Catégorie : Agriculture et Pêche

  • Coopérative Tahraoui  : Accompagner les exploitants agricoles

    Coopérative Tahraoui : Accompagner les exploitants agricoles

    Amené par la pandémie de la Covid-19 à se tourner davantage vers le marché national, le groupe Tahraoui lance un projet de coopérative regroupant des agriculteurs de la wilaya de Biskra. Eux s’occupent exclusivement de la production et lui de la commercialisation.

    Au Salon international de l’agriculture, de l’élevage et de l’agro-industrie/ Sipsa-Filaha et Agrofood, tenu du 14 au 17 mars à la Safex (Alger), la présence de ce groupe n’est pas passée inaperçue. Le visiteur est impressionné par la qualité des produits mis en exposition.

    Des produits bio

    Des produits bio, issus des exploitations agricoles de la wilaya de Biskra, gérées par des Algériens qui utilisent des techniques modernes qui répondent aux normes internationales. Le groupe se maintient malgré les contraintes de la conjoncture et poursuit dans sa politique de modernisation du secteur agricole de façon à contribuer, de la meilleure manière qui soit, à couvrir les besoins du marché national, tout en consolidant sa position de leader en matière d’exportation.

    En 2018, ce même groupe s’est vu remettre la médaille d’or du meilleur producteur, conditionneur et exportateur de produits agricoles par l’Organisation mondiale de l’alimentation (FAO). «Nous travaillons de façon à offrir des produits bio aux Algériens. Nous appliquons les mêmes règles que celles utilisées pour les besoins de l’exportation» affirme Djoudi Rabie, représentant du groupe.

    De notre interlocuteur, nous apprenons que depuis l’arrivée du coronavirus en Algérie, le groupe Tahraoui n’exporte plus ses produits agricoles : «Nous sommes en mode pause pour le moment en raison des pénuries signalées ici et là dans le pays. Nous devons répondre aux besoins du marché local. L’exportation viendra après.» Pour le projet de coopérative, Djoudi explique : «Les membres de la coopérative sont des agriculteurs de la même région. Leurs exploitations se trouvent dans le même périmètre où se trouvent les nôtres. Nous les encadrons, leur offrons la technologie et le savoir-faire. Nous les finançons aussi. Eux s’occupent de la production.»  

    Organiser le marché

    Et de poursuivre : «Une fois les récoltes terminées, c’est au groupe de mettre les produits sur le marché, en assurant la commercialisation.» L’idée de ce partenariat  est venue du fait que les agriculteurs sont souvent confrontés au problème de vente de leurs produits, alors que le groupe Tahraoui, fort d’une expérience de plusieurs années,  maîtrise les rouages aussi bien au niveau national qu’à l’international.

    En fait, il ne s’agit pas seulement d’écouler un produit sur le marché mais d’organiser ce dernier. Mieux encore, organiser la production. «De cette façon, on saura quelle production renforcer, quelle autre réduire. Tel agriculteur se chargera de tel produit, tel autre d’un autre produit. Par une bonne organisation du marché, on contribuera, à notre manière, à lutter contre la spéculation. Eliminer surtout les intermédiaires.»

    Aussi, avons-nous appris à l’occasion de cette rencontre, le même groupe a acquis un terrain qu’il compte aménager au plus vite pour «l’installation de chambres froides». «Nous allons faire de la livraison directement aux marchés de proximité.»

    Pour rappel, le groupe Tahraoui est un ensemble de sociétés privées fondé en 1974. En plus de ses réalisations dans le domaine agricole, il est fortement présent dans les secteurs de l’hydraulique,  les travaux publics,  l’électricité et l’agroalimentaire.

    In Dzentreprise 51

  • Djazagro 2022 : la 19ème édition s’ouvre demain à la Safex

    Djazagro 2022 : la 19ème édition s’ouvre demain à la Safex

    Le Salon professionnel de la production agroalimentaire (Djazagro) revient dans sa 19ème édition, cette année, du 30 mai au 2 juin, au Palais des expositions, Pins maritimes à Alger.

    500 exposants de 25 pays y sont attendus au Djazagro 2022 . Ils présenteront des produits divers dans 6 secteurs, à savoir : conditionnement et emballage alimentaire, hygiène et analyse industrielle, manutention, transport et stockage, matériels et équipements, matières premières et produits semi-finis, ingrédients et additifs.

    Ces 500 exposants seront répartis sur 8 grands espaces: produits alimentaires et boissons, produits alimentaires intermédiaires, boulangerie-pâtisserie, ingrédients et arômes, hôtellerie et restauration, process, emballage et enfin matériel de froid. Plus de 20 000 professionnels sont attendus dans les différents stands.

    Pour le Djazagro 2022, les organisateurs ont initié, pour la première fois, un concours «Djaz’INNOV», au niveau de son espace «tendances & Innovation» aménagé au pavillon central. Le concours récompense  les matériels, les produits, les techniques et les services les plus innovants dans le domaine de l’agroalimentaire.

    Au programme du Djazagro 2022 des conférences, des thématiques portant, entre autres, sur la qualité du blé, les ruptures de stocks des ingrédients alimentaires, emballage intelligent, la valorisation des déchets…et adaptation de l’industrie agro-alimentaire aux besoins de la restauration collective.

    Pour rappel, la 18ème édition du Salon Djazagro a eu lieu du 23 au 25 novembre 2021.

    Rabah Nadri

  • Augmenter les prix d’achat des légumineuses auprès des agriculteurs (Conseil des ministres)

    Augmenter les prix d’achat des légumineuses auprès des agriculteurs (Conseil des ministres)

    Les prix d’achat des légumineuses auprès des agriculteurs seront augmentés de 2000 à 3000 DA. De même, la marge bénéficiaire des producteurs et des distributeurs de lait connaitra une hausse de 1 DA/litre pour les premiers et de 2 DA/litre pour les seconds.

    Ces deux décisions, parmi d’autres, ont été annoncées à l’issue des travaux d’une réunion du Conseil des ministres, dimanche 10 avril, consacrée, entre autres, à la situation actuelle et aux prévisions de production des céréales. Une réunion tenue dans  un contexte mondial marqué par des craintes justifiées d’une crise d’approvisionnement en céréales.

    Ainsi, est-il indiqué dans un communiqué rendu public, le président de la République a ordonné d’augmenter de 3000 DA les prix d’achat des haricots et des lentilles et de 2000 DA le prix des pois-chiches. Selon le même communiqué, l’augmentation des prix des légumineuses a pour objectif d’encourager les agriculteurs.

    Autre décision, «accorder l’exclusivité en matière d’importation des céréales à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Lors de cette même réunion, instruction a été donnée «d’œuvre à porter le taux de rendement par 1 hectare de blé à pas moins de 40 quintaux à travers l’intensification des recherches scientifiques et agronomiques».

    Concernant l’approvisionnement en lait subventionné, apprend-on du même communiqué, il a été décidé que l’Etat prenne en charge les deux augmentations de 1DA/litre et 2 DA/litre respectivement pour les usines et pour les distributeurs.

    Levée d’obstacles sur 21 nouveaux projets

    Comme c’est le cas pour les réunions précédentes, un état des lieux des projets d’investissement en cours et d’autres en suspens a été présenté par le Médiateur de la République, Brahim Merad.

    De ce dernier, nous apprenons qu’il a été procédé à la levée des obstacles sur 834 projets d’investissement supplémentaires sur les 915 recensés, soit un plus de 21 projets par rapport à la situation précédente. Aussi, l’ensemble des projets d’investissement entrés en exploitation est de 574, soit 20 nouveaux projets par rapport à la situation précédente

    Selon le même rapport du Médiateur de la République, ces projets ont permis la création de 869 nouveaux emplois, portant ainsi le nombre total d’emplois créés à 33 171 emplois.

    Samia Hanifi

  • Engrais : l’Algerian Chinese Fertilizers Company est née

    Engrais : l’Algerian Chinese Fertilizers Company est née

    Le groupe chimique spécialisé dans la production d’engrais et de produits phytosanitaires et néanmoins une filiale du groupe Sonatrach, en l’occurrence Asmidal, et le groupe industriel Minier Manadjim El Djazair (Manal) ont signé avec les sociétés chinoises les sociétés chinoises Wuhuan et Tian’An, un pacte d’actionnaires pour la création, en partenariat, d’une société par actions de droit algérien pour entamer les activités préliminaires relatives au développement du projet phosphates intégré (PPI).

    Selon le groupe Sonatrach, la sélection des deux partenaires chinois est le résultat d’un avis d’appel à manifestation d’intérêt ouvert lancé au mois de mai 2021 pour développer un PPI en Algérie.

    Dénommée Algerian Chinese Fertilizers Company (ACFC), cette nouvelle société est détenue à 56% par la partie algérienne et à 44% par la partie chinoise et représente un investissement avoisinant sept milliards de dollars.

    Selon la même source, ce PPI est le premier projet intégré en Algérie dans le domaine de l’exploitation minière et la production d’engrais.

    Ce PPI devra englober le développement et l’exploitation du gisement de phosphates de Bled El Hadba, Djebel Onk (Tébessa), la transformation chimique des phosphates à Oued Kébérit (Souk Ahras), la fabrication des engrais à Hadjar Soud (Skikda) et les installations et infrastructures portuaires dédiées à ce méga projet au niveau du port d’Annaba.

    Selon les termes du contrat entre l’Algérie et la Chine, la société ACFC produira, à terme 5,4 millions de tonnes d’engrais par an, ce qui permettra une autosuffisance pour le pays et l’exportation, à moyens terme, de l’excédent de production pour générer des devises.

    Outre ces clauses contractuelles, le projet PPI permettra la création de 12 000 emplois en phase construction, et à terme, en phase exploitation, environ 6 000 emplois directs ainsi que 24 000 emplois indirects.

    Produit hautement stratégique pour le développement de l’agriculture et la réduction des importations, les engrais ont toujours fait l’objet d’une forte demande par les professionnelles des filières agricoles sans exclusive.

    Le 13 mars dernier, le président de la République a indiqué, en Conseil des ministres, que l’Etat va encourager les agriculteurs « qui approvisionnent le stock stratégique de l’Etat en blé dur et tendre et en légumineuses avec diverses incitations, dont le soutien sous forme de prêts, d’engrais et d’autres avantages ».

    Pour rappel, au mois d’octobre dernier, le ministère de l’Agriculteur avait annoncé l’entrée en vigueur de la hausse des prix des engrais suite à la flambée des prix des intrants agricoles sur le marché mondial.

    Ainsi, le prix de référence des engrais, sur la base duquel est déterminé le taux de subventionnement par l’Etat, est porté de le portant à 8 000 dinars le quintal contre 3 700 dinars le quintal auparavant.

    En attendant le lancement de la société ACFC, ces nouveaux prix continueront à être subventionnés par l’Etat à hauteur de 20%.

    NADINE.S

  • Sécurité alimentaire et hausse des prix : les assurances de Henni

    Sécurité alimentaire et hausse des prix : les assurances de Henni

    Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, s’est expliqué hier devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN), sur la hausse des prix des produits de large consommation et a rassuré le consommateur quant à la disponibilité de ces derniers à travers la régulation du marché via les offices placés sous la tutelle de son département.

    En effet, à J-15 du mois sacré du Ramadhan, M. Henni a, d’emblée, indiqué que « les offices contribuent à la préservation de la production nationale ainsi qu’à l’approvisionnement et la régulation des marchés en cas de hausse des prix et/ou de pénuries ».

    Se voulant rassurant, le ministre a affirmé que les offices placés sous la tutelle de son département jouent « un rôle prépondérant » dans la supervision des filières agricoles stratégiques à travers l’accompagnement technique et logistiques des professionnels dans l’objectif d’assurer la production et protéger aussi bien le producteur que le consommateur.

    Citant l’exemple de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), M. Henni a révélé que cette instance « avait récemment approvisionné le marché en légumineuses à un prix de référence (lentilles à 100 dinars et pois chiche à 120 dinars) suite à l’augmentation des prix de ces produits sur les marchés national et international ».

    En ce sens, M. Henni a rassuré que « les stocks stratégiques de céréales devraient suffire d’ici au mois d’août prochain, et ce, malgré la crise survenue sur la scène internationale et la situation en Ukraine ».

    Abordant la pomme de terre, le ministre a rappelé sa directive appliquée par l’office national interprofessionnel des légumes et viandes pour le déstockage de 15 000 tonnes à mettre en vente au niveau des 38 points de vente à un prix de 60 dinars, et ce, « en attendant le début de la production saisonnière fin mars courant », précisera-t-il

    Selon M. Henni, ledit office veille, au quotidien, à accompagner les agriculteurs, en leur fournissant les matières premières et les intrants pour réduire les prix, et, du coup, soutenir le pouvoir d’achat et approvisionner les éleveurs en orge pour préserver la richesse animale.

    Pour M. Henni, il y va de la sécurité alimentaire à travers la politique de soutien de l’Etat pour ce secteur stratégique, notamment en réduisant les importations et en diversifiant la production nationale.

    « Grâce à cette stratégie, le secteur agricole a réalisé plusieurs acquis dont l’amélioration de la récolte des céréales qui a atteint 27 millions de quintaux en 2021 contre 9 millions de quintaux en 2000, ainsi que la production de la pomme de terre qui a dépassé l’année dernière 43 millions de quintaux contre 12 millions de quintaux en 2000 », a encore expliqué le ministre.

    Idem pour les viandes rouges qui enregistré une la hausse du volume de la production ces dix dernières années, en passant de 2,5 millions de quintaux en 2000 à 5,4 millions de quintaux en 2021, alors que la production des viandes blanches est passée  de 1,9 million de quintaux à 4,2 millions de quintaux durant les deux périodes.

    « Le secteur agricole occupe une place importante sur le plan des priorités nationales en tant que catalyseur de la croissance économique et industrielle et au regard de son rôle dans la diversification de l’économie nationale et la création de l’emploi », a encore affirmé M. Henni à l’APN, soulignant, par ailleurs, que ce secteur « contribue à hauteur de 14 % dans le PIB et représente le quart de la main d’œuvre active avec près de 2,6 millions de postes d’emploi permanents ».

    Rabah Nadri

  • L’Anade élargit ses créneaux à l’agriculture et l’agroalimentaire

    L’Anade élargit ses créneaux à l’agriculture et l’agroalimentaire

    Bonne nouvelle pour les jeunes promoteurs qui voudraient investir dans le secteur de l’agriculture, en général, et celui de l’agroalimentaire en particulier.

    En effet, le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé des microentreprises vient de signer plusieurs conventions viennent d’être signées avec une panoplie de partenaires pour permettre aux chefs de microentreprises activant dans le domaine de l’agriculture et de l’agroalimentaire de bénéficier de marchés et de conclure des partenariats avec les entreprises publiques économiques.

    Selon les responsables de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade), « l’agriculture constitue l’une des plus grandes priorités dans son programme, notamment dans le Grand-Sud algérien. Cet important intérêt pour le secteur agricole s’explique par le grand potentiel que recèlent les régions du Grand-Sud du pays, notamment en matière de ressources humaines et naturelles qui favorisent l’investissement dans ce secteur ».

    Ainsi, lors d’une réunion tenue au siège du ministère, il a été convenu « de procéder à la création d’activités au profit des porteurs de projets et des chefs de microentreprises financées par l’Anade dans le domaine de l’agriculture dont l’élevage. Ces jeunes promoteurs seront également autorisés à ouvrir des points de vente de viandes rouges et blanches, en partenariat avec des groupes publics, tels que le groupe Agro-Logistique (Agrolog) », ont indiqué les services dudit ministère.

    En ce sens, les participants à cette réunion ont décidé « de lancer des activités dans le domaine de l’élevage avicole, ovin et bovin entre les microentreprises financées par l’Anade et l’Office national des aliments du bétail (Onab) et l’Algérienne des viandes rouges (Alviar) », ajoute la même source, précisant que « le financement de ces activités se fera via un système tripartite regroupant les microentreprises actives dans ce domaine, les abattoirs et l’Onab ».

    Autrement dit, les propriétaires des microentreprises reçoivent des poussins, du fourrage et des brebis en contrepartie de l’approvisionnement des complexes régionaux de l’Onab et la garantie de débouchés pour leur commercialisation.

    En plus de l’investissement dans le secteur de l’agriculture, des partenariats sont prévus dans la distribution sous froid des produits du groupe Agrolog, dont les viandes blanches, les viandes rouges et d’autres denrées alimentaires.

    Cette réunion a également été une opportunité d’aborder « la possibilité de conclure une convention entre la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), les microentreprises et les vétérinaires financés par l’Anade en matière d’accompagnement », affirme encore la même source.

    Du reste, et pour accompagner les porteurs de projets dans les différents créneaux, l’Anade devra demander au Centre national du registre de commerce (CNRC) de créer de nouveau codes d’activités « pour peu que le projet soit viable et créateur de richesse », conclut la même source.

    Rabah Nadri

  • Terres agricoles inexploitées : le ministère lance un recensement

    Terres agricoles inexploitées : le ministère lance un recensement

    Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural vient de passer à l’action et a lancé une vaste opération de recensement des terres agricoles inexploitées et/ou abandonnées dans les wilayas du nord du pays.

    « Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a engagé une opération de recensement des terres inexploitées et/ou abandonnées à travers les wilayas du nord du pays, en vue de les récupérer et les octroyer de nouveau aux investisseurs, conformément à la réglementation en vigueur, à l’effet de contribuer à la production nationale et consolider la sécurité alimentaire du pays », a indiqué une communiqué du département de M. Henni.

    Cette opération concernera, en premier lieux, les wilayas du Centre et touchera Alger, Blida, Tipaza et Boumerdes avant qu’elle ne soit généralisée, très prochainement et progressivement, à travers le territoire national.

    Cette opération, précise le ministère de tutelle, permettra d’établir un état des lieux réel de toutes les exploitations inexploitées et/ou abandonnées, leur localisation au niveau du terrain et la prise de décision conformément aux lois N° 90-25 et N° 10-03.

    Il faut rappeler que la loi N° 90-25 du 18 novembre 1990 stipule que la non-exploitation effective des terres agricoles constitue, en raison de leur importance économique et leur fonction sociale, « un abus de droit » alors que la loi N° 10-03 du 15 août 2010, quant à elle, indique que « la non-exploitation des terres agricoles ainsi que leur détournement de leur vocation, constitue un manquement du concessionnaire à ses obligations ».

    Invitée par la Radio nationale pour donner plus de précisions sur cette opération, la directrice de l’organisation, de la planification foncière et de la mise en valeur au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Chahira Mira Touhami, a affirmé que plus de 750 000 hectares de terres agricoles attribuées et non exploitées, relevant du domaine de l’Etat, ont déjà été retirées à leurs détenteurs pour être réattribuées à de nouveaux investisseurs et l’opération se poursuit.

    Aussi, 500 000 hectares de terrains récupérés ont été affectés à l’Office de développement de l’agriculture saharienne.

    Sur ces 500 000 hectares, quelques 130 000 hectares ont déjà été mis à la disposition des investisseurs sur la base d’une plateforme numérisée.

    Par ailleurs, elle révélera qu’un avant-projet de loi portant sur la protection des terres agricoles est « en cours de finalisation.

    « Un avant-projet de loi portant sur la protection des terres agricoles est en cours de finalisation au niveau du ministère de l’Agriculture, en attendant de le présenter aux acteurs concernés pour discussion et enrichissement dans une approche participative, avant sa promulgation » a-t-elle affirmé.

    Des mesures fiscales, parafiscales et judiciaires seront prévues pour lutter contre la non exploitation du foncier agricole ou son détournement.

    Le même responsable a relevé que plusieurs infractions ont été constatées par l’office national des terres agricoles. Elles concernent le détournement de la vocation agricole du terrain, la non exploitation, la location et la sous-location des terres et le non-paiement de la redevance. 

    Enfin, Mme Touhami a ajouté que « tout ce qui est foncier agricole, relevant du domaine privé de l’Etat est identifié et recensé ».

    Pour réussir un tel pari, le ministère a engagé, depuis une année, une géo-spatialisation des parcelles de terrains attribués. Cette dernière a abouti à la géolocalisation de 1,5 million d’hectares de terrains attribués.

    Rabah Nadri

  • 100 000 aviculteurs ont baissé rideau selon la Cnifa

    100 000 aviculteurs ont baissé rideau selon la Cnifa

    Le secrétaire général du Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (Cnifa), El Hadi Tabhirt, a rassuré, aujourd’hui, les consommateurs quant à une baisse et à la stabilité du prix du poulet.

    En déplacement dans la wilaya de Sétif, M. Tabhirt a relevé que « les prix du poulet ont connu une baisse qui intervient après plusieurs mois de hausse des prix. Cette baisse est essentiellement due à la disponibilité du poulet de chair ainsi qu’au comportement du consommateur qui, à cause de la baisse du pouvoir d’achat, a  boudé l’achat des viandes blanches ».

    En effet, selon le SG de la Cnifa, le prix du poulet avoisine sur le marché 360 dinars le kilo, alors qu’il était cédé, il y a quelques jours seulement, à 480 et 520 dinars.

    Selon la Cnifa a imputé cette hausse vertigineuse aux tarifs appliqués chez les éleveurs où le prix du poussin variait entre 260 dinars et 280 dinars et des aliments de volaille, avouant que « la vente en dessous de ce prix est une perte pour les éleveurs »

    Il révélera que le prix du maïs est passé de 2 500 dinars à 5 400 dinars le quintal, alors que le prix du soja est passé de 3 400 dinars à 8 500 dinars le quintal.

    « Cette situation a provoqué une régression de la filière avicole de 30 % et la baisse des ventes sont passées de 2 quintaux à moins de 50 kilogrammes par jour et par vendeur», explique-t-il encore, affirmant que « pour stabiliser le marché, l’Algérie a besoin de  5,5 millions à 6 millions de repro-chair. Cela induira évidemment une stabilité du prix du poulet tout au long de l’année ». a affirmé le SG de la Cnifa

    Selon M. Tabhirt, l’Algérie compte actuellement entre 4,5 millions à 5 millions de poulets de chair, soit un taux appréciable  pour répondre aux besoins du marché.

    100 000 éleveurs ont baissé rideau

    Abordant justement la hausse des prix des aliments et des poussins, en sus de la crise sanitaire qui a contraint les restaurants à fermer durant une longue période et les maladies qui touchent les poules, M. Tabhirt a indiqué que 100 000 éleveurs ont baissé rideau, dont certains ont carrément abandonné l’activité.

    Cela étant dit, il mettra en évidence les initiatives prises par le gouvernement pour réduire le prix d’abattage pour absorber le déficit enregistré par les éleveurs.

    Evoquant le prix des œufs en Algérie, M. Tabhirt s’est félicité que les tarifs appliqués soit « très bas » par rapport à d’autres pays, et ce, en mettant en exergue la réalité du coût et des charges engagées par les producteurs.

    « Le nombre de poules pondeuses en Algérie a atteint 700 000 repro-ponte contre un besoin national de 350 000 repro-ponte. Actuellement, nous comptons 300 000 repro-ponte à cause de l’arrêt de plusieurs éleveurs et des maladies qui ont touché les poules », dira encore ce responsable.

    Du coup, souligne-t-il, le coût d’un plateau de 30 œufs à 360 l’unité constitue une perte sèche pour le producteur et juge le tarif actuel (450 dinars) « très juste ».

    Nadine. S

  • Henni : «L’abattage des vaches laitières de moins de 7ans est interdit»

    Henni : «L’abattage des vaches laitières de moins de 7ans est interdit»

    « Je vous l’annonce de manière formelle. Il n y’aura pas d’augmentation du prix du lait en sachet subventionné. Il demeurera à 25 dinars ». C’est en ces termes on ne peut plus clair que le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a tranché et mis fin aux spéculations et aux Fake news qui circulent çà et là au sujet d’une éventuelle hausse des tarifs de ce produit de première nécessité.

    Lors de son passage, ce matin, sur les ondes de la Radio nationale, M. Henni a affirmé qu’il s’agit, avant tout « d’une question de politique publique et l’avenir nous le dira plus », soulignant que le gouvernement en parlera, plus tard, « d’une subvention ciblée pour les familles dans le besoin, mais pour l’instant ce n’est pas à l’ordre du jour et le lait restera à 25 dinars le sachet ».

    Cette déclaration qui intervient quelques semaines après l’entrée en vigueur de la loi de Finance pour l’année 2022 et qui prévoit la création d’un dispositif de compensation au profit des ménages qui y sont éligibles vient soulager un tant soit peu les ménages qui font face à une hausse sensible de plusieurs produits sur le marché.

    Certes, la politique de subvention sociale devrait connaître, à partir de 2022, un passage de la subvention généralisée à celle ciblée, orientée aux ménages nécessiteux à travers un programme de transfert monétaire direct, mais le ministre a préféré couper l’herbe sous les pieds à ceux qui voudraient maintenir le cap sur la désinformation.

    Abordant la filière laitière, M. Henni a plaidé pour le repeuplement des bâtiments d’élevage en vache laitière à travers l’importation de génisses destinées à la production de lait qui, d’ailleurs, a récemment été relancée avec le strict respect du nouveau cahier des charges.

    En outre, M. Henni a rappelé que « l’abattage des vaches laitières de moins de sept ans est strictement interdit. Des instructions fermes ont été données pour assurer cette disposition.

    Pour Mohamed Abdelhafid Henni, il est plutôt question de faire le suivi des animaux importés au niveau des centres de quarantaine pour les vacciner contre la fièvre aphteuse et d’assurer, sur les lieux d’élevage, un contrôle rigoureux des services vétérinaires.

    Autre mesure, et pas des moindres, le ministre a insisté sur la soumission des importateurs à « l’obligation d’assurer leurs bétails laitiers, ce qui impliquera également l’expertise des compagnies d’assurance dans le suivi ».

    Le nombre des génisses pleines à importer et destinées à la production de lait devrait s’élever au minimum à 20.000 têtes par an.

    Sur un autre registre, M. Henni les primes relatives à la collecte du lait font l’objet d’une étude en vue d’une éventuelle augmentation. Selon lui, ces primes sont, pour le moment, fixées à 12 dinars pour le producteur, 4 dinars pour le collecteur et 5 dinars pour la transformateur.

    Le ministre a révélé que la pression sur le lait conditionné fabriqué à partir de la poudre importée s’est estompée sur le marché qui a repris après la libération des autorisations d’importation à partir du 22 décembre dernier.

    En ce sens, il a indiqué que l’Office national interprofessionnel du lait et produits laitiers (ONIL) importe, annuellement, quelques 180 000 tonnes de poudre de lait pour répondre aux besoins du marché.

    Rabah Nadri

  • Céréales : vers la réduction des importations de 25% en 2022

    Céréales : vers la réduction des importations de 25% en 2022

    L’Algérie s’attèle à réduire les importations des céréales de 25 % pour la saison 2021/2022.

    C’est ce qu’a annoncé, aujourd’hui, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, sur les ondes de la Radio nationale, affirmant que « la production nationale de céréales qui sera collectée en 2021/2022 devrait se situer entre 27 et 30 millions de quintaux, ce qui permettra à l’Algérie de réduire ses importations céréalières de 25% ».

    Pour atteindre cet objectif, M. Henni a révélé que son département compte augmenter la superficie agricole dédiée aux céréales (actuellement de l’ordre de 3,3 millions d’hectares), améliorer les rendements agricoles à 60/70 quintaux par hectare et généraliser l’irrigation dans les zones Ouest et Centre du pays.

    Bien mieux, explique M. Henni, « l’agriculture saharienne peux apporter beaucoup à la filière au vue de son rendement qui peut atteindre 100 quintaux par hectare », soulignant que « l’avenir est dans l’agriculture saharienne ».

    Selon le ministre, la quantité collectée la plus importante, par le passé, était de 27 millions de quintaux, indiquant que son département table sur un volume entre 27 et 30 millions, avec un impact sur les importations de 25 à 26%.

    Cela étant dit, affirme M. Henni, « ces chiffres ne prennent pas en compte les quantités des céréales prélevées par les agriculteurs pour ensemencer leurs champs, les quantités destinées aux œuvres caritatives et celles vendues directement ».

    Cette décision intervient moins d’une semaine après que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé en Conseil des ministres l’augmentation du prix d’achat du blé tendre et dur auprès des agriculteurs afin de les encourager à doubler la production et à relever les défis de la sécurité alimentaire auquel fait face l’Algérie, à l’instar de tous les pays du monde impactés par la crise du Covid-19.

    En ce sens, il a été décidé de porter le prix d’achat du blé dur aux agriculteurs à 6 000 dinars contre 4 500 dinars/quintal, alors que le prix de l’orge passe de 2 500 dinars à 3 400 dinars et celui de l’avoine de 1 800 dinars à 3 400 dinars.

    Cette mesure, M. Henni l’a rappellera tout en révélant qu’elle nécessitera une enveloppe de l’ordre de 30 milliards de dinars.

    Selon M. Henni, il s’agit d’un montant prévisionnel qui représente l’écart entre les anciens et les nouveaux prix d’achat et qui va permettre aux agriculteurs « d’aller plus loin dans leurs investissements et leurs visions d’avenir ».

    Pour ce qui est des capacités de stockage, M. Henni a assuré que les coopératives des céréales et des légumes secs (CCLS) sont dotées d’une capacité de 34 millions de tonnes, outre les 25 millions de tonnes détenues par les opérateurs privés, entre minoteries et semouleries.

    Nadine.S