C’est ce jeudi que le 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) a ouvert ses travaux au Centre International des Conférences (CIC) «Abdelatif Rahal».
Au premier jour, le groupe de travail ad-hoc de haut niveau, dédié aux préparatifs de cette rencontre, a décliné, à huis-clos, le programme du 7e Forum des pays exportateurs de gaz, ainsi que le projet de la «Déclaration d’Alger» qui sera soumis vendredi à l’examen de la réunion ministérielle extraordinaire, pour être adopté samedi par les chefs d’Etat et Gouvernement.
Une ambiance particulière a marqué le premier jour de ce sommet avec l’annonce des prix du gaz qui ont connu une hausse de 18% sur le marché américain et de 15% sur le marché européen.
Pour les présents, experts, académiciens et représentants des médias nationaux et étrangers, cette nouvelle constitue, à elle seule, signe majeur du succès du sommet d’Alger.
En ce sens, l’analyste et expert boursier, Noureddine Legheliel, a considéré « que le marché a réagi positivement à la tenue du sommet d’Alger. En d’autres termes, le marché a anticipé le succès du sommet d’Alger !».
Dans les coulisses du sommet où on annonce plus de 300 journalistes et photographes de presse, les discussions allaient bon train et évoquaient notamment un «Sommet des grands défis» sous le signe « Alger, capitale du gaz ».
Et si la réunion ministérielle extraordinaire de vendredi sera sanctionnée par la signature de plusieurs mémorandums d’entente entre les 12 membres permanents du GECF, à savoir l’Algérie, la Bolivie, l’Egypte, la Guinée Equatoriale, l’Iran, Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, Trinité-et-Tobago, les Emirats arabes unis et le Venezuela, outre les 7 membres observateurs (Angola, Azerbaïdjan, Irak, Malaisie, Mauritanie, Mozambique, Pérou), l’inauguration de l’Institut de recherche sur le gaz du GECF, situé au ministère de l’Energie et des Mines à Alger, a également capté l’attention des présents qui estiment que cet établissement de haute facture devra, sans doute apporter, son expertise et servira de centre d’innovation et de recherche pour améliorer les technologies liées au gaz.
Relavant « l’excellence de l’organisation de ce rendez-vous international », le Pr doyen de la faculté des hydrocarbures et de la chimie de Boumerdes, Boudjema Hamada, a indiqué que « ce sommet qui intervient à un moment crucial, vue la conjoncture internationale et peut résoudre de nombreux problèmes et rapprocher les points de vue », outre précise-t-il, « l’enjeu de mobiliser les moyens pour atteindre la stabilité du marché énergétique ».
« L’Algérie a dans son répertoire une diplomatie connue, qui travaille dans l’ombre, qui est très active à l’occasion de ce type d’évènements et qui a toujours réussi à surmonter les problèmes et à rapprocher les points de vue », a souligné M. Hamada.
Pour sa part, le vice-ministre bolivien des Affaires étrangères, Esteban Elmer Catarina Mamani, a souligné « ce Sommet est très important », félicitant l’Algérie pour « la bonne organisation de l’évènement ».
Autre moment cruciale de ce sommet, la publication du « Global Gas Outlook », qui démontre la place stratégique qu’occupera le gaz naturel en tant que source d’énergie incontournable d’ici à 2050.
Selon le dit document, présenté à huis-clos dans l’après-midi, a relevé la demande mondiale de l’énergie primaire suivra l’augmentation du nombre d’habitants avec un taux de 22% d’ici 2050. Une augmentation où la part du gaz naturel sera située entre 23% et 26%, et dépassera le charbon dès 2024, et ce, grâce à sa part dans le mix énergétique pour la production de l’électricité, des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert.
Ainsi, le commerce mondial du gaz naturel devrait augmenter de 36%, dépassant les 1 700 milliards de mètres cubes d’ici 2050, tiré par le GNL. Aussi, l’UE, partenaire et client historique de l’Algérie, envisage de centraliser le GNL dans sa stratégie de diversification.
Farid Belgacem
Les commentaires sont fermés.