A l’issue de la réunion de l’OPEP+ : L’Algérie annonce une nouvelle réduction volontaire de 51 000 bpj
Outre l’Algérie, plusieurs pays de l’OPEP+ ont annoncé, eux aussi, des coupes volontaires supplémentaires dès janvier prochain, pour stabiliser un marché pétrolier très volatil et garder les prix de l’or noir au-dessus des 80 dollars le baril.
L’Algérie a joint sa voix au Etats membres de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et des Etats non-OPEP, en annonçant une nouvelle réduction volontaire supplémentaire de 51 000 barils par jour (bpj) de sa production à compter du 1er janvier 2024, lit-on dans un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines, à l’issue de la réunion régulière qui s’est tenue ce jeudi par visioconférence.
« De manière préventive et en coordination avec plusieurs membres de l’OPEP+, l’Algérie a décidé de procéder à une réduction volontaire et additionnelle de sa production de pétrole brut de 51 000 b/j entre le 01er janvier et le 31 mars 2024, portant ainsi son offre à 908 000 b/j au cours de la période », affirme le communiqué en question, précisant qu’un retour au niveau de production d’avant janvier 2024 sera opéré de manière progressive selon l’évolution du marché pétrolier soumis depuis 2014 à une forte pression, à cause du ralentissement économique mondial et d’un développement géopolitique des plus incertains.
« Par la suite, afin de soutenir la stabilité du marché, ces volumes déduits seront restitués progressivement en fonction des conditions du marché », a ajouté le ministère de l’Energie, soulignant que «la conjoncture économique mondiale reste incertaine quant à son évolution à court terme, notamment en raison d’une croissance atone dans les pays industrialisés, une inflation encore élevée ainsi qu’un rebond modéré de la croissance économique dans de nombreux pays émergents ».
Et d’ajouter que « même si la demande mondiale de pétrole se maintient pour le moment à des niveaux relativement appréciables grâce à l’essor du secteur des transports et de la pétrochimie, les incertitudes qui pèsent sur la croissance économique de nombreuses régions sont de nature à contenir son accroissement au cours des prochains mois ».
Les deux locomotives actuelles de l’économie mondiale, la Chine et les Etats-Unis, auxquels s’ajoute l’Europe, connaissent d’important taux d’inflation et leur croissance économique bat de l’aile, ayant de sérieuses difficultés à endiguer les effets de la crise sanitaire de Covid-19. Cela impacte directement les prix qui fluctuent de manière inquiétante pour les 23 pays producteurs de pétrole qui, depuis 2017 et dans le cadre de la Déclaration de Coopération « ont ainsi décidé de réaffirmer leurs engagements de réduction de leur production pour l’ensemble de l’année 2024, conformément aux niveaux convenus lors de la 35e réunion ministérielle de l’OPEP + du 4 juin 2023 », souligne le communiqué du ministère de l’Energie et des Mines.
Pour rappel, l’Algérie a déjà procédé en avril dernier à une réduction volontaire de sa production de l’ordre de 48 000 b/j. Cette mesure s’étend jusqu’à fin décembre 2024.
A noter que les réductions volontaires supplémentaires annoncées ce jeudi cumulent un total de 2,2 millions de barils par jour, dont la plus importante est celle de l’Arabie Saoudite qui représente un million de bpj, en plus du même volume déjà réduit en juin 2023. L’Arabie Saoudite est suivie par la Russie qui a décidé, elle aussi, de porter sa réduction volontaire de la production à un demi-millions de bpj, dont les 300 000 bpj de pétrole brut annoncés en juin et 200 000 pbj de produits raffinés, a annoncé le vice-Premier ministre en charge de l’Energie Alexandre Novak
Outre l’Algérie et deux chefs de files de l’OPEP cités précédemment, il y a l’Irak (223 000 b/j), les Émirats arabes unis (163 000 b/j), le Koweït (135 000 b/j), le Kazakhstan (82 000 b/j) et Oman (42 000 b/j), lit-on dans le communiqué diffusé par cette organisation.
Lyès Menacer
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