Selon Jumia Travel Algérie, en 2017, le taux de pénétration d’internet en Algérie a connu une hausse par rapport à 2016, 45.5% contre 42.5%. Cette performance a valu au pays la quatrième place à l’échelle africaine, après Les Seychelles (56.5%), l’Afrique du Sud (54%) et la Tunisie (50.9%). Le taux moyen de pénétration internet du continent est de 31.2%, alors que celui mondial est de 55.8%.
Ces données ont été fournies par Nouha Benkouider, chargée des relations publiques à Jumia Travel Algérie, lors de la 1ère édition du « Rapport d’Hospitalité », que la Plateforme a organisée ce matin à Alger.« En Algérie, 11 millions d’hommes et 6 millions de femmes passent plus de 4 heures par jour connectés. » a t’elle ajouté.
Se basant sur des études lancées par Jumia Travel Algérie mais aussi celles de l’Organisation mondiale du Tourisme (Omt) et des Institutions habilitées, elle a indiqué que les recettes touristiques algériennes ont atteint 1 230 milliards de dinars en 2016, représentant 7.4% du produit intérieur brut (PIB). Elles proviennent principalement de l’hôtellerie, des agences de voyages, des compagnies aériennes mais également des restaurants et des activités de loisirs.
Pour sa part, Hanna Benmerad, directrice de Jumia Travel Algérie, est allée dans le détail en précisant que « le smartphone demeure l’outil le plus utilisé pour les réservations en ligne, avec 70%, alors que ce sont les jeunes de moins de 44 ans qui sont les plus adeptes du E-tourisme ».
Les statistiques dévoilées font ressortir que 40% des réservations en ligne proviennent de l’ouest, principalement d’Oran, Tlemcen, Mostaganem, Ain Témouchent, 30% de l’est, Annaba, Bejaïa et Sétif sont en tête de liste des wilayas. La capitale, elle, ne récolte que près de 20% des réservations en ligne. Hanna Benmerad a révélé qu’une prospection a été lancée au sud du pays. Objectif, intégrer le tourisme domestique dans la base de données de la plateforme, pour permettre aux touristes de réserver chez des particuliers.
Le haut débit : l’éternel casse-tête !
« Le problème de connectivité en Algérie entrave l’émergence du profil du « touriste connecté », en vogue actuellement dans le monde », a tenu à nuancer Mehdi Omarouayache, président du Cluster Numérique. Manquant de chiffres, il a, toutefois, donné l’exemple de Sofitel Algérie : « le personnel de cet hôtel a constaté que pour être dans les normes de connectivité fixées par le Groupe Accor, il faut avoir une connexion 4 fois supérieure à celle utilisée. Ce qui induit un dépassement du taux du coût de la connexion par rapport à la prestation hôtelière ».
Une Académie de formation pour la Chaîne El-Djazair
Derradji Wissem, directeur central de l’exploitation et du développement à la Chaîne hôtelière El-Djazair, présent à ce rendez-vous a révélé que « la chaîne va se doter d’une Académie de formation, pour concrétiser les objectifs d’essorer le tourisme.»
Concluant, au sujet des tarifs hôteliers, qu’une veille concurrentielle a été mise en place, afin de réviser les prix des nuitées en fonction des saisons et des budgets des ménages. A noter que la Chaîne compte 5 établissements, à savoir, El Djazair, le Caïd et Kerkada à Boussaâda, le Gourara à Timimoun, et le Saoura à Béchar.
Zoheir Zaid
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