Le 25 juillet dernier, le ministre des travaux publics et des transports, a procédé à l’inauguration d’un nouveau tramway dans la wilaya de Sidi-Bel-Abbès, au nord-ouest du pays. Ce projet dont l’investissement a coûté 28,2 milliards de dinars, soit 211,6 millions d’euros, vient renforcer les capacités de l’Algérie en matière de transports en commun.
Surtout que le nombre des usagers de ces moyens de transport est plutôt élevé. En effet, à Alger, ce nombre est estimé à 150 000 personnes, à Oran à 90 000 et à Constantine il est de 70 000 personnes. Selon les informations recueillies à partir d’une mise à jour économique rédigée par OXFORD Business Group, ce réseau s’étend sur 14,3 kilomètres de voies, il dessert 22 stations et devrait arriver à transporter 12 millions de personnes par an. Cette nouvelle ligne s’inscrit dans la démarche de croissance du réseau de tramway urbain. Elle est financée et dirigée par l’Entreprise du Métro d’Alger depuis au moins une dizaine d’années.
La première ligne de ce réseau a été mise en ligne à Alger en 2011, puis ce fut au tour d’Oran d’avoir une ligne de 18,7 kilomètres, puis la ville de Constantine avec une ligne de 8,1 kilomètres. Aussi, pour arriver à améliorer la circulation des personnes, les pouvoirs publics se sont attelés à lancer des projets dans les grandes villes du pays. Ainsi, le tramway d’Ouargla, qui sera mis en service vers la fin de l’année 2017, devrait permettre de transporter 80 000 personnes par jour. Il s’étend sur une distance de 9,6 km, desservira 16 stations et reliera la vieille ville d’El Ksar à la nouvelle ville de Hai Nasr.
La construction de cette ligne qui a coûté la somme de 30 milliards de dinars, est assurée par un consortium d’entreprises Espagnoles à savoir, Rover Alcisa, Elecnor et Assigna Infraestructuras.
Pour sa part, le tramway de Sétif devrait être opérationnel vers la fin de l’année 2018. Il peut assurer le transport de 5000 passagers par jour. La construction du réseau qui s’étend sur 15,2 km, il dessert 27 stations, est confiée à une entreprise Turque ainsi qu’au groupe français Alstom qui a déjà assuré la fourniture de tous les équipements nécessaires pour l’extension du réseau de Constantine qui sera normalement livré en 2018.
Le métro, des extensions en cours
Deux extensions sont en cours pour le métro d’Alger. Il s’agit de la première de 3,6 km, qui partira de la station de Hai El Badr vers Ain Naadja, alors que la deuxième reliera Tafourah, proche de la Baie d’Alger à la place des martyrs.
La construction de ces deux lignes est assurée par un Consortium composé de l’entreprise allemande DYWIDAG-Systems International, de la société italienne Trevi et de la compagnie algérienne Cosider. Il est également question d’une extension de 9,5 km qui reliera El Harrach à l’aéroport Houari Boumediene. La station principale à l’aéroport ainsi que la ligne ferroviaire reliant Bab Ezzouar, devraient être livrées en 2018, alors qu’il est prévu d’achever le projet qui est estimé à 9 milliards de dinars, en 2020.
Avec 13km de rails et 14 stations, le réseau du métro de la capitale est le deuxième plus grand d’Afrique après celui du Caire en Egypte. le métro d’Alger connaîtra un plus grand développement dans le cadre des projets prévus pour l’Algérie, avec l’Union Européenne et qui s’articulent autour de la recherche et l’innovation, baptisés horizons 2020. Le réseau devra alors s’étendre sur une distance de 40 km. Ce développement répond à la croissance des usagers du métro, qui sa atteint 39% en 2015. Avec la mise en service des nouvelles extensions, le nombre des usagers devrait atteindre 250 000 passagers par jour.
Une enveloppe financière de 832,7 milliards de dinars a été allouée en 2015 pour l’extension et la modernisation d’infrastructures à l’horizon 2019.
K.M.B.
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