La nouvelle stratégie nationale de développement des industries électriques, élaborée par les services du ministère de l’Industrie, vient d’être finalisée. Elle vise à réduire de plus de deux milliards de dollars les importations des produits électriques et d’introduire le produit local dans tous les projets de marché.
La nouvelle stratégie nationale des industries électriques prévoit aussi de produire localement des composants et quelques intrants jusqu’ici non disponibles dans notre pays, en partenariat avec des sociétés étrangères qui activent dans ce domaine.
Selon notre confrère El-Khabar, qui a détaillé cette stratégie nationale, des entreprises algériennes sont d’ores et déjà chargées de cette mission de production locale de ces composants, avec un autre objectif d’exporter vers le marché africain. Producteurs, banques et autres partenaires sont associés à cette opération.
Pour rappel, le président Tebboune est revenu plusieurs fois sur ce sujet et a donné instruction d’interdire l’importation de tous les produits électriques produits localement. De même, il a donné instruction au ministre de l’Energie de faire un inventaire de toutes les importations de Sonelgaz en la matière. Aussi, instruction a été donné de procéder à un autre inventaire des spécialités, catégories et natures des produits électriques fabriqués localement.
Une autre instruction a été donnée de faire un recensement des producteurs. Du recensement effectué, il ressort que les entreprises qui travaillent dans ce domaine sont au nombre de 158, et sont organisées en cluster pour mieux développer les industries électriques. Elles sont des deux secteurs public et privé et sont présentes dans 37 wilayas. A elle seule, la wilaya de Sétif compte 25 entreprises productrices. Oran abrite 13 et Bordj Bou Arreridj 9. Les entreprises du secteur privées sont nettement majoritaires, avec un taux de 90%. Elles sont au nombre de 140.
Pour rappel, la facture d’importation des produits électriques s’est élevée à 3,4 milliards de dollars en 2021. Pour la même année, des câbles électriques ont été importés pour 200 millions de dollars, alors qu’ils sont produits localement, voire exportés.
Désormais, câbles électriques, groupes électrogènes, transformateurs, ainsi que d’autres équipements fabriqués localement sont interdits d’exportation.
Un projet de création d’un cluster d’électricité, regroupant tous les acteurs du domaine, est en cours. De même, qu’un centre technique dédié à l’électricité et l’électronique.
Karima Mokrani
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