Algérie : La croissance du PIB réel atteindrait 3,8% à la fin de l’année en cours (FMI)

Après le taux de croissance du PIB réel de 2,1% relevé par la Banque mondiale dans son dernier rapport, publié la semaine dernière, c’est au tour du Fonds monétaire international (Fmi) qui vient de se pencher à nouveau sur les perspectives de croissance dans le monde, dans un nouveau rapport sur «les perspectives de l’économie mondiale», mis en ligne sur son site web aujourd’hui mardi, et dans lequel il table sur un taux de croissance du PIB réel de l’Algérie qui atteindrait 3,8% d’ici la fin de l’année en cours, soit un décalage de pas moins de 1,7% par rapport à sa «jumelle» des accords de Bretton Woods (la Banque mondiale).

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Ainsi, dans le chapitre consacré à l’analyse des quatre principaux indicateurs des pays du Moyen Orient et d’Asie Centrale, qui sont le PIB réel, les prix à la consommation (l’inflation), le solde du compte courant et le chômage, le FMI rappelle que le PIB de l’Algérie a enregistré une croissance de 3,2% l’année dernière (2022), et il prévoit son augmentation d’ici la fin de l’année en cours (3,8%), avant de fléchir à nouveau à 3,1% durant l’année prochaine (2024).

En ce qui concerne l’évolution des prix à la consommation sur le marché national, le nouveau rapport de l’institution financière internationale estime que le taux d’inflation de 9,3% enregistré l’année dernière (2022) baissera de 0,3% d’ici la fin de l’année en cours pour se maintenir à 9% et poursuivra sa tendance baissière jusqu’à atteindre 6,8% durant l’année prochaine.

A ce propos, i y a lieu de noter que la Banque mondiale, dans son dernier bulletin d’information économique de la région Mena (Moyen Orient et Afrique du Nord) d’octobre 2023, intitulé « trouver le juste équilibre : Emplois et salaires en temps de crise dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord », prévoit un taux d’inflation d’ici la fin de l’année en cours du même niveau que l’exercice précédent, à savoir 9,3% et une baisse légère de 0,7% l’année prochaine, avec un taux de 8,6% à la fin 2024.

Dans le même chapitre, le FMI souligne dans son rapport « ne pas disposer » de données concernant le marché de l’emploi et l’évolution du taux de chômage en Algérie, à l’instar de nombreux autres pays émergents et en développement d’ailleurs.

Se penchant sur l’évolution de la croissance du PIB sur une période plus longue, le rapport du FMI fait ressortir une reprise lente de la croissance en Algérie, classée dans la catégorie des « pays relevant des marchés émergents et en développement ».

Baisse du taux d’inflation à moyen terme

En effet, après la dégringolade de l’année 2020, quand la pandémie de Covid-19 a, rappelle-t-on, mis à mal l’ensemble des économies au monde sans épargner aucune région et durant laquelle l’Algérie a connu une croissance négative de son PIB de(-5,1%), une tendance haussière a été amorcé dès l’année qui a suivi mais à un rythme relativement lent, à l’instar de la majeure partie des pays dans le monde.

Après avoir atteint un niveau de 3,4% en 2021, le PIB de l’Algérie redescend ainsi à 3,2% l’année d’après (2022), avant de remonter à 3,8% cette année, selon les prévisions des analystes du FMI. Et après le taux de 3,1% prévu pour l’année prochaine (2024), les rédacteurs de ce nouveau rapport prévoient le fléchissement de la courbe à nouveau jusqu’à atteindre le seuil de 1,7% à l’horizon 2028.

La même tendance peu optimiste est prévue par le FMI pour ce qui est de l’évolution du solde du compte courant dans les années à venir. Après le taux de 2,9% du PIB attendu d’ici la fin 2023 et 1% seulement l’année prochaine, les nouvelles prévisions que viennent d’établir les experts de l’institution monétaire internationale tablent en effet sur un déficit du solde du compte courant de l’Algérie à l’échéance 2028, avec un taux négatif de (-5,2%) du PIB.

A ce propos, les auteurs du rapport du FMI précisent que, dans le cas de l’Algérie, « les dépenses publiques totales et les prêts/emprunts nets du gouvernement, comprennent principalement le soutien au système de retraite et d’autres entités du secteur public », ce qui représente donc les transferts sociaux, y compris les fonds mobilisés pour la couverture des subventions sous diverses formes prévues dans la politique budgétaire.

C’est au niveau de l’évolution du taux d’inflation que la conjoncture se présente en revanche moins pessimiste pour l’Algérie à moyen terme, selon les mêmes projections, car, la baisse qui sera amorcée dès cette année, avec une inflation qui baissera des 9% prévus d’ici la fin de l’année en cours pour se limiter à 6,8% l’année prochaine, les projections du FMI prévoient la poursuite de cette tendance jusqu’à 2028, où le taux d’inflation sera de 5,8%.

M. N.

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