La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem a annoncé dimanche à Alger qu’un plan d’action relatif aux mécanismes de promotion de l’entrepreneuriat féminin sera lancé afin de renforcer la contribution de la femme au développement économique.
La ministre qui s’exprimait à l’occasion d’une rencontre sur l’emploi et l’entrepreneuriat féminin organisée par le conseil national de la famille et de la femme a expliqué que ce programme se proposait d’encourager l’entrepreneuriat lié aux activités de la femme, en milieu rural notamment.
L’entrepreneuriat figure parmi les solutions privilégiées face au chômage et compte parmi les mécanismes d’intégration de la femme, rurale notamment, le but étant de renforcer sa contribution au développement économique, a soutenu Mme Meslem.
La ministre a insisté à cet égard sur l’importance de créer, au niveau des universités, des maisons de l’Entrepreneuriat pour inculquer cette culture aux diplômés.
Elle a évoqué le projet de Charte de la femme travailleuse initié par son département ministériel ajoutant que certaines propositions de ce texte étaient soumises à examen et enrichissement au niveau du ministère du Travail.
Cette charte recommande de concilier entre les obligations familiales de la femme et ses activités professionnelles et appuie l’idée d’augmentation du taux d’accès de l’élément féminin aux postes de responsabilités dans le monde du travail, a-t-elle rappelé.
Mme Meslem a mis en avant l’impératif de développer l’économie collective et solidaire pour promouvoir les petites coopératives qui permettent à la femme d’exercer une activité qui lui assure un revenu d’une part, et favorise sa contribution directe ou indirecte au développement, d’une autre part.
Pour sa part, Malika Moussaoui, du ministère, a fait savoir que les recommandations prévues dans le cadre de la charte de la femme travailleuse portaient sur la possibilité d’adopter un système de quotas au profit de la femme dans le domaine professionnel.
Il s’agit notamment de consacrer aux femmes 30% des postes de responsabilité dans les institutions publiques et administratives et les établissements publics et privés et de prévoir des mesures incitatives.
Le projet de charte prévoit également la possibilité pour les femmes travailleuses de prolonger le congé de maternité avant et après l’accouchement et les heures d’allaitement pour celles qui ont des jumeaux.
Le texte propose de faire bénéficier les femmes atteintes de maladies chroniques de postes adaptés, a ajouté Mme Moussaoui.
La présidente du Conseil national de la famille et de la femme, Fatma-Zohra Sbaa, a, pour sa part, précisé que cette rencontre visait à sortir avec un document de travail qui permette de contribuer à la promotion de l’entrepreneuriat féminin et de cerner des difficultés que pourraient rencontrer les femmes dans le milieu professionnel et les mécanismes pour y remédier.
Selon elle, certaines entraves rencontrées par les femmes travailleuses et entrepreneurs sont dues à des “mentalités” ancrées dans la société.
La responsable a, par ailleurs, évoqué les efforts déployés par les pouvoirs publics pour la promotion du travail des femmes en général et des femmes entrepreneurs en particulier par la mise en place de politiques et de stratégies pour la scolarisation des filles et des jeunes femmes, lesquelles politiques leur ont permis de se distinguer et de démontrer leurs compétences dans tous les domaines.
La présidente du Conseil national de la famille et de la femme a estimé que l’emploi féminin demeurait faible au regard de ces efforts, appelant à une meilleure information et sensibilisation sur toutes les dispositions législatives et réglementaires ainsi que sur les programmes spécifiques mis en place pour renforcer et promouvoir l’emploi et l’entrepreneuriat féminins.
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