L’information est quasiment passée inaperçue. Mercredi soir, lors d’une visioconférence, le directeur général l’Association du transport aérien international (IATA), Willie Walsh, a annoncé que la hausse des prix du pétrole sera inévitablement répercutée sur les tarifs des billets d’avion.
Quid de la compagnie nationale de navigation aérienne Air Algérie? La question mérite d’être posée quand on sait que l’Algérie importe ses carburants de l’Europe, y compris le kérosène.
Selon des indiscrétions, la compagnie Air Algérie sera impactée à l’instar de toutes les compagnies aériennes du monde face à cette situation économique.
Du coup, le voyageur algérien devra mettre la main à la poche pour payer le billet d’avion plus cher, et ce, au moment, où il espérait un retour à le normale après plus de 18 mois de confinement sanitaire qui a mis à genoux l’économie mondiale et a séparé et endeuillé des familles entières.
« La hausse des prix du pétrole telle que nous la connaissons aujourd’hui est probablement un indicateur positif pour le secteur l’aérien, car elle reflète généralement une progression de la demande économique », a observé le directeur général de l’IATA qui estime que la hausse du billet d’avion sera bénéfique aux compagnies aériennes.
« Les compagnies aériennes ont subi d’énormes pertes au cours des derniers mois et il est donc impossible que ces compagnies puissent absorber cette augmentation. Elle devra être répercutée sur les consommateurs et cela aura un impact sur les prix des billets », a affirmé M. Walsh, directeur général de l’IATA.
Cela étant dit, selon M. Walsh, « ces augmentations des prix ne devraient pas ralentir la reprise du secteur à court et moyen termes, le trafic devant se rétablir à mesure que les restrictions de déplacement seront supprimées».
Sur un autre plan, ce haut responsable juge que cette mesure drastique pourrait conduire à une baisse de la demande à long terme.
Par ailleurs, l’IATA fait état d’un rebond modéré du trafic aérien en septembre, celui-ci étant en baisse de 53,4 % par rapport à son niveau de septembre 2019, contre une baisse de 56 % d’août 2019 à août 2021.
En revanche, il regrette que les levées des interdictions de voyager ont été plus lentes et « plus lentes par rapport à ce que nous pensons que la science permettrait ».
Du reste, Air Algérie fait partie des compagnies aérienne qui n’ont réajusté et/ou revu à la hausse du prix du billet d’avion depuis 2014.
Rabah Nadri
Les commentaires sont fermés.