Le développement de l’industrie automobile en Algérie semble sur rails. En effet, le premier camion assemblé en Algérie, sous le label Mercedes Benz, est sorti le 30 avril dernier des chaînes d’assemblage de l’usine de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) de Rouiba (Est d’Alger) dans la cadre d’un projet d’investissement algéro-germano-émirati. Un succès qui augure d’une industrie nationale prometteuse, dans une économie basée sur les recettes des hydrocarbures.
Le véhicule de type Actros est l’un des cinq (5) modèles de camions devant être assemblés sur le même site industriel dont la capacité annuelle est de 550 véhicules en 2014, avant d’atteindre 2000 camions en 2015. Il est prévu que, dans une première phase, la SNVI n’assemblera que les camions de type Actros avant de procéder, dans une seconde étape, à l’intégration des autres modèles à savoir ATEGO, AXOR, UNIMOG et deux autres modèles de bus. Quant à la moyenne d’assemblage, elle est, selon les responsables de la SNVI, de 4 camions par jour.
La production atteindra en 2018 et 2019 quelque 15.000 camions et 1.500 bus, alors que le nombre d’employés augmentera, de 60 employés actuellement, à 3.300. A noter, en outre, que la production sera destinée à satisfaire les besoins du marché national, notamment les institutions militaires, les entreprises publiques ainsi que le secteur privé, avant de s’ouvrir à l’exportation.
Pour rappel, cette joint-venture est détenue à hauteur de 34% par la SNVI et 17% par le MDN (51% au total), les 49% restants reviennent à l’émirati Aabar. L’allemand Daimler/Mercedes-Benz en est le partenaire technologique. La société produira environ 15.000 camions, cars et bus par an, prévus dans la licence de production de marque et label de qualité Daimler.
Outre ce projet, avec l’appui du gouvernement, l’industrie automobile locale connaît d’importants développements : lancement en Novembre 2014 de la production Renault à Oran, démarrage de la fabrication d’utilitaires et de véhicules tous terrains à Tiaret au 1er semestre 2014, projet d’usine de poids lourds Mercedes près d’Alger, projet d’assemblage d’automobiles FAW, projet de fabrication de 26000 moteurs/an à Constantine… Ce sont autant de projets qui renseignent de l’importance que donne l’Etat à ce genre d’industrie.
Cependant, afin de favoriser l’émergence de l’industrie automobile, les autorités locales exigent la mise en place d’un réseau de sous-traitants algériens ou étrangers établis en Algérie. Une idée qui a attiré plusieurs investisseurs du secteur, y compris étrangers dont les opérateurs français. D’ailleurs, le bureau UBIFRANCE Algérie organise une mission de découverte de ce secteur, du 09 au 11 juin prochains à Alger et à Oran, afin de rencontrer les grands donneurs d’ordres tels que Renault et les groupes publics ainsi que les sous-traitants locaux.
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