Étiquette : Conseil des ministres

  • Augmenter les prix d’achat des légumineuses auprès des agriculteurs (Conseil des ministres)

    Augmenter les prix d’achat des légumineuses auprès des agriculteurs (Conseil des ministres)

    Les prix d’achat des légumineuses auprès des agriculteurs seront augmentés de 2000 à 3000 DA. De même, la marge bénéficiaire des producteurs et des distributeurs de lait connaitra une hausse de 1 DA/litre pour les premiers et de 2 DA/litre pour les seconds.

    Ces deux décisions, parmi d’autres, ont été annoncées à l’issue des travaux d’une réunion du Conseil des ministres, dimanche 10 avril, consacrée, entre autres, à la situation actuelle et aux prévisions de production des céréales. Une réunion tenue dans  un contexte mondial marqué par des craintes justifiées d’une crise d’approvisionnement en céréales.

    Ainsi, est-il indiqué dans un communiqué rendu public, le président de la République a ordonné d’augmenter de 3000 DA les prix d’achat des haricots et des lentilles et de 2000 DA le prix des pois-chiches. Selon le même communiqué, l’augmentation des prix des légumineuses a pour objectif d’encourager les agriculteurs.

    Autre décision, «accorder l’exclusivité en matière d’importation des céréales à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Lors de cette même réunion, instruction a été donnée «d’œuvre à porter le taux de rendement par 1 hectare de blé à pas moins de 40 quintaux à travers l’intensification des recherches scientifiques et agronomiques».

    Concernant l’approvisionnement en lait subventionné, apprend-on du même communiqué, il a été décidé que l’Etat prenne en charge les deux augmentations de 1DA/litre et 2 DA/litre respectivement pour les usines et pour les distributeurs.

    Levée d’obstacles sur 21 nouveaux projets

    Comme c’est le cas pour les réunions précédentes, un état des lieux des projets d’investissement en cours et d’autres en suspens a été présenté par le Médiateur de la République, Brahim Merad.

    De ce dernier, nous apprenons qu’il a été procédé à la levée des obstacles sur 834 projets d’investissement supplémentaires sur les 915 recensés, soit un plus de 21 projets par rapport à la situation précédente. Aussi, l’ensemble des projets d’investissement entrés en exploitation est de 574, soit 20 nouveaux projets par rapport à la situation précédente

    Selon le même rapport du Médiateur de la République, ces projets ont permis la création de 869 nouveaux emplois, portant ainsi le nombre total d’emplois créés à 33 171 emplois.

    Samia Hanifi

  • Principales décisions du dernier Conseil des ministres

    Principales décisions du dernier Conseil des ministres

    Levée d’obstacles sur 15 nouveaux projets d’investissement

    Lors de la réunion du Conseil des ministres, tenue hier sous la présidence , Abdelmadjid Tebboune, Président de la République, le Médiateur de la République, Brahim Merad, a annoncé la levée d’obstacles sur 15 nouveaux projets et l’entrée en exploitation de 44 autres.

    Selon le communiqué sanctionnant les travaux de ce Conseil des ministres, cette levée d’obstacles a permis la création de 2680 nouveaux postes d’emploi dans les secteurs de l’industrie, l’agriculture, le tourisme, et les services. Avec la levée prochaine de freins à l’investissement sur l’ensemble des 647 projets fixés initialement, le nombre de postes d’emploi devra atteindre 43000, selon le Médiateur de la République.

    Approvisionnement du marché national en produits de large consommation

    Dans la partie concernant l’approvisionnement du marché national en produits de large consommation, il a été décidé lors de ce Conseil des ministres que «L’Etat se chargera de prendre en charge la différence des prix des produits destinés aux citoyens par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et ce, compte tenu de l’augmentation des prix à l’international» est-il indiqué dans le communiqué

    Allant dans le même objectif d’alléger ce fardeau des prix trop élevés, conséquence directe de la hausse en continu des prix de tous les produits de consommation à travers le monde, le président Tebboune, lit-on dans le même texte, a ordonné au gouvernement de «prendre toutes les mesures et procédures visant à faire éviter aux citoyens l’impact de la flambée vertigineuse des prix dans les marchés internationaux durant l’année en cours jusqu’à leur stabilisation». De même, il a insisté sur la nécessité de «renforcer davantage le contrôle sur les subventions dans le secteur de l’agriculture et de l’élevage de bétail pour une stabilité des prix au service des citoyens».

    Dessalement de l’eau de mer

    Autre sujet abordé lors du Conseil des ministres du 13 février 2022, le dessalement de l’eau de mer. Le président Tebboune a souligné l’urgence de procéder à un examen et à une évaluation du véritable volume de consommation quotidienne de l’eau potable, considérant que le véritable chiffre indiciaire actuel est exagéré et a atteint dans la capitale un million et 250 000 m3 pour 4 millions de citoyens. De même, le chef de l’Etat a donné ordre d’œuvrer «le plus rapidement possible pour fournir toutes les capacités foncières et les conditions appropriées» pour terminer les travaux de réalisation des cinq stations de dessalement, annoncées il y a quelques mois.

    En juillet dernier, lors d’une réunion période du même Conseil des ministres, le président Tebboune a donné instruction de lancer, dans les plus brefs délais, les travaux de réalisation des cinq stations de dessalement, d’une capacité de production de plus de 300 000 m3/jour chacune. Elles sont réparties sur les trois régions de l’est, de l’ouest et du centre du pays.

    Limiter l’importation des produits électriques

    Concernant la relance de l’industrie électrique, a été rappelée, lors de cette réunion, la nécessité d’encourager la production locale et limiter l’importation.

    «Le président a instruit le ministre de l’Industrie d’engager immédiatement un recensement des producteurs dans les wilayas connaissant une importante dynamique industrielle, en coordination avec les walis de la République, et de procéder à un inventaire national de toutes les spécialités, catégories et nature de produits électriques en Algérie, en vue d’interdire l’importation des produits fabriqués localement, et ce en l’espace d’un mois» indique le même communiqué.

    Aussi, a été soulignée «la nécessité d’assurer une coordination permanente entre les secteurs de l’industrie, de l’énergie et du commerce pour élaborer une stratégie nationale intégrée pour la relance de l’industrie électrique».

    Fin de l’exportation des déchets ferreux

    A cette même réunion, s’est invité un autre sujet ; celui de l’exportation des déchets ferreux. Selon le communiqué du Conseil des ministres, il a été décidé d’un arrêt définitif de leur exportation, à partir de la fin mars prochain, «et l’orientation de ces produits vers le marché national pour appuyer l’industrie, en attendant la régulation du marché, conformément à une étude approfondie des exportations et des importations dans ce domaine».

    Par ailleurs, apprend-on du même communiqué, le Conseil des ministres a approuvé le mémorandum d’entente entre l’Algérie et la Mauritanie, signé, fin décembre dernier, portant sur la réalisation d’une route reliant Tindouf et Zouerate (Mauritanie), signé à Alger le 28 décembre 2021.

    Karima Mokrani

  • Création d’une instance pour « surveiller » l’enrichissement des fonctionnaires publics

    Création d’une instance pour « surveiller » l’enrichissement des fonctionnaires publics

    Lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République Abdelmadjid Tebboune  a ordonné la création d’une nouvelle instance pour enquêter sur l’enrichissement illicites des fonctionnaires publics, et ce, en instituant des procédures légales drastiques pour faire face à la corruption.

    « Le Président de la République a décidé la création d’une nouvelle instance pour enquêter sur l’enrichissement des fonctionnaires publics, sans exclusive aucune, à travers des procédures légales rigoureuses pour la lutte contre la corruption et connaitre l’origine de leurs avoirs », a indiqué un communiqué du Conseil des ministres.

    Selon la même source, la création de cette instance intervient dans le cadre de « l’organisation, de la composante » et « des prérogatives de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption ».

    Une décision phare qui intervient, par ailleurs, après l’examen, au mois de décembre dernier, par le gouvernement d’un avant-projet de loi portant organisation, composition et fonctionnement de la Haute Autorité de Transparence, de Prévention et de Lutte Contre la Corruption qui, selon M. Tebboune, « devra intensifier des actions préventives de lutte contre la corruption, à commencer par la définition de nouvelles conditions précises pour l’annonce des marchés et des appels d’offres dans les journaux ».

    Ce texte de loi de loi vise à concrétiser les nouvelles dispositions contenues dans la Constitution votée en novembre 2020 et qui permet à réaliser son engagement, à savoir la moralisation de la vie publique et politique et le renforcement de la gouvernance pour asseoir le décollage économique du pays.

    Aussi, cette loi vise à renforcer le contrôle et garantir la probité des responsables publics, la gestion saine des deniers de l’État et la transparence dans la gestion des affaires courantes.

    La réaction de l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) que préside par Djilali Hadjdadj ne s’est pas fait attendre.

    En effet, dans un communiqué ladite organisation, a estimé qu’il était «préférable et plus cohérent que l’on modifie d’abord la loi du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption par souci de conformité avec la nouvelle Constitution».

    Cette association avoue « ne pas comprendre l’actuelle démarche du gouvernement en matière de révision du dispositif législatif relatif à la lutte contre la corruption. Si ça se limite à remplacer l’ONPLC par la HATPLC, l’AACC est persuadée que ce n’est pas la bonne voie à emprunter, affirmant qu’il s’agit, avant tout, de mettre en place une « stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption ».

    Pour rappel, l’Algérie figure parmi les pays « fortement corrompus », selon Transparency International qui a classé notre pays à la 104ème place dans son rapport annuel sur l’Indice de perception de la corruption publié en janvier 2021.

    Nadine. S

  • Lancement du projet de 1000 MW d’électricité solaire & fin d’importation de certains produits

    Lancement du projet de 1000 MW d’électricité solaire & fin d’importation de certains produits

    A l’issue du Conseil des ministres tenu hier, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune,  a donné le feu vert pour le lancement effectif du projet de production de 1000 MW d’électricité solaire, la production de l’hydrogène vert, ainsi que l’exploitation de la mine de fer de Gar Djebilat et l’accélération des préparatifs pour la production du phosphate, du zinc et de plomb à Tébessa et Béjaia.

    Le chef de l’Etat a également donné instruction d’interdire toute importation de marbre et de céramique dans leur forme finale, ainsi que les transformateurs et les groupes électrogènes produits localement. Deux mesures qui vont dans le sens de la promotion de la production nationale.

    Ainsi, est-il indiqué dans le communiqué, au terme de l’exposé présenté par le ministre de la Transition énergétique et des énergies renouvelables, intitulé : «Transition énergétique…vers un développement humain durable», le chef de l’Etat a ordonné «la mise en œuvre immédiate des différents axes du plan d’action proposé, notamment en ce qui a trait au développement de la production d’hydrogène vert et au lancement du projet de réalisation de 1000 mégawatts d’énergie solaire durant l’année en cours».

    A l’occasion, le président Tebboune a «souligné l’importance d’associer les acteurs de la société civile afin de garantir la mobilisation sociétale nécessaire à la réussite de cet ambitieux projet de transition énergétique». Et le communiqué de poursuivre : «le président de la République a également ordonné l’interdiction de l’importation de transformateurs et de groupes électrogènes produits localement».

    De même, intervenant au terme de l’exposé du ministre de l’Energie et des Mines, le président de la République a donné instruction pour «entamer l’exploitation effective de la mine de fer de Gar Djebilet, dans les plus brefs délais, et poursuivre la mise en œuvre de tous les projets y afférents pour parachever le plan d’investissement adopté, jusqu’à atteindre les objectifs tracés en matière d’approvisionnement du marché national en acier et d’exportation de ses dérivés pour la prochaine étape».

    Une autre instruction porte sur le parachèvement des préparatifs du lancement du «projet de phosphate intégré pour développer les ressources phosphatées naturelles au niveau de la mine de Bled El Hedba, et du projet de développement et d’exploitation du gisement de zinc et de plomb de Oued Amizour dans la wilaya de Béjaïa». Lors de cette même réunion hebdomadaire, le président Tebboune a affirmé sa décision «d’interdire l’importation de marbre et de céramique dans leur forme finale».

    En ce qui concerne toujours les mines, le président de la République a instruit le ministre chargé du secteur de «revoir le système juridique de l’Agence nationale des activités minières, en vue de définir un mécanisme plus efficace et plus performant à même de maitriser et réguler l’exploitation des richesses minières que recèle notre pays».

    Karima Mokrani

  • Foncier industriel: Les APC reprennent la main

    Foncier industriel: Les APC reprennent la main

    Après avoir longtemps constitué un frein à l’investissement pour plusieurs opérateurs économiques, l’accès au foncier industriel s’est une nouvelle fois imposé comme thème majeur de la réunion du Conseil des ministres, tenue dimanche 28 février 2021.

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné des instructions fermes visant à assurer, dans le cadre du foncier industriel, une exploitation réelle et rationnelle des assiettes attribuées et d’autres qui le seront à l’avenir, en associant directement les premiers concernés, à savoir les industriels eux-mêmes mais aussi les maires. Le chef de l’Etat a surtout ordonné la récupération de toutes les assiettes inexploitées.  

    Ainsi, est-il indiqué dans le communiqué rendu public, à l’issue de cette rencontre, le président Tebboune a ordonné «la récupération de toutes les assiettes de foncier industriel, des milliers, attribuées mais non exploitées à ce jour», et «l’association des représentants des investisseurs et du patronat dans l’accompagnement et la promotion de l’investissement, en tant que partenaires dans le développement et acteur principal pour la relance de l’économie nationale».

    De même qu’il a été demandé, toujours dans le cadre de l’assainissement du foncier industriel, «l’assainissement des accumulations négatives caractérisant, par le passé, la politique du ministère de l’Industrie, en adéquation avec les textes juridiques et la nouvelle orientation de la politique industrielle» et «le placement des zones d’activités sous la tutelle et à disposition des présidents des Assemblées populaires communales (APC) pour définir les besoins de chaque région en termes d’activités et l’ouverture de la voie devant les start-up».

    Lors de cette même réunion, tout comme le foncier industriel, le foncier agricole a fait l’objet de recommandations du Chef de l’Etale qui a ordonné «la préservation du foncier agricole lors de l’octroi de permis aux investisseurs dans le cadre des projets d’expansion touristique».

    Voilà qui doit rassurer les demandeurs de lots de terrains pour leurs projets d’investissement industriel sur les possibilités d’acquérir les surfaces nécessaires et dans les meilleures conditions. C’est d’autant plus rassurant et satisfaisant que les organisations patronales, représentant ces investisseurs, sont associées à toutes les démarches menant à l’acquisition définitive du terrain.

    Impliquer les représentants du peuple, au niveau local, étant les plus au fait de tout ce qui se passe au niveau de la commune, est un pas de plus dans la satisfaction des revendications en la matière. Par ces dernières instructions, le président Tebboune confirme son engagement à remettre de l’ordre dans un secteur où de vraies opérations d’assainissement s’imposent et surtout aller vers une véritable relance de l’économie nationale.

    Il est à noter que ces points constituent certaines des recommandations de l’atelier sur le développement industriel organisé lors de la Conférence nationale sur le plan de relance socioéconomique, les 18 et 18 aout 2020, sous la présidence du chef de l’Etat.

    Les participants ont posé le problème «important»  d’accès au foncier industriel «malgré toutes les réformes mises en œuvre». Dès lors, ils ont appelé à lever cette contrainte à travers certaines mesures. Il s’agit, entre autres, de «redonner aux walis l’autorité de récupérer le foncier non exploité», «jumeler l’ANIREF et le CALPIREF en un seul office opérationnel doté de compétences nécessaires», «lutter contre le marché parallèle du foncier» et «exiger aux notaires de ne pas accepter d’établir les actes de ventes pour les entreprises bénéficiaires du CALPIREF».

    Karima Mokrani

  • Gestion du foncier industriel: Ferhat Ait Ali détaille sa stratégie

    Gestion du foncier industriel: Ferhat Ait Ali détaille sa stratégie

    Intervenant, dimanche en Conseil des ministres, Ferhat Ait Ali Braham, ministre de l’Industrie et des mines a évoqué la question de la gestion du foncier industriel.

    Le ministre est revenu sur la situation actuelle des zones industrielles et zones d’activité en termes de nombre, outre la multiplicité des instances en charge de la gestion du foncier industriel et l’existence d’un système juridique contradictoire. Multiplicité des instances qui est à l’origine d’une très mauvaise gestion du foncier industriel.

    Ferhat Ait Ali Braham a, par la même, proposé  la récupération des assiettes non exploitées et la mise en place d’un programme urgent de réhabilitation. Il s’agira également de l’adoption d’une approche différente et l’aménagement de nouvelles zones d’activités et industrielles.

    Cette mise en place devrait s’accompagner d’une nouvelle vision de gestion du foncier industriel.

    Le premier responsable du secteur a également préconisé l’élaboration d’un plan de révision de l’organisation des zones industrielles à travers la création de micro zones industrielles dédiées à la micro-entreprise et à la start-up, la mise à leur disposition des usines de l’Etat non exploitées et leur association à l’aménagement et à la gestion des zones industrielles (électricité, eau et pollution).

    Le plan comprend aussi l’ouverture d’un guichet des Fonds de leur financement, le lancement d’activités intersectorielles pour favoriser l’émergence de l’économie de la connaissance, la création d’incubateurs publics et privés au niveau des zones industrielles et en fin confier aux micro-entreprises et start-up la gestion progressive des zones industrielles à travers des systèmes informatisés.

    Apportant sa contribution au débat autour du dossier du foncier et la gestion du foncier industriel, le chef de l’Etat a instruit le ministère de la Micro entreprise, des startup et de l’économie de la connaissance d’entamer immédiatement la réalisation de ses projets, d’investir le terrain en conciliant entre le possible et le faisable.

    Abdelmadjid Tebboune a exhorté ce département ministériel à tirer avantage des expériences des pays développés en la matière pour la création d’un maximum de start-up, à mettre à profit les zones industrielles non-exploitées et à promouvoir les zones d’activité, étant les plus proches de la  réalité des communes.

    En plus de la gestion du foncier, l’accent a également été mis  sur l’impératif d’assainir le foncier industriel existant  avant de réfléchir à la création de nouvelles zones industrielles. 

    Mesure importante, le chef de l’Etat a ordonné l’interdiction de l’octroi du foncier industriel à des « aventuriers » pour ne pas reproduire les erreurs du passé et protéger le parc foncier national.

    Le recours à la sous-traitance avec l’étranger est interdit sauf s’il s’agit de matériel développé non disponible en Algérie, a affirmé le Président.

    Brahim Salah

  • Abdelmadjid Tebboune prône des mesures urgentes pour juguler l’influence des lobbies

    Abdelmadjid Tebboune prône des mesures urgentes pour juguler l’influence des lobbies

    Le Président de la République Abdelmadjid Tebboune, a appelé lors du dernier Conseil des ministres à la mise en place d’un système juridique stable pour assurer une meilleure lisibilité aux investisseurs, en insistant sur l’impératif de mettre fin à l’influence des lobbies dans les politiques publiques.

    En effet, Abdelmadjid Tebboune a mis l’accent sur «l’impératif de mettre un terme à l’influence des lobbies et des groupes d’intérêts dans les politiques publiques».

    Il a appelé, en outre, à la mise en place d’un «système juridique stable pour une durée d’au moins dix années à même d’assurer une lisibilité aux investisseurs pour inciter les hommes d’affaires à investir en Algérie».

    Concernant les importations d’équipements et de services,Abdelmadjid Tebboune a mis en avant la nécessité d’instaurer un «contrôle strict afin d’éviter les situations dramatiques engendrées, par exemple, par les appareils de chauffage, en ordonnant une enquête approfondie à cet égard».

    Par ailleurs, le Président de la République a évoqué l’importance du développement des industries manufacturières, telle la transformation de l’Alfa et les industries agro-alimentaires.

    Soulignant l’intérêt d’encourager l’investissement privé et de consacrer des fonds étatiques à l’investissement dans les secteurs stratégiques, Abdelmadjid Tebboune a recommandé «un appui immédiat à l’investissement privé avec la possibilité d’accorder des incitations importantes aux opérateurs utilisant les matières premières locales».

    Dans le même cadre, il a soulevé la question du foncier industriel, ordonnant au gouvernement «de procéder à un état des lieux et de formuler des propositions, notamment à la lumière de l’exploitation anarchique du foncier en vue de l’utilisation rationnelle de ces zones industrielles, avec possibilité de récupérer le foncier non exploité».

    Abdelmadjid Tebboune a également appelé à l’«encouragement de la création de coopératives pour l’aménagement ou la création de nouvelles zones industrielles dans le cadre d’une nouvelle vision, avec un cahier de charges clair et précis».

    En outre, le Président de la République a instruit le ministre de l’Industrie et des Mines d’organiser des Assises nationales sur la nouvelle politique industrielle.

    Des assises auxquelles prendront part les compétences nationales et celles de la diaspora et les différents acteurs économiques, avec le concours d’institutions internationales. Des assises dont les recommandations devraient aboutir à l’«élaboration d’une politique industrielle nationale répondant aux aspirations de la nouvelle Algérie».

    Dans le même contexte, le Président Tebboune a prôné la lutte contre les importateurs qui pratiquent la surfacturation, à l’origine d’une véritable saignée des ressources en devises, à travers la criminalisation de ces pratiques. Pour rappel, certains opérateurs économiques ont été traduit devant la justice pour ces pratiques frauduleuses.

    Aussi, une communication a été faite par le ministre de la microentreprise, des Start-up et de l’économie de la connaissance sur les perspectives de développement de son secteur.

    A ce propos, le plan d’action envisagé prévoit notamment l’élaboration d’un projet de loi visant la création et la définition du label institutionnel de la start-up algérienne et la labellisation des incubateurs suivant les standards internationaux ainsi que la mise en place d’un système de financement spécifique.

    Il prévoit également une série de mesures incitatives d’exonérations fiscales au profit des start-up et des investisseurs, y compris ceux de la diaspora.

    A cet égard Abdelmadjid Tebboune a ordonné l’«élaboration d’un programme urgent pour les startups et les petites et moyennes entreprises (PME), notamment la création d’un Fonds spécial ou d’une banque destinée à leur financement.

    Il a également ordonné l’organisation d’Assises nationales avec la participation des compétences nationales, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, avec le maintien et la redynamisation du dispositif Ansej.

    Enfin, il a chargé le Premier ministre pour « élaborer un mécanisme pour le suivi de l’opération de numérisation des institutions de l’Etat».

    Synthèse : Rabah Nadri