En grève depuis la semaine dernière, les travailleurs de « Tonic industries » poursuivent leur mouvement. En effet, le tribunal de Koléa (Tipasa) a déclaré « l’incompétence matérielle » après l’action en référée, intentée par le Groupe de l’industrie de papier et d’emballage pour l’annulation de la grève à Tonic Industries.
Dans une déclaration à l’APS, Maître Ouahida Zirarki, qui s’est constituée pour la section syndicale de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a précisé que la présidence du tribunal de Koléa a rejeté, dimanche, l’action en référé introduite par le Groupe « Tonic Industries » pour l’annulation de la grève, en la forme, « pour incompétence ».
Il convient de rappeler que le Groupe avait décidé d’engager une action en référé pour l’annulation de la grève, sous prétexte « qu’elle est illégale, en ce que la section syndicale n’a pas notifié un préavis de grève et organisé une Assemblée générale », a fait savoir auparavant le président du Conseil d’administration Idris Yaalaoui.
La requête de l’avocate de la section syndicale des travailleurs du “Groupe Tonic” s’est référée à l’arrêt rendu par la Cour de Tipasa durant l’été 2019 confirmant le jugement rendu le tribunal de Koléa, ledit jugement ayant prononcé « l’incompétence » dans l’action en référé introduite pour annuler la grève enclenchée à l’époque par les travailleurs du Groupe. « Cette grève n’a pas besoin de préavis, car elle intervient dans le cadre de la poursuite du précédent mouvement, suspendu par le Syndicat en septembre dernier pour accorder un délai à l’administration en vue d’honorer ses promesses », a expliqué Me. Zirarki.
De son côté, le directeur général du Groupe, Omar Zehar a confirmé « le rejet de l’action en référé pour incompétence matérielle », affirmant que son Groupe allait interjeter appel auprès de la cour de Tipasa pour annuler cette grève à Tonic industries qui a causé un énorme préjudice à l’entreprise.
Après, donc la décision du tribunal de Koléa, les travailleurs poursuivent leur mouvement de protestation, jusqu’à la satisfaction de leurs plate forme de revendications.
En Septembre dernier, et face à la situation difficile que connait le Groupe, une réunion a regroupé les responsables de l’entreprise, les représentants du Conseil des participations de l’Etat, de l’inspection du travail et du directeur de l’industrie de la wilaya de Tipasa, pour faire le point de la situation financière et trouver une solution, en vue de faire redémarrer les unités de production, à l’arrêt depuis plusieurs mois par manque d’approvisionnement.
Une situation de blocage qui a poussé les travailleurs de Tonic Industries à se mettre en grève illimitée, qui offre près de 3000 postes de travail. Ils sont des centaines à manifester, chaque jour devant leurs lieux de travail, pour dénoncer le non paiement de leurs salaires et s’inquiétant pour le devenir de leurs postes de travail.
Brahim Salah
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