Après avoir réussi le pari de l’augmentation du volume de ses exportations : Holcim El-Djazaïr met le cap sur la valeur ajoutée et les produits décarbonés

Le groupe Holcim El-Djazaïr, spécialisé dans la production de ciment et ses dérivés, vient de réaliser de nouveaux progrès en réussissant un nouveau record à l’export, avec plus d’un million de tonnes au 3ème trimestre de l’année en cours, mais pas que. Ce volume, étant constitué exclusivement de produits finis, cette réalisation «marque une transition significative de l’importance de la quantité vers la création de valeur pour l’Algérie », vient d’annoncer le cimentier dans un communiqué rendu public ce mercredi.

Bien qu’elle intervienne dans «un environnement de marché international du ciment hautement concurrentiel», cette nouvelle performance est qualifiée de «première en Algérie», selon le même communiqué, et «s’inscrit parfaitement dans la stratégie 2025 du Groupe Holcim», intitulée «Accélérer la croissance verte».

Au-delà de sa dimension commerciale, ces nouvelles performances du groupe Holcim El-Djazaïr ont une portée environnementale, puisqu’en choisissant «d’orienter ses exportations davantage vers les produits finis (les ciments) et de réduire la proportion de produits semi-finis (le clinker)», l’entreprise opte pour une novelle approche qui « vise à réduire les émissions de poussières lors des opérations de chargement, démontrant ainsi un engagement indéfectible en faveur de l’environnement », explique le communiqué.

Avec sa nouvelle démarche, Holcim El-Djazaïr a fait donc de 2023 l’année du changement de cap dans ses objectifs en matière d’exportations, puisque, depuis janvier dernier, «40% des produits exportés par l’entreprise sont des produits finis, représentant une augmentation de 300% par rapport à 2022», précise le communiqué.

Ne comptant pas se contenter de cette réalisation, l’entreprise ambitionne d’aller au-delà dès l’année prochaine, en visant un objectif de 60% en produits finis du total de ses exportations d’ici l’année prochaine (2024) et, «pour atteindre cet objectif, l’entreprise intensifiera son programme d’investissement au cours des prochains mois», fait savoir le communiqué de l’entreprise.

A présent, d’importants investissements de nature à permettre de concrétiser les objectifs tracés ont déjà été réalisés, dont «l’acquisition d’une nouvelle flotte de camions performants pour faciliter le transport de ses produits», «la construction de nouveaux silos de ciment dédiés à l’exportation à l’usine d’Ogaaz», ainsi qu’ «un investissement dans des halls de stockage de ciment blanc pour traiter des navires de plus grande taille dans les ports d’Oran, Mostaganem et Arzew, afin de mieux desservir les clients», précise Holcim El-Djazaïr.

Garder la compétitivité sur le marché européen après 2026

Au chapitre de cette série d’investissements déployés récemment sur le marché national, il importe de rappeler qu’Holcim a annoncé aussi la semaine dernière la réalisation de «son tout premier chargeur automatique de clinker sur navire au port de Djendjen, dans la wilaya de Jijel».

Ce projet, d’une valeur estimée à trois millions d’euros et qui «marque un moment historique dans le développement de la logistique nationale dédiée à l’exportation», est de nature à «compléter le schéma logistique visant à stimuler les exportations de Holcim El-Djazaïr», a fait savoir le groupe dans un communiqué.

Outre le renforcement de ses capacités de production et logistiques, l’entreprise ne perd pas de vue non plus les nouveaux défis qui se dressent sur ses marchés d’exportation pour mettre en œuvre de nouvelles stratégies qui lui permettront de s’y adapter.

C’est le cas notamment des nouvelles mutations qui guettent le marché européen à moyen terme, dont l’Algérie est le deuxième fournisseur en ciments, après la Turquie, avec 11% de parts de marché». A cet égard, le groupe Holcim affirme reconnaitre «l’importance de rester compétitif sur le marché européen après 2026, suite à l’instauration récente d’une taxe carbone sur certains produits d’importation».

En conséquence, l’entreprise estime qu’ «il est nécessaire d’accélérer au plus tôt notre transition vers une économie décarbonée. Cela implique de réduire nos émissions de CO2 dans la fabrication et le transport des produits exportés, afin de répondre aux exigences de la taxation carbone progressive de l’Europe», explique le communiqué.

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Pour y parvenir, l’entreprise compter adopter «des pratiques plus durables, en investissant dans des solutions à faible émission de carbone, ainsi qu’en favorisant le remplacement des transports routiers par des transports ferroviaires», laquelle « mesure écologique (qui) vise à réduire les émissions de CO2 et à minimiser les risques d’accidents », fait savoir le groupe Holcim.

M. N.

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