Catégorie : Africa business

  • C.T.O Forum Algeria : la numérisation du service public et l’intelligence artificielle en point de mire

    C.T.O Forum Algeria : la numérisation du service public et l’intelligence artificielle en point de mire

    Les participants au premier Forum international des technologies de l’information et de la communication, C.T.O Forum Algeria, qui s’est ouvert, ce matin au Centre international des conférences (CIC) d’Alger, ont considéré que la numérisation du service public et l’intelligence artificielle constituent, actuellement, les deux principaux défis auquel le pays devra faire face. Non pas parce qu’ «ils suggèrent une stratégie comme un choix», estiment les participants, mais parce que « l’Algérie devra être à la page».

    Dans son allocution d’ouverte, le ministre de l’Economie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid, a indiqué que «l’Algérie qui joue actuellement un rôle pivot dans le continent devra s’inscrire dans la dynamique mondiale de la numérisation et fructifier davantage les efforts pour aller de l’avant pour jouer encore les premiers rôles».

    Tour en affirmant que le Gouvernement poursuivra sa série de réformes pour développer ce secteur, le ministre a révélé que son s’engagera davantage pour accompagner les jeunes entrepreneurs et pourvoyeurs de projets au sein de la communauté universitaire.

    «Nous allons lancer, très prochainement, une plateforme numérique exclusivement dédiée à l’auto-entreprenariat pour élargir ce secteur à d’autres compétences nationales qui voudraient investir dans les nouveaux créneaux de la digitalisation et de la numérisation. Nous allons également passer à l’application de la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit pour permettre aux compétences de la Fintech de lancer leurs projets et créer de nouveaux contenus», a encore révélé le ministre.

    Pour sa part, la ministre de la Numérisation et des Statistiques, Meriem Benmouloud, a estimé qu’«il était temps de généraliser la numérisation à travers l’ensemble du territoire nationale et de consacrer un contenu responsable et adéquat avec la société algérienne», ajoutant que «la statistique joue un rôle majeur dans l’économie et le développement des contenus numériques et l’amélioration du service public».

    Présent à cette première édition du C.T.O Forum Algeria qu’organise Boost-Event jusqu’au 10 mai, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi Triki a considéré que «la transformation numérique nécessite plusieurs ingrédients car elle n’est plus un choix, mais elle est essentielle».

    Abordant les réalisations de son secteur, le ministre a indiqué que le rôle de son département «est de permettre à tous d’être acteur de cette transformation, et ce, en investissant sur les compétences, une bonne préparation d’un environnement adéquat et des infrastructures, outre des objectifs ciblés pour réussir ce défi».

    Des experts présents ont également abordé les défis de la numérisation, comme l’obsolescence technologique, ce qui peut rendre rapidement obsolètes les technologies et les systèmes utilisés, la formation des employés, la gestion du changement, notamment en termes de processus et de méthodes de travail, la transformation des mentalités pour créer une culture d’entreprise qui encourage l’innovation et la collaboration, l’accessibilité la protection de la vie privée et autres processus de création de contenus et la sécurité des données.

    Il fait noter que C.T.O Forum Algeria 2023 a réunit 150 exposants, 250 directeurs des systèmes d’information (DSI), managers IT et responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI), outre 60 conférenciers, tous appelés à répondre aux préoccupations et aux attentes des 4 000 visiteurs professionnels attendus à travers près de 1 000 rendez-vous en B2B.

    L’objectif étant de donner la parole aux porteurs de projets, mais aussi aux décideurs, cette édition, vise à fédérer la grande communauté des responsables techniques et technologiques autour des enjeux cruciaux à travers une panoplie de thématiques, comme la transformation digitale, l’expertise judiciaire, la cybersécurité, le Cloud-Computing, la Big Data, l’IOT, la Fintech, l’intelligence artificielle, le business intelligence, la virtualisation, les télécoms, le développement et les perspectives qu’offrira la 5G dans le pays.

    Selon les organisateurs, C.T.O Forum Algeria organisera deux compétitions, en l’occurrence C.T.O Awards pour récompenser trois décideurs IT, mais aussi les applications mobiles les plus fonctionnelles et déjà utilisables et développées par des start-ups de moins de trois ans ou des jeunes étudiants des universités du pays.

    Farid Belgacem

  • Emboitant le pas aux BRICS : L’Afrique veut tourner le dos au dollar via la Zlecaf

    Emboitant le pas aux BRICS : L’Afrique veut tourner le dos au dollar via la Zlecaf

    Tracée comme objectif par le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), la sortie du dollar américain dans le règlement des transactions de commerce extérieur fait des émules, pour atteindre désormais le continent africain. En Afrique, c’est sur la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine) que les pays du continent comptent s’appuyer pour aller vers cette option de la substitution des monnaies locales au billet vert dans les échanges commerciaux qui s’effectueront au sein du continent.

    C’est ce que vient d’annoncer la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) dans un communiqué faisant état d’un accord signé avec le secrétariat général de la Zlecaf préparant le terrain pour la facilitation des paiements transfrontaliers au sein du continent en monnaies locales.

    « La Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) et le Secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ont mis au point PAPSS (Système de paiement et de règlement panafricain), qui permet des paiements transfrontaliers instantanés en monnaie locale », a annoncé la banque africaine d’import-export dans la capitale égyptienne, le Caire, à l’issue de la signature de cet accord dont le but est de promouvoir l’utilisation de monnaies locales dans les transactions commerciales intra-africaines.

    Expliquant les raisons qui motivent le recours des sphères économiques africaines à cette option, Afreximbank précise dans son communiqué que «pendant longtemps, les investisseurs qui font des affaires en Afrique ont eu du mal à effectuer et à régler des paiements transfrontaliers. Les paiements prennent beaucoup de temps, sont coûteux en raison d’un environnement exigeant l’utilisation de banques correspondantes en dehors du continent, et sont effectués en devises étrangères (dollar US ou euro) ». C’est pourquoi donc l’adoption d’un système de paiement en monnaies locales est perçue comme la solution idoine afin d’en finir avec les déboires que subissent les opérateurs économiques du continent pour le règlement de leurs transactions commerciales.

    Confiée à l’ASEA (Association africaine des bourses de valeurs), « qui compte neuf bourses et une capitalisation boursière combinée de 1 500 milliards de dollars US », selon le même communiqué, la mise en place du système PAPSS pour la généralisation des paiements transfrontaliers en monnaies africaines, permettra, « en tant que système de paiement, d’améliorer le Projet de liaison des Bourses Africaines (AELP), un projet phare de l’ASEA visant à faciliter les échanges transfrontaliers de valeurs mobilières en Afrique. Le PAPSS a entamé une période de déploiement rapide de son système dans toutes les nations africaines », précise encore l’Afreximbank dans son communiqué.

    Mené initialement par les BRICS, le mouvement de « dédollarisation » des transactions du commerce extérieur est ainsi en phase de se généraliser au sein des pays émergents et ceux de l’hémisphère sud globalement.

    60% des transactions commerciales s’effectuent en dollar

    Au début du mois d’avril dernier, à la veille de la visite de son président à Pékin, le Brésil a annoncé un accord conclu avec la Chine permettant de régler leurs échanges bilatéraux dans leurs monnaies locales respectives. Mercredi dernier, c’est l’Argentine qui emboite le pas au pays de Lula, en annonçant un accord trouvé avec le géant asiatique pour l’utilisation dès ce mois de mai de monnaies locales dans les transactions commerciales entre les deux pays, pour ainsi s’émanciper du dollar américain.

    « A la suite de l’accord avec les différentes entreprises, la Banque populaire de Chine et la Banque centrale argentine, nous avons rééchelonné l’instrument de paiement de plus de 1,04 milliard de dollars pour ce mois-ci, pour les importations en provenance de Chine », expliquait le ministre argentin de l’Economie, Sergio Massa, pour qui, cette sortie du dollar américain « permettra d’améliorer les perspectives des réserves nettes de l’Argentine ».

    Outre les BRICS et les pays latino-américains, l’Arabie saoudite a exprimé aussi sa volonté de s’affranchir du billet vert dans ses transactions d’import-export. Et c’est son ministre des Finances, Mohammed Al-Jadaan, qui a saisi l’opportunité de sa participation au Forum économique de Davos en janvier dernier pour en faire l’annonce, de surcroît en présence du club restreint des pays qui incarnent l’ordre mondial actuel imposant l’hégémonie du dollar américain.

    Interrogé sur ce mouvement prônant la sortie du dollar, l’économiste Eric Robertsen, stratégiste en chef et responsable de la recherche à la banque Standard Chartered, a avancé dans les colonnes du journal Les Echos, le montant de « réserves globales de 12 000 milliards de dollars que détiennent les banques centrales dans le monde », précisant que 60% seulement des transactions commerciales mondiales sont libellées en dollars (contre 68% il y a 10 ans).

    Le 30 avril dernier, un représentant parlementaire russe, à savoir Anatoly Aksakov, président de la commission des marchés financiers de la Douma (parlement russe), a révélé des négociations ouvertes entre les pays membres du groupe des BRICS pour « créer une monnaie alternative qui contournerait le dollar américain ».

    Mohamed Naïli

  • Avec près de 120 000 tonnes/an : L’Algérie 2ème plus gros consommateur de café en Afrique

    Avec près de 120 000 tonnes/an : L’Algérie 2ème plus gros consommateur de café en Afrique

    Malgré un recul relatif durant la saison caféière 2021/2022, l’Algérie arrive en deuxième position des pays consommateurs du café en Afrique, après l’Ethiopie.

    C’est ce que vient d’annoncer l’OIC (Organisation internationale du café) dans son rapport publié hier mardi, faisant ressortir un volume global avoisinant les 120 000 tonnes de café consommées en Algérie durant la saison caféière susmentionnée (du mois d’octobre 2021 au mois de septembre 2022), contre près de 135 000 tonnes durant la même période allant d’octobre 2020 à septembre 2021, soit un recul de 14,2%.

    Comparativement à l’ensemble des pays du continent, avec ces volumes, l’Algérie n’est donc dépassée que par l’Ethiopie (près de 216 000 tonnes en 2021/2022) en termes de consommation annuelle de café en Afrique.

    Sur une période plus longue, les statistiques émanant des services de douanes font ressortir une consommation moyenne de 130 000 tonnes/an en Algérie ces 10 dernières années, ce qui représente une facture d’importation de 300 millions de dollars annuellement en moyenne.

    Si le Brésil et la Côte d’Ivoire sont traditionnellement les principaux pays fournisseurs du marché national en café, le Vietnam élargit ses parts de marché d’une manière remarquable depuis quelques années.

    La représentation commerciale de ce pays asiatique en Algérie fait en effet état d’exportations de cette denrée vers l’Algérie d’une valeur de près de 100 millions de dollars durant l’année 2021, ce qui représente un tiers de parts de marché et une croissance de 6,3% par rapport à l’année d’avant.

    Une consommation en baisse en 2021/2022

    Quant à la consommation de ce produit durant la saison 2021/2022, le bilan statistique de l’OIC laisse apparaitre qu’hormis l’Algérie et la Tunisie qui ont enregistré un recul, la tendance est à la croissance partout à travers le continent africain. A cet égard, le rapport souligne que «l’Algérie et la Tunisie ont été les seuls pays à avoir vu leur consommation diminuer au cours de l’année caféière 2021/2022, avec respectivement 14,2 % et 7,3 % en volume ».

    Dans son analyse, le rapport impute ce recul au «coût élevé de la vie (qui) semble avoir été la principale raison de la baisse de la consommation de café (dans ces deux pays, ndlr). Depuis le milieu de l’année 2021, l’inflation est élevée en Algérie, poussée principalement par sa composante alimentaire. En Algérie, l’alimentation représente plus de la moitié des dépenses de 40% des ménages».

    Pour ce qui est de l’Afrique dans sa globalité, le rapport de l’OIC fait état d’une consommation de plus de 772 000 tonnes durant la campagne caféière 2021/2022, ce qui fait ressortir un nouveau record historique et confirme la croissance constante amorcée en 2017 au niveau du continent.

    Parmi les pays qui se distinguent en matière de consommation de café au niveau du continent africain, après l’Ethiopie et l’Algérie, l’OIC note l’Egypte, le Maroc, l’Afrique du Sud et la Tunisie. Ces six pays représentent à eux seuls 75% de la consommation globale du continent, précise le même rapport.

    Concernant les perspectives de ce marché à court terme, les analystes de l’OIC tablent sur une croissance plus importante encore durant la saison caféière 2022/2023, permettant d’atteindre d’ici le mois d’octobre prochain un volume global franchissant la barre des 780 000 tonnes, ce qui représentera un nouveau record de consommation.

    Mohamed Naïli

  • Selon une étude, la Zlecaf suscite l’optimisme de 70% des institutions financières

    Selon une étude, la Zlecaf suscite l’optimisme de 70% des institutions financières

    En plus des milieux purement industriels ou commerciaux, la mise en œuvre de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine) nourrit un intérêt notable auprès des sphères financières du continent. C’est ce qui ressort d’une étude rendue publique ce mois d’avril par le réseau de cabinets d’études Deloitte.

    Intitulée «baromètre de l’industrie financière africaine» et dont les résultats sont obtenus à l’issue des enquêtes et entretiens menés auprès des établissements financiers dans les différents pays du continent, cette étude fait ressortir en effet que le paysage bancaire en Afrique mise dans sa grande majorité sur des retombées positives de la zone Zlecaf sur l’industrie financière dans la région à moyen terme.

    Ainsi, «plus de 70% des institutions financières estiment que la Zlecaf aura un impact positif sur l’industrie. Les opportunités de commercialisation de produits et services en monnaies africaines, le système de paiement homogénéisé (PAPSS ou Pan-African Payment and Settlement System) et le financement des chaînes d’approvisionnement qui vont se multiplier dans les années à venir pourraient jouer un rôle moteur», soulignent les experts du réseau Deloitte à l’issue de l’analyse des réponses recueillies à la question «quand estimez-vous que la Zlecaf aura un impact positif sur votre industrie?»

    Dans le détail, 39% des représentants des établissements bancaires du continent estiment que la Zlecaf aura un impact positif sur le paysage financier régional à moyen terme, soit entre 5 et 10 ans, 30% à court terme, (dans moins de 5 ans), 27% à long terme, soit au-delà de 10 ans après son entrée en vigueur, tandis que seule une infime minorité de 4% d’établissements bancaires qui se dit n’attendre «aucun impact significatif» de la Zlecaf.

    D’un point de vue global, l’optimisme des établissements bancaires africains est reflété par la vision projetée sur l’avenir. A la question «quelles sont vos perspectives économiques pour les 3 prochaines années?», les institutions financières du continent sont positives dans leur majorité, avec 52% prévoyant des perspectives positives, 33% des perspectives stables et seulement 15% ont exprimé des perspectives négatives.

    Des pressions à court terme dues à l’inflation

    En revanche, par rapport à la conjoncture économique mondiale actuelle, notamment en raison de l’inflation galopante qui plombe plusieurs secteurs économiques, l’étude du réseau Deloitte met en exergue des inquiétudes exprimées par les milieux de la finance en Afrique. «L’industrie financière africaine reconnaît, toutefois, faire face à des pressions à court terme, telles que l’inflation. En effet, si elle persistait, cette pression pourrait contraindre les institutions financières à adapter leur approche commerciale (pour plus de 40% des répondants) ou leur tarification (pour plus de 50% des répondants) afin de limiter l’impact sur leur rentabilité et leur solvabilité», souligne l’étude en question.

    Au volet relatif aux vulnérabilités auxquelles fait face le marché bancaire africain, le baromètre de Deloitte souligne que les ambitions optimistes à moyen et long terme de l’industrie financière africaine «restent néanmoins entravées par des difficultés structurelles dont la faible profondeur des marchés financiers, la limitation des instruments d’atténuation des risques et la faiblesse, voire l’absence de réglementation sur certaines thématiques émergentes, dont la finance digitale».

    Cependant, l’étude relève aussi une faible intégration des enjeux du développement durable au sein de la sphère financière du continent. Pourtant, l’énergie solaire est perçue comme un créneau d’avenir pour l’investissement. «L’industrie financière peine à jouer un rôle moteur dans la transition énergétique. Seule une minorité d’institutions financières (23%) déclarent avoir déjà défini une trajectoire de décarbonation. Le solaire constitue l’investissement énergétique privilégié pour les cinq prochaines années», notent les experts du réseau.

    Enfin, il est utile de noter que la présence du réseau Deloitte en Algérie remonte au début des années 1990, à travers deux cabinets, à savoir, Deloitte Algérie qui réalise des missions de conseil, et le cabinet Deloitte Audit Algérie, menant des missions d’expertise comptable et de commissariat aux comptes.

    M. Naïli

  • G7-BRICS : un duel indirect en terrain africain à l’approche du sommet de Hiroshima

    G7-BRICS : un duel indirect en terrain africain à l’approche du sommet de Hiroshima

    Une semaine après l’annonce d’une tournée de son Premier ministre, Fumio Kishida, qui le conduira à la fin du mois d’avril courant en Afrique, le Japon vient d’annoncer la couleur quant à sa volonté d’exploiter l’opportunité du prochain sommet du G7 qu’il abritera pour lancer ce qui s’apparente à un duel indirect avec le groupe des BRICS sur le terrain africain.

    En effet, le Japon, qui assure actuellement la présidence tournante du groupe des pays les plus industrialisés de la planète qu’il partage avec l’Allemagne, le Canada, les Etats Unis, la France, l’Italie et le Royaume Uni, vient d’annoncer ce mardi sa décision d’inviter l’Union Africaine pour représenter le continent dans son ensemble à la prochaine session du sommet du G7, prévu les 20 et 21 mai prochain dans la région nippone de Hiroshima, mais il en exclut l’Afrique du Sud qui, pourtant, a l’habitude d’être conviée aux sommets de ce groupe ces dernières années.

    En 2021, lors du sommet qui s’est tenu en France, en plus de l’Afrique du Sud,  d’autres pays africains, à savoir le Sénégal, le Burkina Faso, le Rwanda et l’Egypte, y ont été conviés.

    «Le gouvernement japonais, qui accueillera le sommet du G7, a décidé d’inviter l’Union africaine plutôt que des pays africains séparément. Par conséquent, le président des Comores, qui assure actuellement la présidence de l’UA, participera au Sommet du G7 et pas l’Afrique du Sud», vient d’annoncer ce mardi le gouvernement nippon dans une déclaration reprise par la presse.

    Le Japon, depuis quelques années, œuvre certes en faveur du développement en Afrique, comme cela a été le cas en 2022, lors du 8ème forum afro-japonais sur le développement en Afrique (Ticad) à Tunis, où Tokyo a décidé la mobilisation de 30 milliards de dollars sur trois ans pour des investissements dans le continent, ou son appel en décembre dernier pour octroyer un siège permanent à l’UA au sein du G20, estimant que «l’Afrique est sous représentée au sein des organes de gouvernance mondiale, malgré son poids économique et démographique» sur l’échiquier mondial.

    L’ordre économique mondial remis en cause

    Néanmoins, la démarche de Tokyo à quelques semaines du sommet de G7 laisse exprimer une volonté à attirer le continent africain vers des sphères autres que celles qui se démarquent de l’hégémonie qu’exerce le monde occidental sur l’économie mondiale, comme c’est le cas du groupe des BRICS, regroupant actuellement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud et qui milite pour la sortie du monde de la logique unipolaire qu’imposent des puissances comme celles qui se regroupent à juste titre au sein du G7.

    L’appartenance de l’Afrique du Sud aux BRICS ne peut donc ne pas être un mobile de son exclusion par le gouvernement japonais du prochain sommet du G7, d’autant plus qu’au sein de ce groupe (BRICS), ses principaux rivaux asiatiques, qui sont la Chine et l’Inde, jouent des rôles actifs.

    En perspective du sommet du G7, le Premier ministre japonais effectuera donc dès la semaine prochaine une tournée en Afrique qui le conduira en Egypte, au Ghana, au Kenya et au Mozambique. Ainsi, outre l’Afrique du Sud, sont aussi exclus de ce périple africain de Fumio Kishida des pays comme l’Algérie ou le Nigéria, qui, avec l’Afrique du Sud, forment pourtant ce que d’aucuns qualifient de locomotive de l’économie du continent. Mais ces pays sont aussi candidats à l’adhésion au groupe des BRICS.

    En dépassant d’ores et déjà le G7 en matière de participation au PIB mondial, avec respectivement 31,5% contre 30,07 en 2020, les BRICS sont perçues dans le monde industrialisé comme une force de changement en devenir remettant en cause l’ordre mondial actuel.

    Lors de sa visite en Chine, la semaine dernière, le président brésilien, Lula Da Silva, et son homologue chinois, Xi Jinping, ont remis en cause l’utilisation du dollar américain dans les transactions commerciales et décidé de recourir désormais au règlement de leurs échanges bilatéraux dans leurs monnaies nationales. Cette option qui vise à se passer du dollar américain a déjà été évoquée comme un des objectifs clé des BRICS, dont le Brésil et la Chine font partie.

    Mohamed Naïli

  • Systèmes agroalimentaires : l’accès des femmes ferait gagner 1 000 milliards d’USD à l’économie mondiale(FAO)

    Systèmes agroalimentaires : l’accès des femmes ferait gagner 1 000 milliards d’USD à l’économie mondiale(FAO)

    Un nouveau rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) révèle que l’accès des femmes à l’égalité dans les systèmes agroalimentaires pourrait stimuler l’économie mondiale à hauteur de 1 000 milliards d’USD et faire baisser le nombre de personnes touchées par l’insécurité alimentaire de 45 millions le nombre de personnes exposées à l’insécurité alimentaire.

    Le rapport intitulé «La situation des femmes dans les systèmes agroalimentaires», le premier consacré à ce thème depuis 2010, précise que la lutte contre les inégalités liées au genre dans les systèmes agroalimentaires et l’autonomisation des femmes contribuent à faire reculer la faim, à stimuler l’économie et à renforcer la résilience face aux chocs tels que le changement climatique et la pandémie de covid-19. 

    A l’échelle mondiale, les femmes ont en outre des droits fonciers plus précaires sur les terres agricoles, accèdent moins facilement au crédit et à la formation et doivent travailler avec des technologies qui ont été conçues pour les hommes. Conjuguées aux discriminations, ces inégalités engendrent un écart de productivité de 24 pour cent entre agriculteurs et agricultrices, à taille d’exploitation égale, note la FAO.

    L’étude souligne par ailleurs que les systèmes agroalimentaires constituent une source de moyens d’existence plus importante pour les femmes que pour les hommes dans de nombreux pays. Par exemple, en Afrique subsaharienne, 66 pour cent des emplois occupés par des femmes le sont dans ce secteur, contre 60 pour cent de ceux occupés par des hommes. En Asie du Sud, les femmes travaillent en grande majorité dans les systèmes agroalimentaires (71 pour cent des femmes contre 47 pour cent des hommes), bien qu’elles soient moins nombreuses que les hommes dans la population active.

    Quels avantages économiques ?

    Les projets qui visent spécifiquement à autonomiser les femmes ont des retombées plus importantes que les projets dans lesquels on se contente d’intégrer les problématiques liées au genre, précise l’étude de la FAO. Les auteurs de ce rapport expliquent que si la moitié des petits producteurs bénéficiaient d’interventions de développement axées en priorité sur l’autonomisation des femmes, cela permettrait d’accroître de manière notable les revenus et de renforcer la résilience de respectivement 58 millions et 235 millions de personnes supplémentaires.

    Le rapport indique par ailleurs que lorsque la situation économique se dégrade, les emplois féminins sont les premiers à en faire les frais. À l’échelle mondiale, 22 pour cent des femmes ont perdu leur emploi dans les segments non agricoles des systèmes agroalimentaires durant la première année de la pandémie de covid-19, contre seulement 2 pour cent des hommes.

    En outre, l’insécurité alimentaire des femmes s’est aggravée plus vite que celle des hommes pendant la pandémie, et il leur a fallu assumer davantage de tâches de soins, de sorte que, bien souvent, les filles ont davantage manqué l’école que les garçons. Les violences fondées sur le genre se sont également aggravées, en particulier les violences domestiques à l’encontre des femmes et des filles. 

    Les recommandations de la FAO

    Les auteurs de cette étude initiée par la FAO recommandent de combler le manque persistant de données de qualité ventilées selon le sexe, l’âge et d’autres facteurs de différenciation sociale et économique, qui sont d’une importance primordiale pour pouvoir suivre et accélérer les progrès en matière d’égalité des genres dans les systèmes agroalimentaires. 

    Dans les conclusions de cette étude, on note que dans 40 des 46 pays qui communiquent des données sur l’indicateur 5.a.1 des objectifs de développement durable, les hommes sont plus nombreux que les femmes à posséder des droits de propriété ou des droits garantis sur des terres agricoles.

    Aussi, l’écart entre les femmes et les hommes sur le plan de l’insécurité alimentaire s’est creusé, passant de 1,7 point de pourcentage en 2019 à 4,3 points de pourcentage en 2021.

    Le rapport précise que si 75 pour cent des documents de politique générale relatifs à l’agriculture et au développement rural établis par 68 pays mentionnent les rôles joués et/ou les difficultés rencontrées par les femmes dans ces domaines, seulement 19% d’entre eux énoncent des objectifs d’action publique en matière d’égalité des genres.

    Synthèse Rabah Nadri.

  • Accusées de faire perdre à l’Afrique plus de 74 milliards USD : Le PNUD charge les agences de notation

    Accusées de faire perdre à l’Afrique plus de 74 milliards USD : Le PNUD charge les agences de notation

    La contestation des analyses que livrent fréquemment les agences de notation sur les économies africaines s’élargit de plus en plus, jusqu’à atteindre les organes de l’ONU.

    Cette fois-ci en effet c’est le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) qui vient, dans un rapport intitulé «Réduire le coût des emprunts en Afrique : Le rôle des notations souveraines», faire une mise au point, en reprochant à trois desdites agences d’utiliser des méthodes d’analyses ayant fait perdre au continent africain plus de 74 milliards de dollars d’opportunités d’investissement.

    Les trois agences mises en cause dans une note d’information émanant du bureau régional pour l’Afrique de l’organisme onusien, rendue publique ce mois d’avril, sont Fitch Ratings, Moody’s et Standard and Poor’s (S&P) Global Ratings.

    Les principaux reproches que formulent les rédacteurs de ce document critique du PNUD aux agences en question sont le « parti pris en faveur du pays d’origine des agences de notation ou de ses alliés économiques, un parti pris contre la plupart des formes d’intervention de l’Etat (dans les pays africains, ndlr), une tendance à la fluctuation des notations en fonction du cycle économique, et un conflit d’intérêt (puisque l’émetteur de l’obligation paie l’agence de notation) », relève sans ambigüité le bureau régional pour l’Afrique du PNUD dans sa note au ton ouvertement critique à l’égard des agences de notation qui semblent faire la pluie et le beau temps sur les marchés mondiaux de capitaux et le transfert des IDE (Investissements directs étrangers).

    Pour mieux illustrer le préjudice des erreurs d’appréciation ou de la manipulation des notations de ces agences dans leur attribution de notes sur les risques pays en Afrique, les auteurs de la note procèdent à l’analyse d’un marché obligataire concertant 16 pays africains, avec son volume, son rendement et ses coûts d’opportunité observés et estimés.

    En combinant les chiffres, il en ressort des tableaux dressés par les analystes du PNUD que « le coût total des idiosyncrasies (représentant des risques spécifiques, donc supplémentaires, ndlr) des notations de crédit en Afrique est estimé à 74,5 milliards de dollars en intérêts excédentaires et en financement perdu pour les pays ».

    Avec ce volume, les pertes sont ainsi colossales pour les 16 économies africaines, car « ce montant représente près de 12 % de plus que l’ensemble de l’aide publique au développement nette de l’Afrique en 2020 », souligne le document en question à titre de comparaison, ajoutant aussi que « le coût estimé de 74,5 milliards de dollars représente 6 fois le coût de la vaccination de 70 % des Africains (12,5 milliards de dollars) pour obtenir une immunité collective contre le COVID-19, 80 % des besoins annuels d’investissement en infrastructures de l’Afrique (estimés à 93 milliards de dollars), plus de deux fois le coût d’une réduction de 90 % du paludisme (34 milliards de dollars) ».

    La justesse des notations mise en doute

    Tout en relevant le parti pris des agences de notation dans leurs évaluations, l’organe onusien pour le développement n’épargne pas non plus les Etats du continent où, souligne le même document, « il reste difficile pour les évaluations des risques et les notations de crédit de refléter fidèlement la réalité.

    Cela est dû en grande partie à la pénurie de données actualisées, et en partie à la nature pionnière de nombreux marchés africains. En outre, les agences de notation ont du mal à trouver des experts ayant une connaissance suffisamment approfondie et régionale. Par conséquent, beaucoup ont mis en doute la justesse de certaines notations ».

    Enfin, appelant les agences de notation à revoir leur approche s’agissant de l’évaluation des économies africaines, les experts du PNUD appellent à « l’ajustement des notations de crédit qui ne correspondent pas à la réalité macroéconomique des pays », ce qui pourrait, est-il ajouté, « améliorer la perception du risque et entraîner une augmentation des flux d’IDE (Investissements directs étrangers, ndlr).

    En effet, les notations de crédit influencent souvent indirectement les IDE en affectant la perception du climat d’investissement d’un pays et sa capacité à rembourser ses dettes. En améliorant leur notation, les pays africains pourraient attirer davantage d’IDE, ce qui est essentiel pour la croissance économique et le développement à long terme ».

    Peu avant cette sortie inhabituelle de l’organisme onusien, l’assureur français spécialisé dans l’assurance-crédit, Allianz Trade, s’est attiré des critiques de nombreux observateurs en publiant un classement des économies africaines basé sur des données on ne peut plus douteuses. Dans le cas de l’Algérie, à titre d’exemple, la filiale du groupe Allianz est allée jusqu’à noter «une baisse» de la production des hydrocarbures et prédire son épuisement proche, alors que le pays vient de se hisser depuis 2022 parmi les principaux fournisseurs de l’Europe en gaz, en devenant le premier fournisseur de l’Italie et le deuxième pour l’Espagne et la Grèce.

    Mohamed Naïli

  • Energies renouvelables : l’Algérie à la 6ème place en Afrique et Moyen Orient

    Energies renouvelables : l’Algérie à la 6ème place en Afrique et Moyen Orient

    A l’ombre des mutations qu’observe le marché mondial de l’énergie et la dynamique qu’enregistre le secteur au niveau national, mettant le cap sur la transition vers les énergies renouvelables, l’Algérie est de plus en plus perçue comme un acteur incontournable dans ce domaine au niveau régional, que ce soit à l’échelle africaine ou au niveau de la région MENA (Moyen Orient, Afrique du Nord).

    C’est ce qui ressort du récent rapport d’Energy & Utilities pour l’année 2023, intitulé «débloquez l’avenir énergétique 2023 du Moyen Orient et de l’Afrique, rapport sur les tendances, les projets et la technologie dans les services publics».

    De prime abord, évoquant les créneaux nouveaux, autres que l’extraction des hydrocarbures, le rapport se penche sur les perspectives dans les pays de la région en matière d’opportunités non moins stratégiques qu’ils offrent pour la production d’hydrogène ou l’ammoniaque entre autres, « avec des annonces importantes en Algérie, au Qatar, les Emirats arabes unis et ailleurs », est-il souligné.

    Dans ce sillage, le rapport d’Energy & Utilities, spécialisé dans l’information et des analyses sur le marché énergétique en Afrique et au Moyen Orient, met en avant le potentiel qui se développe en Afrique du Nord dans le domaine de l’hydrogène, rappelant qu’en plus de l’Egypte où la filière est «la plus développée», en Algérie «le géant public de l’énergie Sonatrach a signé un mémorandum d’entente avec la major italienne Eni portant sur un projet pilote d’hydrogène à Bir Rebaa Nord», tandis que la Tunisie voisine « a le petit projet pilote Amun Vert».

    Passant à la loupe les tendances du secteur des énergies nouvelles dans la région au chapitre intitulé «nouveaux domaines d’investissement», les rédacteurs du rapport d’Energy & Utilities présentent un récapitulatif des capacités de production d’électricité issue de sources renouvelables à travers divers pays. Dans ce tableau, l’Algérie apparait parmi les principaux pays présentant des potentialités significatives en la matière avec un total de plus de 26 000 Mégawatts. Avec ce potentiel, l’Algérie se place ainsi à la sixième place après l’Iran (86 180 MW), l’Arabie Saoudite (80 160 MW), l’Egypte (60 119 MW), les Emirats Arabes Unis (36 752 MW) et l’Irak (30 138 MW).

    Dans le domaine de la production de l’énergie solaire, le rapport regroupe l’ensemble des projets dits «à grande échelle», attribués ou en cours de réalisation dans la région, en distinguant dans ce volet l’Algérie avec «un programme d’efficacité énergétique, (dont) la construction est en cours» et le projet «Tafouk 1 Solar PV», dont «l’appel d’offres est à lancer prochainement».

    « Un rôle de premier plan sur le marché international »

    Présentant un exposé plus détaillé des projets en cours dans divers pays de la région dans le domaine du solaire, intitulé «faits saillants du classement MENA des marchés solaire et photovoltaïque», le rapport site, pour ce qui est de l’Algérie, «le pays observe un progrès permanent vers la réalisation de l’objectif qu’il s’est défini en matière d’augmentation de la part des énergies renouvelables dans sa consommation totale pour atteindre un mix avec 35% d’énergies renouvelables, soit environ 15 000 MW à l’horizon 2035, issus du solaire photovoltaïque, le solaire thermique et l’éolien, ainsi que de la cogénération, de la biomasse et de l’énergie géothermique».

    En somme, sur le marché régional, l’Algérie est perçue par les rédacteurs du rapport en question comme l’un des leaders dans le domaine énergétique.

    «Le pays (l’Algérie en l’occurrence, ndlr) cherche à produire environ 1 000 MW (supplémentaires, ndlr) d’énergie solaire par an, étant donné que naturellement il a d’importantes capacités qui lui permettent de jouer un rôle de premier plan sur le marché international des d’énergies renouvelables, parallèlement à son rôle essentiel dans le commerce du gaz».

    Outre les énergies renouvelables, le rapport d’Energy & Utilities pour l’année 2023 met l’accent sur le potentiel du continent africain dans le domaine de la production de gaz et du pétrole. Il est noté à cet égard que « l’Afrique abrite certains des plus grands producteurs mondiaux d’hydrocarbures. Le Nigéria, l’Algérie, l’Angola et la Libye font partie des 20 plus grands producteurs mondiaux de pétrole», tandis que, dans le domaine gazier, «l’Algérie, l’Egypte et le Nigeria sont parmi les 20 plus grands producteurs de gaz naturel», est-il souligné en poursuivant que «plusieurs pays africains ont également des capacités de production de charbon, notamment l’Afrique du Sud, mais aussi certains de ses voisins dont le Botswana, le Mozambique et le Zimbabwé».

    M. Naïli

  • Sonatrach : Six découvertes réalisées au 1er trimestre 2023

    Sonatrach : Six découvertes réalisées au 1er trimestre 2023

    Le groupe Sonatrach annonce aujourd’hui avoir réalisé six (06) découvertes d’hydrocarbures, en effort propre, durant le premier trimestre de l’année 2023.

    Le groupe précise dans un communiqué que deux découvertes d’huile et gaz ont été réalisées dans le bassin d’Amguid Messaoud, lors du forage des puits BRM-1 et BMD-1 avec des débits de 5 699 barils/jour d’huile et 170 461 m3 /jour de gaz enregistrés dans le premier puits et des débits de 4 856 barils/jour d’huile et de 255 912 m3 /jour de gaz dans le deuxième.

    « Ces résultats confirment l’important potentiel en huile et gaz que recèle la région de Touggourt, située à l’est du gisement de Hassi Messaoud », indique le communiqué.

    Par ailleurs, il est précisé que deux puits forés dans le bassin de Berkine ont fait l’objet de découvertes d’huile et de gaz à condensat. Le premier, dénommé HAM-1bis, a produit 129 048 m3 /jour de gaz et 239 barils/jour de condensat, à partir d’un réservoir et 1 905 barils/jour d’huile et 137 484 m3 /jour de gaz, à partir d’un deuxième réservoir. Le deuxième puits, dénommé SAISW-1, a produit avec des débits de 3 117 barils/jour d’huile et de 219 336 m3 /jour de gaz.

    Par ailleurs, une découverte de gaz à condensat, a été réalisée dans la région d’Ohanet du bassin d’Illizi, lors du forage du puits KARS-3, où des débits de 336 930 m3 /jour de gaz et de 1 504 barils/jour de condensat ont été enregistrés.

    Enfin, une découverte d’huile et gaz a été réalisée dans le bassin d’Oued Mya, au SudEst du champ de Hassi R’mel, lors du forage du puits LGL-2, où des débits de 453 barils/jour d’huile et 168 312 m3 /jour de gaz ont été enregistrés. Ces découvertes, illustrent la pertinence des efforts consentis par SONATRACH en matière d’exploration et de renouvellement des réserves d’hydrocarbures et démontrent l’attractivité du domaine minier en Algérie.

    Signature d’une convention avec l’ASAL

    Une convention cadre portant sur la mise à disposition des technologies spatiales détenues par l’ASAL au profit de Sonatrach a été signée hier entre les deux parties.

    La signature de cette Convention Cadre a été suivie par la signature de trois (03) contrats d’application inhérents à diverses prestations de recherche appliquée spatiale réalisées par l’ASAL pour le compte de Sonatrach. Ces contrats d’application concernent plusieurs aspects. Il s’agit en premier lieu de l’accompagnement pour la mise en place du système d’estimation des émissions de gaz torchés et de méthane dans le cadre des efforts menés par Sonatrach en matière de baisse de l’empreinte carbone issue de ses activités et de l’acquisition d’images satellitaires ortho-rectifiées et modèle numérique terrain (MNT) sur les champs en développement.

    Il est question aussi de l’exploitation des techniques de géodésie spatiale sur les champs en développement. Selon Sonatrach, cette Convention Cadre définira les modalités de collaboration entre les deux parties pour une utilisation optimale des technologies spatiales et leurs applications dans la conception, l’étude et la mise en œuvre des projets de développement liés aux différents domaines d’activité de Sonatrach. A travers la présente Convention Cadre, les deux parties entérinent leur volonté de renouveler la coopération mutuellement avantageuse et fructueuse, dans les domaines des applications et l’utilisation des technologies spatiales, d’une part, et la contribution chacune en ce qui la concerne, au développement de l’économie nationale, d’autre part.

    60 milliards de dollars d’exportations en 2022

    Dans son bilan d’activité publié en mars dernier, Sonatrach a annoncé que le chiffre d’affaires à l’export a atteint 60 milliards de dollars en 2022, alors que l’investissement était de 5,5 milliards de dollars. La production primaire a atteint 189,6 tonnes équivalent pétrole (mtep), contre 185,2 mtep en 2021 soit une évolution de 2%, détaille le groupe pétrolier.

    Le groupe a également réalisé 15 découvertes en 2022, dont une importante découverte de gaz à condensat dans le périmètre d’exploitation du champ de Hassi R’mel, estimée entre 100 et 340 milliards de m3, confirmant l’existence d’un potentiel important de gaz dans la zone.

    Aussi, trois contrats de partage de production ont été signés en 2022 avec ENI, SINOPEC et le consortium Occidental Petroleum Corporation, ENI et TotalEnergies, dans le cadre de la loi 19-13 relative aux hydrocarbures.

    En outre, le groupe confirme son positionnement comme l’un des plus importants exportateurs de gaz naturel liquéfié (GNL) en Afrique, grâce à ses capacités d’exportation tant via les gazoducs qu’à travers les navires méthaniers.

    Fatiha A.

  • El Kheir Zemouri,  fondateur de North Africa Oil & Gas Integrated Solutions :  Développer l’exploration et la recherche dans les hydrocarbures

    El Kheir Zemouri, fondateur de North Africa Oil & Gas Integrated Solutions : Développer l’exploration et la recherche dans les hydrocarbures

    Trouver des solutions pragmatiques aux problèmes de l’exploration des hydrocarbures en Algérie, partager le capital expérience et l’expertise acquis au fil des années par les sociétés internationales et assurer des formations de qualité pour les cadres activant dans le secteur pétrolier et gazier en Algérie sont, entre autres, les objectifs des membres de North Africa Oil & Gas Integrated Solutions. C’est ce que nous explique El Kheir Zemouri, le managing director et fondateur de l’entreprise.

    Il est à préciser que cette société de consulting, créée en octobre 2021, n’offre pas uniquement des solutions pour l’exploration. Elle assure également un accompagnement sur toutes les phases du projet, en passant par l’évaluation, la planification du développement des champs gaziers et pétroliers et la meilleure façon de gérer les réservoirs. «Notre société est spécialisée dans les études de subsurface, les études de champ et les plans de développement», précise El Kheir Zemouri.

    Cette diversité dans les services et les solutions offerts s’explique par la qualité des membres de l’équipe. En effet, géologues, géophysiciens, pétro-physiciens et ingénieurs de réservoirs constituent l’équipe qui offre son savoir international pour mieux développer les projets de recherche et d’exploration dans le secteur des hydrocarbures.

    Un domaine nécessitant des études très précises et une grande expertise. «Ce genre d’études, primordial avant tout investissement dans un champ pétrolier, exige une grande expertise. Ce volet était réalisé auparavant par des compagnies étrangères qui détiennent cette technicité. Or, nos spécialistes, ayant déjà travaillé sur ce genre de projet à l’international, ont une parfaite maîtrise de toutes les étapes», explique El Kheir Zemouri.

    Naissance de l’entreprise

    L’idée de créer cette entreprise de consulting pour présenter des solutions intégrées aux problèmes qui se posent en matière d’exploration a germé peu à peu, nous raconte notre interlocuteur dont la carrière a commencé en 1989 au sein de la compagnie pétrolière Sonatrach.

    «Après avoir obtenu mon diplôme d’ingénieur géologue de l’Institut algérien du pétrole de Boumerdès en 1989, j’ai rejoint Sonatrach où j’ai travaillé jusqu’en 2005. Entre temps, j’ai décroché un master en Ecosse et un autre en Californie. J’ai ensuite travaillé au sein de l’entreprise chinoise CNPC, activant dans le domaine du pétrole, basée en Algérie. A partir de 2007, j’ai décidé d’entamer une carrière à l’international. Tunisie, Egypte et Malaisie furent des étapes de ma vie professionnelle avant de décider de rentrer au pays.»

    El Kheir Zemouri avait alors trois possibilités, nous dit-il. Profiter d’une retraite bien méritée, enseigner ou alors créer une entreprise pour partager le savoir qu’il a acquis tout au long de sa vie professionnelle. «J’ai alors fait appel à d’anciens collègues de Sonatrach, ayant tous acquis une expérience dans des compagnies étrangères. Ils ont accepté de me rejoindre dans mon idée, et c’est ainsi que nous avons créé cette entreprise. Plusieurs profils, dont des géologues, des géophysiciens, des ingénieurs de réservoirs et des géo-pétroliers constituent notre équipe, dont le savoir et l’expertise sont avérées dans la recherche et le développement du pétrole.»

    C’est ainsi que North Africa Oil & Gas Integrated Solutions a vu le jour, selon la juridiction algérienne. En décembre 2021, l’entreprise s’est fait connaître auprès de la compagnie Sonatrach, précisément dans les divisions exploration et développement. «Le département du contenu local nous a réservé un accueil très favorable. Pour connaître les capacités de notre équipe à travailler ensemble ainsi que la qualité de notre travail, un projet pilote nous a été confié dans l’exploration dans le sud du pays. Un projet qui est déjà terminé», précise le managing director. En même temps, l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures Alnaft leur confie un programme de formation de deux semaines, qui a permis de former huit ingénieurs pétro- physiciens.

    Une expertise nationale

    Partager son savoir-faire et son expertise avec les nouvelles générations pour mieux développer le secteur gazier et pétrolier en Algérie, voilà à quoi aspire cette société de consulting, d’autant que le domaine de l’exploration exige des investissements très coûteux. «Pour développer un champ pétrolier, il faut des milliards de dollars et l’expertise étrangère. Notre équipe possède cette technique et peut faire ce travail. Ainsi, il est nous est possible de contribuer au développement de la Sonatrach, de notre pays et même de l’Université, en les orientant vers les domaines pétroliers qu’il faut développer», ajoute-t-il.

    L’apport de North Africa Oil & Gas Integrated Solutions s’avère d’une grande importance surtout qu’il permet de découvrir plus d’hydrocarbures et de développer les champs mieux et plus vite. Le tout à moindres frais, en comparaison avec les tarifs appliqués par les sociétés étrangères. L’autre point important réside dans le fait que son savoir et son expertise peuvent contribuer à l’augmentation de la production nationale, grâce à de nouvelles technologies.

    En procédant, par exemple, au rajeunissement des puits vieillissants, avec des stratégies de récupération, qui ont déjà fait leurs preuves. Grâce à une gestion plus efficiente des puits, il est tout à fait possible d’optimiser la production, d’autant que les potentialités et les capacités de production nationale existent encore. Toutes ces solutions sont développées par l’entreprise de consulting qui offre aussi des programmes de formation aux nouvelles générations, en entière adéquation avec ce qui existe comme nouvelles technologies dans l’industrie de l’énergie.

    L’entreprise propose également des conseils stratégiques et un accompagnement aux acquisitions, selon les normes en vigueur appliquées dans l’industrie gazière et pétrolière et les exigences réglementaires.

    En attendant, l’entreprise assure des formations comme celle prodiguée en janvier 2023 à l’Université de Mostaganem, sur «les solutions intégrées pour le pétrole et le gaz en Afrique du nord : approche holistique», où il a été expliqué quela récupération tertiaire peut atteindre 75% et nécessite une technologie très sophistiquée.

    Khadidja Mohamed Bouziane