Les pharmaciens ont annoncé aujourd’hui une grève nationale pour le 12 juillet prochain. Ce mouvement a été décidé, selon le président du Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO), Messaoud Belambri, après l’échec des négociations menées ce dimanche avec la CNAS et la CASNOS, d’où le mot d’ordre de grève nationale le 12 juillet.
Le président du Syndicat a déjà brandi, dès samedi, la menace de la grève nationale au cas où la CNAS ne revenait pas sur sa décision de mettre fin au système de majoration de prix pour la vente de génériques et de produits de fabrication nationale.
Dès à présent, la crise du médicament va devenir une réalité car le SNAPO n’a pas obtenu gain de cause, nous a indiqué le président, soulignant que tous les pharmaciens implantés à travers les 48 wilayas ont tenu des assemblées générales et décidé de durcir leur position.
La réunion entre le président du Syndicat et les directions de la CNAS et de la CASNOS a certes permis de mener des négociations pour tenter une sortie de crise avec l’annulation demandée du projet initié par la direction de la sécurité sociale en vue de mettre fin au système de majoration de prix pour la vente de génériques et de produits de fabrication nationale, mais ce ne fût pas le cas.
La mesure de la CNAS impactera d’autres acteurs du secteur de la pharmacie. C’est pour cette raison que le président de l’UNOP, Dr Abdelouahed Kerrar et la présidente de l’ADPHA, Hassiba Boulmerka ont cosigné jeudi dernier un communiqué pour dénoncer le projet.
Les signataires soulignent que cette majoration est partie intégrante du prix final aux consommateurs et qu’elle a été mise en place depuis quelques années afin d’inciter les pharmaciens d’officine à promouvoir auprès de leurs patients la consommation de médicaments génériques et, en particulier, ceux d’entre eux qui sont fabriqués localement. Mais cet argument n’a pas convaincu la CNAS qui maintient sa position en supprimant les avantages octroyés jusqu’à présent.
Le syndicat explique que le prix final du médicament intégrait une majoration de 10% pour chaque produit générique commercialisé et une autre de 10% pour chaque produit fabriqué localement. Cette mesure a encouragé les pharmaciens à proposer le générique aux patients pour stimuler la consommation de médicaments moins coûteux.
Ali Soltani
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