Relevant une économie plus résiliente que prévu : Le FMI prévoit une croissance mondiale à 3,2% en 2024 et 2025
Dans ses nouvelles prévisions de croissance, le FMI (Fonds monétaire international) se montre plus optimiste qu’auparavant, en mettant en avant des signes de résilience de l’économie mondiale face à la conjoncture actuelle et un déclin de l’inflation plus accéléré d’ici la fin de l’année en cours et l’année prochaine.
Dans les projections de la nouvelle édition des Perspectives économiques mondiales, rendue publique ce mardi, les experts de l’institution monétaire internationale prévoient désormais une croissance qui « restera stable » autour d’un taux de 3,2% en 2024 et 2025, soit une révision légèrement à la hausse de 0,1% par rapport aux prévisions établies en janvier dernier, tablant sur une croissance de 3,1%, et un taux médian d’inflation global qui baissera à 2,8% d’ici la fin de cette année, puis à 2,4% seulement à la fin 2025.
Après avoir rappelé que « la croissance mondiale a atteint son point le plus bas, à 2,3%, à la fin de 2022, peu après que le taux médian d’inflation globale eut atteint un pic de 9,4% », le nouveau rapport du FMI note que « les séquelles économiques des crises traversées en quatre ans devraient être moins graves que nous ne le craignions, même si les estimations varient d’un pays à l’autre. »
A la présentation de ces nouvelles prévisions, le chef économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, a souligné que « l’économie mondiale continue de faire preuve d’une remarquable résilience, avec une croissance qui reste stable et une inflation qui recule, mais de nombreux défis continuent d’être face à nous. »
Au volet relatif à ces défis, les nouvelles prévisions du FMI relèvent en effet une série de « points faibles » de l’économie mondiale, dont notamment les inégalités entre économies avancées et celles en développement et les risques liés à l’inflation qui subsistent.
« La résilience de l’économie mondiale masque de grandes disparités entre les pays, (dont) certains surfant sur la reconfiguration des chaînes d’approvisionnement mondiales et la montée des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis », alors que « le mouvement de retour de l’inflation à son niveau cible semble s’être interrompu depuis le début de l’année, ce qui est quelque peu préoccupant », est-il souligné à ce propos.
Enfin, pour ne pas retomber dans les vulnérabilités de ces dernières années, l’institution de Bretton Woods recommande aux responsables étatiques de privilégier « les mesures qui préserveront ou renforceront la résilience de l’économie mondiale », et ce, afin de consolider leurs équilibres budgétaires respectifs.
M. N.
Les commentaires sont fermés.