élaborer une vision prospective des différentes solutions possibles, les scénarios d’avenir, y compris ceux liés à la transition énergétique, en introduisant les énergies renouvelables dans le mix énergétique ».

    Il s’agit pour les pouvoirs publics de renforcer la sécurité énergétique du pays, mais également d’atteindre une meilleure efficacité énergétique dans les secteurs énergivore, à leur tête l’habitat, le transport et l’industrie.

    « L’étude des résultats de ce modèle énergétique permettra d’élaborer une feuille de route à moyen et à long terme, dont les objectifs sont d’assurer la sécurité énergétique, de déterminer l’approche la plus appropriée pour une transition énergétique en douceur, prenant en compte toutes les capacités et infrastructures naturelles », a-t-il insisté, rappelant que l’Algérie s’est fixé comme objectif 30% d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2035 grâce au Programme national d’énergies renouvelables visant à produire 15 000 mégawatts.

    Lyès M.

  • OPEP+ : L’Algérie maintient sa réduction de production pétrolière jusqu’à juin prochain

    OPEP+ : L’Algérie maintient sa réduction de production pétrolière jusqu’à juin prochain

    L’Algérie a décidé de maintenir sa réduction volontaire et additionnelle de sa production pétrolière jusqu’à juin prochain, dans le cadre de l’accord de l’OPEP+, a affirmé ce mercredi le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, dans un communiqué.

    «Le Ministre de l’Energie et des Mines, Monsieur Mohamed ARKAB, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à maintenir une réduction volontaire et additionnelle de sa production jusqu’à juin 2024 », lit-on dans le communiqué publié à l’issue de la 53e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) qui s’est tenue par visioconférence.

    L’Algérie a opéré l’été dernier une réduction volontaire de 48 000 barils de pétrole par jour jusqu’à fin 2024 « par mesure de précaution », avait affirmé M. Arkab, à l’issue de la 35e réunion de l’OPEP+ tenue le 4 juin 2023.

    En décembre dernier, l’Algérie avait annoncé une nouvelle réduction volontaire de sa production de brut d’environ 51 000 barils par jour, pour la période allant du 1er janvier au 31 mars 2024, dans le sillage de la Déclaration de coopération (DoC) de l’OPEP+ qui réunit le pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et non-OPEP depuis 2016. La réduction globale décidée en décembre par l’OPEP+ était de 2,2 millions de barils par jour pour la même période et qui vient d’être, elle aussi, prolongée jusqu’à la fin du deuxième trimestre de cette année.

    « Les Ministres du JMMC restaient vigilants quant à l’évolution des fondamentaux du marché pétrolier au cours des prochains mois. La conjoncture économique mondiale à court terme reste incertaine dans la mesure où les perspectives varient considérablement d’une région à l’autre, avec des écarts significatifs dans les trajectoires de croissance », a ajouté le ministre de l’Energie, soulignant que « cette situation d’incertitude pourrait perturber la croissance de la demande mondiale de pétrole, alors même que le marché est convenablement approvisionné ».

    Mohamed Arkab a affirmé par ailleurs qu’ « en procédant, collectivement et individuellement, à un ajustement de nos niveaux de production, nous sommes parvenus progressivement à restaurer les conditions d’un marché pétrolier plus stable et moins enclin à la volatilité ».

    Par ailleurs, des pays signataire de la DoC, en l’occurrence l’Irak et le Kazakhstan, se sont engagé lors de cette 53e réunion du JMMC  à compenser la surproduction qu’ils ont enregistré durant le premier trimestre 2024, alors que la Russie a annoncé cette semaine qu’elle va procéder à une coupe basée sur la production et non pas sur les exportations.

    Lyès Menacer

  • Le PNA franchit la barre d’un million de véhicules convertis au GPL

    Le PNA franchit la barre d’un million de véhicules convertis au GPL

    Le parc automobile national (PNA) en Algérie alimenté au gaz de pétrole liquéfié carburant (GPL/c) a franchi à la fin de l’année 2023, un cap historique en dépassant le seuil symbolique du million de véhicules, selon les données publiées par le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe). Cette annonce marque une étape significative dans le paysage énergétique du pays et souligne l’émergence rapide de solutions alternatives dans le secteur du transport.

    Dans un rapport dédié au «développement du GPL/c et du GNC (Gaz naturel comprimé) en tant que leviers de la transition énergétique dans le secteur du transport en Algérie», le Cerefe a apporté des éclaircissements cruciaux sur cette évolution majeure. Au premier semestre de l’année 2023, le parc automobile utilisant ce carburant/comptait déjà 850 000 véhicules, confirmant ainsi une tendance à la hausse. Cette croissance constante était prévue, et il était prévu que le nombre de véhicules alimentés au GPL/c franchisse le seuil d’un million d’unités d’ici la fin de ladite année.

    L’essor spectaculaire de l’utilisation du GPL/c en Algérie a été solidement documenté à partir de 2015, période à laquelle une augmentation notable du prix de l’essence et du diesel a été enregistrée, suite à des modifications apportées par les lois de Finances successives de 2016, 2017, 2018 et 2020.

    Ces ajustements fiscaux ont incité les consommateurs à chercher des alternatives plus économiques et écologiques pour alimenter leurs véhicules. De plus, la politique de subvention mise en place pour la fourniture et l’installation des kits GPL/c a joué un rôle déterminant dans la popularisation de cette technologie.

    Le rapport du Cerefe souligne également un aspect crucial : le prix compétitif du GPL/c en Algérie par rapport aux carburants traditionnels. En effet, le coût du GPL/c dans le pays est le plus bas au monde, offrant aux utilisateurs un tarif cinq fois inférieur à celui de l’essence et trois fois moins élevé que celui du diesel. Cette disparité de prix a considérablement stimulé la demande de GPL/c en Algérie au cours des dernières années.

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes : entre 2015 et 2022, la demande de GPL/c en Algérie a augmenté de manière exponentielle, passant de 290 Ktep (kilotonnes équivalent pétrole) à plus de 1 800 Ktep. Cette croissance impressionnante témoigne de l’adoption massive de cette source d’énergie alternative par les consommateurs et des efforts concertés des autorités pour promouvoir une mobilité plus propre et durable.

    Baisse significative» de la consommation de l’essence

    L’Algérie connaît une révolution tranquille dans son paysage énergétique, avec une transition significative vers le gaz de pétrole liquéfié carburant (GPL/c) qui a non seulement bouleversé le mode de propulsion des véhicules, mais a également eu un impact majeur sur la consommation d’essence. Selon les récentes données publiées par le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe), la demande croissante de GPL/c a entraîné une réduction notable de la consommation d’essence en Algérie.

    Entre 2015 et 2022, la consommation d’essence a chuté de manière significative, passant de 4,4 millions de tonnes à 3,3 millions de tonnes. Ces chiffres impressionnants révèlent des économies d’essence dépassant un million de tonnes en 2022 par rapport à 2015, une tendance directement attribuable à l’adoption croissante du GPL/c comme carburant de choix pour les véhicules.

    Le Cerefe souligne que cette transition vers le GPL/c n’est pas seulement une question économique, mais aussi une décision bénéfique sur les plans sanitaire et environnemental. L’Algérie dispose en effet d’un potentiel considérable en matière de production de GPL/c et de gaz naturel comprimé (GNC), ce qui en fait des solutions idéales pour répondre aux défis actuels du secteur des transports.

    Pour accélérer encore cette transition vers le GPL/c, le Cerefe a formulé une série de recommandations stratégiques. Tout d’abord, il est essentiel de renforcer l’infrastructure de distribution en dotant tous les centres d’emplissage existants des moyens nécessaires pour distribuer le GPL/c. De plus, il est crucial de multiplier le nombre de ces centres à travers tout le pays pour répondre à la demande croissante.

    Le rapport met également en avant la nécessité de renforcer la flotte de camions citernes pour garantir un approvisionnement continu des stations-service en GPL/c. De plus, il est recommandé d’augmenter le nombre de distributeurs de GPL/c dans les stations-service afin de réduire les files d’attente et d’améliorer l’accessibilité de ce carburant alternatif.

    En outre, le Cerefe propose d’encourager la construction de stations-service dédiées exclusivement à la distribution de GPL/c, ainsi que d’examiner la possibilité de suspendre progressivement les subventions destinées à la conversion des véhicules au GPL/c, afin de les réorienter vers la mise en place d’infrastructures de distribution et de soutenir la fabrication locale des équipements nécessaires.

    En ce qui concerne le GNC, bien qu’il n’ait pas encore dépassé le stade expérimental en Algérie, le Cerefe souligne l’importance de relancer son développement. Pour ce faire, une stratégie complète est nécessaire pour créer un écosystème favorable à son déploiement dans le secteur des transports. Cela implique la mise en place d’un cadre réglementaire adéquat, le soutien financier aux investisseurs dans les stations GNC, ainsi que des incitations pour l’acquisition de véhicules roulant au GNC.

    Farid Belgacem

  • Sonelgaz : Signature demain des contrats pour la construction de 15 centrales solaires (Yaici)

    Sonelgaz : Signature demain des contrats pour la construction de 15 centrales solaires (Yaici)

    Dans une étape cruciale pour le secteur énergétique en Algérie, les différentes filiales du Groupe Sonelgaz se préparent à franchir une étape décisive dans le cadre du projet majeur de la construction de centrales solaires visant à produire 2 000 mégawatts et 1 000 mégawatts d’électricité solaire photovoltaïque.

    Demain, jeudi, marquera la signature des contrats de construction de ces centrales solaires photovoltaïques, « marquant ainsi le début de la phase de réalisation prévue pour le premier trimestre en cours. Ces contrats seront conclus avec des entreprises nationales et étrangères, avec une collaboration internationale pour la concrétisation de ce mégaprojet », a indiqué l’intervenant. L’annonce a été faite par le Pr Boukhalfa Yaici, directeur général de Green Energy Cluster Algeria (GRP), lors de son passage à la Radio nationale ce mercredi.

    La réalisations de ces centrales solaires, réparties sur une douzaine de wilayas, vise, selon M. Yaici, «à installer des centrales solaires avec des puissances unitaires allant de 80 à 220 mégawatts. Cette diversité de puissances permettra d’optimiser la production d’énergie solaire dans différentes régions du pays. La livraison de l’ensemble des projets est prévue de manière échelonnée tout au long de l’année 2024 et la première moitié de 2025».

    Le Pr Boukhalfa Yaici a souligné que «cette initiative marquera un tournant majeur dans le rôle du Groupe Sonelgaz dans la transition énergétique du pays ». Il a expliqué que « cette transition implique un passage significatif de l’utilisation presque exclusive de l’électricité issue du gaz naturel vers une dépendance croissante envers l’énergie solaire. Ce changement s’inscrit dans le cadre du programme global visant à atteindre 15 000 mégawatts à partir de sources d’énergie renouvelable».

    Le taux d’intégration fixé à 35 % sera largement dépassé

    Le directeur général de Green Energy Cluster Algeria a également annoncé «la possibilité de voir émerger d’autres projets similaires dans le pays au cours des prochains mois», soulignant ainsi «l’engagement continu du groupe en faveur du développement durable et de la diversification des sources d’énergie».

    La concrétisation du projet ambitieux des 15 centrales solaires photovoltaïques du Groupe Sonelgaz ne se limite pas à la simple construction de structures énergétiques. En effet, près de 42 % des réalisations de ces centrales seront prises en charge par des entreprises algériennes ou en partenariat avec des entreprises étrangères, selon les révélations de M. Yaici.

    Il dira que la construction de ces 15 centrales solaires «est une implication significative des opérateurs nationaux témoigne d’un changement majeur depuis février 2023, date à laquelle le premier avis d’appel d’offres avait été lancé. À l’époque, l’engouement des opérateurs nationaux pour les énergies renouvelables n’était pas aussi prononcé qu’aujourd’hui».

    En outre, M. Yaici a souligné que le taux d’intégration fixé à 35 % « sera largement dépassé dans les différents contrats qui seront signés ». Cela représente une opportunité considérable pour renforcer le contenu local et promouvoir l’intégration nationale, contribuant ainsi au développement économique du pays.

    Aussi, le financement à 100 % du projet par l’Algérie souligne son engagement envers la transition énergétique. Toutefois, M. Yaici a mentionné « la possibilité d’ouvrir l’utilisation des financements à l’international, notamment via le partenariat public-privé ou des investissements directs étrangers (IDE). Ces sources de financement externes contribueront à soutenir le coût élevé de cette transition énergétique ».

    En ce qui concerne l’utilisation de cette nouvelle énergie, M. Yaici a souligné « les ambitions de l’Algérie dans le secteur agricole », avec 1,2 million d’hectares à développer, en particulier dans le Grand-Sud. Cependant, il a noté que « 60 % des exploitations agricoles seront localisées dans des zones éloignées du réseau électrique traditionnel. Ainsi, l’installation de systèmes solaires ou l’utilisation d’alimentation hybride deviennent essentielles pour répondre aux besoins énergétiques de ces exploitations éloignées ».

    Au plan de l’emploi, ces projets, dit-il, « ne se limitent pas à la production d’énergie (…) Ils créeront des opportunités d’emploi dès les phases de réalisation, avec une main-d’œuvre principalement algérienne, conformément aux spécifications du cahier des charges, à l’exception de certains profils spécialisés qui pourraient nécessiter des compétences non disponibles sur le marché national ».

    Pour rappel, en juillet dernier la Sonelgaz avait annoncé avoir retenu 77 offres techniques sur un total de 90 pour la réalisation du projet de production de 2000 mégawatts (MW) à partir de centrales solaires.

    Farid Belgacem

  • Hausse des exportations d’hydrocarbures en volume en 2023 (Arkab)

    Hausse des exportations d’hydrocarbures en volume en 2023 (Arkab)

    Les exportations d’hydrocarbures ont enregistré une croissance en volume durant l’année précédente, contribuant ainsi à compenser l’impact du recul des cours de brut sur le marché international durant la même période par rapport à 2022.

    Le volume des exportations d’hydrocarbures a en effet augmenté de 4% par rapport à l’exercice d’avant, tel qu’il ressort des résultats préliminaires que vient de présenter le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée populaire nationale.

    Cependant, la production commercialisée en Algérie a atteint près de 170 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) durant l’exercice précédent, ce qui représente une hausse de plus de 3% par rapport à l’année 2022, selon le même bilan révélé par le ministre de tutelle.

    Dans sa lecture des résultats enregistrés par son secteur en 2023, Mohamed Arkab a souligné que ces «résultats préliminaires révèlent une amélioration de la plupart des indicateurs économiques, à l’instar de la production commercialisée d’hydrocarbures qui a augmenté de 3,3% par rapport à 2022 en atteignant 169 millions de TEP».

    Expliquant les facteurs ayant favorisé cette croissance durant l’année précédente, le ministre a noté que cette amélioration a été soutenue par l’augmentation de la production de toutes les matières, notamment le gaz naturel, suite à l’entrée en exploitation de certains gisements et champs, tandis que le secteur a enregistré une quinzaine de nouvelles découvertes d’hydrocarbures durant la même période, dont la plupart ont été réalisées par Sonatrach.

    Au volet relatif à la nouvelle stratégie visant à renforcer la production nationale, le ministre a fait état de plus de 9 milliards de dollars d’investissement en 2023, contre 8 milliards l’année d’avant, dont plus de 5 milliards dans le secteur des hydrocarbures, ce qui a permis notamment de renforcer les capacités de production d’électricité qui a atteint 25,4 GW, a fait savoir le ministre.

    A moyen terme, Sonatrach mobilise, dans le cadre de son plan de développement 2024-2028, une enveloppe de 36 milliards de dollars à l’augmentation de la production primaire des hydrocarbures, soit 71% de ce programme, pour atteindre 207 millions de TEP en 2028, contre 190 millions de tonnes en 2023.

    En outre, la consommation nationale de produits énergétiques a augmenté de plus de 2% pour atteindre près de 70 millions de TEP, soutenue par une augmentation de la demande sur les produits pétroliers de l’ordre de 4,7% et 1,2 sur le gaz.

    Au même titre que les hydrocarbures, le secteur des mines s’est inscrit lui aussi dans une tendance haussière en 2023, notamment pour certains minerais, comme  le fer, dont la production a augmenté de 5,6%, le phosphate 3%, le sel 21%, le marbre 23% et l’or 6,3%, relève le bilan du ministère de tutelle.

    R. N.

  • Hydrocarbures : Vers un nouveau contrat  sur le périmètre Hassi Berkane Nord entre Sonatrach et le groupe chinois Sinopec

    Hydrocarbures : Vers un nouveau contrat sur le périmètre Hassi Berkane Nord entre Sonatrach et le groupe chinois Sinopec

    Entamée vendredi dernier, en marge du 7ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Forum des exportateurs de gaz (GECF), la série d’accords avec des partenaires internationaux se poursuit pour le groupe national des hydrocarbures.

    Après la compagnie pétrolière bolivienne YPFB, la vénézuélienne PDVSA et la saoudienne Midad Energy, la société nationale des hydrocarbures vient de signer ce lundi avec le groupe chinois Sinopec (China Petroleum and Chemical Corporation) un protocole d’accord ayant pour objet de « définir le cadre de coopération entre les deux parties dans la perspective de conclure un contrat d’hydrocarbures sur le périmètre en exploration Hassi Berkane Nord, sous l’égide de la Loi 19-13 régissant les activités hydrocarbures », a annoncé le groupe pétrolier Sonatrach dans un communiqué rendu public à l’issue de la cérémonie de signature.

    Permettant de développer de nouvelles opportunités de coopération entre les deux partenaires dans le domaine de l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures, ce nouveau protocole d’accord est ainsi l’expression de la volonté de Sonatrach et Sinopec d’aller vers la consolidation de leurs relations bilatérales, en étendant le champ de leurs projets communs, estime la société nationale dans son communiqué.

    Le groupe chinois Sinopec est déjà présent sur le marché national, à travers des contrats dans le domaine de production des hydrocarbures, comme celui conclu avec Sonatrach en mai 2022 qui porte sur le partage de production dans le périmètre de Zarzaïtine, situé dans le bassin d’Illizi.

    Au mois de novembre de la même année, Sonatrach et son partenaire chinois ont également signé un mémorandum d’entente, dont l’objet est de « consolider leurs relations existantes et étendre leur coopération ».

    M.N