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  • Sarl SBGDE fabrication de joints, « C’est la matière première qui manque le plus »

    Sarl SBGDE fabrication de joints, « C’est la matière première qui manque le plus »

    L’objectif est de fabriquer des joints pour différents usages répondant aux normes en vigueurs et adapté aux exigences et aux spécifications techniques de notre clients, même si c’est loin d’être une tache facile en raison du manque de la matière première en Algérie qui est le caoutchouc et les grasses qu’on importe.

    C’est l’une des rares entreprises algériennes qui fabrique des joints à avoir participé à la 7e édition du Salon international de l’industrie.
    C’est à cette occasion que DZEntreprise a rencontré Youcef Abbes, chargé du service commercial au sein de la Sarl SBGDE, une entreprise privée qui intervient dans la conception et la commercialisation de joints industriels et automobiles portant la marque FAJO et qui est même devenue un des leaders de son domaine.

    DZEntreprise : Pouvez- vous faire pour nos lecteurs une brève présentation de votre société ?

    Mr Youcef Abbes : En 1997 date de la création de la Sarl SBGD, on importait les joints et ce n’est qu’en 2006 qu’on a commencé à en fabriquer.
    L’unité de production et la direction générale sont implantées dans la wilaya de Biskra et grâce à notre réseau de distribution composé d’un bureau de liaison à Alger, de différents points de vente, grossistes et représentants nous sommes arrivés à assurer pour notre clientèle la distribution du produit sur tout le territoire national. Et le prix de nos produits reste abordable.
    Notre objectif est de fabriquer des joints pour différents usages répondant aux normes en vigueurs et adapté aux exigences et aux spécifications techniques de notre clients, même si c’est loin d’être une tache facile en raison du manque de la matière première en Algérie qui est le caoutchouc et les grasses qu’on importe de l’étranger (France, Allemagne, Turquie…).

    DZEntreprise : Parlez nous de manière précise de votre produit ?

    Mr Youcef Abbes : Notre gamme de produit est composée de différents joints à différents usages ; nous fabriquons des joints d’étanchéité comme les joints toriques sous différentes formes (circulaires ou en corde), les joints à chaudière, les joints spiralés, les joints à lèvres qui sont des éléments d’étanchéité.
    Parmi nos spécialités, il y a aussi la fabrication de la matière à joints comme (les feuilles de Klingerite, feuille de liège aggloméré, plaque et rouleau de papier à joints).
    Nous assurons la demande spécifique de certains clients, c’est-à-dire la fabrication et découpe de joints selon la demande des clients comme les joints pour machine et équipements industriels, joints pour moteurs de véhicules légers et lourds, joints pour engins et bien d’autres encore.

    DZEntreprise : La Sarl SBGDE est basée à Biskra, avez-vous des soucis d’espace, de main- d’œuvre… ?

    Mr Youcef Abbes : Il faut savoir que notre usine s’étale sur une superficie de 15000 m2, elle est composée d’une unité de production, une unité de stockage de la matière et une autre de produits finis et marchandises, un parc et l’administration.
    L’unité de production est équipée de matériels de fabrication de formes de découpe, machines de façonnage des filets coupants, presse pour découpe de joints, machine d’emballage sous gaine plastique, machine d’emballage sous film plastique, machine d’emballage sous vide et machine étiqueteuse du produit fini. S’agissant du personnel , nous employons au sein de l’entreprise un effectif de 70 personnes.

    DZEntreprise : Qui sont vos clients ?

    Mr Youcef Abbes : Grâce à des années d’expérience, nous nous sommes imposés dans notre domaine comme étant une marque fiable et de qualité, ce qui nous a permit de gagner la confiance d’une large clientèle de différents secteurs d’activité comme SNC Lavalin, Saipem, Naftal dans l’industrie hydrocarbure.
    Dans le secteur alimentaire, nous avons Cevital, Sim, Bimo…
    Dans l’industrie ferroviaires la SNTF et Ferrovial.
    Dans l’industrie du ciment Lafarge, groupe Gica avec ces différentes filiales. Et beaucoup d’autres d’industries diverses comme le groupe BCR, Bio Pharm, Condor, Samha…

    Propos recueillis par Latifa Abada

  • Petroser, la solution en lubrifiants pour tous les secteurs

    Petroser, la solution en lubrifiants pour tous les secteurs

    Rencontré au stand de son entreprise , à l’occasion de la 7e édition du Salon international de l’industrie, le chargé de communication ,Mohamed Ben Idir, a résumé pour DZEntrprise l’activité Petroser.
    Une entreprise spécialisée dans la fabrication et la distribution de produits pétroliers et représentant officiel de British Pétrolium.

    « La SPA Petroser est un groupe énergétique privé fondé en 1998 et qui compte aujourd’hui une cinquantaine de stations situées pour la plupart dans l’ouest du pays et dont deux à Djelfa », indique Mohamed Ben Idir avant de préciser que l’entreprise qui l’emploie « propose à ses clients une gamme variée et composée de cinq types de carburants pour les moteurs essence et Diesel fabriqués selon les normes algériennes environnementales ».

    Pour le lubrifiant portant le nom de l’entreprise, notre interlocuteur précise que Petroser commercialise une gamme de la marque BP depuis 2005, elle produit aussi des lubrifiants pour différents secteurs d’activités, notamment les secteurs du bâtiment, du transport, de l’agriculture, de l’industrie. Ainsi, l’entreprise commercialise le bitume, un produit thermoplastique utilisé comme matériaux de la construction routière et les applications industrielles (bâtiment, automobile, électroménager).

    La demande grandissante , la socité a du se doter d’une usine d’une capacité de production allant jusqu’à 45 000 tonnes de lubrifiant par an, soit 25% des besoins du marché local,affirmele chargé de communication de cette entreprise dont l’unité de production est située dans la zone industrielle de Hassi Ameur, dans la wilaya d’Oran, elle s’étale sur une superficie de 20 540 m².

    « L’usine est constituée d’unité de stockage, de solution de conditionnement, d’unité de soufflage et aussi d’un laboratoire de recherche, d’analyse et de contrôle des huiles ou toute les formules sont étudiées. L’équipement de cette usine est de la marque ABB ».
    S’agissant des clients de Petroser , le chargé de communication a indiqué que parmi la clientèle , il y en a une fidèle , tels que concessionnaire FORD, dans le secteur des travaux publics Coside, le groupe Haddad et beaucoup d’autres.

    Pour rappel, en mars dernier, une nouvelle gamme de lubrifiants est lancée (Power Speed Multi X4 15W-40) de très haute performance pour tous les moteurs diesel de véhicules industriels suralimentés ou non.
    « Elle a été conçue pour répondre aux normes anti-pollution. Cette nouvelle gamme est homologuée par de grands constructeurs, notamment Mercedes Benz MB 228.3, Man M3275, Volvo VDS-3, Renault Truck RLD-2, et Mack EO-N »,tient à préciser notre interlocuteur qui citera pour nous toutes les caractéristiques du nouveau lubrifiant.

    Par Zohra Souamès

  • La sous-traitance automobile entre la Turquie et l’Algérie

    La sous-traitance automobile entre la Turquie et l’Algérie

    Mr Hasan Aslan, conseiller commercial à l’ambassade de Turquie à DZ-ENTREPRISE

    DZ-Entreprise :Pour commencer, comment se porte l’économie turque au jour d’aujourd’hui ?

    Mr Hasan Aslan :La Turquie est la 17e plus grande économie du monde (et la 6e en Europe) avec un PIB de 780 milliards de dollars. Malgré la crise économique mondiale, l’économie Turque a réussi à accroitre durant les années 2010 et 2011 avec un taux de croissance de 9,2 % et 8,5 % respectivement.
    De plus la croissance des exportations et importations de la Turquie continue avec presque le même rythme.

    DZ-Entreprise :Comment est perçu le marché algérien par les opérateurs économiques turcs ?

    Mr Hasan Aslan :L’Algérie est la 4e plus grande économie d’Afrique et de l’Union arabe. C’est-à-dire un pays économiquement très important aussi bien dans sa région que dans le monde entier en prenant en compte sa richesse naturelle avec une population jeune et qualifiée.
    Les hommes d’affaires Turc n’envisagent pas ce pays seulement en tant que marché d’exportation, mais aussi, comme une porte pour s’ouvrir aux autres pays du continent africain.
    Entre nos deux pays, il existe déjà un volume d’échanges de 5 milliards de dollars dont 3 milliards se composent d’exportations Algériennes alors que 2 milliards sont des exportations Turques. Il est temps, donc, de développer ces relations et augmenter ces chiffres au plus haut.

    DZ-Entreprise :La coopération algéro-turque dans le domaine de l’énergie a été au centre des récentes rencontres, tenues à Alger, entre chefs d’entreprises turcs et leurs homologues algériens. Parlez-nous de l’expérience turque dans le domaine de l’énergie et notamment les énergies renouvelables ?

    Mr Hasan Aslan :La Turquie est un pays importateur d’énergie. Il y a une importation des produits énergétique de 50 milliards de dollars par an. De ce fait les énergies renouvelables sont très importantes pour réduire la dépendance de notre pays dans le domaine énergétique.
    Dans ce secteur grâce au soutien de l’État turc, il y a une centaine de sociétés Turques productrices de systèmes solaire et éolien. Ces sociétés sont aussi exportatrices dans les pays du Moyen-Orient.
    Mais, je crois que dans le domaine de l’énergie l’Algérie a un potentiel dont la Turquie doit profiter.

    DZ-Entreprise :En dehors du secteur énergétique, quelles sont selon vous, les autres opportunités d’affaires qui existent en Algérie et qui retiennent l’attention des investisseurs turcs ?

    Mr Hasan Aslan :Concernant l’investissement, il y a beaucoup de domaines auxquels les sociétés Turques s’intéressent. Tel que le secteur de l’industrie (particulièrement le textile l’habillement, l’agroalimentaire, la sidérurgie et les produits des matériaux de construction), et des services, entre autres (les travaux publics, le logement et le tourisme).

    DZ-Entreprise :L’Algérie amorce une nouvelle politique industrielle où la sous-traitance industrielle et particulièrement automobile tient une place prépondérante. En tenant compte de l’expérience turque dans le domaine quelle pourrait être votre contribution dans ce créneau ?

    Mr Hasan Aslan :L’histoire de l’industrie automobile en Turquie s’étend sur plus d’un siècle. Mais du point de vue modernité, c’est surtout les années 1970 qu’il faut mentionner, années durant lesquelles les grandes marques du monde ont commencé leur production. A l’heure actuelle, la production automobile en Turquie a atteint 1,5 million et se classe au 17e rang dans le monde entier.
    Dans cette industrie, le secteur de la sous-traitance est très développé autour des grands producteurs.
    En précisant, ici, que ces sous-traitants sont aussi des exportateurs.
    Par conséquent, le développement des relations commerciales entre les sous-traitants du secteur automobile Turc avec leur homologues Algériens doit être une priorité pour les deux pays.

    DZ-Entreprise :Existe-t-il des entreprises turques qui pensent s’installer en Algérie?

    Mr Hasan Aslan :Il y a déjà un investissement Turc de un milliard de dollars en Algérie. Avec ce volume, la Turquie est un des plus importants investisseurs étrangers en Algérie.
    Dans cette même vision de l’économie, il existe également des sociétés Turques intéressées par le marché Algérien dans des différents secteurs.

    Propos recueillis par Yanis Koceyla

  • La coopération algéro-polonaise dans le secteur automobile

    La coopération algéro-polonaise dans le secteur automobile

    Mr Maciej Kowalski, chef du service de la promotion du commerce et des investissements à l’ambassade de Pologne, à DZ-ENTREPRISE

    DZ-Entreprise :Tout d’abord un mot sur l’état de santé de l’économie polonaise ?

    Mr Maciej Kowalski :La meilleure caractéristique de l’économie de la Pologne de ces derniers temps est la stabilité de la croissance.

    Au cours de la dernière décennie, la croissance annuelle moyenne était de 4,2%, alors que la croissance de l’économie européenne était quatre fois inférieure ! Ce résultat plaçait la Pologne à la troisième position parmi les pays de l’UE, il montre également l’importance croissante de l’économie polonaise dans la perspective macro.

    La Pologne a résisté aux problèmes extérieurs causés par la crise économique mondiale. En 2009, la Pologne a reçu le surnom d’ « île verte » suite à la croissance du Produit intérieur brut (1,6%), faisant l’exception dans toute l’Union où l’économie des autres pays était en baisse.

    Le succès de l’économie polonaise résulte du haut niveau de la demande intérieure, d’une structure vaste et diversifiée de l’exportation, ainsi que des conditions sécurisées de conduite des activités économiques.
    La Pologne est considérée comme un pays où le risque de survenance d’une crise financière est faible.

    Les produits polonais jouissent d’un grand succès sur les marchés étrangers grâce à son rapport qualité-prix très avantageux. Aussi l’exportation est-elle un élément vital de l’économie polonaise. En 2012, la valeur de l’exportation polonaise s’est élevée à 136,7 milliards d’euros, ce qui représentait 113,5% de la valeur de l’année précédente. La Pologne est le huitième exportateur dans l’Union européenne et le vingt-septième exportateur dans le monde.

    Les plus importants secteurs de l’exportation polonaise sont l’industrie électromécanique et chimique qui, ensemble, représentent plus de la moitié du volume total de l’exportation (55 % en 2011).

    Dans le cadre de ces secteurs, les entrepreneurs polonais exportent notamment les installations et appareils mécaniques et électriques (32,1 mrds d’euros), véhicules, aéronefs et navires (21,8 mrds d’euros), matières plastiques et produits de caoutchouc (9,6 mrds d’euros) ainsi que des produits de l’industrie chimique (9,3 mrds d’euros).

    DZ-Entreprise :Les entreprises polonaises activant dans le secteur des pièces automobiles ont manifesté leur intérêt à investir dans le marché algérien. Que peut faire faire valoir la Pologne dans ce domaine ?

    Mr Maciej Kowalski :À présent, le secteur automobile (construction des automobiles, production des pièces détachées et des accessoires) est le deuxième secteur industriel le plus important dans l’économie polonaise (le premier est le secteur alimentaire).

    En Pologne, l’industrie automobile repose sur deux principaux segments : la construction des véhicules (notamment les camionnettes, camions et autocars) et la production des pièces détachées (avec le rôle essentiel de moteurs).
    Outre la production, le rôle important revient aux échanges commerciaux en matière d’automobiles ainsi que le secteur tertiaire relatif à l’industrie automobile.

    L’industrie automobile polonaise satisfait aux standards internationaux, ses produits sont compétitifs et répondent aux attentes autant en matière de qualité de production que des prix.
    Outre les entreprises nationales, sur le territoire de Pologne plusieurs constructeurs automobiles renommés, européens et internationaux, ont également investi dans différents segments du marché automobile , notamment Volvo, Opel, Fiat, Volkswagen, MAN (construction et montage des véhicules), Toyota, Volkswagen Motor Polska, Fiat Powertrain, Isuzu Motors (fabrication des unités d’entraînement) et beaucoup d’autres spécialisées dans la fabrication : des dispositifs de direction, des systèmes d’éclairage, des systèmes de refroidissement, des carrosseries, des constructions de châssis, des pneumatiques… On pourrait continuer longtemps.

    En 2011, la valeur totale de la production automobile vendue s’est élevée à 26 mrds d’euros. Ainsi, l’industrie automobile a généré près de 10 % de la valeur de production de l’industrie globale polonaise. Cette forte position de l’industrie automobile dans l’économie polonaise est la conséquence d’un développement raisonnable et stable de la branche en Pologne durant les dernières années.

    Le champ de la future coopération algéro-polonaise dans le secteur automobile est vaste. Maintenant, c’est aux entrepreneurs des deux pays de concrétiser les discussions et contribuer au lancement d’un projet intéressant pour les deux parties.

    DZ-Entreprise :Il est question pour les entreprises polonaises de mettre un terme aux intermédiaires. Jusqu’ici, les pièces fabriquées en Pologne et en vente en Algérie proviennent d’intermédiaires des pays occidentaux.
    Comment allez-vous vous y prendre ?

    Mr Maciej Kowalski :Le problème des intermédiaires se pose de temps en temps et il ne concerne pas uniquement le secteur automobile.

    Un certain nombre de produits polonais entre sur le marché algérien par le biais des opérateurs des pays étrangers autres que la Pologne.

    Il y a plusieurs facteurs que les importateurs algériens prennent en considération : une meilleure connaissance des pays occidentaux, la distance géographique, la communication en français…

    D’autre part, les Polonais semblent connaître mieux le marché européen et préfèrent coopérer avec des sociétés de l’UE en évitant tout le risque lié à la recherche d’un nouveau partenaire en dehors de l’Europe.

    Il va de soi que l’élimination des intermédiaires va contribuer à la baisse de prix de certains produits disponibles sur le marché algérien.
    C’est un travail pour nous tous, y compris le service commercial de l’ambassade de Pologne dont je suis le représentant.
    Nous consacrons beaucoup de notre temps pour promouvoir les relations directes entre les entrepreneurs algériens et polonais.

    Nous répondons régulièrement aux demandes de contact, nous participons aux salons professionnels organisés en Algérie. Nous mettons également à la disposition des hommes d’affaires algériens et polonais notre site web (www.alger.trade.gov.pl) et le trimestriel bulletin d’information dans lequel nous publions les offres de coopération et les actualités du marché polonais et algérien…

    Nous constatons avec un grand plaisir que ce travail donne des résultats positifs. En six ans nous avons réussi à quadrupler le chiffre d’affaires entre l’Algérie et la Pologne pour atteindre en 2012 le niveau de 430 millions USD.
    Mais il reste encore beaucoup de choses à faire…

    DZ-Entreprise :Le gouvernement algérien a conclu un partenariat industriel avec le constructeur français Renault pour la réalisation d’une usine de montage de véhicules à l’ouest du pays (à Oued Tlélat dans la région d’Oran). Avez-vous abordé un projet de partenariat dans cette usine avec les autorités algériennes ?

    Mr Maciej Kowalski :Tout d’abord nous félicitons les autorités algériennes d’avoir conclu cet accord pour la réalisation de l’usine de montage et nous sommes persuadés que ce projet va contribuer au développement du secteur automobile en Algérie – ce qui a eu lieu notamment en Pologne grâce à la coopération avec plusieurs constructeurs automobiles internationaux.

    Il n’est pas étonnant que beaucoup d’operateurs algériens et étrangers veuillent participer à ce projet. En ce qui concerne les fabricants polonais, ils sont prêts à travailler en Algérie, mais pas uniquement dans le cadre de l’usine de montage de véhicules Renault.

    Nous n’avons pas encore eu l’occasion de parler des investissements polonais dans la recherche et le développement alors que les fabricants polonais des pièces détachées investissent dans la recherche et développement (R&D) 600 mln d’euros par an ! Il faut bien souligner qu’il s’agit des investissements dans l’innovation et les technologies modernes.
    De nombreux centres de recherche et de développement visent à l’amélioration de la qualité des produits, l’optimisation de la production, la recherche des produits innovants ainsi que de nouvelles solutions technologiques.
    Par conséquent, les produits automobiles polonais répondent aux standards, ils sont aussi pleinement compétitifs aux marchés internationaux.

    Pourquoi ne pas profiter de nos expériences dans ce domaine et transférer notre savoir- faire en Algérie ? A mon avis, il ne faut pas être trop concentré sur le projet de l’usine Renault ; mis à part ce projet historique, il y a beaucoup d’autres possibilités de coopération dans le secteur automobile.

    DZ-Entreprise :Parlez-nous de l’association des producteurs polonais de pièces automobiles ?

    Mr Maciej Kowalski :Comme je viens de le présenter, le secteur automobile en Pologne est bien développé et très diversifié.
    Nous avons un nombre important de sociétés polonaises agissant dans plusieurs branches du secteur.
    Les opérateurs polonais l’ont trouvé utile pour se regrouper en créant des associations afin défendre ainsi leurs intérêts et promouvoir en même temps la qualité des produits polonais sur les marchés internationaux.
    En fait, nous avons plusieurs associations dans le secteur automobile. L’association des producteurs polonais de pièces automobiles (SPCM – www.spcm.pl) que vous avez mentionnée est un exemple de groupement qui a été établi en vue de renforcer le potentiel du secteur automobile en Pologne.
    Les concurrents ont décidé d’agir ensemble pour être plus visibles à l’égard des autorités polonaises. En agissant en tant que groupement, les producteurs ont le droit de soumettre aux autorités les propositions législatives afin de contribuer au développement de ce secteur en Pologne.
    Les représentants de l’association sont très actifs sur les marchés internationaux et profitent de chaque occasion pour promouvoir ses membres à l’étranger.
    Un exemple ? La vice-présidente de l’association, Madame Karolina Dmowska, était présente dernièrement au Salon Equip-Auto (du 4 au 7 mars 2013) sur le stand de l’ambassade de Pologne. Elle a également participé au séminaire organisé en marge de ce salon en présentant les expériences et les offres des compagnies polonaises dans le secteur automobile.
    L’association SPCM peut servir comme un premier contact pour les hommes d’affaires algériens intéressés par la coopération avec des partenaires polonais.

    DZ-Entreprise :Le gouvernement polonais a initié, durant l’année 2013, le Programme de promotion et de rapprochement entre la Pologne et Algérie qui s’étale sur trois années.
    Quelle est la finalité à travers ce programme ?

    Mr Maciej Kowalski :Au fil des quelques dernières années, l’Algérie est devenue le plus important pays pour la Pologne au Maghreb et l’un des plus importants dans toute l’Afrique.

    L’importance de l’Algérie a été confirmée, effectivement, au niveau du ministère de l’Economie polonais par la décision de lancer un programme de promotion et de rapprochement sur une période de trois ans.

    Le programme est une suite de manifestations. C’est-à-dire qui’ il y aura des foires, des conférences, des missions d’hommes d’affaires, des campagnes publicitaires dans les médias, etc.
    Nous estimons que malgré l’évolution importante de nos échanges bilatéraux enregistrée récemment entre nos pays, le potentiel de la coopération algéro-polonaise est toujours très loin d’être épuisé.

    Nous avons parlé des intermédiaires étrangers qui fournissent les produits polonais sur le marché algérien. C’est aussi dans ce contexte que les autorités polonaises ont lancé un programme spécial pour l’Algérie : pour promouvoir la Pologne en Algérie, mais aussi pour faire connaitre l’Algérie en Pologne.

    En réalisant ce programme, nous allons toucher plusieurs secteurs d’activités : secteur automobile (avec notre participation au salon Equip-Auto), agroalimentaire (salon Djazagro et Sipsa), bâtiment et travaux publics (salons Batimatec et SITP), énergies renouvelables (Salon ERA à Oran) et médical (salon SIMEM à Oran).

  • Importations de véhicules : Une facture en hausse de 37%

    Importations de véhicules : Une facture en hausse de 37%

    Les importations de véhicules atteignent le seuil des 5 milliards de dollars.

    La facture d’importation de véhicules a connu une hausse significative durant les 9 premiers mois de l’année 2012.

    Les concessionnaires automobiles ne connaissent pas la crise. Le Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS), qui relève de la Direction nationale des douanes, a récemment annoncé que la facture d’importation de véhicules neufs avait atteint 367,7 milliards de dinars, soit près de 5 milliards de dollars américains durant les 9 premiers mois de l’année en cours.

    Une hausse de 37,7% comparativement à la même période de l’année 2011.

    Au total, 418 665 véhicules neufs sont entrés sur le marché algérien cette année, contre 280 672 l’an dernier.

    L’essentiel des opérations a été effectué par les concessionnaires (340,03 milliards de dinars pour 397 434 unités).

    Le nombre de véhicules importés par les particuliers a augmenté de 17% passant en l’espace d’une année de 18 144 à 21 231 automobiles.

    Pour cette catégorie, la grande majorité des achats a été effectuée grâce à une licence de moudjahiddine, formule qui offre une exonération de certaines taxes douanières.

    Phénomène complexe

    Les chiffres et statistiques annoncés par l’institution douanière algérienne démontrent clairement que les pouvoirs publics n’ont toujours pas réussi à trouver une formule efficace pour maîtriser les opérations d’importations de véhicules neufs.

    Des opérations qui pèsent sur l’ardoise des biens et produits importés par l’Algérie. La suppression du crédit à la consommation ainsi que la taxe véhicule neuf ont finalement montré leurs limites.

    Pour un pays ne disposant toujours pas d’industrie automobile, il est évident que les constructeurs étrangers sont les premiers à profiter de cette manne financière.

    Mais la hausse significative des achats de véhicules neufs constatés ces deux dernières années reste difficile à expliquer. Pour certains spécialistes, ce phénomène est à mettre sur le compte de l’augmentation du pouvoir d’achat des salariés, notamment des fonctionnaires.

    Il est vrai que les «rappels» (certains ont pris effet à partir de janvier 2008) ont été consacrés par de nombreux ménages à l’achat d’une nouvelle automobile. Est-ce la seule explication dans un pays en proie à une forte inflation ? Visiblement non.

    Il faudrait également se tourner du côté des mécanismes de soutien à la création d’entreprises, notamment celui de l’Ansej (Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes). Depuis janvier 2011, une grande majorité des projets lancés concerne l’activité de transport.

    Dans ce secteur on trouve pêle-mêle le transport de marchandises, le transport de voyageurs ainsi que les agences de location de voitures. Il semblerait que les commandes passées auprès des concessionnaires, durant une période assez courte aient participé activement à l’augmentation des importations.

    Que peuvent les pouvoirs publics pour faire face à la situation? Très peu de chose. Il est certain que la taxe véhicule et le gel du crédit à la consommation seront maintenus.

    La véritable solution consisterait à accélérer le processus de lancement du projet d’unité de montage avec Renault. Une prise de participation algérienne dans le capital de Peugeot pourrait également conduire vers des investissements sur le sol algérien.
    Eminemment politiques, ces deux dossiers devraient être discutés lors de la visite d’Etat qu’effectuera le président français, François Hollande à Alger.

    Reste l’essentiel: la baisse des importations de véhicules neufs ne sera effective que lorsque l’Algérie se dotera d’une industrie automobile. Entre temps, la facture risque d’être encore très salée.

  • L’usine Renault en Algérie sur les rails L’investissement sera à hauteur de 800 millions d’euros

    L’usine Renault en Algérie sur les rails
    L’investissement sera à hauteur de 800 millions d’euros

    Le projet d’une usine en Algérie du constructeur de voitures français Renault est en principe dans le « pipe ». Selon l’agenda des négociations entre les deux parties, à savoir le gouvernement algérien et le groupe Renault, un pacte des actionnaires ouvrant la voie à la signature de la société mixte chargée de ce projet devrait être signé au cours des prochaines semaines.

    Dans les dernières heures précédant son départ du ministère de l’Industrie, M. Benmeradi avait fait état de discussions au début du mois de septembre entre les deux parties sur les derniers détails à régler avant l’annonce de la signature de la société mixte.

    La commission chargée du dossier s’était réunie le 3 septembre dernier « pour finaliser l’accord afin d’aboutir vers la mi-septembre à la création de la société mixte », avait déclaré le ministre en marge de l’ouverture de la session d’automne de l’APN. Même si un léger silence règne sur ce dossier, d’autant que le ministère a changé d’occupant, M. Cherif Rahmani étant le nouveau » timonier », le calendrier des négociations reste pour le moment respecté.

    Selon les prévisions, cette usine sera finalement installée à Oued Tlelat, près d’Oran, et non pas à Bellara comme l’avait voulu Alger. Le capital algérien sera réparti entre la SNVI (Société nationale des véhicules industriels) et le FNI (Fonds national d’investissement) ; et la société montée selon le principe des 51-49%.

    Sur la feuille de route du projet, le démarrage effectif de la fabrication des véhicules de la marque Renault est prévu « dans les 14 mois suivant la création de la joint-venture », affirme- t- on au ministère de l’Industrie.

    Après 15 mois de négociations dans lesquelles s’était impliqué M. Jean Pierre Raffarin, ex-PM français et envoyé spécial du président Sarkozy pour les affaires économiques avec l’Algérie, l’accord-cadre pour la réalisation de cette usine avait été signé le 25 mai dernier. L’accord table sur la production de 75 000 voitures par an, avant d’atteindre progressivement le rythme de 150 000 , dont une partie sera destinée à l’exportation.

    Cependant, un volet risque de provoquer des « prolongations », à en croire le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. Car si Alger prévoit d’en exporter une partie, ce point n’est pas pris en compte par le constructeur français car il constituerait une menace pour les emplois en France.

    « L’Etat français sera amené à bien considérer l’investissement de Renault qui se dessine en Algérie. De ce que j’en sais, il est tourné vers le marché algérien. Il ne vient pas concurrencer l’industrie automobile en France.Si c’était le cas, je pense que l’Etat français dirait non » à ce projet, a déclaré au portail algérien « Maghrebemergent.info » lors de sa visite à Alger en juillet dernier Laurent Fabius.

    L’Etat français est actionnaire dans Renault à hauteur de 13%. Des observateurs relèvent en fait que Laurent Fabius faisait référence à Alger sur le cas de Peugeot PSA qui avait annoncé un projet de dégraissage de 8000 employés, ce qui avait incité le gouvernement à intervenir pour discuter d’un
    plan d sauvetage avec Peugeot. Malgré quelques réticences, en somme compréhensibles.

    en France où des milliers d’emplois sont menacés par une sévère crise de la dette en Europe, le projet Renault-Algérie ne semble pas menacé. La future usine Renault de Oued Tlelat produira des véhicules avec un taux d’intégration de la production nationale de 20% à 25% dans une première étape et qui pourrait passer à 60% avec l’intégration des segments pneumatique et vitrage.

    « La création de la nouvelle société en partenariat avec Renault (51% -49%) est prévue d’être concrétisée au plus tard en octobre de l’année en cours. La fin de l’année 2012 constituera, nous l’espérons, la date de démarrage effectif du développement de l’industrie automobile en Algérie », avait indiqué l’ex- ministre de l’Industrie à propos de ce projet dont l’investissement sera à hauteur de 800 millions d’euros.

    Par Rabah Nadri

  • Verbatim 04

    M. Mourad Goumiri

    « A l’évidence , les marchés informels sont nés de la quasi-inexistence de nouveaux marchés légaux ( halles centrales ,marchés de gros , de demi-gros , de détail , de marchés hebdomadaires spécialisés , aux puces , patentés , foires , expositions- ventes ….)
    Autant d’architectures commerciales urbanistiques et rurales qui auraient pu structurer cette activité économique essentielle ,créatrice de richesse et d’emplois , mais surtout porteuse de traçabilité , de fluidité et de transparence .
    (……) S’agit –il d’une campagne ponctuelle pour calmer la grogne populaire induite par les nuisances occasionnées par cette activité ou d’une réelle stratégie de régulation du commerce intérieur et extérieur ?
    Les pouvoirs publics se sont –ils donné les moyens humains et matériels pour juguler ce phénomène sociétal ? Tout porte à croire que nous nous acheminons vers une réaction éphémère pour amuser la galerie et que dans un laps de temps mesuré, le marché informel refleurira de nouveau ».

    * Economiste

    MM. Nicole Bricq

    « Je veux que la destination Algérie devienne une évidence pour les entreprises françaises et que la France attire des investissements algériens.
    Il nous faut mettre en place un cadre de confiance partagée.
    Les entreprises françaises sont le premier fournisseur et investisseur (hors hydrocarbures) en Algérie et elles doivent être à l’écoute des besoins et attentes de leurs clients et partenaires algériens, et rester mobilisées pour préserver et conquérir de nouveaux marchés.
    L’Algérie est une terre d’investissements, d’échanges, de croissance et de partenariats durables et solides.
    La « Méditerranée de projets » que le président de la République (François Hollande) appelle de ses vœux doit notamment prendre forme à partir des échanges commerciaux entre nos deux pays. »

    M. Mohamed Laksasi

    « L’inflation au 1er semestre 2012 est plus de nature endogène, liée aux disfonctionnements persistants des marchés intérieurs de ces biens où la formation des prix relève plus de position dominante ou de spéculation (….).
    Une « revue approfondie » de la formation des prix aux différents stades des transactions commerciales devient donc nécessaire pour asseoir des règles transparentes en la matière(…).
    L’augmentation des prix est en partie due aux anticipations inflationnistes alimentées par l’augmentation substantielle des revenus (…).
    L’évolution des prix intérieurs des produits alimentaires « contraste » cependant avec les mouvement des prix internationaux au cours de la même période, selon les données de la FAO ».

    M. Omar Bessaoud

    « Aujourd’hui, plus de 400.000 véhicules de différentes marques sont importés, sans aucune contrepartie et l’Algérie débourse plus de 4 milliards de dollars par an.
    Donc, le marché est là et il devient nécessaire et urgent de le satisfaire par une production nationale de marque qui pourrait permettre un début de réduction de la facture des importations, mais aussi assurer la création de 15.000 à 20.000 emplois en amont et en aval du projet véhicules particuliers.
    La création de la nouvelle société en partenariat avec Renault (51% -49%) est prévue d’être concrétisée au plus tard en octobre de l’année en cours. La fin de l’année 2012 constituera, nous l’espérons, la date de démarrage effectif du développement de l’industrie automobile en Algérie. »

    * Enseignant chercheur à l’Institut d’agronomie de Montpellier

    M. Réda Hamiani

    « Nous sommes confiants que la nouvelle équipe gouvernementale va écouter les partenaires sociaux et les syndicats pour insuffler une nouvelle dynamique à la production nationale.
    Nous avons, surtout, reçu avec satisfaction la détermination de l’Etat à poursuivre son soutien aux PME. La nouvelle orientation du gouvernement mettra fin aux lourdeurs bureaucratiques au niveau des services des douanes, des banques et d’autres administrations, ce qui permettra d’améliorer la qualité des prestations et de réduire le délai de traitement des dossiers d’investissement.
    En matière de foncier, les actes de concessions doivent se substituer aux actes de propriété exigés par les banques pour financer les projets.
    Il faut aussi accorder des financements aux primo-investisseurs sans exiger au préalable des garanties, d’autant plus que l’Etat a déjà mis en place un fonds de garantie de la PME.
    Les banques doivent s’impliquer davantage dans l’accompagnement de l’industrie nationale »

    M. Peter Mandelson

    «A moyen terme, un référendum qui permettrait au Royaume-Uni de cimenter à nouveau son appartenance à l’Union européenne et de reconsidérer son attachement à la zone euro est à la fois inévitable et une bonne idée (…..)
    Si une zone euro solide émergeait, cela changerait en effet fondamentalement la dynamique de l’Union européenne.
    Rester en dehors de la zone euro, alors que ce serait dans ce cercle que serait décidée la politique européenne, serait défavorable au Royaume-Uni.
    Nous perdrions notre influence sur le marché unique (….) Nous sommes peut-être un centre financier mondial, mais notre base et notre ancrage sont en Europe. Si nous devenions un centre offshore de l’Europe, nous serions marginalisés rapidement.
    Les décisions européennes ne seraient pas prises dans l’intérêt de la Grande-Bretagne ou de la City.
    Celle-ci ne peut rester un centre financier puissant que si nous continuons à influencer Bruxelles (…) Si vous regardez les sondages, le peuple britannique veut rester en Europe.

    * Numéro 2 du précédent gouvernement travailliste au royaume uni

  • PSA supprime 8000 emplois en france

    PSA supprime 8000 emplois en france

    L’implantation de l’usine Renault en Algérie compromise  ?

    L’implantation d’une usine Renault en Algérie est devenue une véritable course d’obstacles. Alors qu’un accord cadre a été paraphé en mai dernier et que l’Algérie et la direction de Renault, dont l’Etat français est actionnaire, ont annoncé la signature d’un pacte des actionnaires pour le mois d’Août, voilà qu’une autre ombre vient assombrir les horizons de ce projet, dont les négociations traînent depuis deux ans.

    La dernière ombre à ce projet d’investissement qui n’a que trop tardé à se concrétiser en Algérie, contrairement à celui du groupe français réalisé à Tanger (nord du Maroc), est la ‘bombe Peugeot’.

    L’annonce de la marque au Lion d’une suppression de plus de 8.000 emplois de son usine d’Aulnay, a provoqué une certaine panique chez les constructeurs français.
    Ainsi qu’au plus haut sommet de l’Etat français. Dimanche 15 juillet à Alger au cours d’une visite de quelques heures, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius est revenu, d’une manière sibylline sur ce projet Renault en Algérie.

    « L’Etat français sera amené à bien considérer l’investissement de Renault qui se dessine en Algérie», a t-il dit lors de la traditionnelle conférence de presse.
    Le projet de Renault en Algérie «est tourné vers le marché algérien. Il ne vient pas concurrencer l’industrie automobile en France», précise Fabius, avant d’ajouter: «si c’était le cas, je pense que l’Etat français dirait Non à ce projet ».

    Il répondait à une question d’un journaliste au sujet de la capacité du gouvernement français à assumer la décision prochaine d’un investissement important de Renault en Algérie après que le Groupe PSA ait annoncé un drastique plan social de suppressions d’emplois le 12 juillet dernier.

    Fabius rappellera cependant que l’Etat français est présent dans le capital de Renault et qu’il allait, à ce titre, vérifier que les intérêts de l’industrie automobile n’étaient pas menacés par ce projet de l’usine Renault en Algérie. Last but not least?

    On ne sait. Actuellement, ce projet, qui a également longuement voyagé en Algérie, faisant du saute-mouton depuis Rouiba, premier site proposé au constructeur français, ensuite à Bellara, puis Oran, Mostaganem pour enfin poser pied à Oued Tlelat près d’Oran, est en ‘ bonne voie ’, selon les deux parties, mais beaucoup plus du côté algérien que français.

    Fastidieuses négociations

    La désormais longue histoire du projet d’usine Renault en Algérie a commencé il y a environ deux ans.

    Les négociations entre les autorités algériennes, représentées par le ministère de l’industrie, et Renault portaient sur l’installation en Algérie d’une usine de fabrication de voitures avec une cadence de 75.000 unités/an dans une première phase, avant de monter à terme 150.000 unités annuellement, dont une partie serait destinée à l’exportation.

    Selon les termes des négociations, le premier véhicule doit sortir des chaînes de montage 18 mois après la signature de l’accord final, prévu selon le calendrier des négociations entre les mois de septembre et octobre prochains.

    La future usine produira des véhicules avec un taux d’intégration de la production nationale de 20% à 25% dans une première étape et qui pourrait passer à 60% avec l’intégration des segments pneumatique et vitrage.

    Les voitures devant être produites en Algérie seront de la gamme ‘low cost’ (à bas prix), en principe des Symbol, une voiture hybride qui descend de la Clio classique.

    Le ministre de l’industrie Mohamed Benmeradi avait début juillet dernier souligné que « les équipes travaillent depuis le 25 mai dernier
    sur la finalisation du pacte des actionnaires, qui sera probablement prêt début août, et on prévoit la création de la société en septembre ou octobre prochains».

    La longueur des discussions entre les deux partenaires dans ce projet d’usine de fabrication de voitures Renault Low Cost en Algérie est imputé par M. Benmeradi au Groupe français, qui avait refusé le site de Bellara.

    «Les discussions ont pris plus de temps que prévu. Le partenaire étranger a considéré que le lieu proposé (Bellara, NDLR) pour l’implantation de l’usine est loin du bassin de l’emploi et qu’il n’offrait pas les opportunités nécessaires  ». Projet à suivre  !

    Par Ali Sassi   

  • Verbatim 03

    M. Abdelhamid Zerguine

    La nouvelle loi sur les hydrocarbures devrait  pouvoir générer un peu plus d’avantages pour les investisseurs étrangers qui acceptent de développer des ressources d’énergie non conventionnelles en Algérie. Tous les pays font des lois qui ont pour objectif d’attirer les IDE. Cela est d’autant plus vrai dans les hydrocarbures qui rapportent des montants  financiers très importants (…) Le département de l’Energie proposera le partage du risque exploration entre Sonatrach et ses partenaires dans la prospection des gisements non conventionnels.
    Dans les ressources conventionnelles, les partenaires prennent le risque d’explorer seuls ; pour les ressources non conventionnelles, nous  voulons les rendre attractives en permettant à Sonatrach de participer à ce risque.
    Cette  loi à l’avantage de définir le débat sur les ressources conventionnelles et  non conventionnelles et chaque ressource qui présenterait plus de risques devrait donner plus d’avantages.

    M. Amor Zahi*

    L’impact sur l’économie nationale est considérable, si l’on sait que plus de 45% des produits vendus à l’Algerie à partir de l’étranger sont contrefaits. En termes de cout, cela représente quelques milliers de milliards par an supportés par le budget de l’Etat.
    De plus, le phénomène entraine le recul des investissements.

    Les dispositions pénales actuelles ne sont pas à la hauteur des dégâts que peut causer l’acte contrefacteur. Aussi, je réitère ma proposition que j’ai déjà faite par le passé, soit la criminalisation de l’acte en cas de perte ou handicap de personnes.

    *Professeur de droit, spécialisé en propriété intellectuelle.

    M. Aomar Habes

    «Notre challenge c’est de produire algérien et créer des postes d’emploi et de la richesse dans notre pays. Il serait plus facile et plus rentable d’importer mais Faderco a préféré investir.
    Nous souhaitons que l’État annule les taxes sur la matière première importée, qui oscillent actuellement entre 15 et 30%, ou exiger des taxes sur les importations de couches adultes comme il a été fait pour les couches bébés qui sont actuellement fabriquées à 90% en Algérie.
    Nos produits sont de très bonne qualité. La serviette hygiénique de marque Awane a connu un grand succès et nous a permis de détenir plus de 60% de parts de marché en 2012. .»

    M. Mohamed Benmeradi

    « Aujourd’hui, plus de 400.000 véhicules de différentes marques sont importés, sans aucune contrepartie et l’Algérie débourse plus de 4 milliards de dollars par an. Donc, le marché est là et il devient nécessaire et urgent de le satisfaire par une production nationale de marque qui pourrait permettre un début de réduction de la facture des importations, mais aussi assurer la création de 15.000 à 20.000 emplois en amont et en aval du projet véhicules particuliers.
    La création de la nouvelle société en partenariat avec Renault (51% -49%) est prévue d’être concrétisée au plus tard en octobre de l’année en cours. La fin de l’année 2012 constituera, nous l’espérons, la date de démarrage effectif du développement de l’industrie automobile en Algérie. »

    M. Mohamed Saleh Boultif

    «La restructuration de la compagnie en groupe, tel que prévu dans son plan de développement pour la période 2012-2017, permettra de transformer ses activités de maintenance et catering en filiales rentable  . Le partenariat avec des étrangers n’est pas un tabou d’autant plus que l’Etat l’encourage dans le cadre de loi régissant les investissements étrangers, notamment la règle des 51-49%La création de ces filiales contribuera, par ailleurs, à l’amélioration de la prestation d’Air Algérie qui a transporté 1,914 million de passagers au cours du premier semestre de 2012, en hausse de 13,6% par rapport à 2011( ? ) Il n’y a aucune entente entre Air Algérie et la compagnie française Aigle Azur pour monopoliser les prix des billets d’avion.
    Ces accusations sont peut-être motivées par un but lucratif. Cela peut être aussi une forme de campagne de presse pour obliger l’Algérie à ouvrir son ciel aux compagnies low cost.  »

    M. Nourdine Moussa

    « Certaines entreprises ne cessent d’évoquer des problèmes liés au manque de main-d’oeuvre qualifiée alors que ce sont elles qui ne font aucun effort pour créer les conditions qui permettent d’attirer les travailleurs ayant des qualifications. Certaines entreprises possèdent des qualifications qui ne correspondent nullement à la réalité du terrain et beaucoup d’entreprises ne se soucient guère des conditions de travail de leurs ouvriers.
    De nombreuses entreprises n’appliquent pas la réglementation en matière d’hygiène et sécurité.
    Ce sont pourtant des choses élémentaires tout comme les clôtures des chantiers, rarement faites ou encore les bases de vie inexistantes.
    Une entreprise qui évolue dans un tel environnement ne peut pas attirer une main-d’oeuvre qualifiée et ne peut pas fournir un travail de qualité  ».

  • L’Algérie attend davantage des Socialistes

    L’Algérie attend davantage des Socialistes

    L’arrivée de la gauche aux affaires en France, après le dramatique quinquennat Sarkosien, est vue d’un bon oeil à Alger, où Hollande possèderait quelques amis. Après la crispation, la décrispation que l’on a sentie à l’annonce des résultats de la présidentielle en France. Bien sûr, beaucoup de ce côté-ci de la Méditerranée ont un faible pour la gauche française, quand ils ne chahutent pas l’aventurisme et l’aveuglement politique de la droite vis-à-vis de l’Algérie.
    Même si celle-ci, sur le plan économique, a été plus incisive dans ses relations avec l’Algérie que l’ère Mitterrand. Mais, loin des satisfécits conjoncturels, il y a, pour l’Algérie, beaucoup de choses à revoir, d’autres à reconstruire,et certaines à poursuivre.

    Il en est ainsi des relations économiques entre les deux pays qui avaient entre 2010 et le premier trimestre 2012, du moins avant la campagne électorale en France, amorcé une réelle dynamique. L’ex-Premier Ministre Jean Pierre Rafarin, avait été, rappelons le, chargé par le président Sarkozy de réaménager complètement les relations économiques entre les deux pays et, surtout, relancer un nouveau type de partenariat, avec l’implication de fait du puissant patronat français, le Medef. Globalement, les choses se sont bien passées et les PME des deux pays, du moins leurs représentants, ont identifié les secteurs potentiels à développer, et les niches à explorer.

    Industrie automobile, chimie, haute technologie, agriculture, pétrochimie et hydrocarbures, rien n’a été laissé au hasard avec deux méga-contrats, l’un entre le groupe Sonatarch et le groupe pétrolier Total, l’autre entre l’Etat algérien et Renault. Ce dernier projet, cependant, bloque.
    Il butte sur de nombreux problèmes, aussi bien technique que financier et politique. Pour l’Algérie, le changement de personnel à l’Elysée change également la donne dans le dossier Renault.

    C’est, en fait, de la gestion de ce dossier que devrait se décider la politique économique de la France avec l’Algérie. Autrement dit est-ce que le gouvernement Ayrault va aller plus loin que le gouvernement Fillon pour pratiquement pousser Renault à s’installer en Algérie, comme il l’a fait au Maroc, où il a inauguré en janvier l’usine de Tanger.

    La résolution de cette équation devrait échoir à l’un des proches entre les proches de François Hollande: Pierre Moscovici, nommé ministre de l’économie, des finances et du commerce extérieur. C’est sur cet homme que va reposer la poursuite du travail de Raffarin: mettre en place un véritable partenariat gagnant-gagnant entre Paris et Alger.

    L’autre bonne carte qui sera jouée dans l’approfondissement des relations économiques entre les deux pays s’appelle Laurent Fabius. Nommé chef de la diplomatie française, Fabius va constituer pour le chef du gouvernement une sorte de cheval de Troie pour reconstruire les relations politiques avec Alger, massacrées par le positivisme de la colonisation’’ ou le refus de repentance des crimes contre l’humanité commis en Algérie, de l’ère Sarkozy.
    Fabius et Moscovi devraient mieux percevoir les grands enjeux d’une réelle amitié avec l’Algérie, d’autant que sur le volet économique, la France, en crise financière, a beaucoup à gagner en participant, à sa manière, au formidable plan de charge du programme quinquennal, avec ses 286 milliards de dollars. Certes, l’agenda des nouveaux arrivés à l’Elysée est chargé pour le moment, mais très vite en tout cas, les deux pays vont reprendre langue et reprendre les choses là où elles avaient été interrompues, calendrier politique en France oblige.

    Pour la nouvelle équipe à Matignon, il faudrait, par ailleurs, revoir le dossier Renault, pour que les négociateurs des deux pays puissent avancer.
    Premier obstacle à lever pour les socialistes: réunir un consensus au sein des syndicats ouvriers de Renault pour qu’ils donnent en quelque sorte leur feu vert pour la délocalisation de certains segments de fabrication en France pour les déplacer en Algérie, à Bellara comme le veulent les autorités algériennes ou à Rouiba comme le souhaite du bout des lèvres Carlos Ghosn, le P-Dg de Renault, qui avait ferraillé dur contre ces mêmes syndicats et une partie de la classe politique lorsqu’il avait inauguré l’usine de Tanger, spécialisée dans la fabrication de voitures Low Cost, la Dacia notamment ou le Duster.
    Mais dans ce dossier de la poursuite de l’approfondissement des relations économiques entre les deux pays, l’arbitrage du président Hollande, du moins en ce qui concerne les investissements français en Algérie, vaudra assurément son pesant d’or.

    Or, à preuve du contraire, le nouveau président de la France, a déjà manifesté à l’égard de l’Algérie quelques bons sentiments qui laissent présager un nouveau départ entre les deux pays. Alors en campagne électorale, il avait dit vouloir «en finir avec la guerre des mémoires», dans une tribune publiée par un quotidien algérien pour le 50e anniversaire de la signature des accords d’Evian. «La France et l’Algérie ont un travail en commun à mener sur le passé pour en finir avec la guerre des mémoires et passer à une autre étape, afin d’affronter les défis commun en Méditerranée», avait-il encore ajouté. Invité par le FLN il y a un an, il avait souhaité que l’avenir «se construise ensemble». «Aujourd’hui, entre une repentance jamais formulée et un oubli forcément coupable, il y a place pour un regard lucide, responsable sur note passé colonial et un élan confiant vers l’avenir», avait également relevé Hollande.

    Le temps des relations apaisées ? On n’en est pas encore là, mais les milieux d’affaires français savent que le marché algérien est l’une des grandes portes de sortie de la crise économique qui frappe la France, même si ce n’est pas avec la même intensité que la Grèce, l’Espagne ou l’Italie. Et Paris a mieux commercé avec Alger en 2011 avec un gain net de sa balance commerciale de 1,3 milliard d’euros pour avoir vendu à l’Algérie, pour une valeur de 5,7 milliards d’euros, des machines, des céréales, des voitures, produits pharmaceutiques, matières plastiques, ordinateurs, produits laitiers, ect. La France a acheté pour une valeur de 4,4 milliards d’euros de produits algériens, en grande partie des hydrocarbures et dérivés pétroliers. Fatalement, l’Algérie reste le premier marché pour la France en Afrique du Nord devant le Maroc où les exportations françaises représentent 4,3 milliards et la Tunisie (3,2 milliards).

    Par Ali Sassi