Sahbi Othmani:«ce qui est arrivé en Libye est une concurrence autour d’un marché stratégique»

« Si nous avions l’autorisation de nous déployer à l’étranger, nous serions plus forts et ce genre d’incidents n’aurait pas eu lieu » déclare Sahbi Othmani, Directeur Général de NCA Rouïba, dans la conférence de presse qu’il a donné ce matin au siège de NCA Rouïba,  à Alger et dans  laquelle il est revenu sur la destruction d’un lot de produits Rouiba en Libye et sur la conformité  de tous les produits non seulement aux normes libyennes, mais aussi, à toutes celles des marchés étrangers dans lesquels la marque est présente dont le marché espagnol, français et canadien.

« Ce qui est arrivé en Libye est un problème de concurrence autour d’un marché  dont l’importance n’est plus à faire et qui représente des centaines de litres par an ». Fait remarquer Sahbi Othmani qui soutient que les produits  de NCA Rouïba sont parfaitement conformes. Il en veut pour preuves les analyses phytosanitaires réalisés en Libye et ensuite à Malte, et qui confirment la qualité de ces boissons.

En fait, sur un lot de 140 000 caisses, ce sont seulement 5000 caisses qui sont mises en cause. «On reproche à ces produits d’avoir un taux insuffisant de matières sèches, sans pour autant nous donner le seuil requis», s’étonne Sahbi Othmani qui précise que l’affaire a traîné jusqu’à ce que ces produits arrivent à la date limite de validité, ensuite il a fallu les détruire.

Pour rappel, NCA Rouiba, exporte ses produits vers la Tunisie d’une manière régulière depuis une dizaine d’années. Elle est également présente en France et en Afrique comme le Togo et le Bénin et ambitionne d’investir en Afrique de l’ouest. « Nous avons reçu plusieurs demandes pour réaliser des joint-ventures dans des pays Africains mais, jusqu’à ce jour nous n’avons pas obtenu l’autorisation de la Banque d’Algérie pour pouvoir créer des usines en Afrique », explique Sahbi Othmani qui ne cesse de répéter que  la solution idéale pour la filière jus de fruits est de se déployer sur les marchés internationaux. Car, exporter d’une manière épisodique n’est pas la bonne solution.

« La solution réside dans  les exportations et l’ouverture vers des marchés internationaux. Cela permettra aux entreprises de se développer surtout en cette conjoncture où le marché national est saturé. En effet, la production nationale de boissons non alcoolisés répond à 98% des besoins du marché local. A terme ce marché risque d’aller vers une implosion inévitable » soutient Sahbi Othmani.

NCA Rouiba qui existe depuis 1966, réalise en haute saison des productions record de 1 million de bouteilles par jour, soit 250 millions d’unités par an. « Le contrôle de qualité se fait 24h /24h. Nous sommes également la première entreprise activant dans le secteur agroalimentaire à avoir été certifiée ISO 9002 en 2000. Nous disposons de toutes les certifications comme la 14001, la 22000 relative à la qualité des denrées alimentaires et la 26 000, pour la responsabilité sociétale ».  Souligne Sahbi Othmani.

Pour rappel,NCA-Rouiba SPA a été la première entreprise agroalimentaire à être certifiée ISO 9002 version 1994, renouvelée en 2008 en Système de Management Intégré ISO 9001 & ISO 14001 pour le management de la qualité et le management environnemental. Le dernier audit de reconduction de ces deux référentiels a eu lieu en juillet 2018.  NCA-Rouiba est aussi la première entreprise à avoir reçu le premier prix National de l’environnement en mai 2008 et le prix National de l’innovation en décembre 2013. C’est également la première entreprise algérienne ayant mis en place une démarche ISO 26 000 relative à la responsabilité sociétale des organisations. Enfin, NCA-Rouiba est certifiée HACCP ISO 22 000, norme relative à la sécurité des denrées alimentaires et a obtenu fièrement, en 2018, le très prestigieux label “Buvez Tranquille”.

K.M.B

 

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