Les prix de l’or noir ont rebondi ce lundi, passant de nouveau au-dessus de la barre des 80 dollars le baril, au lendemain de l’annonce par les membres de l’OPEP+ d’une «réduction volontaire» totale de 1,6 millions de barils par jour dès mai prochain et ce jusqu’à la fin de l’année 2023.
Vers 09h20 GMT, le baril de Brent de mer du nord pour livraison en juin a pris 5,01% à 83,89 dollars avant d’atteindre vers 11h20 GMT les 5,87% à 84,58 dollars, alors que son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mai, a gagné 5,14% à 79,56 dollars vers 9h20 GMT avant de se stabiliser vers 11h20 à 6,10% à 80,27 dollars.
Cette envolée des prix du baril a fait monter ceux des actions des groupes pétroliers côtés en Bourse : à Londres, BP prenait 4,89%, Shell 4,46% et à Paris TotalEnergies gagnait 4,89% dans les premiers échanges.
Les entreprises liées à l’extraction de pétrole suivaient le même chemin comme Vallourec (+2,28%) ou CGG (+5,69%) à Paris, ont rapporté les agences de presses spécialisées.
Le prix du baril est tombé à la mi-mars à moins de 73 dollars, son plus bas niveau depuis deux ans, dans un contexte économique marqué par une forte inflation et géopolitique empreint de tensions, après avoir était au-dessus des 100 dollars au début du conflit russo-ukrainien.
«Il est dans l’intérêt de l’énergie mondiale de maintenir les prix mondiaux du pétrole au bon niveau», a réagi ce lundi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov face à la presse. «Que les autres pays soient satisfaits ou pas, c’est leur affaire», a-t-il ajouté, car il y va en effet de la stabilité du marché mondial du pétrole.
«La prévisibilité du marché mondial du pétrole est un élément clé pour assurer la sécurité énergétique», avait déclaré dimanche Le vice-Premier ministre russe en charge de l’Energie, Alexandre Novak, dans un communiqué.
Pour rappel, la Russie et l’Arabie Saoudite ont décidé dimanche chacune d’une réduction de 500 000 barils par jour. L’Algérie va réduire sa production de 48 000 b/j, selon un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines. Pour sa part, l’Irak va réduire sa production de 211’000 bpj, les Emirats de 144’000 bpj, le Koweït de 128’000 bpj, le Kazakhstan de 78’000 bpj, et Oman de 40’000 bpj, selon les médias officiels.
Lyès Menacer
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