Projets dans l’hydrogène vert, câble électrique avec l’Europe et autres : Nouveau pas dans la coopération énergétique algéro-allemande
Placé au chapitre des priorités de l’Etat depuis quelques années, le développement des énergies renouvelables vient d’enregistrer de nouvelles avancées dans le cadre de la coopération bilatérale algéro-allemande, notamment en ce qui concerne l’hydrogène vert .
Au moment où le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab, vient d’appeler à la mise en place d’un partenariat «exceptionnel, réel et solide » avec l’Allemagne dans ce domaine, à l’occasion de la 5ème édition de la Journée algéro-allemande de l’énergie, qui a eu lieu ce lundi à Alger, un important contrat vient d’être conclu avec la Société allemande pour la coopération internationale (GIZ). Ce nouveau projet s’ajoutera ainsi à celui qui a été prévu et qui porte sur un câble électrique reliant l’Algérie et l’Europe, dont le ministre de l’Energie vient d’appeler à la concrétisation.
Ayant eu pour thème «les technologies d’avenir qui nous relient, énergies renouvelables et hydrogène vert», l’édition de cette année de la Journée algéro-allemande de l’énergie a été une occasion pour le ministre de tutelle de réitérer la nécessité de renforcer la coopération bilatérale dans ce domaine et la pousser «au-delà des échanges commerciaux».
Pour ce faire, M. Arkab a exprimé son engagement à « renforcer, promouvoir et insuffler à cette coopération la dynamique nécessaire pour réaliser les projets en vue », mais aussi il a appelé les partenaires allemands à « participer et à soutenir le projet de réalisation du câble électrique algéro-européen, qui permettra l’exportation de l’énergie propre et renouvelable et la sécurisation de la connectivité électrique sur les plans régional et international », ainsi qu’ à «contribuer à l’accélération du processus de transition énergétique et à la réduction de l’empreinte carbone».
Dans le domaine de l’hydrogène vert, auquel l’Algérie accorde un grand intérêt, le ministre de l’Energie a révélé une « étude de faisabilité de projets expérimentaux scientifiques pour la maîtrise de la chaîne de valeur de la production de l’hydrogène vert, dont un projet d’une capacité de 50 mégawatts, avec une contribution de 35 millions de dollars offerte sous forme de don par le gouvernement allemand », ainsi qu’ « une étude de faisabilité en cours pour la création du SoutH2 Corridor ».
Réduire jusqu’à 22% les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030
La partie allemande n’a pas manqué de son côté d’exprimer son attachement au renforcement de la coopération bilatérale avec l’Algérie dans le domaine énergétique et le renouvelable lors de cette journée, comme l’a souligné le secrétaire d’Etat parlementaire au ministère fédéral allemand de l’Economie et de la protection du climat, Stefan Wenzel, évoquant « l’importance de la coopération et de la consolidation du partenariat avec l’Algérie dans tous les domaines relatifs à l’énergie et aux énergies renouvelables, étant un partenaire commercial et économique important », cependant que, a-t-il affirmé «le gouvernement allemand compte accompagner et soutenir les projets d’investissement conjoints».
En outre, estimant que la demande sur l’hydrogène connaitra une croissance dans les années à venir, le responsable allemand a mis l’accent sur la nécessité de « la coopération avec l’Algérie dans ce domaine».
Par ailleurs, la coopération bilatérale entre les deux pays vient de se renforcer avec de nouveaux projets dans le domaine des énergies renouvelables et vertes. Le ministère de l’Energie et des mines et la Société allemande pour la coopération internationale viennent en effet de procéder ce lundi à la signature d’un contrat d’exécution de coopération technique pour le développement de projets dans le domaine des énergies renouvelables et l’hydrogène vert.
Baptisé TaqatHy, le nouveau projet en question, d’une valeur qui s’élève à 12 million de dollars, a été signé, pour la partie algérienne, par le directeur général de l’Energie auprès du ministère de l’Energie et des mines, Tahar Djouambi, et du côté allemand, par la directrice résidente de la GIZ, Martina Vahlaus.
Pour le directeur général de l’Energie au sein du département de Mohamed Arkab, « ce contrat représente une nouvelle opportunité d’échange et de partage d’expériences sur des sujets d’intérêt commun et sa mise en œuvre contribuera à la réalisation de notre programme de développement des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de l’hydrogène vert ».
Enfin, outre la coopération avec le partenaire allemand dans ce domaine des énergies vertes, le ministre de l’Energie et des mines a également fait état de lancement par l’Algérie d’ «un projet de grande envergure pour le stockage naturel du carbone en plantant 420 millions arbustes pendant 10 ans, avec un investissement d’un milliard de dollars», ce qui permettra de « réduire les émissions de gaz avec un taux oscillant entre 7 et 22% à l’horizon 2030 et à moins de 1% le volume global du gaz brûlé ».
M. N.
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