« Le projet de la route Transsaharienne (RTS) sera livré en 2019, à la faveur des 200 kilomètres restants, entre le Tchad et le Niger, sur les 4500 km que compte cette liaison routière africaine», a indiqué Mohammed Ayadi, Secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne (Clrt), lors de son passage au Forum d’El Moudjahid. « Pour cette circonstance, a-t-il ajouté, une stèle commémorative et commune entre les six pays africains (Algérie, Tunisie, Mali, Nigéria, Niger, Tchad) desservis par le projet, sera érigée en présence des officiels et des bailleurs de fonds de ce projet, dont la Banque interaméricaine de développement ou BID, Banque arabe pour le développement économique en Afrique, Banque africaine de développement ou BAD…».
Prévue en 2017, puis en 2018, la mise en service de cette liaison hautement stratégique sur le rehaussement des indices d’échanges intra-africain et considérée comme sécurisante pour les six pays, a buté sur trois contraintes, comme rappelé par l’intervenant « les contraintes sécuritaires, mais pas seulement celles-ci, car il faut leur ajouter les relations souvent tumultueuses entre les entreprises chargées de la réalisation, et du manque des ressources financières destinés au financement du projet , notamment pour le Niger et le Nigéria, du fait de la chute drastique des cours de pétrole ».
Mohammed Ayadi a également mis en relief que « le contexte sécuritaire a fait que les deux pays qui soient les mieux lotis sont l’Algérie et la Tunisie, dont la situation est plus au moins stable par rapport aux autres ».
En ce qui concerne la partie algérienne, l’orateur a révélé qu’«elle est terminée, sur 1400 km de kilomètres entre Alger et Tamanrasset. Par ailleurs, sur les 2400 km reliant cette dernière à Bamako, la capitale malienne, 1000 km seront en dédoublement ». Il rappelle au passage que « l’immense réalisation qu’est le tronçon Cheffa-Berrouaghia, sur 57 Km, est doté d’ouvrages grandioses : 14 ponts, 5 viaducs, etc ». Pour rappel, depuis l’investiture d’Abdelaziz Bouteflika, un peu plus de 200 milliards de dinars, soit 3 milliards de dollars, ont été consacrés au financement algérien. L’hôte d’El Moudjahid a tenu, dans ce sillage, à se faire rassurant, « en dépit de la période difficile que traverse le pays, le financement et le taux d’avancement des travaux sont au vert, c’est en revanche la pratique administrative qui a retardé les échéances escomptées ».
Au sujet des entreprises réalisatrices du projet, il a déclaré que « depuis quelque temps, une forte présence chinoise, reconnue pour sa vitesse d’exécution est à souligner.
Interrogé sur l’application du péage sur la RTS, le SG du Clrt a eu cette réponse ironique, « au contraire, on doit payer les gens pour qu’ils empruntent cette route, au lieu de leur soutirer de l’argent », tout en plaidant pour que « les six pays, en dépit de leurs différences réglementaires, devraient se doter de postes frontaliers communs, dans le cadre d’une feuille de route à l’horizon des trente prochaines années, afin d’assurer la rentabilité de la RTS comme prévu dans les termes de l’étude de faisabilité ».
Zaid Zoheir
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