L’Algérie suspend l’importation des bovins vivants de France

L’annonce faite, jeudi dernier, par le ministère français de l’Agriculture de l’apparition d’une maladie infectieuse (maladie hémorragique épizootique), qui touche principalement les veaux et les vaches vivants, a fait réagir les autorités algériennes qui ont décidé de suspendre en urgence, et à titre préventif, l’importation des bovins vivants élevés dans l’Hexagone.

En effet, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a, dans un communiqué rendu public, annoncé avoir «suspendu l’importation des bovins vivants de France après l’apparition des premiers cas de maladie hémorragique épizootique dans les élevages en France».

Selon la même source, cette mesure a été prise «après avis de l’autorité vétérinaire nationale», précisant que « cette mesure préventive et urgente a été prise suite à l’apparition en France d’une maladie infectieuse (maladie hémorragique épizootique-ndlr), qui touche principalement les veaux et les vaches vivants».

Jeudi dernier, le ministère français de l’Agriculture a indiqué, dans un communiqué, que «trois élevages sont concernés dans ces deux départements du Sud-Ouest».

La même source a affirmé que «des mesure de gestion de cette maladie sont mises en place par les services du ministère en lien avec les organisations professionnelles» qui ont décidé l’interdiction des exportations de bovins vivants depuis les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, les Landes, le Gers, la Haute-Garonne et l’Ariège, et en partie dans six départements voisins (Gironde, le Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, le Tarn, l’Aude et Pyrénées-Orientales).

Et si le ministère français de l’Agriculture a souligné que «des mesures pour limiter la propagation de cette maladie à d’autres élevages dans le pays ont été prises, en interdisant l’exportation des bovins vivants», il est clair que l’Algérie a réagi à cette décision pour prévenir contre éventuelle maladie du cheptel importé.

Pour sa part, le directeur du laboratoire de santé animale de l’Agence française de sécurité sanitaire française (Anses), a affirmé que « la maladie hémorragique épizootique n’est pas transmissible à l’homme et aucun vaccin n’est encore disponible contre le type de virus repéré en Europe », précisant qu’«on observe moins de 1 % de mortalité chez les bovins, mais le virus peut être très mortel chez les cervidés, avec des taux de mortalité de plus de 90 % observés aux États-Unis».

Farid Belgacem

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