Sahara Occidental : Yolanda Diaz désavoue Pedro Sanchez

Sahara Occidental : Yolanda Diaz désavoue Pedro Sanchez
Le soutien à la cause sahraouie de la deuxième vice-présidente du gouvernement espagnole et ministre du Travail et de l’Economie sociale, Yolanda Diaz, est un énième désaveu à Pedro Sanchez, qui a entrainé l’Espagne dans un véritable traquenard diplomatique et économique depuis un an maintenant en raison de son soutien au plan d’autonomie marocain sur le Sahara Occidental occupé.

Selon le journal espagnol El Dia,  Yolanda Diaz, qui a participé samedi à un événement à Las Palmas (Grande Canarie), a assuré que «deux minutes après avoir connu le revirement de Pedro Sanchez favorable au plan (marocain) au Sahara occidental, il a été catégoriquement refusé».

Pour rappel, la classe politique espagnole s’était indignée du revirement de la position de Pedro Sanchez sur le conflit au Sahara occidental, le qualifiant de «scandaleux» et de «contraire» à la position historique de l’Espagne et au droit international.

Dans ce sens, Yolanda Diaz avait déclaré à l’époque qu’elle se démarquait totalement de la position de son supérieur, soulignant que «la position de l’Espagne vis-à-vis de ce dossier doit émaner d’un dialogue national, tout en tenant compte du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, garanti par le droit international».

Succombant aux pressions et chantages du régime marocain, le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez avait annoncé, le 14 mars 2022, son soutien au sinistre «plan d’autonomie» marocain concernant le Sahara occidental.

En tant qu’ancien pays colonisateur du Sahara Occidental, l’Espagne a failli à son devoir en ignorant le «statut juridique du territoire et la responsabilité historique et juridique de l’Etat espagnol, en tant que force administrante au Sahara occidental», comme l’avait rappelé récemment le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdullah Arabi.

Lors de « la réunion de haut niveau ayant regroupé l’Espagne et le Maroc », il y a quelques semaine, le chef du gouvernement espagnol avait fait « plus de concessions, notamment sur la question du Sahara occidental, d’autant plus qu’il a réitéré de nouveau la position de son gouvernement en soutien à l’occupation marocaine, ignorant totalement le statut juridique du territoire et la responsabilité historique et juridique de l’Etat espagnol, en tant que force administrante au Sahara occidental », a dénoncé le diplomate sahraoui.

Rabah Nadri