C’est hier que les travaux de la Convention sur la sous-traitance automobile ont débuté à Oran, un événement organisé par le Groupe Stellantis sur deux jours. Cette initiative fait suite à un forum économique tenu à Turin le 29 mai 2023, sous l’égide de l’ambassade d’Algérie en Italie, axé sur «les perspectives de développement de l’industrie automobile en Algérie». L’objectif principal de cette convention est d’encourager les équipementiers italiens à étendre leurs activités en Algérie, notamment suite à l’investissement engagé par Stellantis, dont Fiat fait partie.
En partenariat avec l’Association nationale de la filière de l’industrie automobile italienne (Anfia) et le Groupe Stellantis, ce forum avait rassemblé environ une centaine d’acteurs économiques et institutionnels algériens et italiens opérant dans la production de composants automobiles. Les autorités algériennes et les responsables de Stellantis ont mené une campagne de sensibilisation auprès des équipementiers italiens pour les inciter à s’implanter en Algérie, mettant en avant les avantages offerts par le pays en termes d’énergie, de coût de la main-d’œuvre qualifiée, de situation géographique stratégique en Afrique et par rapport à l’Europe, ainsi que les nouvelles règles en matière d’investissement et de finances.
Dans son allocution, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a mis en lumière « l’importance stratégique de la création d’un solide réseau de sous-traitance dans le secteur de l’industrie automobile en Algérie ». L’objectif est clair : établir un écosystème robuste capable de répondre aux normes internationales en matière de qualité et de sécurité, tout en favorisant l’intégration locale.
Avec la participation de 90 opérateurs algériens et étrangers provenant de sept pays différents, dont l’Algérie, la Turquie, la France, l’Italie, la Tunisie, le Portugal et la Chine, cette rencontre vise à présenter la stratégie du groupe Stellantis en matière d’approvisionnement en pièces et composants automobiles. Cela reflète une volonté claire de favoriser la collaboration et les partenariats durables, qui devraient se concrétiser par des relations contractuelles entre Stellantis et les fournisseurs présents.
En ce sens, M. Aoun a exprimé la détermination de son ministère «à établir des partenariats solides dans le domaine de la sous-traitance, que ce soit localement ou en joint-venture, afin de répondre à la demande nationale et d’exportation», précisant que « cette approche est essentielle pour créer une base de PME sous-traitantes et assurer une intégration locale plus poussée, favorisant ainsi l’utilisation des matières premières nationales et encourageant le progrès technologique et l’innovation».
En outre, il a souligné que «les conditions actuelles sont propices à l’attraction des investissements nationaux et étrangers dans l’industrie automobile en Algérie, mettant en avant les avantages offerts par la loi sur la promotion de l’investissement».
Cette déclaration témoigne de la volonté du Gouvernement de créer un environnement favorable aux investissements et à la croissance économique, tout en soulignant l’engagement à soutenir le développement de l’industrie automobile.
De son côté, Samir Cherfan, chef d’opération Moyen-Orient et Afrique du groupe Stellantis, a mis en exergue le projet Fiat Algérie « comme étant le premier écosystème automobile intégré dans le pays, auquel les sous-traitants peuvent se joindre. Cela témoigne de la vision à long terme du groupe et de son engagement envers le développement de l’industrie automobile en Algérie ».
Présent à cet événement, l’ambassadeur d’Italie en Algérie, Alberto Cutillo, a également souligné «l’intérêt particulier du gouvernement italien pour le projet Fiat Algérie», notant «la volonté continue de l’Italie d’accompagner l’Algérie dans son développement industriel, à travers un partenariat mutuellement bénéfique».
Une chose est sure, cette rencontre marque une étape importante dans le développement de l’industrie automobile en Algérie. En favorisant la collaboration entre les acteurs nationaux et internationaux, elle ouvre la voie à la création d’un écosystème dynamique et compétitif, capable de répondre aux défis et aux exigences du marché mondial de l’automobile.
Farid Belgacem
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