Sur un total de 561 prévus, 460 marchés de proximité sont ouverts à travers différentes régions du pays depuis le début du mois de ramadhan et « le reste ouvrira progressivement », a déclaré le ministre du Commerce ce dimanche lors d’une sortie sur le terrain à Alger.
Le but de cette démarche, s’appuyant sur la multiplication des marchés de proximité, «est de rapprocher les produits alimentaires, notamment ceux subventionnés, du citoyen», estime Tayeb Zitouni.
En plus de la disponibilité des produits, pour le ministre, nouvellement nommé à la tête du Département du Commerce, cette initiative contribue aussi à la baisse des prix, parce que, estime-t-il, les commerçants y procèdent à «des ventes promotionnelles, mais il y a aussi la présence des agents de contrôle qui veillent sur l’application des mesures obligeant les commerçants à afficher les prix».
Citant l’exemple de la viande, vendue à «1 200 DA/kg, le poisson aussi, comme la dorade, à 1 090 DA/kg» sur lesdits marchés de proximité, le ministre estime que «ce sont des prix raisonnables». Pour lui, si la flambée des prix est endiguée au niveau de ces marchés de proximité, c’est «grâce au travail que mènent les services de contrôle mobilisés sur le terrain», appelant à «la contribution des consommateurs pour que cette accalmie puisse s’étendre à l’ensemble des régions du pays».
Revenant sur la hausse spectaculaire des prix de certains produits de première nécessité dès la veille du mois de ramadhan, Tayeb Zitouni estime que c’est dû «à des spéculations et des campagnes faisant état de pénuries de certains produits qui ont provoqué un déséquilibre entre l’offre et la demande».
Aller au-delà des 4,9 millions litres de lait
A travers les marchés, des hausses vertigineuses des prix de plusieurs produits, à l’instar des viandes blanches ou des légumes, fortement prisés pendant ce mois de jeûne, comme la courgette, la tomate, ont été constatées à travers plusieurs régions du pays. Le poulet à titre indicatif, en l’espace de quelques jours seulement, est passé de 350/370 DA/kg à des pics entre 550 et 600 DA/kg, ce qui met à mal les ménages à faible et moyen revenus.
Outre les produits frais, dont les viandes, légumes et fruits, le ministre du Commerce estime aussi que «nous avons mis fin aux tensions sur l’huile de table et ce dossier est définitivement clos». Pour ce qui est du lait subventionné, le ministre reconnait que «des perturbations persistent encore sur ce produit dans certaines régions du pays». Pour y remédier, le nouveau ministre du Commerce a tenu à rappeler une «décision prise en Conseil des ministres visant à inonder le marché en lait pour en finir avec le phénomène des files (qui se forment quotidiennement devant les distributeurs de lait)».
A cet effet, cette décision qui vient d’être prise, selon le ministre, consiste donc à distribuer 5 000 tonnes supplémentaires de poudre de lait pour renforcer la production et aller au-delà des « 4,9 millions de litres disponibles actuellement sur le marché».
M. N.
Les commentaires sont fermés.